Milan, le Duomo, l'intérieur
Le Duomo a un plan en croix latine, composé de cinq nefs et trois transepts, un déambulatoire à abside polygonale.
Les nefs sont séparées par 52 piliers polystyles qui soutiennent les voûtes des croisées d'ogives, représentant les 52 semaines d’une année.
La nef centrale est deux fois plus large que les nefs latérales, celles-ci sont légèrement décroissantes en hauteur ce qui permet l'ouverture de petits vitraux à arcs-boutants.
Dans la première travée nord, près de l’entrée, incrustée dans le sol, se trouve une méridienne portant le symbole du capricorne. Cette ligne en laiton encastrée dans le sol traverse la nef. Elle fut Installée en 1786 par les astronomes de Brera, et servait à marquer l’heure de midi astronomique grâce à un rayon de lumière entrant par la première baie de l’aile sud, du côté droit.
La seconde travée abrite le baptistère représentant un sarcophage romain en porphyre.
Au mur, deux bas reliefs en marbre rouge de Vérone présentent les apôtres. Ils datent de la fin du XIIe siècle et proviennent de Santa Maria Maggiore.
Dans la première travée sud se trouve le sarcophage de l’archevêque Ariberto d’Intimiano, mort en 1045, portant une copie du crucifix en cuivre recouvert de feuilles d'or. Ce crucifix, que l’archevêque donna au monastère San Dionigi, se trouve dans le musée du Duomo.
Dans le transept sud se trouve la statue de saint Barthélémy écorché. Cette œuvre de Marco d’Agrate de 1562 montre le martyr, muscles et veines exposés, portant sa peau jetée sur l’épaule.
Sur le point le plus élevé du chœur se trouve l'autel majeur provenant de la basilique de Santa Maggiore, consacré par Martin V en 1418. Au centre de l’autel se trouvent des reliefs sur les plaques internes qui le composent, qui faisaient partie d’un sarcophage païen du IIIe siècle et réutilisées comme sépulture pour un martyre chrétien.
Entre deux piliers se trouvent les grands orgues.
Le samedi suivant le 14 septembre, chaque année, se déroule à Milan la « Festa della Nivola ». C’est une fête religieuse consacrée à un clou de la croix du Christ, au cours de laquelle est célébré le rite de la Nivola, une machine en bois et tissu, ressemblant à un ascenseur, utilisée par l’archevêque de Milan lors de la célébration pour aller chercher la relique, située dans une niche qui surplombe le cœur de la cathédrale à 40 mètres de hauteur, et conservée ici depuis 1461.
La légende veut que saint Ambroise, passant devant la boutique d'un forgeron, ait été attiré par l'homme qui essayait de plier un morceau de fer, sans succès. Amboise, demandant alors la permission de l'examiner, réalisa que cette pièce était un clou de la croix du Christ. L’histoire officielle de ce clou, qui fut un temps gardé au sein de l’église médiévale Santa Maria Maggiore, est qu’il fut trouvé par Sainte Hélène, qui l’offrit à son fils, l’Empereur Constantin, en l’intégrant à un mors pour son cheval. Il fut ensuite offert à saint Ambroise.
La crypte
L’entrée de la crypte se trouve dans le chœur. Rien de poignant, mais un bel éclairage la met en valeur.
Habituellement, la crypte héberge le tombeau du cardinal Carlo Borromeo (saint Charles Borromée).Ce saint mourut en 1584, à 46 ans, et fut canonisé le 1er novembre 1610 par Paul V. Plusieurs guérisons miraculeuses furent répertoriées à son contact.
Lors de ma visite, la châsse, faite de vermeil enrichie de pierreries et de cristal, était exposée dans le transept. Le corps du saint y est conservé, en habit sacerdotaux.
Pour un euro, vous pouvez entrer dans le trésor de la cathédrale. Plusieurs pièces très intéressantes :
Un bénitier était un vase portant une anse, habituellement en métal, propre à contenir l'eau bénite. Ils étaient souvent fabriqués en métaux précieux repoussés, ou même creusés dans des pierres dures ou dans un tronçon d'ivoire.
Celui du trésor, en ivoire, fut spécialement conçu pour la visite de l’empereur Otto II à Milan en 980. Il fut fabriqué par des artistes lombards. Les quatre évangélistes avec leurs attributs ainsi qu’une Vierge à l’enfant y sont représentés. Chaque personnage est assis sous un arc comportant une inscription. L'inscription dédicatoire latine longe le bord du récipient. L’anse est maintenue par deux têtes de lion.
Une couverture de livre du Ve ou début VIe siècle, probablement fait à Ravenne. Peut-être le cadeau d’un empereur byzantin. Au XIIe siècle, il fut utilisé dans la liturgie des Vêpres de processions de Pâques. Au XVe siècle, il devint une Pax, une plaque de métal que le célébrant embrassait et faisait embrasser en disant : « Pax tecum ». Cela remplaçait le rituel du baiser de paix en usage dans l’Eglise primitive et recommandé par saint Paul.
La Pax dite d’Ariberto fut créée en 1030 ou 1040 et donné à la cathédrale par l’archevêque Ariberto. Elle se compose de deux panneaux, dont l’un fut utilisé pour décorer la couverture de l’évangéliaire de la cathédrale et l’autre pour la boite le contenant. Au XIIe siècle, ces panneaux furent utilisés comme Pax.
http://www.sacred-destinations.com/italy/milan-cathedral
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%B4me_de_Milan
http://www.travelpics.fr/2010/01/il-duomo-cathedrale-milan-italie.html
http://www.30giorni.it/articoli_id_22806_l1.htm