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lieux sacrés

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12 août 2009

Notre-Dame de Beauvoir-de-Marc

Beauvoir_de_Marc_3L'église Notre-Dame de Beauvoir date de la fin du XIème siècle. Elle fut bâtie sur une construction plus ancienne, mentionnée en 896. Elle était le siège d'un important archiprêtré comprenant 18 paroisses : Bournay, Chalon-Saint-Michel, Charantonnay, Chaumont, Eyzin, Jardin, Meyssiez, Meyrieu, Moidieu, Royas, Savas-Mépin, Saint-Jean-de-Bournay, Saint-Julien-de-Lherms, Saint-Sorlin-en-Fournache, Sainte-Anne-d'Estrablin, Esrtablin et Villeneuve-de-Marc.






Beauvoir_de_Marc_4Au XVIIIème siècle, il sera divisé en 3 autres archiprêtrés : Communay, Artas et Saint-Jean-de-Bournay.












Beauvoir_de_Marc_9Le plan de l'église est en forme de croix latine, avec une abside rectangulaire. Mainte fois remanié au cours des siècles, c'est une architecture romane du XIème et XIIème siècle qui s'en dégage, avec quelques parties gothiques.
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Notre_Dame_de_Beauvoir_25Cette date est d'ailleurs avancée par Allmer et Terrebasse pour la dédicace gravée sur le tympan de la porte du clocher, classé monument historique.
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Beauvoir_de_Marc_17Le plafond à caissons de la nef a été reconstitué et peint. Les deux tympans surmontant les portes d'entrée des bras du transept sont classés Monuments historiques depuis le 28 janvier 1958.
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Beauvoir_de_Marc_5Le portail est du XIVème siècle.
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Beauvoir_de_Marc_21Cet édifice religieux est parvenu jusqu'à nous malgré les vicissitudes du temps dont sans doute un incendie au XVIème siècle lors des guerres de religions. Des travaux sont régulièrement effectués depuis les années 1960, afin de sauvegarder ce témoignage du riche passé de la commune de Beauvoir.
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Beauvoir_de_Marc_19Une peinture murale représentant Saint-Antoine, du milieu du XVème siècle, se trouve dans l'abside.
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Beauvoir_de_Marc_12La plaque dédicacée de frère don Jean Thononne de Beauvoir se trouve dans le chœur.

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Beauvoir_de_Marc_15La Vierge à l'enfant, bois polychromé du XVIIème, se trouve en hauteur, dans une niche.
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1- Peinture murale de Saint-Antoine
2- Plaque dédicacée de frère don Jean Thononne de Beauvoir
3- Vierge à l'enfant, bois polychromé du XVIIème
4- Porte romane dédicacée
5- Portail gothique du XIVème
6- Narthex, fin du XIVème

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12 août 2009

La Madone

Beauvoir_de_Marc_1Beauvoir-de-Marc fut une possession et un lieu de séjour des Dauphins de France. Son château fort, habité par les puissants seigneurs de Beauvoir-de-Marc qui ont dominé la région de 980 à 1702, fut abandonné en 1336 et ruiné.















Beauvoir_de_Marc_2Sur son emplacement se trouve à l'heure actuelle une statue de la vierge Marie, appelée la Madone. Cette statue, bien que de facture contemporaine, est reliée à d'autres lieux sacrés marials.

5 août 2009

Abbaye Saint-André-le-Bas, historique

Vienne_Saint_Andr__le_Bas_2Les origines de l'abbaye Saint-André-le-Bas remontent au milieu du VIème siècle. Elles mettent au premier plan un notable viennois,  le duc Ansemond, qui a déjà fait des donations en faveur de l'église Saint-Pierre. Il demanda qu'un nouveau monastère consacré à saint André soit élevé auprès de sa sépulture. De cette époque ne reste que peu de vestiges, quelques parties intérieures du mur nord de l'église.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_1Ce nouveau lieu de culte fut construit dans un quartier urbanisé depuis les temps romains, ce qui explique que l'on trouve dans le sous-sol des vestiges de murs de l'époque antique sur lesquels on a bâti le monastère.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_14Mentionnée au VIIème siècle comme monastère de femmes, l'abbaye fut délaissée aux VIIIème et IXème siècles jusqu'au jour où Boson, roi de Bourgogne et de Provence, qui avait fait de Vienne sa capitale, restaura la vie religieuse, créant à Saint-André un chapitre de chanoines. L'église devint la chapelle du palais.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_3Au Xème siècle, les souverains du royaume de Bourgogne continuèrent à honorer et protéger leur église palatiale qui reçut un second patron, saint Maxime. Le roi Conrad prit l'initiative d'y recréer un monastère sous la règle de saint Benoît. Selon la tradition, Conrad aurait été inhumé dans l'église.








