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2 avril 2012

La source Sainte-Marguerite

Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.


Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_18aAu hameau de Sainte-Marguerite, l'eau issue des profondeurs traverse les alluvions de l'Allier (environ 10 mètres d'épaisseur) pour ressurgir naturellement ou par l'intermédiaire de captages.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_4Les sources sont au nombre de 6 : la Chapelle, Le Héron et Valois fournissent une eau de table, Brissac, Chapin et César donnent une eau médicinale.
Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_8

 

 

 

 

 

Saint_Maurice_l_s_Allier_source_Sainte_Marguerite_4Certaines sont à débit constant, alors que d'autres s'écoulent par intermittence comme Brissac, la source du geyser.
Ces sources étaient connues, comme celles des Saladis, depuis la plus haute antiquité. Les vertus miraculeuses de ses eaux gazeuses, et peut-être autre chose, attirèrent les hommes. Les gallo-romains y construisirent des thermes.
Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_3

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_2Puis intervint la légende : au XIVe siècle, la peste vint aux portes de Saint-Maurice, qu’elle laissa sans victime. Les habitants y virent l’action de sainte Marguerite, à qui l’on attribuait déjà les guérisons dues à la source, et décidèrent de lui bâtir une chapelle. Cette chapelle fut reconstruite dans les années 50.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_1Aux XVIe et XVIIe les curistes se firent plus nombreux, et en 1867 un établissement thermal vit le jour, avec ses buvettes clairsemées dans le parc.
Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_6

 

 

 

 

 

sainte_marguerite_2En 1993, l’ancienne société d’embouteillage commercialisant la source de la Chapelle depuis 1929 fut rachetée par le groupe Intermarché (qui renforce l’eau avec du gaz). Une nouvelle usine fut construite, qui remplaça l’ancienne, laissée à l’abandon.

 

 

 

 

 

Saint_Maurice_l_s_Allier_source_Sainte_Marguerite_1L’eau est riche en fer et en carbonates de calcium et magnésium. On lui reconnait des effets pour soigner l'obésité, les affections rénales, les maladies du foie et de l'estomac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_7Le site est préservé, afin de favoriser le retour des plantes halophiles dans la roselière et les prés salés. Au contact de l'air, le fer s'oxyde et donne la couleur rouille, le carbonate de calcium ou le magnésium se dépose en plaques blanches de calcaire, le travertin.
Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_16

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_9C’est vers la source Brissac, geyser naturel intermittent (partiellement aménagé avec la mise en place ancienne d'un tuyau métallique lors d’un ancien forage), qu’il se passe vraiment quelque chose.

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_10

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_11L’eau jaillit toutes les 20 minutes environ à une hauteur de 2 mètres.

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Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_13A ce moment là, tout s’arrête. Il n’y a plus que le chant de l’eau, les esprits de la nature s’approchent et regardent les nymphes danser…
Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_14

 

 

 

 

 

Vidéo du geyser

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_17Marguerite, fille d’Aedésius prêtre païen d’Antioche, toi la sainte sauroctone, celle que l’on représente issant du dragon, celle que l’on prie pour la délivrance et la montée de lait, toi issue d’anciens mythes, représentais-tu celle qui dompte la vouivre, celle qui danse dans l’eau pétillante ?

 

 

 

 

 

 

 



http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Marguerite_%28eau_min%C3%A9rale%29
http://water-label.pagesperso-orange.fr/html/sainte%20marguerite.htm
http://www.sites-et-patrimoines.fr/St_maurice.htm

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1 avril 2012

Les sources du Saladis

Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.


Les_Martres_de_Veyre_1

C’est sur les bords de l’Allier, près des Martres-de-Veyre, que s’installèrent il y a 13 000 ans des magdaléniens. Les gaulois prirent la suite, les gallo-romains après eux. Le village portait alors le nom d’Amnoilium et produisait une céramique de grande qualité.

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_2Puis apparut le village médiéval de Saint-Martial, que remplaça l’actuel Martres-de-Veyre. Il nous reste de ces temps lointains les vestiges d’un dolmen route du Cendre, quelques outils en pierre et en fer, quelques bijoux et outils en bronze,

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_3des offrandes liées au culte des eaux comme cet homme en bois, des sépultures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_1La commune est riche en sources minérales (on en compte plus de trente sur deux kilomètres). Elles sont issues de la grande faille qu’emprunte aussi le cours de l’Allier, et ont une composition à peu près voisine. Celles qui nous intéressent sont au nombre de trois : les Saladis, la Font de Bleix et la source du Tambour.

 

 

 

 

 

 


Le Grand Saladis


Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_2L’eau du Grand Saladis fut considérée comme thérapeutique depuis très longtemps. Il se dit dans la région que la source était utilisée par les romains pour soigner leurs chevaux, qu’ils faisaient entrer entièrement dans l’eau.

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_3Au XIXe siècle, le docteur Roux, alors propriétaire de la source, voulut l’exploiter. Afin d’obtenir plus de débit, il fit carrément usage d’explosifs… Cela ne fit pas accroitre le débit, mais agrandit le bassin, qui fait actuellement plus de 5 mètres de profondeur.

