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lieux sacrés

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8 avril 2009

Le logis abbatial

Saint_Hilaire_25Il s'agit d'une petite pièce cossue, bien plus tardive que le reste des bâtiments. Cette pièce jouxte la salle capitulaire et était réservée à l'abbé. Utilisée comme salon particulier ou chambre, elle présente une décoration remarquablement bien conservée.










Saint_Hilaire_26Le plafond à solives date du XVIème siècle. Il fut commandé par l'abbé Gérard de Bonnet, qui administra l'abbaye de 1509 à 1536. Il fut ensuite masqué par un lattis garni de plâtre. Le chanoine Boudet, vers 1860, le remit à jour, le restaura et raviva les couleurs.









Saint_Hilaire_35C'est lui qui fit peindre les armoiries des 55 abbés ayant siégé à l'abbaye avec leur nom et date d'élection, auxquelles sont venus s'ajouter les blasons des curés de la paroisse.










Saint_Hilaire_37Les poutrelles du plafond sont ornées de guirlandes, dont les extrémités sont supportées par des têtes d'animaux. Une série de métopes du XVIème siècle agrémente ce plafond.




Saint_Hilaire_27Ce sont des scènes, parfois osées pour un logis d'abbé, des armoiries et des portraits (fauconniers, aliéné, Jeanne d'Arc, deux artisans huchiers, menuisiers, ...).











Saint_Hilaire_29http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Hilaire
http://architecture.relig.free.fr/hilaire.htm
http://pagesperso-orange.fr/abbayedesainthilaire/







Saint_Hilaire_28Saint_Hilaire_30











Saint_Hilaire_39Saint_Hilaire_31













Saint_Hilaire_40Saint_Hilaire_36

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3 avril 2009

Notre-Dame de Marceille

Notre_Dame_de_Marceille_3Le lieu dit de "Marceille" est un lieu sacré depuis fort longtemps. La première mention d’une chapelle dédiée à la Vierge apparaît en 1137, mais c’est en 1214 que le vocable Sainte-Marie de Marceille est attesté pour la première fois.








Notre_Dame_de_Marceille_2

Le début de la construction de l’église actuelle remonte au XIVème siècle, sur l’emplacement d’une chapelle romane. Une partie des murs de celle-ci fut conservée. Notre-Dame de Marceille fut la propriété jusqu’au début du XIIIème siècle des bénédictins de Saint-Hilaire, puis de l’archevêque de Narbonne à partir de 1260 jusqu’à la révolution. Dès 1380, elle fut une église de pèlerinage reconnue. En 1659, un séminaire de lazaristes fut installé autour de l’église et des bâtiments furent construits au sud. En 1674, la direction spirituelle en est confiée aux Pères Doctrinaires qui la transformèrent.




Notre_Dame_de_Marceille_1L’église, de style gothique méridional, construite en pierre de taille, offre l’aspect d’un vaste parallélogramme. D’énormes contreforts s’élèvent au dessus des toitures et donnent à l’ensemble une architecture grandiose. Le clocher octogonal, percé de 4 fenêtres ogivales, est surmonté d’une flèche. Il renferme 4 cloches dont la plus ancienne date de 1667.

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Notre_Dame_de_Marceille_7Le porche du XVème siècle est un abri de 20m², voûté sur croisée d’ogives. Au sol, un banc de pierre sur les deux côtés. Le portail, divisé en deux vantaux par un trumeau portant statue, a conservé sa boiserie et sa ferronnerie d’époque gothique. A mi-hauteur, une console supporte une statue de Notre-Dame du XVème siècle en pierre polychrome. Mutilée à la révolution, elle fut (mal) restaurée. Le bras de l’enfant et sa main droite étaient tournés vers le ciel, et de la main gauche, il portait un globe terrestre et non pas un joli petit oiseau…







Notre_Dame_de_Marceille_9La nef unique, de style méridional, mesure 29 mètres sur 17, et 11 de hauteur. Elle peut contenir 2 000 personnes. Étonnant pour une église perdue au milieu des champs. Cette nef fut transformée par les Doctrinaires, qui l’adaptèrent aux goûts du XVIIème siècle (1674). Huit colonnettes sans moulures ni chapiteaux découpent la nef en 4 travées. C’est en 1783 que l’église sera voûtée, le dernier arceau remontant à 1810. J’ai reniflé, au milieu, une crypte, voire un ancien mégalithe, ou du moins sa trace.

