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10 août 2011

La basilique San Zeno, la crypte



V_rone_San_Zeno_Crypte_1Un escalier central mène à la crypte.
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V_rone_San_Zeno_Int_rieur_2L’entrée est composée de trois arches surmontées d’une balustrade, où se tiennent 7 sculptures représentant le Christ entouré d’apôtres datant du XIIIe siècle.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_3Les arches romanes ont été sculptés en 1225 par Adamino da San Giorgio.
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V_rone_San_Zeno_Crypte_11La crypte est composée de huit allées de cinq travées. 49 colonnes supportent les voûtes soutenant le chœur. A l’époque carolingienne, c’était un simple sanctuaire où l’on conservait les reliques de saint Zenon, déposées là en 921.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_15Elle fut agrandie au XIIIe siècle, restaurée aux XIIIe et XVIe siècles, et le corps du saint, portant une robe d’évêque et un masque en argent, est conservé dans un sarcophage de verre posé dans le chœur.


 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_19Les colonnes centrales semblent plus anciennes que les autres, et datent probablement du Xe siècle. Les chapiteaux sculptés sont plus grossiers, mais portent un symbolisme puissant.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_21Plusieurs hommes/animaux, comme des singes, ou des béliers, se transforment en humains sur un même chapiteau.
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V_rone_San_Zeno_Crypte_10D’autres chapiteaux montrent des hommes/singes, encore dans l’animalité, nus pour bien montrer que seul le Moi compte.

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_12Ils ont les pieds posés dans la matière figurée par le tore (le tellurique). Ils sont tournés vers l’extérieur, sont isolés, semblent se tortiller. L’un d’eux commence à lever une main au ciel (le cosmique). 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_22Plus loin, l’homme/singe, moins bestial, les pieds toujours dans la matière, lève ses deux bras en direction du ciel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_8Puis il est porté par des plantes, au-dessus du tore, où il tient par la main ses semblables.

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_16Plus loin encore, un homme et une femme portant de longs cheveux figurant deux serpents, se retournent vers l’intérieur, leurs pieds n’étant plus reliés à la matière, leurs mains levées au ciel accrochées à l’arbre de la connaissance.
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V_rone_San_Zeno_Crypte_17Le dernier chapiteau figure des aigles, animal solaire représentant l’initié, mais la transformation n’est pas complète puisque les ailes sont toujours tournées vers la matière. Il faudra arriver au saint des saints afin de trouver l’illumination.

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_7Les autres chapiteaux sont de type corinthien, et sont peut-être du réemploi. Les colonnes latérales sont du XIIIe siècle, époque de l’agrandissement de la crypte.

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Crypte_14Les murs sont décorés de fresques des XIIIe et XIVe siècles, qui parfois se chevauchent.
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V_rone_San_Zeno_Crypte_25Parfois, des pierres de remploi d'époque romaine apparaissent. 

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10 août 2011

La basilique San Zeno, l’abbaye




V_rone_San_Zeno_planLe monastère carolingien primitif, situé hors les murs de Vérone, se développa rapidement et devint une grande abbaye bénédictine, dont Dante parla dans sa Divine Comédie.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_2L’abbaye, reconstruite au Xe siècle, devint la résidence des empereurs lorsqu’ils venaient à Vérone. Othon Ier, Frédéric Ier Barberousse et Frédéric II y logèrent.

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_35Il n’en reste qu'une haute tour crénelée en briques, construite entre le XIIe et le XIIIe siècle, et le cloître. Le palais et les bâtiments monastiques furent démantelés durant les guerres napoléoniennes, les pierres servant à d’autres constructions de Vérone. 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_5Parmi les ruines sont conservés des pierres tombales ayant appartenu à l’ancienne nécropole.
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V_rone_San_Zeno_abbaye_2L’ancienne entrée du monastère sert encore aujourd’hui aux visiteurs de départ de la visite. La pièce est formée de trois petites nefs, dont les voûtes croisées sont soutenues par deux colonnes.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_abbayeDans le bâtiment adjacent fut reconstruite récemment l’ancienne bibliothèque de l’abbaye.