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_7L’eau est gazeuse, radioactive, riche en fer, en sel et en carbonates. Le dépôt de carbonates forme le travertin bien visible autour de la source, et la teneur élevée en sel permet le développement d’une flore halophile (de halos, le sel, et philo, amour).

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_6Les habitants alentours considèrent les eaux comme soignant les dermatoses (gale, gourme, pelade et eczéma) et les affections rhumatismales. Celle du Grand Saladis est réservée à la baignade, elle ne se boit pas.

 

 

 

 



Le Petit Saladis



Les_Martres_de_VeyrePetit_Saladis_1A l’égal de son grand frère, la source possède la même composition. Elle se présente sous la forme d’une résurgence canalisée, et son eau est potable.

Les_Martres_de_VeyrePetit_Saladis_2

 

 

 

 



Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_5L’endroit parait au premier abord comme thérapeutique uniquement. Mais quelque-chose dans l’air m’a soufflé à l’oreille qu’il n’en était rien. Les romains qui n'utilisaient la source que pour leurs chevaux sont passés à côté du principal. Si l’on sait se connecter, l’histoire sacrée du site apparaît. Les premiers habitants du lieu n’y soignaient pas que le corps.

 

 

 

 

http://www.mairie-lesmartresdeveyre.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sources_des_Saladis
http://www.cen-auvergne.fr/IMG/pdf/Courrier_Nature_article_Sources_salees_d_Auvergne.pdf
http://www.sites-et-patrimoines.fr/frame_accueil.htm

1 avril 2012

La Font de Bleix



Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_4Au sud des Martres-de-Veyre et du Grand Saladis, plusieurs sources gazeuses sortent à mi-falaise. L’une d’entre elles, la Font de Bleix, est située près de l’ancien site de Lot où furent retrouvés les vestiges d’un habitat du néolithique moyen (entre 4 500 et 3 500 avant notre ère), un atelier de céramique et une nécropole gallo-romaine.
Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_8

 

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_5La source utilise une diaclase de la petite falaise de calcaire dolomitique recouverte par la terrasse alluviale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_7Le tapis de mousses pétrifiées par les eaux en provenance de la terrasse alluviale est transformé en plaques de travertin.
Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_3

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_9Le débit est constant mais faible. L'eau est très désaltérante, reposante. L’ambiance du lieu est propice au recueillement.

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_6

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_1l’Allier, proche, chante son histoire.
Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.sites-et-patrimoines.fr/frame_patrimoine.htm

1 avril 2012

L'eau de Coudes



Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.

Coudes_1Coudes, traversé par une voie romaine (donc ancienne route gauloise), faisait autrefois partie de Montpeyroux. Le nom du village provient de sa situation, dans un coude de la route.

 

 

 

 

 

 

Coudes_2L’eau est partout présente : Coudes est situé à la confluence de l’Allier et de la Couze, et possède de nombreuses sources. Parmi elles, la source d’eau gazeuse très prisée des habitants du coin, qui viennent remplir leurs bouteilles pour la semaine.

 

 

 

 

 

 

 

coudes_bCette eau est, il est vrai, délicieuse à boire, très désaltérante. Son exploitation fut autorisée le 1er mars 1860, alors que la source appartenait à un certain monsieur Mallay, mais fut vite abandonnée. L’eau soulage les affections de l’estomac et des voies urinaires, la goutte, les dermatoses et les rhumatismes. C’est l’eau ferrugineuse par excellence. Oui !
coudes_a

 

 

 

 

 

 

Coudes_3Elle aurait pu soigner bien plus si la source n’avait pas été captée et déplacée. Allez vous mettre sur la buse située un peu plus loin, juste devant l’entrée d’un garage. Heureusement, les coudois savent garder le sens de l’humour, eux qui ont instauré une foire à l’huile dans leur village de Coudes.

 

 

 

 

 

 

 

 

http://coudes.free.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coudes

31 mars 2012

Les sources minérales du Puy-de-Dôme

 

sources_aSur une fontaine de Bourbon-Lancy est gravée cette phrase : « In vino veritas sed in aqua sapienta », la vérité est dans le vin mais la sagesse est dans l’eau. Alors nous pourrons « vinum aqua miscere », mettre de l’eau dans notre bon vin, pour retrouver la sagesse et la vérité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Source_sch_ma_2Il existe deux sortes de sources, celles qui sont issues des eaux de pluie et celles qui sont issues des eaux des profondeurs. Pour les premières, l’eau va s’infiltrer à quelques mètres ou centaines de mètres seulement, pour ressortir au bout de quelques années. Elles sont appelées résurgences.

 

 

 

 

 

 

 

source_4Les deuxièmes sont appelées sources thermales ou thermo-minérales. L’eau, qui reste sous terre d’environ 30 ans à quelques dizaines de milliers d’années, part en profondeur suivant les failles telluriques, au-delà parfois de 4 000 mètres. En se rapprochant du magma, elle se réchauffe et se charge en gaz (gaz carbonique, azote, hydrogène, hélium, argon, néon…), en sels minéraux (fer, sel, bicarbonate, soufre, calcium, magnésium, arsenic…), en éléments radioactifs (radon, uranium).

