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lieux sacrés

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31 décembre 2012

L'Eglise Saint-Philibert de Charlieu



Charlieu_Saint_Philibert_11C’est au XIIIe siècle que les habitants de Charlieu, devenus plus nombreux, et surtout après le conflit entre les bourgeois et les moines bénédictins de l’abbaye Saint-Fortunat, que l’église Saint-Philibert fut construite.

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_3La première mention de l’église date de 1238.
Charlieu_Saint_Philibert_10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_plan_1De cette époque, de style gothique bourguignon, nous sont restés le chevet plat d’influence cistercienne et le chœur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_4L’avant chœur, la nef et les bas-côtés furent reconstruits au XIVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_5Les chapelles furent rajoutées aux XVe et XVIe siècles.

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_2La façade fut achevée au XXe siècle. Le tout fut rénové en 2001.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_12Au tympan de l’entrée nord, celle des « initiés », une Vierge à l’enfant en pierre polychrome nous rappelle les Vierges noires bourguignonnes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_8A l’intérieur, une autre Vierge, Notre-Dame de Septembre, patronne des Tixiers et des Tisserands date du XVIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_6Les stalles en bois polychrome représentant des saints et les apôtres tenant une phrase du credo datent du XVe siècle.  
Charlieu_Saint_Philibert_7

 

 

 

 

 

 

Charlieu_Saint_Philibert_9Dans l’une des chapelles du XVe siècle, une sirène tient un miroir et un peigne. Il faut remarquer que l’église Saint-Philibert se trouve dans l’axe exact de l’église de l’abbaye Saint-Fortunat. Ce n’est pas pour rien non plus.

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20 décembre 2012

L’église Saint-Irénée



Briennon_3Le site de Briennon, sur les rives de la Loire, fut occupé dès le paléolithique et continua à l’être jusqu’à nos jours. A l’époque gallo-romaine, le village, situé sur l’antique route de Roanne à Autun, prit le nom de Briennonum, dont l’étymologie parle de pont et de rivière. Il possédait un port important sur la rive gauche.


 

 

 

 

 

 

 

Briennon_4La première mention de l’église dans un cartulaire de l’abbaye de Savigny, « ecclesia de Briannono », date du XIe siècle. Elle fut dédiée à saint Irénée, deuxième évêque de Lyon et père de l’église, mort en martyr en 202. C’était la prieurale d’un petit monastère bénédictin dépendant du prieuré de Marcigny, lui-même dépendant de Cluny.

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_5Il ne reste plus de cette époque qu’une pierre encastrée dans le mur de la maison voisine, le clocher et le chœur.

Briennon_1

 

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_8La nef, trop petite et trop sombre (c’est vrai quoi, en plus ils avaient oublié les néons et le chauffage par le sol… sont-ils bêtas quand même ces maitres d’œuvre), fut remplacée en 1837.

 

 

 

 

 

Briennon_7Les deux premiers étages du clocher datent du XIe siècle et son toit est en tuiles vernissées. Le deuxième étage est percé de baies géminées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_6L’abside est percée d’une fenêtre étroite, murée, au-dessus de laquelle se trouve une pierre en calcaire blond gravée d’un visage humain. Située sur le point de sortie des énergies, que regarde-t-elle ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_20L’abside, voutée en cul de four, est précédée d’un avant-chœur étroit. Les chapiteaux sont très parlants, même s’ils sont d’une facture assez frustre. Nous allons par exemple retrouver les aigles côté solaire, annonçant la lumière

 

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_17Le symbole de l’arbre, entouré de palmettes. L’arbre est symbole d’éternité, mais aussi d’enseignement par l’esprit. Il fait la jonction entre la terre et le ciel, entre les énergies telluriques qu’il transforme et équilibre, et les énergies solaires et cosmiques qu’il capte par l’intermédiaire de ses feuilles.

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_9Un homme, les pieds bien plantés sur l’astragale, c'est-à-dire ancré dans la matière, essaie de se retourner, mais ses mains divisent en deux sa barbe, symbole de connaissance et de sagesse. Il est encore dans la dualité.
Briennon_18

 

 

 

 

 

 

 

 

Briennon_15De l’autre côté, un homme portant une barbe éclatante, solaire, tire la langue. Il a maitrisé le verbe. Ses moustaches, à la gauloise, remontent vers le ciel.

Briennon_19

 

 

 

 

 

 

 


Briennon_14Quelques chapiteaux portent des sculptures très lunaires et féminines, en forme de vulve, ce que nous appelons une mandorle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


http://www.briennon.fr/

15 décembre 2012

La butte Montmartre



« Il y a plus de Montmartre dans Paris que de Paris dans Montmartre ».



Montmartre_1Montmartre, ce n'est pas que la place du Tertre. C’est la butte la plus haute de la région, dominant la vallée de la Seine. Elle fut à ce titre utilisée dès les temps les plus anciens.