Le chœur se compose d’une abside en forme de pentagone régulier.







Notre_Dame_de_Marceille_10Sur la gauche, la chapelle de la Vierge Noire où est exposée la statue miraculeuse. Cet endroit serait l’emplacement de l’ancien chœur roman. La vierge, de facture du XIème ou XIIème siècle, haute de 55 cm, trône dans une cavité qu’encadre un riche retable en bois doré. La tête de l’enfant semble avoir été réalisée plus tard. Une légende, conforme aux critères des vierges noires, nous en raconte l’histoire :

Notre_Dame_de_Marceille_20








Notre_Dame_de_Marceille_8« A une époque bien lointaine qui se perd dans la nuit des temps, un laboureur qui cultivait son champ sur le coteau de Marcellan voit ses bœufs arrêtés soudain par un obstacle invisible. Il a beau les presser, les exciter, ils demeurent immobiles et résistent à l’aiguillon. Le laboureur, d’abord stupéfait, se sent bientôt envahir par une impression indéfinissable : il se prosterne en invoquant le secours du Ciel. Poussé par une inspiration subite, il creuse la terre pour découvrir l’obstacle qui arrête ses bœufs.
Tout à coup une madone de bois, à la figure brune, au sourire céleste, se présente à ses regards étonnés. Il prend avec respect la statue de Notre-Dame et la porte dans sa maison où elle est accueillie avec bonheur par toute la famille. Mais hélas ! Le lendemain la madone a disparu ! ! !
Le laboureur revient à son champ, et il retrouve l’image vénérée dans le lieu où la veille, il avait eu le bonheur de la découvrir. Vainement il l’emporte une deuxième et une troisième fois : la statue miraculeuse disparaît toujours pour regagner la Colline de Prédilection
»




Notre_Dame_de_Marceille_19La madone a aussi la propriété d’arrêter le feu, ce qu’elle fit en 1685 en sauvant la ville de Limoux d’un incendie. La statue fut profanée en octobre 2007 et fut décapitée. La tête fut retrouvée, et Notre-Dame est en restauration à l'heure actuelle.

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Notre_Dame_de_Marceille_14Dans la chapelle Sainte-Croix, les ex-voto sont exposés, dont un bloc de pierre tombé de la voûte sans blesser un seul des ouvriers qui se tenaient en dessous.

Au sol, une plaque de fonte : c’est l’emplacement de l’ancien puits qui portait l’inscription latine « Ce puits est une source dont les eaux produisent la santé. Le malade qui, avec foi, boit de cette eau est guéri. »
Il fut enlevé en 1843. Ça gêne, les anciens puits guérisseurs celtes, pas vrai ?







Notre_Dame_de_Marceille_12 Notre_Dame_de_Marceille_15Comme la Dame ne va pas sans son parèdre, une chapelle est dédiée à Saint-Michel, bien entendu. Avant, le dragon terrassé tenait dans ses griffes une baguette en bois qui courrait sur le mur. Quelle pouvait en être la signification ? Sûrement un truc à pas savoir, puisqu’elle a été enlevée elle aussi.









Notre_Dame_de_Marceille_13aNotre-Dame de Marceille est citée en premier lieu comme une étape initiatique importante par Fulcanelli dans son célèbre ouvrage "Les Demeures Philosophales". De nombreuses personnes, attachées aux mystères de la région, voient en cette église un lieu gardien de trésor. Il n’y a pas de fumée sans feu. Pour ceux que ça intéresse, voir les liens suivants :

http://www.rennes-le-chateau-archive.com/index.htm?id=ndm_saint_antoine.htm
http://www.societe-perillos.com/som_ndm.html

Et pour voir la carte, c'est ici.

3 avril 2009

La voie sacrée de Marceille

Notre_Dame_de_Marceille_4La voie sacrée romaine, qui amène à l’église, fut reconstruite pour les pèlerins.  A 40 mètres sur la gauche, se dresse une fontaine. Les anciens connaissaient ce lieu sous le nom de "Fontaine de Marsilla", réputée pour soigner les yeux.


