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_1Puis l'eau remonte vers la surface, toujours suivant les failles, en se refroidissant petit à petit. De ce fait, les eaux thermales sont bactériologiquement pures, et dépourvues de nitrates et autres pesticides qui empoisonnent les eaux de surface. Elles gardent un débit constant, indépendant des saisons et des phénomènes climatiques. Il peut arriver que les eaux d’en bas se mélangent aux eaux de surface. C’est alors que le débit pourra subir des variations.

 

 

 

 

 

source_bLe gaz, dissout dans l’eau, va s’en séparer à l’émergence de la source, appelée griffon, provoquant des bulles. C’est le principe des bulles du Champagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

source_3Lorsque l’eau arrive en surface, son oxygénation entraine la précipitation des substances dissoutes, ce qui entraine la couleur parfois spéciale des dépôts autour des sources, les travertins, comme à Saint-Floret.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

source_6Parfois, l’eau s’accumule dans des réservoirs, proche du magma. Le gaz carbonique n’est pas assez concentré pour faire remonter l’eau des profondeurs. Il faut alors attendre que l’eau se transforme en vapeur et que le gaz s’accumule pour atteindre la pression suffisante.

Les_Martres_de_Veyre_4C’est cette brutale détente du gaz qui peut provoquer un geyser, comme au Vernet-Sainte-Marguerite. La pression finit par se relâcher, et le geyser s’arrête.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

source_5La réglementation européenne aujourd’hui vise à éliminer les composants soi-disant nocifs des eaux minérales, c'est-à-dire qu’il faudra, dans peu de temps, filtrer l’arsenic, le fluor, le bore, le manganèse, et surtout la radioactivité. Tout ce qui fait la particularité de nos sources, et surtout, leur pouvoir thérapeutique…Il faudra, pour se soigner, passer par les médicaments chimiques. No comment, je serais désagréable.

 

 

 

 

 

 

 

source_7De toute façon, l’eau thermale n’est vraiment efficace qu’à sa sortie de terre, n’en déplaise aux embouteilleurs. Vive la bouteille en verre remplie à la sortie du griffon. Plus difficile après ça d’acheter en grande surface les bouteilles des sources rachetées les unes après les autres par deux sociétés, Nestlé et Danone (Perrier, Volvic, Badoit...)

 

 

 

 

Source_1Les hommes du néolithique connaissaient déjà les vertus curatives de ces sources. J’imagine que leurs chamanes avaient déjà compris que leur action se situait, pour quelques-unes d’entre-elles, au-delà du physique. Celles-là furent le témoin de rituels initiatiques, qui se transformèrent au cours des siècles en vénération, puis après la venue du christianisme, en dévotion… Et certaines furent oubliées. Heureusement.

 

 

 

 

 

 

Vous pourrez retrouver les reportages sur les sources suivantes dans le blog :

- Les sources de Bard à Boudes

- La source de la tête de lion à Saint-Floret

- La source Sainte-Marguerite à Vernet-Sainte-Marguerite

- La source de Coudes

- Les sources de Saint-Maurice-ès-Allier

- Le Saladis et la font de Bleix des Martre-de-Veyre

 

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23 mars 2012

La vieille Major



Marseille_Apollon_Sauroctone_1Comme dit précédemment, le site de Marseille était déjà occupé dès le Paléolithique supérieur. Puis les Saliens (peuplade formée de Ligures venus d'Espagne et de Celtes) s'y installèrent. La tribu était celle des Segobriges, qui s'allia avec les  grecs venus de Foça en 600 avant notre ère. La première cité fut construite au nord du port naturel appelé Lacydon. Parmi les premiers sanctuaires bâtis, celui d'Apollon Delphinios (vraisemblablement sur l'emplacement de l'église Saint-Laurent) et celui de la déesse Artémis (devenue Diane d'Ephèse), sa sœur, que l'oracle de Delphes considérait comme la protectrice des premiers Phocéens.

 

 

 

 

 



Marseille_Artemis_1Le soleil et la lune, le yin et le yang, saint Michel et la vierge noire, les parèdres. L’emplacement supposé de ce temple primitif se situe un peu plus au nord de la butte, sur une esplanade, près du forum. Durant les premiers siècles l’endroit fut abandonné, et c’est à partir du Ve siècle que l’on construisit un groupe cathédral comprenant le siège épiscopal, un baptistère et deux églises paléochrétiennes dont l’église primitive dédiée à la vierge Marie, celle que l’on appelle la Vieille Major.  

 

 

 

 

 




Le palais épiscopal

 

Marseille_la_Major_38Il ne reste presque rien des bâtiments. C’est lors de fouilles faites en 2008 sur l’esplanade que l’ont mit au jour une mosaïque pouvant appartenir au palais et quelques éléments de maçonnerie. L’ensemble fut dégradé par un cimetière paroissial, utilisé du XIIe siècle jusqu'à l'époque moderne.
Marseille_la_Major_39

 

 

 

 

Marseille_la_Major_40La mosaïque date du Ve siècle et fait environ 15 m2. Les motifs sont souvent des figures géométriques, accompagnés de paons affrontés, de fleurs, de cratères et de bouquets. Une vidéo très explicative est présentée par l’INRAP ici.