 

 

 

 

 

Montmartre_cuvier_aGeorges Cuvier étudia les fossiles que les carrières de Gypse contenaient, corroborant cette hypothèse. La tribu celte des Parisii, installée si l’on en croit les dernières recherches à Nanterre, en fit probablement un lieu de culte sacré. L’endroit s’y prêtait : une hauteur, des bois, des sources guérisseuses.  

 

 

 

 

Montmartre_source_Buc_2aAu moins douze sources furent répertoriées sur la butte, dont quatre seulement nous sont connues. Trois, de part l’origine de leur nom et leur situation, auraient pu être la source sacrée. Celle du But, appelée au départ fontaine de Mercure, prit le nom de Bouc, puis Buc et enfin But par la volonté de la municipalité. La légende dit qu’elle fut, du temps des Celtes, honorée comme une divinité, celle du génie des eaux.

 

 

 

Montmartre_source_Buc_aElle disparut en 1880. L’étymologie dérive soit de « bucca », la bouche, ou plus simplement du bouc, que l’on va retrouver sur un chapiteau de l’église Saint-Pierre. L’eau se déversait dans un réservoir, puis descendait vers Clignancourt où elle alimentait une villa gallo-romaine, dont des vestiges furent retrouvés sur le versant nord de la butte. Elle alimentait un abreuvoir auprès duquel poussait un noyer. Près de l’abreuvoir, toujours recouverte d’eau, la pierre tumulaire d’une abbesse, représentée crosse à la main, était appelée pierre de Saint-Louis. Elle servirait aujourd’hui d'autel dans la chapelle souterraine du petit calvaire du cimetière de Saint-Pierre-de-Montmartre, créé en 1688 sur l’emplacement d’une ancienne nécropole mérovingienne.

 

Montmartre_source_Bonne_Eau_aUne autre source, au nord/est, disparue vers 1850, fut appelée fontaine de l’Eau Bonne, mais aussi de la Bonne Étoile, ou de la Bonne Fée. D’après son emplacement, elle devait desservir le premier temple celte. Elle alimentait l’abbaye Saint-Pierre et une partie du village et les religieuses s’en servaient pour laver leurs habits. Celle de Fontenelle, la « petite fontaine », se trouvait sur le même versant. Elle se tarit au XVIIe siècle, absorbée par les carrières de Gypse.

 

 

 



Montmartre_source_Saint_Denis_aEnfin la fontaine de Saint-Denys ou des « Martyrs », sur l’emplacement du cimetière de Montmartre, au nord, et sur laquelle on construisit un moulin. Elle servit, d’après une légende du XIe siècle, au premier évêque de Lutèce pour laver sa tête avant qu’il ne la porte jusqu’à Saint-Denis. Sa réputation de fontaine miraculeuse perdura des premiers temps du paganisme jusqu’aux derniers temps de la grandeur du christianisme. Ignace de Loyola vint faire ses ablutions dans cette eau qui guérissait des fièvres. Elle disparut en 1810, emportée dans une carrière ouverte à cette époque.

« Seigneurs, decolé fu le corps de saint Denys, Droit à une fontaine, si nous dit li inscris, Qui est entre Mont-Martre et le cit de Pari, Encore l'appelle-t-on la fontaine aux Martis. Là, avait un grant bois qui fut souvent feuillis. »

 

 

 

 

Montmartre_11aLe lieu sacré fut donc repris, comme d’habitude, par les envahisseurs. Mercure prit la place de Lug. C’est à lui que nous devons le nom de Montmartre. Frédégaire dans ses chroniques au VIIe siècle, dénomme cette colline Mercori Mons et Halduin, abbé de Saint-Germain-des-Prés en 840, parle du lieu de la mort de Denis comme du Mons Mercurii.


 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_20Il semblerait qu’il puisse rester de ce temple quelques colonnes ayant servi en réemploi dans la première église chrétienne. Un second temple fut peut-être érigé en l’honneur de Mars, mais les preuves manquent. Les chrétiens au IIIe siècle reprirent donc le sanctuaire et en firent bien entendu l’emplacement du martyr de leur premier évêque.


 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_16Il aurait pu devenir un Saint-Michel, celui qui remplaça Lug. D’ailleurs, au chevet du Sacré-Cœur, c’est lui qui se trouve à la place d’honneur. Mais l’influence de Denis fut plus forte.


 

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sanctum_Martyrium_2Denis suscita un pèlerinage qui prit de l’importance. Le mont de Mercure devint le mont du Martyr et plusieurs sanctuaires chrétiens virent le jour. Une chapelle fut élevée sur le lieu même de la décapitation, le Sanctum Martyrium, peut-être par sainte Geneviève au Ve siècle, mais on parle aussi de Dagobert. Sa première mention dans l’acte de cession de l’église Saint-Pierre date de 1079. Ce Sanctum Martyrium fut donc construit à mi hauteur de la butte, aujourd’hui rue Yvonne-le-Tac. Il comportait une crypte et deux escaliers de 15 et 45 marches montant jusqu’à l’ancien temple de Mercure.

