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20 septembre 2010

La cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, historique

Chalon_sur_Sa_ne_7Le site fut occupé dès l’âge du Bronze (trace d’un habitat sur pilotis), puis au VII ème siècle avant notre ère, la tribu gauloise des Eduens s’y installa. Les romains se servirent de la situation idéale de l’endroit, au carrefour d’une voie navigable et de routes, pour y fonder Cabilonnum. Jules César choisit la ville pour y implanter un important poste d’approvisionnement pour ses légions. Saint Marcel, fuyant les persécutions de Lyon avec saint Valérien, remonta la Saône jusqu’à Chalon. Il y fut martyrisé en 177. Sa tombe devint un endroit de pèlerinage important, la ville fut dotée d’une première enceinte.




Chalon_sur_Sa_ne_1aC’est aussi en ce lieu, suivant certains historiens, que l’empereur Constantin en octobre 312 eut la vision d’un signe céleste, juste avant une bataille décisive. La trace des camps de Constantin a d’ailleurs été retrouvée à Lux, à l’entrée de la ville. Ce signe flamboyant dans les nues représentait, d’après les chrétiens, le monogramme du Christ, accompagné des mots « in hoc signo vinces ».











Chalon_sur_Sa_ne_2aUne explication que propose le planétarium de Munich : à cette époque, dans le ciel, les planètes Mars, Saturne, Jupiter et Vénus formaient une conjonction extrêmement rare : elles étaient parfaitement alignées. Les constellations du Capricorne et de l’Aigle dessinaient un P en arrière-plan, soit la lettre R dans l’alphabet grec… Ce qui est certain, c’est que Constantin se convertit sur son lit de mort en 337, et qu’à l’époque de sa visite à Chalon, il vénérait un autre dieu : Apollon, ou Mercure.










Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_7Hors, les fondations de la cathédrale de Chalon reposent sur un ancien temple païen. Il fut retrouvé une statue votive de Mercure dans le sanctuaire de la cathédrale en 1776,  et un autel dédié au dieu Mars en 1850. Quoi qu’il en soit, le christianisme s’implanta durablement et au V ème siècle, des évêques furent placés à la tête de la cité : Chalon devint ville épiscopale en 449. En 542, l’ancienne église placée sous le patronage de saint Étienne fut placée sous le patronage de saint Vincent.












Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_14Un mérovingien, petit-fils de Clovis, choisit Chalon comme capitale de son royaume : Gontran, Roi de Burgondie, établit en 561 son palais face au “domaine” épiscopal. En 580, l’évêque saint Agricole fit agrandir la première église sur l’ancien rempart gallo-romain, qui, après avoir été détruite par les sarrasins, fut reconstruite par Charlemagne qui y convoqua un grand concile en 813, qui imposa à tous les moines la règle de saint Benoît, après celui de 647, où paraissent saint Ouen, saint Médard et saint Éloi, qui imposa à la Gaule les conclusions du concile de Nicée. A la fin du IX ème siècle, un chapitre d'une vingtaine de chanoines assistait l'évêque.



Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_8Entre 1090 et 1150, une cathédrale romane fut construite en trois étapes, dans le style roman, avec une forte influence provenant de l’abbaye de Cluny. Il en subsiste les chapelles à absidioles nord et sud, le rez-de-chaussée du chœur, les croisillons du transept, les piliers et les arcades de la grande nef, et les deux bas-côtés.








Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_4Puis des éléments gothiques furent rajoutés entre le XIII ème et le XVI ème siècle : l'abside et le chœur, la croisée du transept, de la chapelle du chevet et la salle capitulaire en 1230. Après 1310, les murs  les voûtes de la nef.










Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_34En 1562, pendant les guerres de religion, les huguenots endommagèrent et pillèrent l’église. Entre 1624 et 1789, les évêques supprimèrent le jubé et les aménagements gothiques, le grand portail fut installé. De nouveau, la cathédrale souffrit d’importants dommages pendant la révolution française : le diocèse et le chapitre furent supprimés, le chœur démoli et ses pierres vendues.




Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_23Les clochers furent démolis, le cloître morcelé et vendu, le culte de la déesse de la raison prit place dans la cathédrale, qui servit peu après d'entrepôt à fourrage et d'atelier. La restauration des dégâts, en particulier ceux subis par la façade et le toit, ainsi que les nombreuses réparations que nécessitait l’intérieur, furent effectuées au cours du XIX ème siècle. En 1853, l’église fut attachée au diocèse d’Autun et devint une cathédrale.






Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_13Les habitants ont gardé quand même un goût très sur, eux qui pensent aux pauvres pèlerins sur la route des énergies positives.

Voir la carte ici.
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20 septembre 2010

La cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, description

Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_1La façade fut refaite en 1827, première en France  à adopter le style néo-classique. Elle remplace celle qui fut malheureusement détruite et qui comportait un clocher roman.
















Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_5Le transept comporte une petite porte gothique, surmontée d’un tympan.


















Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_2Un jardin entoure le chevet et longe l'absidiole nord romane, puis contourne l'absidiole gothique majeure.
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Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_Plan_0L'édifice mesure près de 63 m de long à l'intérieur et la voûte principale s'élève à un peu plus de 24 m de haut. Il comprend trois nefs, dont une nef centrale, un transept saillant, un chœur et un sanctuaire. Il possède une longueur intérieure de 62,9 mètres et une largeur de 21,4.























Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_17A l’entrée principale, deux bénitiers en pierre monolithe : sur l’un décor de têtes de béliers, sur l’autre décor de têtes de lion.
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Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_15La nef se compose de piliers flamboyants (pilastres cannelés, colonnes engagées et bases moulurées), assis sur des piliers romans datant de la seconde moitié du XII ème siècle. La greffe du gothique sur des bases romanes est bien visible.























Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_18Sur les arcs brisés, assis sur les piliers romans, d'inspiration clunisienne, ont été montés des faisceaux de colonnettes jusqu'à la voûte, de croisée d'ogives. Cette structure encadre deux étages de galeries. Au premier étage le triforium qui présente une balustrade pleine dans la nef et une ferronnerie tardive dans le chœur, et des colonnettes sans chapiteaux s'épanouissent en arcatures trilobées ou à chapiteaux à feuillage.






Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_35La nef s'achève, après sept travées, par une curiosité architecturale : une grande rose intérieure. Gothique, elle est percée au dessus de l'arc roman, qui sépare la nef centrale du transept. Il s'agit d'un vestige du temps où la nef, encore romane, couverte d'un plafond plat, était plus basse que le transept. Cet arc franchi, on arrive dans la croisée du transept, puis au chœur, qui est surmonté de deux marches. Comme la croisée du transept, il possède des piliers et des arcs romans, plus raffinés.



















Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_26Pour accéder au sanctuaire, il faut franchir trois marches. Il est entièrement gothique, l'abside semi-circulaire a été remplacée par cette abside à cinq pans. Les trois fenêtres du rez-de-chaussée sont encadrées de deux colonnettes.











Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_32Les voûtes de certaines chapelles sont en gothique flamboyant, ainsi qu'un dais de pierre qui abritait le tombeau d'un évêque mort en 1480. Des grilles de pierre ou claustras ferment les chapelles du bas-côté sud, particularité du chalonnais.










Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_25Des éléments de peinture ancienne sont encore visibles, d'anciennes fresques du XV ème siècle ont été récemment restaurées ou dégagées : sur la voûte de l'absidiole nord un Christ pantocrator entouré des 4 symboles des évangélistes, une dormition et le couronnement de la Vierge.









Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_22Un triptyque de 1608 représente un Christ en croix avec des anges recueillant le sang des plaies, entre saint Anatole (ermite de Salins) et saint Loup, évêque de Chalon (vers l'an 800).











Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_36Une tapisserie, placée en 1965, provenant de Bruxelles, et datant de 1510, vient agrémenter le sanctuaire.  En haut à gauche, Melchisédech, roi de Salem, offre à Abraham le sacrifice du pain et du vin. En bas à gauche, la manne tombe du ciel à la prière de Moïse, bâton levé vers la nuée : nourriture mystérieuse qui ne dure qu’une journée. En bas à droite, la Pâque juive : les hébreux debout, le bâton à la main, mangent l’agneau pascal et les herbes amères, nourriture de ceux qui sont en marche. En haut à droite, la Cène.





Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_21La voûte de la nef est ogivale, alors que les voûtes des bas-côtés sont des voûtes d'arêtes encore romanes, soutenues par des berceaux brisés.
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Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_28Le transept est couvert de berceaux brisés.













Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_6http://www.chalon.fr/site/Accueil-1360.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Vincent_de_Chalon-sur-Sa%C3%B4ne











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20 septembre 2010

La cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, les chapiteaux

Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_37Les chapiteaux ne sont pas tous romans. Ils sont sous le symbole d'un arbre à deux branches, schématisé en forme de Y. Le symbole des deux voies, masculine et féminine, chaude et froide, yin et yang, la dualité. Mais... celui qui peut les maitriser... Maitrise l'arbre de Vie, la connaissance.
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Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_24Caïn et Abel et L'arbre de Vie, coté nord de la nef.













Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_19Chapiteau d'Alexandre : un épisode de la légende d'Alexandre le Grand, tenant deux lances, qui explora le ciel porté par des griffons. Le chapiteau est sans doute un réemploi de l'église du XI ème siècle.














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Deux aigles, symboles solaires, posent leurs serres sur le lièvre, symbole lunaire illustrant la prolifération des œuvres de la Terre Mère, de la Vie, de leur régénération.

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Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_31L'arbre de Vie de la connaissance, l'aigle à deux têtes parlant au roi et à la reine...
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Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_33L’arbre de Vie, au-dessus des têtes de deux personnages. De leur bouche sortent des rameaux, donnant des fruits.















20 septembre 2010

Le palais épiscopal de Chalon-sur-Saône

Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_9L'existence d'un évêché est attestée près de la muraille dès le V ème siècle. Il englobait d'ailleurs une partie de celle-ci dès le IX ème siècle. L'évêque, seigneur de la moitié de la ville au moyen-âge, joua un rôle majeur jusqu'en 1789. Le plus illustre d'entre eux est Pontus de Tyard, poète membre de la Pléiade et humaniste qui prôna la tolérance lors de la crise religieuse au XVI ème siècle. L'évêché actuel fut entièrement reconstruit aux XVII ème et XVIII ème siècles, dans un souci d'affirmation du pouvoir épiscopal.





Chalon_sur_Sa_ne_Saint_Vincent_10Il se compose de trois bâtiments, d'abord organisés autour de trois cours, le premier étant installé sur la muraille elle-même, relié à une des tours d'enceinte où l'on trouvait, fin XVIII ème, les archives. L’entrée était magnifiée par un portail en pierre de taille, caractéristique du règne de Louis XIV, en hémicycle surmonté de vases de pierre. Jusqu'en 1864, un bâtiment "passerelle" permettait à l'évêque de rejoindre la cathédrale sans passer par la rue.

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18 septembre 2010

Symbolique du crocodile

nephthys_1Nous retrouvons dans l’Egypte ancienne le dieu Seth, représenté parfois par un crocodile. Seth, avec  Nephtys, forme un couple, antithèse d’Isis et Osiris. Ce n’est pas l’évocation d’une représentation tranchée du mal et du bien, ces deux aspects de la réalité sont complémentaires et n’existent que l’un par rapport à l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

seth_apopisDans un monde où règne l’ordre de Maât, Seth constitue la face sombre du pouvoir tout en restant nécessaire à une certaine forme d’équilibre. Seth est même indispensable à l’équilibre du monde, puisque placé à la proue de la barque de Rê, il envoie, d'un coup de pique, le serpent monstrueux Apophis, représentant du Chaos, aux confins du monde.

 

 

 

 

Saint_Bertrand_Horus_3Seth est aussi connu pour son combat contre Horus. Au musée du Louvre se trouve une stèle où l’on voit Horus enfant foulant aux pieds le crocodile. Ce genre de stèle était érigé dans tous les sanctuaires d'Egypte, et avait pour fonction de soigner les fidèles victimes d'attaques d'animaux sauvages. Elles étaient la plupart du temps gravées, au dos, ou sur le socle, de formules magiques. Bertrand, digne représentant d’Horus, Horus, ancêtre de saint Michel…

 

 

 

 

 

 

Saint_Bertrand_Horus_1Au musée du Louvre encore se trouve un bas-relief en grès du IVe siècle, faisant partie des antiquités égyptiennes chrétiennes. Pas la peine de commenter, n’est-ce pas ?