Marseille_la_Major_42

 

 

 

 




Le baptistère



Marseille_la_Major_24Les fouilles faites en 1852 dans la cour de l’ancienne prévôté de la cathédrale lors de la construction de la Nouvelle Major, dégagèrent les vestiges d’un baptistère paléochrétien datant du Ve siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_plan_5Ils furent pris à l’époque pour les restes de l’ancien temple de Diane. Ils ne sont plus visibles aujourd’hui, et ne sont connus que par des plans et relevés des décors publiés en 1905 par François Roustan : « La structure du Baptistère de la Major, à part les colonnes qui provenaient d'un temple païen, n'était composée que de matériaux ordinaires pris dans la localité. Les murs étaient donc en maçonnerie ordinaire ; les arcs et les voûtes en briques et les toitures en charpentes et en tuiles romaines demi-rondes.

 

 

 

 

 

 


Marseille_la_Major_30Les marbres ont été employés comme placages dans les soubassements ; ils ont aussi concouru pour une bonne part au pavage du sol. Le pavage des bas et peut-être celui des chapelles était totalement en mosaïques.

 

 

 

 


Marseille_la_Major_43L'architecture intérieure du monument se composait de seize colonnes dont la hauteur compris base et chapiteau était de 7 m. 89. Les colonnes du plan du dôme étaient surmontées d'arcs plein cintre de 3 m. 80 de diamètre, sans doute agrémentés d'archivoltes ; au-dessus s'élevait un tambour vertical jusqu'à la corniche architrave, qui établissait le départ de la coupole en plein cintre et à pans, laquelle était arrêtée au sommet par un œil ou couronne horizontale que surmontait un campanile composé de huit colonnettes et couronné par une calotte.







Marseille_la_Major_45Les proportions donnent à la coupole sous clef une hauteur de 18 mètres environ. La hauteur totale du sol au-dessus du campanile devait être de 24 mètres. Nous supposons, d'après les fragments de murs trouvés à l'ouest que l'entrée principale de l'édifice était de ce côté. Les ouvertures sur l'axe des pans nord et sud devaient donner accès aux bâtiments qui étaient annexés au Baptistère, notamment à la Major qui existait déjà.»

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_31Le bâtiment à plan carré extérieur de 25m de côté (ce qui en fait le plus grand de France et l’un des plus grands de la chrétienté) possédait une cuve baptismale octogonale à gradins d’environ 4,40m de diamètre sur 0,70m de profondeur, recouverte de marbre blanc, et un déambulatoire annulaire à pavement de mosaïques polychromes.
Il fut détruit par les Sarrazins qui envahirent l’endroit au moins à trois reprises, entre 725 et 923, probablement en 838.



L’église

 


Marseille_la_Major_27De l’église paléochrétienne il ne reste que quelques fragments de mosaïques et de murs en calcaire rose. Elle fut vraisemblablement construite vers 401 par l’évêque Proculus, celui-là même qui érigea l’abbaye Saint-Victor, en même temps que le baptistère. Dédiée à saint Lazare, elle mesurait plus de 60 m de longueur, et de 26 à 34 m de largeur.

 

Marseille_la_Major_25Au VIIIe siècle, elle changea de dédicace et on la trouve dans les chartes sous le nom d’Eclesia Sanctae Mariae, puis de Nostroe Dominoe antique Sedis, Notre Dame de l’antique siège.
Marseille_la_Major_10

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_6Elle devint donc, à cette époque, la cathédrale des évêques de Marseille. Elle fut plusieurs fois restaurée à la suite des destructions des Sarrazins entre les IXe et XIe siècles : des décors sculptés à motifs d'entrelacs datant de cette période furent retrouvés.
Marseille_la_Major_56
 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_7Au milieu du XIe siècle, le chœur fut refait par Pons Ier en calcaire blanc, et c’est Pons II qui entreprit la reconstruction complète du bâtiment en 1073. Elle prit alors le nom de Sainte-Marie-Majeure.
Marseille_la_Major_55

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_58La cathédrale, de plan en croix latine, comptait alors cinq travées voûtées en plein cintre, un chœur à abside heptagonale avec absidioles et des bas-côtés voûtés en berceau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_72La coupole de la croisée du transept reposait sur 10 arcs longitudinaux en plein cintre posés en encorbellement sur les grands arcs doubleaux de la travée du chœur, passant ainsi du rectangle au carré parfait, à l’intérieur duquel quatre trompes ornées des têtes d’animaux, symboles des évangélistes, délimitaient un octogone.

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_37Sur cette base s’élevait la coupole. De cette époque nous restent une partie de la nef romane et la coupole octogonale.

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_35Le clocher fut édifié en 1390. Au XVIe siècle, la mer ayant fait reculer la falaise, il fallut refaire le mur d'enceinte. Pour ce faire, deux travées furent détruites, et l’entrée principale se fit au sud.

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_71aLa révolution la vendit comme bien national, et pour une fois ce n’est pas elle qui fit le plus de dégâts.

 

 

 

Marseille_la_Major_plan_2a

 

Rendue au culte en 1795, elle faillit disparaître entièrement en 1852 lors de la construction de la Nouvelle Major. Heureusement, grâce à la Société française pour la conservation des monuments et aux protestations des marseillais, elle ne perdit que deux travées supplémentaires.

 

 

 

 

Marseille_la_Major_plan_3

 

Elle fut alors déclassée en église paroissiale et resta affectée au culte jusque dans les années cinquante. Actuellement, attendant désespérément une restauration, elle est fermée.  