 

 

 

 

 



Montmartre_Ignace_LoyolaC’est dans la chapelle qu’en 1534 Ignace de Loyola fondit la Compagnie de Jésus. Les jésuites sont donc issus de Montmartre. En 1590, lors du siège de Paris par Henri IV, la chapelle fut gravement endommagée.

 

 

 

 

 

 

Montmartre_6En 1611, des ouvriers découvrirent lors des travaux de reconstruction l’ancienne crypte avec une dalle du XIIe siècle, et le pèlerinage, un peu oublié, repartit de plus belle. Catherine de Médicis et la cour vinrent s’y recueillir. Puis pendant la Révolution l’endroit fut racheté par un carrier qui détruisit chapelle et crypte.

 

 

 

 

Montmartre_7En 1824, les Jésuites firent rechercher l’emplacement du Martyrium, rachetèrent le terrain et firent bâtir en 1880 un couvent. Une nouvelle crypte fut construite.

Montmartre_8

 

 

 

 

 

 

 



Saint_Pierre_de_Montmartre_3aRevenons au début du Moyen-âge. Une première église mérovingienne entourée de son cimetière fut aussi construite vers le VIe siècle sous le vocable de Saint-Denis à l’emplacement du temple païen, remplacée par l’église abbatiale de Saint-Pierre au XIIe siècle (voir l’article détaillé plus loin).

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_19aLes moniales bénédictines firent construire au XVIIe siècle grâce aux revenus du pèlerinage du Sanctum Sanctorium une nouvelle abbaye, « l’abbaye d’en bas », quand celle du haut devint trop délabrée, avant d’être délogées par les révolutionnaires. Les pierres de l’abbaye servirent alors à consolider les maisons de la butte.


 

 

 

Montmartre_mire_2aMontmartre garde aussi en mémoire le méridien de Paris. La mire du nord est une petite pyramide construite par Cassini fils à la place du poteau posé par l’abbé Jean Picard en 1675 pour permettre les travaux de triangulation destinés à le déterminer.

 

 

 

 

 

Montmartre_mire_du_nord_aAu départ, le sommet de la pyramide était coiffé d’une fleur de lys, qui fut remplacée sous la Révolution par une boule puis en 1840 par un fer de lance. Le système de triangulation autour de Paris comprenait, outre la Mire du Nord, la tour de Montlhéry, le clocher de Brie-Comte-Robert, la tour de Montjoie et le clocher de Saint-Martin-du-Tertre.


 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_vigne_4aMémoire aussi de la plante sacrée… La vigne apparut à Montmartre du temps des gallo-romains, et il est même dit qu’un temple dédié à Bacchus se tenait là. La culture prit de l’ampleur du temps d’Adélaïde de Savoie, première abbesse de Saint-Pierre, qui en fit une source de revenus pour l’abbaye. En 1436 la récolte, assez conséquente, permit à Charles VI de payer la solde de l'armée levée contre les anglais. Puis l’abbaye s’appauvrit et dut vendre ses terrains à des vignerons. Apparurent le clos Berthaud, la Sauvageonne et la Goutte d’Or.

 

 



Montmartre_vigne_5aLe vin étant soumis à l’octroi pour entrer dans Paris, des tavernes furent bâties sur place pour la consommation directe. On planta des cépages de qualité médiocre et la vigne perdit sa réputation. Un dicton de l’époque dit « c’est du vin de Montmartre, qui en boit pinte en pisse quarte »…   Elle faillit disparaître, sous la pression des promoteurs immobiliers, du phylloxéra et du mildiou. En 1929, ce fut Francisque Poulbot, illustrateur et artiste engagé, qui, avec l’aide d’amis artistes et des habitants du quartier, créa un square à l’emplacement du jardin de la propriété de Bruant, et planta quelques vignes. En 1933, le jardin s’enrichit de nombreux plants et la première récolte eut lieu en 1937.