Notre_Dame_de_Marceille_5L'eau s'écoule au goutte à goutte toute l'année, même en période de grande sécheresse ou par temps de grandes pluies. Elle porte une inscription latine : « Mille Mali Species Virgo Levavit Aqua », « La Vierge a soulagé, par l’eau, mille sortes de maux »… Le puits de l’église allait-il chercher la même eau ?
?

3 avril 2009

L'église Saint-martin

Limoux_1Limoux fut occupée depuis le néolithique. Le menhir de "la Pierre Droite" est un vestige qui atteste de cette occupation précoce. Les vestiges d’une  villa gallo-romaine sur la colline de Flassian ont permis de dater l'occupation romaine. Le village migra jusqu'en bordure de l'Aude. C'est d'ailleurs la réunion de ces deux habitats, Flacianum et Limosus, qui, selon toute vraisemblance, est à l'origine de la fondation au VIIIème siècle de la ville de Limoux.












Limoux_2L'agglomération se développa autour de son église. En 844, une charte de Charles le Chauve attribue la ville à l'abbaye de Saint-Hilaire. Elle stipule, entre autres biens de l’abbaye, des moulins à Limoux : « Villa quae dicitur Limosus ».
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Limoux_7Une autre mention dans un diplôme impérial de 881 donné par Carloman à l’église de Narbonne : « Concedimian villam quae decitur Limosus cum suis ecclessiis Sanctae Eulalie atque Flaceiano ».
















Limoux_25L'église Saint-Martin fut construite au XIIème siècle sur les bords de l'Aude, que le Pont Neuf traverse : sa construction fortifiée remonte au XIVème siècle.











Limoux_20L'église, citée dans un document dès 1120, fut remaniée aux XIVème siècle et  XVème siècles. Après avoir appartenu à l'abbaye de Saint-Hilaire, elle passa après un long conflit aux dominicains de Prouille.










Limoux_23Elle fut restaurée au XIXème siècle (flèche du clocher, arcs et voûtes de la nef, clochetons). Elle faillit être élevée au rang de cathédrale par le Pape Jean XXII en 1316, mais la décision fut annulée au profit d'Alet devant l'opposition des religieuses qui perdaient un important décimaire.
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Limoux_26La flèche fut reconstruite en 1777 après sa destruction par la foudre.
"Il pleut sans discontinuer ; l'orage est aussi long que terrible et soudain, peu avant minuit, le samedi 19 août 1775, le ciel est entièrement électrisé, le grondement du tonnerre est d'une violence inouïe. C'est l'affliction générale de la population. La foudre vient de s'abattre sur l'église Saint-Martin de Limoux. La flèche du clocher est quasiment détruite mais aussi, le haut de la tour octogonale primitive est grandement endommagé..."












Limoux_8Les chapiteaux du portail sont en bon état.
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Limoux_30On trouve une représentation du diner chez Lazare, avec Marie-Madeleine lavant les pieds du Christ, saint Martin à cheval partageant son manteau, et peut-être le sacrifice d'Isaac remplacé par un agneau.
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Limoux_13L'église est constituée d'une triple nef longue de 75 mètres, qui possède 7 travées égales dont les 5 premières sont romanes.
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Limoux_22Il reste quelques chapiteauxgothiques sculptés.

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Limoux_19Une clé de voûte représente le Christ.


















Limoux_14Chose curieuse, les vitraux modernes représentent un sceau de Salomon.

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Pour voir la carte, c'est ici.

http://pagesperso-orange.fr/Limoux/ruePassageSaint.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Limoux

3 avril 2009

Le couvent des Cordeliers

Limoux_27La tour de la maison paroissiale des Cordeliers est l'un des rares vestiges du passé franciscain, ainsi qu'une partie des murs du couvent.
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Limoux_29Quelques éléments du cloître et une chapelle sont enchassés dans une maison particulière.

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23 mars 2009

Saint-Aventin

Saint_Aventin_18L'église Saint-Aventin est située dans le Comminges, plus précisément dans la vallée du Larboust, dont l'étymologie provient de "Aherbelste", du basque Aker-Beltz, le "bouc noir". Au bouc étaient associées des notions de pouvoir et de protection sur les animaux d'élevage. Dans de nombreuses maisons, on conservait un bouc noir afin d'assurer une protection de l'ensemble du bétail. C'est ainsi que Aker, ou Akerbeltz, est devenu une divinité souterraine, capable de commander une foule de génies et de déclencher des tempêtes. Avec le christianisme, Aker est devenu une représentation du diable, maître du sabbat, et Akelarre la lande des sorcières.