 

 

 

 

 


Marseille_la_Major_8La chapelle Saint-Sérénus (10e évêque de Marseille, de 599 à 601) ou collatéral nord, datant du XIVe siècle, renferme l’autel-reliquaire dit de saint Sérénus, probablement l’ancien devant du maitre-autel sculpté à la fin du XIIe siècle, dans lequel les reliques de saint Victor étaient conservées.

 

 

 

 


Marseille_la_Major_70aSur la face exposée, quatre colonnes à chapiteaux délimitent trois niches à arcatures ornées de perles. Entre les arcs, au-dessus des colonnes, les symboles des évangélistes. La niche centrale montre la Vierge assise en majesté tenant sur ses genoux l’enfant qui porte l’inscription "Ego sum lux mundi" (Je suis la lumière du monde).

Marseille_la_Major_44Les fouilles de 1852 mirent aussi au jour une statue en marbre de 71 cm de hauteur (on n’en garde que le dessin fait par François Roustan) ainsi que des fragments de table d’autel, des chapiteaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_59L’autel-reliquaire de saint Lazare est un monument de marbre construit par Francesco Laurana en 1481. Il s’agit d’une double arcade en plein cintre supporté par deux pilastres aux extrémités et une colonne au centre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_66aLeurs chapiteaux sculptés supportent trois personnages : saint Victor au centre, saint Lazare à droite et saint Cannat à gauche. Sous l’arcade de gauche le saint est assis sur son trône, de chaque côté de lui se tiennent sainte Madeleine et sainte Marthe.

 

 

 

 

 

 

 


Marseille_la_Major_67aLa prédelle du retable relate des scènes de la vie du saint en sept bas reliefs.

Marseille_la_Major_68aMarseille_la_Major_69a

 

 

 

 

 

 


Marseille_la_Major_plan_1

http://www.visites-guidees.net/article-la-vieille-major-marseille-59026999.html
http://marseille.catholique.fr/-La-Major-cathedrale-de-Marseille-
http://www.richesheures.com/sessions/visite-3d/01baptistere.htm
http://cathedrale.marseille.free.fr/index.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_de_la_vieille_Major
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Sites-archeologiques/p-8756-Esplanade-de-la-Major.htm

23 mars 2012

La nouvelle Major



Marseille_la_Major_26La cathédrale Sainte-Marie-Majeure actuelle s’élève à l’ouest de la vieille Major, sur une esplanade dominant la mer. Mis à part son emplacement dans les environs des premiers temples, elle n’apporte pas grand-chose au niveau énergétique. Ni au niveau architectural, mais là, c’est une affaire de goûts personnels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_1Les nouveaux architectes, même s’ils ont gardé le plan en croix latine, n’ont pas encore compris à quoi servait une église : celle là n’est même pas orientée convenablement.

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_4Elle fut la seule cathédrale édifiée en France au XIXe siècle, et sa première pierre fut posée, dit-on, par Bonaparte le 26 septembre 1852. Elle s’acheva 41 ans plus tard, le 30 novembre 1893 et fut érigée en basilique mineure par Léon XIII le 24 Janvier 1896.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_5D’inspiration byzantine, à la fois copiant le roman et le gothique, elle peut accueillir 3 000 personnes : elle mesure 142 mètres de long, le transept fait 50 m de large, les tours 60 mètres de haut, la coupole centrale 70 mètres.

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_9Elle mélange la pierre verte de Florence, le marbre blanc de Carrare, les pierres de Calissane et du Gard, l’onyx d’Italie et de Tunisie, les mosaïques multicolores de Venise, et en plus, elle possède une charpente métallique. Les marseillais ne s’y trompent pas, eux qui l’appellent le « pyjama ».
Son esplanade fut gagnée sur la mer grâce à d'importants travaux de remblaiement et de terrassement.

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_2La façade est flanquée de deux tours surmontées de dômes.

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_3Au-dessus du porche, protégées par une galerie en architrave, sont alignées sept statues : le Christ au centre est entouré des apôtres Pierre et Paul, puis Lazare, Marthe, Maximin et Marie-Madeleine, les saints légendaires de Provence.

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_13Le porche abrite les statues des premiers évêques de Marseille, et les portes sont surmontées de tympans en marbre, dont cette représentation à l’ouest de l’agneau mystique et la fontaine de vie.

Marseille_la_Major_12

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_15La nef, constituée de trois travées, est  couverte par des voûtes d'arêtes et des coupoles soutenues par des colonnes  et des piles en marbre.

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Marseille_la_Major_17Le transept est séparé du chœur et du déambulatoire par 7 marches. La croisée et ses quatre arcs supporte la coupole centrale. Aux quatre angles sont placées les statues des quatre évangélistes. Au centre, l’autel majeur en marbre est abrité sous un ciborium au dôme de bronze soutenu par quatre colonnes d’onyx.

