Le grand sphinx de Tanis
Celui-ci a été inscrit successivement des noms des pharaons Amenemhat II (12e dynastie , 1929-1895 av. J.-C.), Mérenptah (1212-1202 av. J.-C., 19e dynastie) et Chéchonq Ier (22e dynastie, 945-924 av. J.-C.). Des archéologues voient dans certains détails l'indice d'une époque plus reculée, l'Ancien Empire (vers 2600 av. J.-C.).
C'est un des plus grands sphinx conservés hors d'Égypte. Il a été trouvé en 1825, parmi les ruines du temple d'Amon-Rê, à Tanis, capitale des 21e et 22e dynasties. Le travail de taille de la pierre est admirable dans la précision des détails, le poli des surfaces et le rendu imposant du monument.
Le lion couché, corps tendu et griffes sorties, donne l'impression qu'il est prêt à bondir. Sous chacune de ses pattes est sculpté, sur le socle, un signe hiéroglyphique chen qui peut évoquer un cartouche, confirmant le caractère royal du monument.
Sa place dans l'architecture et le décor est toujours celle du gardien et du protecteur des lieux d'apparition divine, comme l'horizon et l'entrée des temples, ou celle du défenseur de l'Égypte contre les forces hostiles, debout sur ses pattes, écrasant les ennemis.