Vienne_Saint_Andr__le_Bas_24Au cours des XIème et XIIème siècles, acquisitions et donations ne cessèrent d'accroître le domaine. L'église fut agrandie et surélevée. Puis commença un chantier qui transforma l'abbaye : le clocher fut élevé, le cloître reconstruit, l'église agrandie et voûtée.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_59C'est de cette époque que date l'ornementation sculptée, particulièrement dans l'église, où maître Guillaume, fils de Martin, a laissé sur une inscription la date de ses réalisations : 1132. Son atelier et celui de Saint-Maurice sont en contact, s'influençant mutuellement. Les modèles bourguignons ne leur sont pas étrangers.








Vienne_Saint_Andr__le_Bas_11Au XIIIème siècle l'abbé obtient du pape le droit de porter la mitre. Le quartier dans laquelle elle est implantée, appelé la Grande Paroisse, joue un rôle particulier dans la ville, en particulier à cause de la population juive qui y est nombreuse (elle apparaît à ce titre fréquemment dans les archives de l'abbaye).








Vienne_Saint_Andr__le_Bas_5Au delà du XIIIème siècle, l'histoire de l'abbaye n'offrit plus guère d'évènements majeurs. Dans ses locaux se tinrent parfois les réunions des consuls. A partir du XVIème siècle, le nombre de religieux diminua. Son existence fut remise en cause dès le début du XVIIIème siècle, et finalement, elle fut supprimée en 1772.








Vienne_Saint_Andr__le_Bas_29Suite à la vente de l'abbaye à la révolution et à des transformations effectuées au XIXème siècle, les arcades du cloître furent murées. Des locaux privatifs et publics, comme la chambre de commerce, occupaient l'espace des galeries.

5 août 2009

Abbaye Saint-André-le-Bas, le cloître

Vienne_Saint_Andr__le_Bas_19Le cloître roman n'est pas mitoyen de l'abbatiale. Un passage, aujourd'hui ouvert, les sépare. L'irrégularité du plan trapézoïdal serait imposé par des structures antérieures qui ont été perçues lors des travaux de restauration. Le mur nord avec ses lits de briques peut remonter aux constructions du haut moyen âge.








Vienne_Saint_Andr__le_Bas_36Des bâtiments conventuels ne subsistent plus que les galeries du cloître qui ont été construites en une seule campagne : l'aile sud a été démembrée et les autres ont été intégrées dans des constructions adjacentes. Elles n'ont pas été voûtées mais couvertes d'un plafond en bois peint à caissons.









Vienne_Saint_Andr__le_Bas_38Une partie du plafond lambrissé actuel date de la fin du XVème siècle. Une gravure du début du XIXème siècle a aidé à sa restauration achevée en 1938, mais elle ne restitua pas intégralement les dispositions d'origine.  C'est ainsi que le "cloître haut", au-dessus des galeries du rez-de-chaussée, n'a pas été maintenu. Il reste quand même le seul cloître roman complet de la région Rhône-Alpes.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_28Sur les 4 côtés le rythme des arcades est identique, mais pas leur nombre : deux travées sur les petits côtés nord et sud, trois sur les longs côtés.
Les baies sont constituées par trois arcades de plein cintre retombant d'une part sur deux groupes de colonnettes géminées reliées par le même tailloir, et d'autre part sur des piliers qui délimitent les travées.







Vienne_Saint_Andr__le_Bas_41Le mur bahut est doublé à l'intérieur d'une banquette. Sur le côté est, on voit encore la porte de la salle capitulaire, qui fut surmontée d'un arc gothique posé sur deux culs-de-lampe ornés de têtes. De chaque côté s'ouvraient les baies.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_40Les chapiteaux sont essentiellement végétaux, plus ou moins fortement inspirés de modèles corinthiens. Parmi eux figurent Samson déchirant le lion ou encore un ours dans une vigne. Certains fûts de colonnes sont ornés de motifs inspirés de l'architecture antique : imbrications de feuilles, rais de cœurs, perles.
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5 août 2009

Abbaye Saint-André-le-Bas, les collections lapidaires

Vienne_Saint_Andr__le_Bas_43L'ensemble le plus important est constitué par une série d'épitaphes chrétiennes en latin dont la plus ancienne est celle d'une viennoise, Foedula, datant du Vème siècle.