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Marseille_la_Major_14La seule chose qui ait attiré mon attention, finalement, c’est le baptistère situé dans la première chapelle nord. Lui est bien à sa place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_21La statue de saint Roc, destinée à être sortie en procession et simple dans sa sobriété, mérite le détour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marseille_la_Major_23Quand au reste… Pauvre Artémis. Heureusement, l’endroit reste majestueux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Marie-Majeure_de_Marseille

10 mars 2012

L’abbaye Saint-Pierre de Lyon


Palais_Saint_Pierre_1En 1829, dans "l'Histoire de Lyon, depuis sa fondation jusqu'à nos jours", Pierre Clerjon parle d'un premier oratoire, une petite recluserie, construite à l'emplacement de l’actuel palais Saint-Pierre à la fin du IIIe siècle. Il fut bâti par un certain Albert ou Aldebert, gouverneur de Lugdunum sous le règne de Septime Sévère, nouvellement converti au christianisme.

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_16Il y consacra à Dieu ses deux filles, Radegonde et Aldegonde, qui fondèrent le premier monastère, le « Monasterium sancti Petri puellarum ». Il fut détruit au Ve siècle lors des invasions barbares, puis reconstruit au VIe sous l'impulsion de Godegisel, roi Burgonde. La règle bénédictine fut adoptée au VIIe siècle, et saint Ennemond donna l'impulsion à l'abbaye en lui prodiguant des largesses.


 

 

 

 

 

 

saint_ennemond_2Ennemond est né à Lyon aux environs de l'an 620, dans une famille gallo-romaine, sous le règne de Clovis II. Son père était préfet des Gaules. Il devint évêque de Lyon en 645. Il évangélisa la région de Saint-Chamond dont l'église renferme encore une de ses reliques. Victime d'un complot en 657 à Châlon, son corps fut ramené à Lyon dans l'église Saint-Nizier.  Il a donné son nom par dérivation linguistique à Saint-Chamond dans la Loire. On raconte que c'est Ennemond qui, le premier, imagina d'appeler les fidèles à l'office en faisant sonner les cloches des églises. De même, au moment où sa dépouille fut ramenée à Lyon, toutes les églises se seraient mises à sonner sur son passage.

 




Palais_Saint_Pierre_5Quelques textes retrouvés nous parlent d'une première restauration faite par l'évêque Leidrade vers l'an 800 après les invasions sarrasines. De l’église carolingienne nous reste certaines parties du parement extérieur du mur nord de la nef.

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_8A cette époque, l’abbaye prit le nom de Saint-Pierre-les-Nonnains et devint le plus riche établissement religieux de la ville, relevant directement du Vatican. Une autre restauration complète fut faite en 1173 à l'initiative de l'abbesse Rolinde.

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_4L’église romane Saint-Pierre, conventuelle, date de cette époque. L’église Saint-Saturnin, paroissiale, fut construite juste à côté d'elle : ses revenus seront perçus par les moniales.


 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_17Quelques parties romanes de l’église Saint-Pierre nous sont parvenues : le clocher-porche et les murs nord et sud de la nef.
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Palais_Saint_Pierre_18La voûte du porche en plein cintre est entourée de deux archivoltes reposant sur deux colonnes à chapiteaux et sur deux pilastres carrés. Voûte et archivoltes sont formées de pierres claires et sombres alternées.

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_20Les chapiteaux externes présentent des fleurs à cinq pétales, les chapiteaux des colonnes internes s’ornent de têtes humaines et animales : des lions, solaires, et des figures rondes, lunaires. Peut-être aussi des rongeurs, pattes posées sur une bordure.
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Palais_Saint_Pierre_6La grande niche, qui semble avoir servi d'entrée à la tribune au XVIIe siècle correspond à l'une des fenêtres qui éclairaient autrefois la nef.

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_11Les deux chapelles situées de part et d'autre de l'entrée du chœur forment les bras du transept. L'une était dédiée à sainte Marguerite, l'autre à saint Benoit, fondateur de l'ordre auquel appartiennent les religieuses.
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Palais_Saint_Pierre_14Celle là servit d'oratoire à l'abbesse, et sur l'autel, chaque matin, étaient exposées les reliques de saint Ennemond. Les autres chapelles seront ajoutées ultérieurement et transformées au XIXe siècle en bas-côtés.

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Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_planbSur le plan scénographique de Lyon de 1550, on remarque dans le cloitre un puits et un arbre. Ces deux symboles, comme nous le verrons à Saint-Jean, sont issus des anciennes pratiques druidiques, et se rapportent aux énergies telluriques et cosmiques.


 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_10C'est au XVIIe siècle qu’Anne de Chaulnes décida la reconstruction de l’abbaye. Elle fit appel à François Royers de la Valfrenière pour mener à bien ce projet. L'édifice se présentait comme un imposant palais de style romain, s'étirant sur tout un long côté de la place des Terreaux.


 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_10A partir de ce moment, l'église étant devenue paroissiale, les religieuses assistèrent à l'office depuis une vaste tribune recouvrant une grande partie de la nef. En 1679 fut construit le grand escalier du nouveau couvent, directement relié à la tribune par un passage qui fut retrouvé et restauré en 1997.
En 1744, l'architecte Antoine Derégando transféra la tribune à l'autre extrémité de l'église, dans le chœur qu'il agrandit de 3 travées vers l'est. Il refit la voûte, construisit un nouveau clocher, élargit les fenêtres et vint plaquer sur les anciens murs le décor d'arcs et de pilastres.