Saint_Aventin_22Saint-Aventin se trouve sur un chemin secondaire du pèlerinage Saint-Jacques-de-Compostelle, le chemin du Piémont (el cami deu pé de la coste). Ces chemins secondaires se situaient sur d'anciennes voies romaines, voire d'anciennes pistes de transhumance préhistoriques. Ce qui serait confirmé ici par la présence des grottes de Gargas et de nombreux vestiges romains, utilisés en remploi lors de l'édification de l'église.













Saint_Aventin_19L'église fut construite dans la première moitié du XIème siècle, est un bel exemple du premier art roman méridional du Comminges, avec une maçonnerie de moellons, un clocher oriental s’inspirant des campaniles, un chevet avec un décor typique de bandes lombardes.









Saint_Aventin_14La présence de reliques de saint Aventin, martyr de la vallée du Larboust, explique l’importance de cet édifice pour un petit village (trois nefs, presque trente mètres de long), devenu au moyen-âge un lieu de pèlerinage important.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_du_Piedmont
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Aventin
http://polymathe.over-blog.com/article-27122372.html
http://www.comminges.info/art%20roman/COMM-ST%20AVENTIN.pdf
http://www.intensite.net/articles.php?lng=fr&pg=39

23 mars 2009

La légende de saint Aventin

Saint_Aventin_de_BigorreJadis, les habitants du Pays de Luchon étaient païens. Une femme souffrait les douleurs de l'accouchement depuis plusieurs heures, sans pouvoir être délivrée... Une servante raconta que l'eau bénite des chrétiens faisait des miracles. On en envoya chercher, et effectivement, elle fut délivrée instantanément. Le petit Aventin naquit, en 778.

Une fois adulte et devenu ermite, son zèle de prédicateur fut mal vu des Maures qui occupaient la région. Ceux-ci le firent enfermer dans le château de Saint-Blancat, près de Luchon. Mais Aventin sauta sans mal du haut du sommet de la tour... traversa toute la vallée et retomba sans mal de l'autre côté, imprimant l'empreinte de son pied dans une pierre. (Cette pierre est toujours visible, sur le seuil de la chapelle du Miracle édifiée à cet emplacement).






Saint_Aventin_1Un autre épisode met Aventin en lien avec le roi des animaux Pyrénéens. Un ours de la montagne, fou de rage, s'était jeté sur le saint. Celui-ci retira de sa patte une épine, ce qui creva l'abcès. De ce moment, l'ours devint docile et suivit partout son sauveur.

Les Maures finirent par s'impatienter pour de bon, et décapitèrent Aventin en l'an 800. Il prit sa tête coupée entre les mains, descendit la vallée d'Oueil, remonta la vallée du Larboust. Là, il alla s'enterrer lui-même sous la pierre où s'était gravé jadis son pied, lorsqu'il avait sauté de la tour.

Trois siècles passèrent, et nul ne se souvenait de l'emplacement du tombeau d'Aventin. Au XIème siècle, un berger s'aperçut que le taureau de son troupeau ne paissait plus et grattait autour de cette pierre. Les villageois creusèrent, et découvrirent le corps de Saint-Aventin qu'ils tentèrent d'extraire, mais un essaim d'abeilles le protégeait. Le pape autorisa l'exhumation du corps et les insectes disparurent. La dépouille fut alors transportée sur un chariot par des bœufs, qui s'arrêtèrent en un lieu où l'on décida de construire une église, qui porte toujours son nom.

Le jour de sa fête, le 13 juin, le pèlerinage attirait des foules venues en particulier de Bénasque, du moins jusqu'à la Révolution qui mit fin à ces festivités. Selon la tradition, pendant une épidémie de peste qui ravageait leur contrée, les Bénasquais se placèrent sous la protection de saint Aventin et le fléau disparut.

Aventin, saint céphalophore, est invoqué pour obtenir le soulagement des maux de tête. Pendant longtemps, les jeunes gens qui passaient sur la pierre gravée de son pied devaient trouver rapidement l'âme sœur.