 

 

 

 

 

 

Le cloître


V_rone_San_Zeno_Cloitre_15Le cloître actuel, restauré en 1123 et rénové au XIIIe siècle à l'époque du prieur Giuseppe Della Scala (1293-1313), présente au sud des galeries romanes avec des arcades en plein cintre,

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_19alors que celles du nord sont gothiques, avec des arcs brisés.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_18Les galeries voûtées sont soutenues par des colonnes doubles en marbre rouge de Sant’Ambroggio.

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_23Les seules représentations de têtes humaines, comme dans la crypte, rappellent la transformation de l’animal en humain. Cette fois, point de singe, ni de taureau, mais un loup, ou un chien.

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V_rone_San_Zeno_Cloitre_21Et franchement, je pense que Bob Kane et Bill Finger sont passés par Vérone en 1939.

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_3Tout le long des galeries se trouvent des pierres tombales et les tombeaux de plusieurs abbés.
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V_rone_San_Zeno_53Ici, celui de Giuseppe della Scala. Son frère Pietro Ier était alors évêque de Vérone, son père Alberto et ses frères Bartolomeo et Alboino Ier, ainsi que ses neveux Alboino II et Mastino II furent podestats puis seigneurs de Vérone. Belle famille.


 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_20Le cloître possède encore son lavabo, où les moines venaient se laver.

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Cloitre_14Il est soutenu par 4 colonnes à chapiteaux feuillus.
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10 août 2011

La vie de saint Zenon (San Zeno)



V_rone_San_Zeno_12Né en Afrique, plus exactement en Mauritanie au début du IVe siècle, il fut formé à l'école de la rhétorique, dont les principaux défenseurs étaient Apulée de Madaure, Tertullien, Cyprien et Lactance. Il quitta son pays natal pour venir à Vérone en 362. 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_43Il y fonda la première église de la ville, et en devint l’évêque. Il combattit l’arianisme, vécut dans l'austérité et la simplicité, et pour ne dépendre de personne, allait lui-même pêcher des poissons pour manger. Il mourut en martyr vers 380, et son culte se répandit dès le Ve siècle. Nombreux sont les miracles qui lui sont attribués.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_Int_rieur_29Par exemple, il guérit la fille d’un magistrat de Vérone, Rezia Gallien, dont la fille était possédée.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Zeno_45Ou bien, il fit un pari avec de diable lors d’une partie de ballon, le ballon étant quand même le sommet d’une montagne. Ayant gagné, il força son rival à transporter sur ses épaules depuis Rome une vasque en porphyre, que l’on retrouve à l’entrée de la basilique.

 

 

 

Verone_San_ZenoD’autres miracles survirent après sa mort : la légende, rapportée par le pape Grégoire Ier (l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme), raconte qu’en 589, lors de la crue dévastatrice de l’Adige, l’eau s'arrêta sur le seuil de l'église où venait de se dérouler le mariage du roi lombard Authari et de la princesse Théodelinde de Bavière.

Il est le patron de la ville de Vérone, des pêcheurs, des enfants qui apprennent à marcher. Il est aussi invoqué contre les inondations.

31 juillet 2011

Notre-Dame de Romay



Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_3La tradition attribue vers 960 la construction de la chapelle de Vallauris, le Val d’Or, à saint Mayeul, quatrième abbé de Cluny. Une première légende remonte à cette période, où des bœufs, sans guide, auraient transporté les pierres de la carrière proche nécessaires à l’édification des sanctuaires de Paray et de Romay. Mais les légendes fondatrices remontent à bien plus loin.


 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_20Romay est un toponyme d’origine gauloise. Les druides se retrouvaient autour de la source sacrée, qui possédait des vertus guérisseuses, notamment pour retrouver la vue (faire confiance aux anciens pour laisser des indices : la vue peut être prise comme un sens physique, mais... la lumière peut être intérieure).
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Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_18L’endroit était dédié à la grande déesse, maitresse des eaux. A la période gallo-romaine, Isis prit la place. Puis vint le christianisme et la chapelle fut dédiée à la Vierge. Elle prit le titre de « chapelle à répit » : les enfants mort-nés revenaient à la vie le temps de leur baptême.
«Six cents ans après le déluge, si l’on en croit la Tradition, un formidable incendie, relaté d’ailleurs par Diodore de Sicile, ravagea l’Ibérie et la Celtique. Epouvantés, les populations du Val d’Or implorèrent, dit-on, la Vierge qui devait enfanter et promirent de lui élever une pierre de témoignage. Le Val d’Or fut épargné et ce serait dans cette pierre de témoignage que, bien des siècles plus tard, l’image de Notre-Dame de Romay aurait été taillée».