Vienne_Saint_Andr__le_Bas_33Les inscriptions médiévales forment un second ensemble, généralement des monuments funéraires, dont une en langue hébraïque, de Samuel, fils de Rabbi Justus, datant du Xème siècle.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_35Dans l'angle sud-est du cloître sont regroupés des éléments de mobilier en pierre provenant des anciennes églises de Vienne : fragments de chancel et autels en marbre. L'autel en marbre blanc provient de l'église Saint-Pierre et date de la première moitié du XIème siècle. Il fut taillé dans un bloc unique. Trois colonnettes octogonales surmontées de chapiteaux cubiques portent la table de forme semi-circulaire. La cuvette centrale est délimitée par des moulures et entourée de 6 lobes.







Vienne_Saint_Andr__le_Bas_31Des sarcophages ont été placés dans la galerie est. Certains datent du IIème siècle, d'autres du IVème, d'autres du VIIIème siècle. L'un d'eux fut réutilisé pour la sépulture d'un des chanoines de la cathédrale. Le panneau central est décoré d'un chrisme inscrit dans une couronne.
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5 août 2009

Abbaye Saint-André-le-Bas, l'abbatiale

Vienne_Saint_Andr__le_Bas_21C'est, mis à part l'abside et quelques adjonctions postérieures, l'église reconstruite vers le milieu du XIIème siècle que l'on découvre en entrant à l'intérieur du bâtiment. Elle fut difiée sur une plateforme artificielle romaine, dont un passage voûté subsiste sous les travées occidentales. Du Xème siècle ne subsistent que l'élévation des murs gouttereaux, aux baies en plein cintre comblées ainsi que l'abside, reconnaissable à l'alternance d'assises de briques et de pierre.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_44C'est un édifice basilical sans transept remployant de part et d'autre de l'abside deux colonnes antiques aux chapiteaux corinthiens. Une nef unique se termine par l'abside dont l'ouverture est à peine moins large.










Vienne_Saint_Andr__le_Bas_50Le rythme des travées est souligné par des pilastres cannelés qui évoquent l'architecture romaine. Les doubleaux, en arc brisé, polychromes, retombent sur les pilastres par des chapiteaux. C'est là en particulier que le maître Guillaume a créé des œuvres de belle qualité : une inscription placée à la base d'un des pilastres de la nef, "Willelmus Martini me fecit anno Domini 1152" (Guillaume fils de Martin m'a fait ou m'a fait faire en l'an du Seigneur 1152) en fait foi. 
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_51L'influence antique imprègne aussi les chapiteaux à feuillages de type corinthien. Deux chapiteaux figurés s'inspirent d'épisodes bibliques, Samson terrassant le lion, et les malheurs de Job.











Vienne_Saint_Andr__le_Bas_58Sur les pilastres des arcatures méridionales, des chapiteaux s'ornent de scènes énigmatiques : des Vénus s'opposent aux forces du mal, des créatures monstrueuses.
La décoration se déploie aussi sur les parties hautes de la nef : un bandeau horizontal avec masques et fleurs, une frise souligne la division des murs, deux fenêtres hautes à colonnettes sont portées par un lion et un acrobate.
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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_49L'arc triomphal de l'abside retombe sur des chapiteaux corinthiens et des colonnes cannelées d'origine antique.
La nef est recouverte selon une technique nouvelle à l'époque : voûte à nervures avec un profil très bombé.

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Vienne_Saint_Andr__le_Bas_61A partir du XIIIème siècle, des chapelles sont ajoutées à l'édifice. Les stalles du chœur datent du début du XVIIIème siècle. La partie occidentale, la façade, sont des restaurations récentes (1928).
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22 juillet 2009

Vienne, historique

Vienne_5Vienne fut habitée depuis très longtemps : des traces de l'époque néolithique et de l'âge du Bronze en sont la preuve.












Vienne_2aAu IIIème siècle avant notre ère, les Celtes, originaires de la Hongrie actuelle, arrivent sur ce territoire et l'une de ces tribus, les Allobroges (les gens venus d'ailleurs), fonde sa capitale, Vienna. 




Vienne, entre les Vème et IIème siècle avant notre ère









Vienne_2bEn -44, une révolte gauloise chassa les Romains de Vienne qui fondèrent une autre colonie à proximité, à Lugdunum (Lyon). Mais sa fidélité à Rome, durant la guerre des Gaules, vaudra à Vienne le titre de colonie latine, donné par par Jules César sous le nom de Colonia Julia Viennensis, puis en l'an 40 celui de colonie romaine : les habitants possèdent alors tous les droits des citoyens romains.