 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_7Pendant la révolution, Saint-Saturnin fut détruite et Saint-Pierre devint fabrique de salpêtre avant d'être rendue au culte en 1803. Des travaux exécutés en 1822 supprimèrent la tribune et créèrent l'actuel décor du chœur. En 1907, au moment de la séparation de l'église et de l'état, Saint-Pierre fut désaffectée.

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_5La ville de Lyon l'attribua au musée des Beaux-arts, et le 10 juin 1934, Edouard Herriot inaugura la première présentation de la collection de sculptures.



 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_8Il est de notoriété publique à Lyon que l’abbaye eut une période sentant le soufre. Elle recevait les filles issues de la haute noblesse : pour être admises, elles devaient fournir la preuve d'au moins quatre générations de noblesse paternelle. Dotée richement en terres et autres revenus, l’abbaye, à partir du XVIe siècle vit ses mœurs changer. La discipline se relâcha, les moniales vivaient souvent dans des maisons privées alentours, où elles menaient grand train.

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_LouisLors d’une visite royale à Lyon en 1503, Louis XII et la reine Anne de Bretagne reçurent des plaintes de Monseigneur d’Amboise, archevêque de Lyon. Les moniales (particulièrement Françoise d’Albon et Alice de Theizé) accusées de débauche, furent alors sommées de reprendre une vie de clôture dans l’abbaye et de respecter la règle de Saint Benoît. Refusant cette réforme, les moniales, soutenues par leurs puissantes familles, se rebellèrent et firent appel au pape pour défendre leurs droits.

 

 

 

 

 

 

chien_noir_Malgré cela, en 1516 fut décidé de les expulser de l’abbaye, ce dont se chargea l’archevêque François II de Rohan. De nouvelles filles arrivèrent, certes moins nobles, mais plus obéissantes. C’est alors que survint un épisode mal connu : l’abbaye fut le théatre de phénomènes inquiétants, poltergeists et autres possessions. Il se disait que le fantôme d’Alice de Theizé, qui était morte d'une maladie honteuse, était revenu pour se venger, et que le diable l’accompagnait sous la forme d’un chien noir aux yeux verts. Un exorcisme fut pratiqué en 1527 par l’aumônier du roi, Adrien de Montalembert, sur la religieuse Antoinette de Grôlée. Mais Alice, affublée du titre de "fille charmante, mais peu canonique", continua ses apparitions jusqu’aux guerres de religion, lorsque les protestants du baron des Adrets vinrent détruire les bâtiments en 1562.

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_2a

A Clocher-porche
B Chapelles
C Tribune
D Passage du grand escalier à la tribune
E Chœur
F Clocher

Palais_Saint_Pierre_de_Lyon_plan_d

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_des_beaux-arts_de_Lyon
http://www.mba-lyon.fr/mba/
http://www.france-secret.com/lyon_art5.htm


7 mars 2012

La roche des fées de Meaux-la-Montagne

 

Meaux_1aVoici un lieu qui aura marqué mon enfance. Originaire de Grandris où mes grands-parents habitaient une petite maison sur la place de la mairie, j'ai passé beaucoup de temps à courir dans les bois, à ramasser des cageots entiers de roses des prés et de chanterelles,

 

 

 

meaux_2aà me tacher les doigts avec des mûres et autres myrtilles, à remplir la gandole de gros escargots de Bourgogne, à pêcher des écrevisses et à attraper des grenouilles dans l'Azergues,

 

 

 

meaux_3aà tailler des branches de noisetier pour en sortir des flèches d'indien que je lestais de fil de fer, à faire exprès de passer en vélo le plus vite possible dans les flaques bordant la route qui menait au calvaire.

 

 

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Hélas, cette époque est bel et bien révolue.

 

 

 

Meaux_la_Montagne_La_roche_des_f_es_8J'ai quand même retrouvé la roche des fées. Cet endroit était empli de mystère. Après avoir bu un canon chez monsieur Salut, propriétaire du café de Meaux (dont l'éthymologie se rapporterait à la tribu celte des  Meldes), nous y entrions respectueusement, avant de grimper partout sur les rochers, passé le moment de recueillement.

 

 

 

 

 

 

 

Meaux_la_Montagne_La_roche_des_f_es_1Une légende raconte que Meaux fut autrefois protégé par les fées, qui se retrouvaient au point culminant dominant le hameau, à 860 m de hauteur. Est-ce que la Madone les a remplacées ?

 

 

 

 

 

Meaux_la_Montagne_La_roche_des_f_es_5Je ne pense pas. Elles ont bien là, prêtes à murmurer aux oreilles des enfants, ou de ceux qui ont su garder en eux cette part d'enfance qui nous fait tellement défaut arrivés à l'âge adulte. Maman me racontait que les fées avaient laissé sur la pierre la trace de leurs pieds... Je la crois encore.

 

 

 

 

 

Meaux_la_Montagne_La_roche_des_f_es_2Et les bois alentours, dont les jeunes pousses de sapin sont destinées à orner nos maisons en période de Noël, participent à la magie de Meaux.

 

 

 

 

 

 

Meaux_la_Montagne_La_roche_des_f_es_7Cette photo ne fut pas prise consciemment, j'ai appuyé par mégarde sur le bouton. Finalement, je trouve que cela ferait une belle peinture contemporaine...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Meaux_la_Montagne_La_roche_des_f_es_12A bientôt donc petites fées, que tous les humains puissent un jour vous remercier pour tant de beauté.