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_12Notre-Dame de Romay, qui possède les attributs d’une vierge noire, n’en resta pas à ces miracles. Les Huguenots approchant, elle fut enterrée. Retrouvée grâce à des bœufs qui grattaient la terre, elle fut emmenée par les jésuites dans la chapelle de leur collège : elle retourna toute seule deux fois à Romay. Elle fut sauvée par une jeune fille et son frère lors de la révolution : Catherine Rouiller la plaça dans une niche cachée seulement par les rideaux de son lit. La chambre fut fouillée de fond en comble, mais personne ne souleva les rideaux.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_10Le dernier miracle remonte à 1807 lorsque François Lécué, couvreur de son état, vit une vive lumière à l’intérieur du sanctuaire. Ses deux compagnons pressèrent le pas, mais lui, plus courageux, s’approcha de la porte fermée. Les deux autres le rejoignirent et c’est alors qu’ils entendirent une voix commandant à François de mettre son âme en ordre puisqu’il allait mourir le lendemain à 19h.

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_2Il fit ce que lui demandait la voix, se réconciliant avec un ennemi, réglant ses affaires, demandant l’extrême onction et la bénédiction de sa famille. Effectivement, à 19 heures précise, il mourut. L'évènement attesté fit beaucoup de bruit, et provoqua une communication médicale à l'académie de Macon.

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_11La statue de la Vierge, représentée débout portant l’enfant sur le bras droit, date du XIe siècle. Même si elle n’est pas en majesté, elle porte les couleurs traditionnelles des vierges noires, le rouge et le vert. Le couronnement de la statue fut accordé par le pape Léon XIII le 17 juillet 1896.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_4

27 juillet 2011

L’église San Procolo (Saint-Proculus), historique



V_rone_San_Procolo_0Le long de la via Gallica se trouvait une vaste nécropole païenne. C’est à cet endroit que fut inhumé saint Proculus, quatrième évêque de Vérone, qui mourut en 330 après avoir survécu à la persécution de Dioclétien.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_31Sur son tombeau fut érigée une première église chrétienne, au Ve siècle. La première trace écrite date de 846, lors de l’éloge funèbre de l’archidiacre Pacifico, où il est fait mention de sa restauration. 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_2Reconstruite au XIIe siècle après le tremblement de terre de 1117, elle fut de nouveau restaurée en  1492, de nouvelles structures romanes furent ajoutées et la crypte fut agrandie. A cette époque furent retrouvées de nombreuses reliques, dont celles de saint Proculus, Agapito, Euprepio et Cricino.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_6Entre les XVIe et XVIIIe siècles, l’église fut plusieurs fois agrandie, ce qui malheureusement modifia sa structure originale.

V_rone_San_Procolo_4

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_29aElle perdit sa fonction d’église paroissiale en 1806, et servit même de théâtre à l'armée française d'occupation.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_8Des restaurations partielles furent réalisées en 1951 et 1978, et en 1984 commencèrent des fouilles archéologiques. Elle fut entièrement restaurée en 1988. 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_28Cette petite église, pourtant porteuse des plus anciennes traces du passé de Vérone, est délaissée des touristes qui lui préfèrent sa grande sœur San Zeno. On ne va pas s’en plaindre, il est plus facile d’y ressentir les différentes énergies dont elle a la garde, et qui ne sont pas des moindres.




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27 juillet 2011

L’église San Procolo, description



L’extérieur



V_rone_San_Procolo_5La façade date du XIIe siècle. Elle présente le toit d’un ancien porche, décoré de fresques du XIVe siècle. De chaque côté, deux doubles fenêtres à meneaux. Sur le dessus, une fenêtre octogonale du XVIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_3Sur le côté sud fut construit au XVe siècle un porche à colonnes de marbre rouge, partiellement fermé au XVIIe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’intérieur