23 mars 2009

L'église Saint-Aventin

Saint_Aventin_17L’ensemble (à l’exception d’une partie du clocher oriental, du clocher occidental et du décor sculpté extérieur postérieur) date de la première moitié du XIème siècle.
















Saint_Aventin_5Les murs extérieurs portent de nombreux remplois de stèles et d'autels païens :  restes d'une auge funéraire, représentant des animaux fantastiques en train de croquer des raisins, symbole d'immortalité, deux cippes (autels), dont l'un est dédié au dieu Abellio par Cisonten, fils de Cissobon, et l'autre, également consacré à Abellio, ayant pour dédicataire Taurinus, fils de Bonecon, un dieu et des noms typiquement locaux.







Saint_Aventin_2Beaucoup de représentations de jumeaux, les bessons. Cela est-il dû à la présence du culte d'Abellio, autrement dit Apollon, jumeau d'Artémis ? Artémis, racine "Art", l'ours...

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Saint_Aventin_20Le clocher principal a la particularité d'être barlong, rectangulaire à la base et carré dans sa partie supérieure, par un système de retraits successifs, que l'on retrouve dans d'autres églises de la vallée, comme Cazeaux.
Au deuxième étage du clocher, deux baies comptant trois arceaux, qui reposent sur deux colonnettes dépourvues de socle ou de chapiteau. Un autre clocheton, édifié au-dessus du cœur, date pour sa part du XIème siècle.












Saint_Aventin_24L'ensemble de l'édifice semble avoir été construit par des bâtisseurs venus du sud (Andorre), dans le style catalano-lombard. Le plan de la construction est basilical à trois nefs, une centrale et deux latérales, plus minces, débouchant sur une abside en cul-de-four et deux absidioles.



Saint_Aventin_30L’église reçoit son décor peint de fresques murales plus d’un siècle après sa construction.

Saint_Aventin_28Le bénitier préroman est sculpté d'animaux symboliques.










Saint_Aventin_21Le côté nord de l'église est adossé à la montagne, laissant juste un petit passage dont les arcs rejoignent le rocher.

23 mars 2009

Le porche

Saint_Aventin_6Roman, avec ses colonettes et ses archivoltes ornée de boudins et de billettes, le porche fut plaqué sur un mur antérieur de plus d’un siècle. Le tympan représente un Christ en gloire dans une mandorle cantonnée par le symbole des quatre évangélistes, chacun porté par un ange, schéma plutôt original.









Saint_Aventin_13Le sculpteur du tympan a consacré un bas-relief à la découverte de la sépulture de saint Aventin par un taureau, placé aujourd’hui sur un contrefort extérieur.















Saint_Aventin_7Seuls les chapiteaux doubles intérieurs sont historiés, ceux de droite sont consacrés à la relation du martyre de saint Aventin (une décollation). Deux autres chapiteaux présentent, sans contestation possible, la suite de l'histoire de saint Aventin : son arrestation par les Maures et sa décapitation.

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Saint_Aventin_10A droite du portail une sculpture représente un musicien, les pieds croisés, jouant de la lyre.

















Saint_Aventin_9La dispersion de fragments sculptés tout au long de la façade méridionale laisse penser qu’il devait y avoir un second ensemble sculpté. Ainsi, sur le côté droit du portail, une petite dalle présente une Vierge en majesté, œuvre à l’évidence d’un maître-sculpteur de la fin du XIIème siècle. Ce bas-relief rappelle celui du Christ en majesté de la cathédrale Saint-Sernin de Toulouse.

Sur un trône aux montants en forme de bêtes fantastiques orné à ses deux extrémités de têtes animales, richement vêtue, hiératique, elle foule aux pieds deux vouivres de style oriental. Notre vierge noire (elle en possède tous les attributs) porte l'enfant, qui tient un évangile et bénit, dans son giron.
Au dessus d'elle, une sorte d'arc architectural, orné à ses deux extrémités de têtes animales. Une inscription figure sur cet arc: RES MIRANDA NIMIS MATER DEI ERAT VI NIMIS, que l'on a traduit par : "Chose des plus admirables, la mère de Dieu était toute-puissante".