 

 

 

 

 

 

 

 

oeil_de_crocodile_1Le crocodile, souvent titré cosmophore ou porteur du monde, prend la symbolique du dragon de par sa ressemblance aux monstres préhistoriques. À ce titre, il est le maître des mystères de la mort et de la renaissance, le grand initiateur, le symbole des connaissances occultes…

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15 septembre 2010

Notre-Dame, historique

Dijon_Notre_Dame_10Au IX ème siècle existait déjà une chapelle, située hors les murs du castrum, dédiée à la Vierge. Elle est alors dépendance de la paroisse Saint-Jacques de Trimolois (ancien village au sud de Dijon, mentionné dès 801). 















Dijon_Notre_Dame_14Appelée « Sancta-Maria de Foro », Notre-Dame du Marché ou de l'Apport, elle est située dans le quartier du marché de la ville, comme son nom l’indique. Reconstruite en 1150 en style roman, elle est mentionnée en 1156 dans une bulle du pape Adrien IV qui l’accorde à l’abbaye Saint-Étienne de Dijon.









Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_3A cette époque, la statue de Notre-Dame de l’Apport est déjà déposée dans la chapelle. Elle devint église paroissiale en 1178 et dès 1183 elle joua un rôle particulier : le maire nouvellement élu vient y prêter serment, les chartes sont déposées dans la tour nord, le clocher abrite le guetteur de la ville qui signale, en frappant sur les cloches, l'ouverture et la fermeture des portes de la cité, l'arrivée d'ennemis, les incendies.
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Dijon_Notre_Dame_1Vers 1220 fut décidée la construction d’une nouvelle église gothique, de pur style bourguignon, financée par la commune et les paroissiens. Commencée en 1230, elle fut achevée en 1250, et consacrée le 8 mai 1334 par Hugues, évêque de Thabarie, en présence de l'abbé de Saint-Étienne. L'espace exigu encore disponible dans un quartier populaire alors en pleine expansion, nécessita de véritables prouesses de construction.
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Dijon_Notre_Dame_44Faute de pouvoir déployer les arcs boutants, il fallut en diminuer la portée et trouver des solutions : arcs-boutants en porte-à-faux, mur de façade décollé de la paroi et faisant office d'arc-boutant, voûtes quadripartites et sexpartites reportant la charge de la toiture sur des piliers et non sur les murs... Les deux tours qui devaient surmonter la façade occidentale ne furent cependant pas construites.







Dijon_Notre_Dame_33Petit intermède : en 1240, un usurier fut tué en prenant l’une des gargouilles de la façade sur la tête alors qu'il allait se marier.

















Dijon_Notre_Dame_30La gargouille représentait… un usurier. Il n’y a pas de hasard. Suite à ce bête accident, les confrères obtinrent que toutes les gargouilles de la façade soient déposées. Elles ne furent remplacées qu’en 1880.
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Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_4Lors du siège et du bombardement de Dijon par les Suisses, en 1513, la statue de la Vierge fut portée en procession : deux jours plus tard, les Suisses acceptèrent de discuter et levèrent le siège. Chance. La statue prit alors le titre de Notre-Dame d’Espoir. Le pouvoir de la prière…















Dijon_Notre_Dame_5Pendant la révolution, en 1794, le décor sculpté des portails fut totalement détruit, l'intérieur fut ravagé. La statue de la Vierge fut endommagée et enlevée de l'église. L'édifice, déclaré bien national, servit de dépôt de marchandises. En 1799, le culte constitutionnel partagea l'utilisation de l'église avec les Théophilanthropes. Puis en 1803, un curé concordaire fut nommé, et la Vierge, conservée par une pieuse femme dijonnaise, reprit sa place.