V_rone_San_Procolo_planL’église possède une nef unique.
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V_rone_San_Procolo_32De chaque côté de l’entrée, des monuments funéraires, construits en 1492, gardent les reliques des saints : à droite Procolo et Agapito, à gauche Euprepio et Cricino, représentés par un sculpteur anonyme du XVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_13Le chœur et l’imposant arc de triomphe, réalisés selon une technique typique de l'art roman de Vérone avec alternance de galets, de briques et tuf, ont été bien mis en valeur lors de la restauration.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_11Derrière l’autel, une peinture de 1764 de Giorgio Anselmi, représentant saint Blaise guérissant des malades. Les fresques murales ont été réalisées au XIIe siècle.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_12Aux pieds du mur de l’abside, un fossé  rend visible les fondations du Ve siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_10A gauche de l’abside, une statue en pierre sculptée par Giovanni di Rigino en 1392. Elle représente saint Proculus bénissant sur son trône, et se trouvait dans la basilique de San Zeno.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_9Une statue de Vierge noire, de facture récente, contribue à donner à l’église une ambiance de recueillement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_14Sur la gauche, une peinture de 1710, les pèlerins d’Emmaüs, attribué à Pasquale Ottino.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_15Plus loin, les peintures des portes de l'orgue de Saint-Zénon de 1490, sur lesquelles sont représentés Saint Zénon, saint Benoît et l'Annonciation, insérés dans une structure qui représente une église à deux étages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un escalier central descend vers la crypte. 

27 juillet 2011

L’église San Procolo, la crypte



V_rone_San_Procolo_18L’ancien escalier, accroché au mur, date du XIe siècle. Sous l’escalier contemporain, une ancienne pierre portant une inscription latine.
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V_rone_San_Procolo_17Dans la partie ouest fut dégagée une partie de l’ancienne nécropole romaine,

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_16et les fondations de l’église paléochrétienne, en galets.
S’y trouvent des dalles funéraires en calcaire, un sarcophage romain, et un cercueil de plomb.

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_25La crypte, accessible par trois arcs en plein cintre, comporte trois nefs reliées par des voûtes romanes.

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_23aLes voûtes sont soutenues par 6 colonnes de récupération.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_2412 pilastres sont encastrés dans les murs.

 

 

 

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_27Les chapiteaux datent de différentes époques, les plus anciens, du VIIIe siècle, sont corinthiens. Les plus récents, des IXe et Xe siècles, portent des figures géométriques, mais aussi la représentation d’animaux et de plantes, comme ces deux oiseaux buvant au même calice.

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_26L’autel, dédié aux saints Cosma et Damiano, date de 1695 et conserve des reliques de deux martyrs syriens du IVe siècle. Derrière lui, accroché au mur de l’abside, une dalle en marbre du Ve siècle porte une inscription mentionnant plusieurs saints, dont Proculus. Certains pensent que cette dalle recouvrait le tombeau du saint évêque. C’est en tout cas un ancien autel de la basilique paléochrétienne.

 

 

 

 

V_rone_San_Procolo_21La dernière restauration de 1984 a mis au jour des fresques des XIIe, XIIIe et XIVe siècles.

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V_rone_San_Procolo_19aLa crypte était entièrement peinte, parfois de plusieurs couches superposées. Les principaux sujets restent les évêques et la Vierge portant l’enfant,

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V_rone_San_Procolo_33ainsi qu’une Marie-Madeleine revêtue de ses longs cheveux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.archeoveneto.it/portale/?page_id=849&album=18&gallery=135

25 juillet 2011

Milan, historique



Milan_plan_IMilan, autrefois Mediolanum (étymologiquement le « sanctuaire central »), existait depuis longtemps déjà lors de l’invasion d’une peuplade celte, les Insubres, venue du nord italien vers 600 avant notre ère. La ville fut développée par son chef, Bellovèse.

 

 

 

 

 

Milano_2La légende de la fondation de Milan veut que Bellovèse construisit un oppidum à l’endroit où il trouva l'animal magique que la déesse Belisama (déesse guerrière et guérisseuse, patronne des forgerons et maîtresse du Feu) lui révéla dans un rêve : la laie mi-poilue, medio lanum.

 

 

 

 

 

Minerve

 

 

Selon certains archéologues, à l'origine de Milan il ya un lieu sacré en forme d’ellipse, occupant la partie nord de la ville. C’est sur le pourtour immédiat de ce cercle que l’on retrouve les églises paléochrétiennes, construites sur d’anciens sanctuaires païens, comme le Duomo, érigé sur l’ancien temple dédié à Minerve. Minerve est identifiée à Belisama. 