 

 

 

 

 

 

 

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7 mars 2012

Le musée des Beaux-arts du palais Saint-Pierre de Lyon



L’ancienne abbaye transformée en musée contient une collection très complète d’œuvres d’art. Je me cantonnerai aux artéfacts ayant un rapport avec le sacré. La visite remonte dans le temps, et commence avec quelques pièces appartenant à l’Egypte ancienne.



Egypte



Palais_Saint_Pierre_mus_e_2Voici donc un bas-relief de paroi de tombe représentant un prêtre soutenant la momie du défunt. Il date du Nouvel Empire, XXe dynastie, 1186-1070 avant notre ère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_1Puis arrivent les momies, dont la tête d’un homme qui fut recouverte de plaque d’or ou d’électrum au IIe siècle.

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Palais_Saint_Pierre_mus_e_4Juste après, les sarcophages, dont celui d'Isetemkheb, fille d'Ankhsyeniset qui vécut au VIIe siècle avant notre ère, au début de l'époque saïte, pendant la XXVIe dynastie. Il provient des environs de Thèbes. Le cercueil avait pour fonction d'assurer la conservation du corps, le décor et les textes, sa protection magique. Dans le couvercle, la momie bénéficiait de la protection d'une divinité solaire : Nout, dont la robe étoilée évoque la voûte céleste. De part et d'autre, les quatre fils d'Horus et quatre génies-gardiens du ciel assistent la déesse. La cuve est consacrée à la renaissance osirienne. Osiris apparaît vêtu de la gaine momiforme et de sa couronne traditionnelle. Le dieu adopte la forme d'un pilier-djed qui, en se redressant, va entraîner Isetemkheb vers sa nouvelle vie dans l'au-delà.

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_5Les chaouabtis ou ouchebtis étaient déposés dans les tombes. Substituts du défunt, ils étaient censés accomplir les tâches de ce dernier dans l’au-delà.

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_6Les fragments d’un linteau du temple de Sésostris Ier, datant de la XIIe dynastie, c'est-à-dire environ 1991-1783 avant notre ère.

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La titulature de Sésostris, unificateur des deux Egyptes, et une partie de la procession précédant la sortie royale.

Palais_Saint_Pierre_mus_e_8Palais_Saint_Pierre_mus_e_9Palais_Saint_Pierre_mus_e_10

Palais_Saint_Pierre_mus_e_12La porte du temple de Montou, à Médamoud, datant du règne de Ptolémée IV, vers 221-205 avant notre ère. A l'origine, cette porte en grès monumentale marquait une entrée du principal sanctuaire de Médamoud, bourgade de la rive droite du Nil, au nord de Louqsor.

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_15Sur les montants de la façade, le décor symétrique et complémentaire figure la scène classique du roi s'adressant à la divinité avant de pénétrer dans le temple. A gauche, coiffé de la couronne rouge de Basse-Egypte, Ptolémée IV Philopator officie pour le Nord ; à droite, coiffé de la couronne blanche de Haute-Egypte et surmonté de la déesse-vautour Nekhbet, il répète son geste pour le Sud.

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_11Sous ses pieds court la dédicace de la porte.

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Palais_Saint_Pierre_mus_e_14Le passage est simplement décoré de frises de signes monumentaux symbolisant la longévité du règne. Au revers, Ptolémée IV est accueilli dans le temple par les dieux tutélaires de Médamoud. Il est représenté, à droite, coiffé du pschent, recevant d'Amon le glaive à tête de bélier ; le montant gauche disparu devait se référer à Montou.

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Palais_Saint_Pierre_mus_e_18Fragment de dalle formant le plafond à décor céleste du grand temple de Coptos : thème de la naissance du soleil sous l’aspect de Khepri et du scarabée, au registre inférieur, des étoiles. Début de l’époque romaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_30Représentations de Sekhmet et Bastet, entre 1200 et 200 avant notre ère.

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_31Les taureaux Apis, entre 1000 et 330 avant notre ère.

 

 

 

 

 

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Stèle de Bès et ses amulettes.

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Stèle magique d’Horus.

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_35Ivoires magiques, canine d’hippopotame.

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_40Isis-Hator allaitant Horus, époque ptolémaïque.

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Palais_Saint_Pierre_mus_e_38Amulettes en bronze de Montou à tête de faucon, Horus à double couronne, Ptah-Tatenen et Ptah.

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_41Cercueils à masque de faucon contenant une fausse momie d’Osiris-Sokaris.

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais_Saint_Pierre_mus_e_43Statues d’Osiris.

 

 

 

 

 

 

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Couple de notables, dignitaires au service de pharaon, IVe dynastie (2575-1325 avant notre ère).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Stèles de membres d’une confrérie funéraire, des hommes au crâne rasé tenant une palme, un épi ou une guirlande funéraire, époque romaine, IIe et IIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’art copte maintenant, avec des stèles et bas-reliefs des IVe et VIIe siècles : une façade de temple.

 

 

 

 

 

 

 

 

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La stèle de la femme-médecin Tsa et un orant.

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