Dijon_Notre_Dame_29En 1865, une campagne de restauration fut entreprise. La flèche et le deuxième étage de la tour de croisée furent remplacés par la tour-lanterne actuelle. La façade fut modifiée : des éléments sculptés furent déposés et remplacés par des copies à l'identique.
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Dijon_Notre_Dame_13http://architecture.relig.free.fr/dijon_dame.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame_de_Dijon
http://www.notre-dame-dijon.net/
http://dijoon.free.fr/visite/eglise-nodame.htm
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15 septembre 2010

Notre-Dame, l’extérieur

Dijon_Notre_Dame_7La construction est sobre. Le chevet simple, soutenu par des contreforts, est percé d'oculi entre les fenêtres basses et hautes.
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Dijon_Notre_Dame_1La croisée des transepts est surmontée d’une tour-lanterne du XIX ème siècle, ajourée sur chaque face de deux grandes baies, encadrée de quatre tourelles d'escalier et surmontée d'une flèche d'ardoise à quatre pans.
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Dijon_Notre_Dame_22La façade occidentale, par contre, se distingue du reste du bâtiment. De registre plat, elle compte trois étages : le premier comporte trois grandes arcades, formant l'entrée d'un porche.
















Dijon_Notre_Dame_31Au-dessus, deux galeries d'arcatures superposées, reposant chacune sur dix-sept colonnettes couronnées d'un chapiteau, et soulignées par trois bandeaux ornés de 51 gargouilles alternant avec des métopes à décors végétaux.















Dijon_Notre_Dame_33On se rappelle l’intermède des gargouilles, déposées au XIII ème, remplacées en 1880. Puis vient une galerie de circulation caractéristique de l'architecture gothique bourguignonne.











Dijon_Notre_Dame_3Quelques sculptures authentiques restent sur les faces latérales.
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Dijon_Notre_Dame_40D'autres sont conservées au musée archéologique, comme la tête de Moïse
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Dijon_Notre_Dame_39ou celle d'un prophète,
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Dijon_Notre_Dame_36ou comme ces quelques sommiers d'arcatures du XIII ème siècle.
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Dijon_Notre_Dame_23Les voûtes du porche sont soutenues par deux rangs de piliers.
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Dijon_Notre_Dame_34Entre les voussures apparaît un acrobate, les jambes levées au ciel. Début du retournement. Pour cela, ne faut-il pas comprendre la double nature de l’homme ?











Dijon_Notre_Dame_35aC’est ce que semble nous indiquer la sculpture suivante, où semblent se montrer des jumeaux. L’un des personnages rit, et l’autre fait la gueule. L’un a des frisettes en forme de corne, les cheveux de l’autre encadrent bien son visage.
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Dijon_Notre_Dame_25Ce porche précède les trois portails de l'église, dont les voussures, le tympan et les ébrasements étaient ornés de statues et de sculptures, détruites en janvier 1974.











Dijon_Notre_Dame_19Deux tours carrées devaient initialement s’élever au dessus de la façade, qui ne furent jamais réalisées : il n’en existe que les amorces.
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Dijon_Notre_Dame_9Pour les passionnés, un livre entier (Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle) sur sa construction ici.

15 septembre 2010

Notre-Dame de Dijon, l’intérieur

Dijon_Notre_Dame_43Les dimensions sont modestes : 46,70 mètres de longueur, 17,20 de largeur et 18,50 de hauteur. Orientée est/ouest, son plan est en forme de croix latine. La nef, couverte de voûtes sexpartites, est encadrée de collatéraux aux voûtes quadripartites.























Dijon_Notre_Dame_44Le chevet dispose d'une élévation sur quatre niveaux, la nef en a trois seulement : six grandes arcades, soutenues par des colonnes cylindriques, puis un triforium dont la couverture de dalles constitue une galerie de circulation devant les fenêtres hautes.









Dijon_Notre_Dame_59Le chœur possède une abside à cinq pans et quatre étages : un soubassement orné d'arcades tréflées aveugles, puis un niveau de fenêtres en lancettes, puis un triforium, percé au XVII ème siècle de sept grands oculi, et un dernier niveau de fenêtres hautes.
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Dijon_Notre_Dame_48Les pignons du transept présentent un soubassement plein, puis cinq fenêtres en lancettes, au-dessus desquelles s'ouvre une rose.
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Dijon_Notre_Dame_58La croisée forme maintenant une lanterne carrée, ajourée de huit grandes fenêtres.