 

 

 

 

Milan_plan_IVEn -222, la ville fut prise par les Romains et prospéra sous l'empire. Elle devint, en 286, sous Dioclétien, la résidence des empereurs occidentaux, puis la seconde plus grande ville d’Europe avec plus de 300 000 habitants au IVe siècle. En 313, Constantin y promulgua l’édit de Milan qui légalisait le culte chrétien, et l’évêque saint Ambroise, l’un des 4 pères de l’église d’Occident en fit l’un des lieux les plus importants de la chrétienté naissante. La ville fut ensuite saccagée par Attila vers 450, pillée par les Goths en 539, prise par les Lombards. Elle retrouva son indépendance au VIIIe siècle, fut gouvernée par des archevêques, puis par une noblesse féodale, et connut un certain essor.

Milan_viscontiEn 1162, les armées de Frederic Ier Barberousse prirent d'assaut et détruisirent la ville. Les habitants de Milan s'allièrent alors avec les villes lombardes voisines et formèrent la ligue lombarde. Ils vainquirent l’armée de Frederik Ier à Legnano en 1176. La famille des Visconti arriva au pouvoir en 1277.

 

 

 

Milan_D_me_48C'est  à cette époque que la cathédrale (Il Duomo en italien) fut construite. Un autre symbole de la ville de Milan, le « Biscione », est devenu le blason de cette famille. En héraldique, il représente un« issant » (figure d'un enfant à mi-corps sortant de la gueule d'un animal) sortant d’une « guivre » (un serpent en pal ondoyant). Tout un programme. Même chez Alfa Roméo.

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Milan_plan_VIIIPlus tard, la famille des Sforza prit le pouvoir, et Milan, après une époque particulièrement riche, devint un centre scientifique, artistique et littéraire. Ludovic le More, descendant des Sforza, s'entoura d'artistes comme Bramante et Léonard de Vinci, qui y vécut de 1482 à 1513.

 

 

 

 

 

Milan_D_me_Da_VincIl y peignit la Cène, dans l’église Santa Maria delle Grazie. Puis la ville fut à nouveau envahie, par les français, les suisses, les autrichiens, les espagnols. En 1861 Milan rejoignit le Royaume d'Italie et prospéra de nouveau.

25 juillet 2011

Milan, le Duomo, historique



Milan_plan_IILa cathédrale de Milan se trouve à l’intérieur du cercle de l’ancien oppidum celte. Après le temple dédié à Belisama, puis à Minerve, une première église chrétienne vit le jour au début du IVe siècle, Santa Maria Maggiore (Sainte-Marie-Majeure). Elle fut agrandie lors du synode de 355 et Saint Ambroise, devenu évêque de Milan en 374, construisit un baptistère.

 

 

 

 

 

 

Milan_D_me_crypte_14C’est certainement dans celui-ci qu’Ambroise baptisa saint Augustin, en août 386. Une basilique funéraire à trois absides, l’église Santa Tecla (Saint-Thècle), Santo Stefano (Saint-Stéphane) furent construite à proximité, et furent détruite en partie par un incendie en 1075.

 

 

 

 

Milan_plan_VIAprès l’effondrement du campanile de Santa Maria Maggiore en 1386, l’archevêque Antonio da Saluzzo, soutenu par la population et par le premier duc de Milan, Gian Galeazzo Visconti, décida la construction d’une nouvelle cathédrale, plus grande. Les travaux démarrèrent par la destruction dans un premier temps de la cathédrale Santa Maggiore, puis de la basilique Santa Tecla. 

 

 

 

 

 

Milan_plan_VIIEn janvier 1387 commença l’œuvre colossale de couler les fondations des piliers. Le désir de Jean Galéas Visconti fut, en suivant les tendances européennes de l’époque, de donner à la ville un majestueux édifice et de symboliser par celui-ci les ambitions de son état. Il mit à disposition des carrières et accorda d’importantes subventions et exonérations fiscales : chaque bloc destiné au duomo était marqué AUF (Ad Usum Fabricae) et les taxes de passages furent supprimées : il en est resté depuis, la manière de dire « a ufo » qui signifie gratuit.