Vienne fin du IIème siècle









Vienne_4Vienne fut aussi la ville où apparait pour la première fois en Gaule une colonie juive, et où fut exilé Hérode Archélaos, ethnarque de Judée en l'an 6 de notre ère. La ville se développa de chaque côté du Rhône et devint l'une des plus grandes villes de Gaule : elle possède une enceinte de 7 km et se pare de monuments, édifiés sur des terrasses successives dominant le Rhône.







Vienne_2cAu IVème siècle, la ville devint chef-lieu de la province Viennoise, puis capitale d'un diocèse de 7 provinces qui s'étendent sur la moitié sud de la France. Au Vème siècle, saint Mamert commença la construction de la basilique Saint-Pierre. Vers 470, Vienne devint l'une des villes principales du royaume burgonde. Durant cette période, la communauté chrétienne se développa et construisit églises et monastères.


Vienne entre les IVème et VIIIème siècles









Vienne_2dAu cours du IXème siècle, Vienne devint capitale du royaume de Provence, après l'élection du roi Boson en 879. Au XIème siècle, l'empereur d'Allemagne hérita du royaume, Vienne fit alors partie du Saint Empire Romain Germanique.
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Vienne au XIIème siècle puis au XXème












Vienne_6En 1311, la cathédrale Saint-Maurice abrita le concile œcuménique qui, sous la pression de Philippe le Bel, prononça la condamnation de l'ordre du Temple.
En 1450, Vienne fut rattachée au royaume de France et sera peu à peu éclipsée par Lyon et Grenoble.










Vienne_3Sur un portique de la ville, la devise stoïcienne "Sustine et Abstine", "Supporte et Abstiens-toi" est gravée. Elle aurait pu être la devise de Vienne, qui pourtant fut "Vienna civitas sancta", "Vienne cité sainte", puis à partir du XVIIIème siècle "Vienna urbs senatoria", "Vienne, ville sénatoriale".

Vienne_7http://fr.wikipedia.org/wiki/Vienne_(Is%C3%A8re)
http://www.vienne.fr/rubrique.php?id_rubrique=6
Guide touristique de l'office du tourisme

22 juillet 2009

Le temple d'Auguste et de Livie

Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_1La construction du temple (Longueur 23,85 m, largeur 14,25 m, hauteur 17,30 m) est attribuée au début du règne de l'empereur Auguste vers -20/-10. Le premier édifice, peut-être endommagé par le feu, fut rebâti aux deux tiers lors d'une deuxième campagne de travaux, vers l'an 40. 









Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_7La partie postérieure du temple est la plus ancienne (un mur plein), petits modillons décorés, chapiteaux d'acanthe du type chardonneux. La partie antérieure possède les caractéristiques de l'époque plus tardive : acanthes plus molles.










Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_2Six colonnes corinthiennes en façade et sur les côtés soutiennent l'entablement. Quelque marches mènent au vestibule puis à la loge reconstruite (la cella), qui abritait la statue de l' empereur  Auguste puis celle de Livie, déifiés après leur mort.









Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_3La dédicace à l'empereur divinisé se devine par les traces de lettres en bronze sur la frise est. Dans un deuxième temps, la dédicace à Livie, l'épouse d'Auguste, fut ajoutée en dessous, sur l'architrave.










Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_10Le temple du forum se trouvait au centre de l'aire sacrée, et fut un lieu de reconnaissance de la puissance impériale par la population. Les cérémonies furent célébrées par des prêtres qui seuls y avaient accès, la.population restant en contrebas du podium, sur le dallage du forum. 






Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_4Le forum gallo-romain formait un vaste ensemble public, clos par des portiques à colonnades, où s'exerçaient toutes les fonctions civiques, politiques et religieuses. Autour du temple impérial, l'aire sacrée fut établie en contrebas d'un éperon rocheux aménagé dès l'époque gauloise, dominant le littoral du Rhône à l'ouest.
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Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_9Le temple doit sa survie à sa transformation sans doute au Vème siècle en église paroissiale de Notre-Dame-la-Vieille, qui devint Notre-Dame-de-la-Vie. La cella fut supprimée et les entrecolonnements comblés. A la Révolution, l'église devint le club des Jacobins puis temple de la Raison. Le tribunal de paix s'y installa ensuite, avant de laisser place en 1822 au musée et à la bibliothèque. La restauration menée à partir de 1853 donna au monument son aspect actuel : la cella fut reconstruite et les adjonctions médiévales supprimées.