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Dijon_Notre_Dame_46L'église Notre-Dame fut dotée dès le XIII ème siècle de vitraux. Il n'en reste que cinq, dans les lancettes du bras nord du transept.








Dijon_Notre_Dame_50Réalisés vers 1235, les deux premiers représentent des scènes de la vie de saint Pierre, et les trois suivants, de saint André.










Dijon_Notre_Dame_45En 1874, le peintre verrier parisien Édouard Didron réalisa de nouveaux vitraux inspirés des cinq d'origine, dont les deux roses des pignons nord et sud des bras du transept, mesurant 6 m de diamètre.












Dijon_Notre_Dame_51La fresque du calvaire, datant du dernier tiers du XV ème siècle, est attribuée sans certitude, à un peintre de l'entourage de Rogier Van der Weyden. A l'origine, une sculpture polychrome amovible du Christ en croix ornait son centre et une porte, probablement peinte, fermait sans doute le passage de droite.
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Dijon_Notre_Dame_54Au revers du trumeau du portail central est sculptée une tête de "diable", percée aux commissures des lèvres de deux trous, qui servaient de gâche aux anciens verrous des deux vantaux de la porte. Devons nous enchainer notre partie animale avant de pénétrer dans le sanctuaire ?
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Dijon_Notre_Dame_57aUn premier orgue existait sur la tribune dès le XVI ème siècle. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) joua sur cet instrument de 1709 à 1713. En 1874, la restauration de la tribune nécessita le démontage de l'orgue. Un nouvel instrument fut construit en 1893 et inauguré en 1895. Sa partie mécanique et sonore, réalisée par le facteur dijonnais d'origine belge Jean-Baptiste Ghys, est installée dans un buffet néogothique.







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15 septembre 2010

La vierge noire de Dijon

Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_4Une statue existait déjà dans le premier sanctuaire, Notre-Dame de l'Apport. On se souvient de l’emplacement de la chapelle, au milieu du quartier populaire où se trouvait le marché, centre économique de Dijon. Au XIII ème siècle, elle fut transférée dans la nouvelle église gothique, dans une chapelle du transept.























Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_2Elle devint Notre-Dame de l'Espoir après l’épisode de Régnier Pot, prisonnier des Turcs au cours de la bataille de Nicopolis en 1396 : confronté à un lion dans un cirque, il aurait terrassé la bête après avoir invoqué Notre Dame de l'Apport. Dans le dernier tiers du XIV ème et au début du XV ème siècle, les ducs de Valois lui firent régulièrement des offrandes en cire et en argent. Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir s’installa après la levée du siège de la ville par les Suisses en 1513.












Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_7En février 1794, sous la Terreur, des révolutionnaires envahirent l'église et renversèrent la statue de la Vierge. L'enfant disparut alors. Un Dijonnais se l'appropria. Peu après, une sacristine de l'église, Marthe Lamy, lui racheta la statue et la mit à l'abri chez elle. En septembre 1803, Pierre-Bernard Ranfer de Bretenières, maire de Dijon, vint en procession chez Marthe Lamy la chercher pour la replacer dans l'église.













Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_3Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir fut confirmé en 1832 et 1854, quand Dijon fut préservée des épidémies de choléra, puis de la guerre de 1870, et enfin lors de la libération en 1944, quand les allemands abandonnèrent la ville sans y faire de dégâts.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_6Les nombreux ex-voto ornant les murs des bras du transept témoignèrent de la dévotion à la Notre Dame. Elle est invoquée pour les biens de la terre, les épidémies, la sécheresse, pour des grâces particulières et des vœux, la libération des prisonniers, la paix.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_1Bien que recouvrant les caractéristiques du XI ème siècle, la statue de la Vierge n’est mentionnée pour la première fois qu’en 1387, dans le testament de Jean le Barbon. Il s’agit d’une Vierge assise du type « Sedes Sapientiae », en bois, comparable aux Vierges auvergnates.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_5Elle représentait à l'origine la Vierge assise sur une cathèdre (disparue), couronnée, tenant sur ses genoux l'enfant également couronné. La polychromie romane lui offrait une tunique blanche, un bliaud vert foncé et un voile blanc couvrant la tête et retombant sur les épaules. Son visage était peint d'une couleur claire. Je parie que ses mains étaient démesurément longues et que l’enfant portait une tunique rouge. Ce n’est qu’au XVI ème siècle que le visage de la statue fut peint en noir.
En 1945, une restauration  retira cette couche de peinture, révélant la polychromie d'origine, mais une légère teinte noire fut appliquée sur le visage seul, pour ne pas rompre avec la tradition. En 1963, elle fut définitivement enlevée. Elle n’en reste pas moins l’une des représentations les plus émouvantes de ce que l’on appelle les vierges noires, n’en déplaise à certains.