Milan_plan_VbLa construction du Duomo, dans un style gothique rayonnant tardif, prit près de 430 ans, de la pose de la première pierre jusqu’à l’achèvement de la façade en 1813, sous Napoléon Bonaparte qui y fut couronné roi d’Italie le 26 mai 1805. Ses bâtisseurs s’en tinrent pourtant essentiellement au style gothique malgré l’évolution de la mode en matière d’architecture pendant ces quatre siècles. A l’heure actuelle, certains blocs attendent encore d’être sculptés.

 

Milan_D_me_47La flèche principale fut surmontée en 1762 d’une statue de la Vierge, à laquelle cet endroit a toujours été dédié. Durant la Seconde Guerre mondiale la ‘’Madonina’’ fut recouverte de haillons afin d’éviter que les reflets de lumière sur sa surface dorée puissent être utilisés comme point de référence par les bombardiers alliés survolant la ville.

 

 

 

 

Milan_plan_IXLe 13 décembre 2009, Silvio Berlusconi  reçut une réplique miniature du Duomo en plein visage lors d'un meeting à Milan. Depuis, les ventes des répliques miniatures du bâtiment ont nettement augmenté. J’aime ce genre d’informations… Ca me fait rire.

 

 

 

 

Milan_D_me_44Parce que pour le reste, franchement, mis à part la beauté de l’endroit pour ceux qui aiment les tartes à la crème, le Duomo, c’est pas trop mon truc. Je préfère largement ce qu’il se passe en-dessous, dans les cryptes. Je vais quand même vous en faire une rapide description.

25 juillet 2011

Milan, le Duomo, l'extérieur



Milan_D_me_2Le bâtiment, mélange de gothique et de néo-gothique, est fait de briques recouvertes de marbre de Candoglia, blanc rosé (manque le rouge) avec des veines grises.

 

 

 

 

 

 

Milan_D_me_26Le parement apparent n’a pas seulement un rôle d’ornement mais aussi une fonction portante. La carrière de marbre, mise à disposition par Gian Galeazzo Visconti, est encore propriété de la Fabbrica del Duomo.
Les contreforts ont une forme triangulaire et servent à contenir la poussée latérale des arcs. Le soubassement est en pierre ainsi que les murs intérieurs, les piliers ont un noyau en gneiss et les voiles des voûtes sont en brique.

 

 

 

 

Milan_D_me_103 500 statues ornent les murs extérieurs, datant du XIVe siècle au XXe siècle : renaissance, baroque, néoclassique, pour finir sur l’art déco des années 20 et 30.

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Milan_D_me_3La façade principale fut commencée en 1616 et achevée 200 ans plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Milan_D_me_5Les cinq portails et les vitraux les surmontant, les bas-reliefs des contreforts centraux sont du XVIIe siècle, le balcon de 1790,

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Milan_D_me_6les trois fenêtres du XIXe siècle,

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Milan_D_me_4les portes en bronze du XXe siècle. Bon, allez, de loin, et en courant vite, c’est pas si mal.

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Milan_D_me_19L’abside polygonale du XIVe siècle, entourée par les deux sacristies, fut la première partie de la cathédrale terminée.

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Milan_D_me_14Les statues, les contreforts, les lanceurs et les flèches sont, en général, de l’époque de son successeur, Filippo Maria Visconti.

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Milan_D_me_17L’une des statues représente un personnage fort mal connu : saint Michel Polnareff.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Milan_D_me_25Sur le toit, 136 flèches lui donnent un aspect féérique à la Walt Disney.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Milan_D_me_28Les pinacles, rajoutés au siècle dernier, n’ont aucune fonction portante.

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Milan_D_me_37La plus haute des flèches de la cathédrale de Milan culmine à 108,50 mètres. A son sommet se tient la Madonnina, une Vierge sculptée en 1774 par Giuseppe Bini en cuivre doré, mesurant 4,16 mètres de hauteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Milan_D_me_40La tradition veut qu’aucun bâtiment ne puisse dépasser  la Vierge. Une loi rendue officielle dans les années 30 empêcha la tour Branca (108m) et la tour Velasca (106) d’aller plus loin que cette hauteur.

 

 

 

 

 

Milan_D_me_23La tour Pirelli fit exception avec ses 127 mètres. Il fut décidé alors, pour respecter la loi et la tradition, de placer une copie de la statue en haut du gratte-ciel. Plus récemment, une autre copie fut installée au sommet du nouveau siège de la Région Lombardie (161 mètres de haut).

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