11 mars 2009

Eglise Saint-Jean-Baptiste de Montréjeau

Comminges_Raz_s_068L'étymologie de Montréjeau provient de la francisation de l'occitan gascon "Mourrejaou" qui veut dire "Mont-Royal", lui même issu du latin "Mons Regalis de Ripparia".











Comminges_Raz_s_066L'histoire raconte que les habitants ont construit eux mêmes l'église initiale au XIIème siècle. Elle possédait alors une nef unique d'environ 10 mètres. Réalisée en moellon de pierre de Gourdan et maçonnerie, elle fut surélevée au XVème siècle.

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Montr_jeau_1Sa charpente apparente évoque la carène d'un navire. Les 4 chapelles latérales lui furent accolées. L'église fit l'objet de pillages, en 1438 par le bâtard de Bourbon, et en 1509 par les huguenots qui prennent la ville. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, le clocher-mur initial fut remplacé par une construction plus grande.
A cette époque, elle s’enrichit d’un mobilier exceptionnel, comprenant des retables et des statues.  Elle récupera en 1793 une partie des objets abrités par le cloître des Augustins. Deux autres chapelles sont amménagées en 1838, puis une voûte à faux plafond fut réalisée de 1854 à 1857, démolie entre 1957 et 1960 afin de redonner à l'édifice son aspect primitif.


Comminges_Raz_s_065A l’entrée sud du clocher se trouve un beau portail gothique du XIVème siècle à trois arcatures, chapiteaux sculptés et colonnettes de marbre. Il est surmonté d’un magnifique Christ du XIIIème, sculpté dans la pierre. A l'intérieur du clocher, les vestiges des fortifications de la bastide, l'église primitive étant encastrée dans la muraille de la ville.

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Montr_jeau_5Dans l’église, la statue de saint Jean-Baptiste accompagné de l’agneau (XVIIIème siècle, bois doré) provient du retable aux dimensions inhabituelles qui occupait le chœur. Ce dernier abritait également deux reliquaires, dont celui de saint Barthélemy, second patron de la paroisse. Le dénuement de la nef contraste avec la richesse du mobilier refoulé dans ces chapelles.
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Montr_jeau_3Le retable de notre Dame des cinq plaies (XVIIIème siècle, sculpteur Marc Ferrère, marbre, bois et staff) fait partie du mobilier provenant du cloître des Augustins, transférés lors de la Révolution. Il avait été offert par le baron Marc-François de Lassus, juge de Rivière et subdélégué de l’Intendant d’Auch. Deux colonnes torsadées parcourues de pampre encadrent une Vierge de Pitié. A gauche et à droite de la niche se succèdent les symboles de la Passion, marteau, tenailles, bourse de Judas, calice, glaive, couronne d’épines, jusqu’au coq de saint- Pierre. Sur le fronton est représenté Jésus au jardin des Oliviers, surmonté du voile de Véronique et du serpent enroulé autour de la croix.









Montr_jeau_4Une stèle funéraire cruciforme (XIIIème siècle en pierre) fut retrouvée dans des matériaux de remploi et pourrait provenir de l’ancien cimetière, situé initialement à côté de l’église. Elle correspond à l’une des premières sépultures de la bastide. Très ordinaire, elle est gravée du texte suivant : « Anno Domini MCCC hoc est sepulcrum Dominici periis et Julianne uxoris ejus ». Les datations des inscriptions sur des objets aussi modestes sont rarissimes au XIIIème siècle, du fait notamment de l’illettrisme général.





Montr_jeau_9« Grâce à Dieu, il nous reste l'église. Une église très heureusement restaurée dans les années 60 et qui a retrouvé son caractère primitif avec ses murs où les schistes et les galets, extraits de la colline, ont été mis a nu, avec son admirable voûte charpentée en forme de carène de navire, avec sa tour octogonale percée de meurtrières qui évoque l'enceinte médiévale de remparts et le système défensif de la ville. Une église édifiée au départ par les habitants eux-mêmes, qui n'a jamais changé de place, qui s'est agrandie au rythme même de la cité et en a étroitement épousé le destin. Tout en elle nous parle de nos ancêtres… C'est chez elle que nous les retrouvons. » Simone Bouché

http://www.montrejeau-pyrenees.com/TempSite/3698.asp?rang=

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