Vienne_Temple_d_Auguste_et_Livie_5Il est l'un des deux seuls temples romains conservés en France avec la maison carrée à Nîmes. Il fut restauré entre 1852 et 1880 : les éléments de l'église furent supprimés, la cella (chambre de la statue) et l'autel restitués.
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http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/vienne/fr/index.html
http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=121
http://www.vienne-tourisme.com/articles/le-temple-d-auguste-et-de-livie-12-1.html
http://www.culture.fr/sections/regions/rhone_alpes/organisme/JEP-ORGS160631

22 juillet 2009

Le jardin de Cybèle

Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_5Les vestiges encore visible aujourd'hui appartiennent à trois ensembles gallo-romains construits entre entre 14 et 37 : le forum, une salle d'assemblée et un quartier d'habitations.
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Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_7Les deux arcades en élévation constituaient l'angle sud/est du forum. Au nord de cette placette, l'arcade ouverte est un passage monumental vers le forum. L'autre arcade, fermée par un soubassement, était complétée par d'autres arcades qui fermaient l'est du forum. Selon la dernière hypothèse retenue concernant l'organisation du forum, elle devait border la basilique.







Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_11La frise qui court au-dessus de la petite arcade est décorée d'une suite de touffes végétales variées, rythmée par une tête de Jupiter-Ammon reconnaissable à ses cornes. Cette représentation est associée au culte impérial. Les deux arcades sont bâties en calcaire fin importé du midi de la France.









Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_8D'autres bas-reliefs présentent des têtes datant du Ier siècle, ainsi qu'une figure du moyen-âge.
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Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_3Au centre, un bâtiment en gradins, d'une capacité de 800 personnes, s'inscrit entre le grand mur nord, surmonté d'une corniche en escalier, et un mur sud dont on ne voit que les bases.
Dans la partie sud, entre deux ruelles et un escalier, un quartier d'habitations avec boutiques se partageait en deux maisons, l'une ouvrant sur la voie basse, l'autre sur la terrasse supérieure à l'est.
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Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_2Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_1Au haut moyen-âge, un château à enceinte polygonale, le palais des Canaux (ainsi appelé à cause des substructions qui firent penser à des arrivées d'aqueducs gallo-romains, alimentant des thermes) a remployé les deux arcades et le grand mur. Au moyen-âge, l'aumône Saint-Paul, un établissement charitable et hospitalier, puis l'Hôtel-Dieu s'y accolèrent. le palais devint la maison des consuls de 1562 à 1771.



Vienne_le_jardin_de_Cyb_le_6Les démolitions de 1938 mirent à jour des vestiges. En 1940 fut découverte sur le site une sculpture, fragment de bas-relief, montrant deux jeunes hommes et une femme voilée. Les objets représentés, dont un bonnet phrygien, rattachent cette scène à la déesse orientale Cybèle, qui a donné son nom au jardin.

http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/vienne/fr/index.html

22 juillet 2009

La pyramide

Vienne_la_pyramide_1Ce monument qui s'élève à plus de 20 mètres de hauteur se dressait en place centrale du cirque, lieu réservé aux courses de chars. Son emplacement sur une plate-forme axiale (barrière centrale séparant les deux côtés de l'hippodrome) a été confirmé par des fouilles faites au XIXème siècle.














Vienne_la_pyramide_2Le cirque mesurait 460 m de long, et fut construit à la fin du IIème siècle, succédant à un cirque plus petit, datant de la fin du Ier siècle. L'ensemble était une réplique du cirque Maxime de Rome où l'empereur Auguste avait placé un obélisque provenant du temple d'Héliopolis en Egypte.
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Vienne_la_pyramide_3Cette pyramide est en réalité un ouvrage maçonné en pierre rappelant la forme d'un obélisque, édifié au-dessus d'un tétrapyle tenant lieu de piédestal. Appelé spina, il servait sert de compte tour et de temple.










Vienne_la_pyramide_4La pyramide de Vienne fut longtemps surnommée l'aiguille par les Viennois. Jusqu'aux fouilles de 1853, elle était considérée comme un monument funéraire. Les légendes populaires y voyaient même le tombeau de Ponce Pilate qui, après avoir été gouverneur de Judée, serait mort à Vienne en exil.

Mais, mais, mais.... Ce n'est pas vraiment un lieu sacré me direz-vous ???












pointLa place de la Pyramide a pris un autre nom, elle est devenue place Fernand Point, non loin du fameux restaurant "La Pyramide". Et qui était Fernand Point ? C'était le pionnier de la gastronomie française, le premier chef à obtenir trois étoiles au Guide Michelin en 1933, considéré comme un des pères de la nouvelle cuisine. Il dirigea le célèbre restaurant La Pyramide de 1925 à 1955 et en fit pendant une trentaine d'années une référence de la gastronomie française. Ben voilà où se situe le sacré. Faut pas plaisanter avec ces choses là.

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