Émouvante aussi puisqu’elle est la seule vierge noire sexuée. En effet, avec ses seins lourds et son ventre rebondi, c’est une véritable vierge mère, une mère nourricière, la Mater symbole de fécondité.

15 septembre 2010

La vierge noire de Dijon

Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_4Une statue existait déjà dans le premier sanctuaire, Notre-Dame de l'Apport. On se souvient de l’emplacement de la chapelle, au milieu du quartier populaire où se trouvait le marché, centre économique de Dijon. Au XIII ème siècle, elle fut transférée dans la nouvelle église gothique, dans une chapelle du transept.























Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_2Elle devint Notre-Dame de l'Espoir après l’épisode de Régnier Pot, prisonnier des Turcs au cours de la bataille de Nicopolis en 1396 : confronté à un lion dans un cirque, il aurait terrassé la bête après avoir invoqué Notre Dame de l'Apport. Dans le dernier tiers du XIV ème et au début du XV ème siècle, les ducs de Valois lui firent régulièrement des offrandes en cire et en argent. Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir s’installa après la levée du siège de la ville par les Suisses en 1513.












Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_7En février 1794, sous la Terreur, des révolutionnaires envahirent l'église et renversèrent la statue de la Vierge. L'enfant disparut alors. Un Dijonnais se l'appropria. Peu après, une sacristine de l'église, Marthe Lamy, lui racheta la statue et la mit à l'abri chez elle. En septembre 1803, Pierre-Bernard Ranfer de Bretenières, maire de Dijon, vint en procession chez Marthe Lamy la chercher pour la replacer dans l'église.













Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_3Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir fut confirmé en 1832 et 1854, quand Dijon fut préservée des épidémies de choléra, puis de la guerre de 1870, et enfin lors de la libération en 1944, quand les allemands abandonnèrent la ville sans y faire de dégâts.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_6Les nombreux ex-voto ornant les murs des bras du transept témoignèrent de la dévotion à la Notre Dame. Elle est invoquée pour les biens de la terre, les épidémies, la sécheresse, pour des grâces particulières et des vœux, la libération des prisonniers, la paix.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_1Bien que recouvrant les caractéristiques du XI ème siècle, la statue de la Vierge n’est mentionnée pour la première fois qu’en 1387, dans le testament de Jean le Barbon. Il s’agit d’une Vierge assise du type « Sedes Sapientiae », en bois, comparable aux Vierges auvergnates.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_5Elle représentait à l'origine la Vierge assise sur une cathèdre (disparue), couronnée, tenant sur ses genoux l'enfant également couronné. La polychromie romane lui offrait une tunique blanche, un bliaud vert foncé et un voile blanc couvrant la tête et retombant sur les épaules. Son visage était peint d'une couleur claire. Je parie que ses mains étaient démesurément longues et que l’enfant portait une tunique rouge. Ce n’est qu’au XVI ème siècle que le visage de la statue fut peint en noir.
En 1945, une restauration  retira cette couche de peinture, révélant la polychromie d'origine, mais une légère teinte noire fut appliquée sur le visage seul, pour ne pas rompre avec la tradition. En 1963, elle fut définitivement enlevée. Elle n’en reste pas moins l’une des représentations les plus émouvantes de ce que l’on appelle les vierges noires, n’en déplaise à certains.





Émouvante aussi puisqu’elle est la seule vierge noire sexuée. En effet, avec ses seins lourds et son ventre rebondi, c’est une véritable vierge mère, une mère nourricière, la Mater symbole de fécondité.

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