 

 

 

 

 



Gérard de Nerval écrivit en 1850 :


"J'ai longtemps habité Montmartre… Il y a là… des plaines vertes coupées de précipices, où les sources filtrent dans les glaises, détachant peu à peu certains îlots de verdure où s'ébattent des chèvres qui broutent l'acanthe suspendue aux rochers... On rencontre même une vigne, la dernière du cru célèbre de Montmartre, qui luttait, du temps des Romains avec Argenteuil et Suresnes. Chaque année cet humble coteau perd une rangée de ses ceps rabougris qui tombe dans une carrière… Ce qui me séduisait dans ce petit espace abrité par les grands arbres du Château des Brouillards, c'était d'abord le reste de vignoble lié au souvenir de Saint Denis, qui au point de vue des philosophes était peut-être le second Bacchus...".

http://www.francebalade.com/paris/montmartre.htm#histoire
http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article452
http://histoiremontmartre.fr/?p=105
http://www.hervedavid.fr/francais/montmartre/vieuxmontmartretextes.htm

15 décembre 2012

L'église Saint-Pierre-de-Montmartre



Saint_Pierre_de_Montmartre_17C’est sur la butte sacrée de Montmartre qu’au début du christianisme un premier sanctuaire fut construit sur l’emplacement de l’ancien lieu de culte païen, dédié à Lug, puis à Mercure par l’envahisseur romain. Saint Denis prit la suite. C’est sur la colline qu’il fut, d’après la légende relatée par Hilduin, abbé de Saint-Denis au IXe siècle, décapité. Il affirma même que Denis fut le disciple de Clément, l’un des successeurs de Pierre, afin d’augmenter le prestige de son abbaye.


 

 

 

 

 

Montmartre_dyonisiosDenis est la forme latine du grec Dyonisios, dieu de la renaissance et de l’éternel recommencement, de la fécondité, de la végétation et surtout de la vigne, plante sacrée de nos ancêtres, boisson des dieux. Les pentes de Montmartre furent, dès l’époque gallo-romaine, plantées de vignes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Bacchus_a

 

Il est même dit que Bacchus (le Dyonisios latin) possédait un temple à son sommet, entre Mercure et Mars. Ses fidèles brandissaient le thyrse (bâton terminé par une pomme de pin) et portaient du lierre (feuillage restant vert en hiver). Je dis ça, je dis rien, hein ?

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Orphee_Moreau_1Un céphalophore (porteur de sa tête coupée, en général posée devant son cœur) représente la domination du cœur sur le mental, une voie initiatique à suivre, symbole existant déjà chez les égyptiens puis chez les grecs. La tête coupée d’Orphée, fondateur des mystères d'Éleusis avec Dionysos, fut emportée par les eaux et devint oracle. On va dire que ça n’a rien à voir. Non, non.


 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sanctum_Martyrium_2Bref. Nos chrétiens des premiers siècles implantèrent donc une première église dédiée à Denis sur le mont. Elle était entourée d’une nécropole, dont quelques sarcophages mérovingiens datant du VIe siècle furent retrouvés. L’église fut ravagée par les Normands en 885 puis reconstruite en 944 à la suite d’un ouragan. Gauthier Payen et son épouse Hodierne, qui la tenaient de Bouchard IV de Montmorency,  la cédèrent au prieuré Saint-Martin-des-Champs, dépendant de Cluny, vers 1096. C’est dans cet acte de cession que l’on voit apparaître la mention du Sanctum Martyrium, situé au bas de la butte.


 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_34En 1133 l’église fut cédée au roi Louis VI et à son épouse, Adélaïde de Savoie. Ils fondèrent à Montmartre en 1134 une abbaye royale en réparation d’un conflit les opposant au Saint-Siège, qu’ils confièrent aux moniales de Saint-Pierre-des-Dames de Reims. L’abbatiale fut construite à cette époque et prit le nom de Saint-Pierre. Elle fut consacrée en 1147 par le pape Eugène III, assisté de Bernard de Clairvaux et de Pierre le vénérable, abbé de Cluny. Beau patronage.


 

 

 

 

 

 

Montmartre_vigne_5a

 

L’abbaye se développa et devint l’une des plus riches et des plus importantes du royaume. Les abbesses, issues des plus grandes familles, comme la Tour d’Auvergne, Rochechouart, La Rochefoulcauld ou Bellefond, favorisèrent l’implantation des vignes.


 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_plan_2aUn cloître fut construit au XIIIe siècle sur le flanc sud de l’église. Le pèlerinage de saint Denis prit de l’importance, mais la guerre de Cent Ans et la peste firent leurs ravages. L’abbatiale fut rénovée dès 1461 par l’abbesse Agnès Dujardin, des voûtes en croisée d’ogives remplaçant le plafond en bois.

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_42En 1559, une partie de l’abbaye fut détruite par un incendie. En 1590, lors du siège de Paris, Henri IV logea à l’abbaye, où il est dit qu’il séduisit son abbesse de 17 printemps, Claude de Beauvilliers.

 

 

 

 

 

Montmartre_gabri_a

 

Elle le suivit à Senlis et lui présenta sa cousine germaine, Gabrielle d’Estrées. Dommage…  Ce fut la sœur de Claude, Marie, qui reprit en main l’abbaye. C’est à ce moment, en 1611, que des ouvriers trouvèrent la crypte du Sanctum Martyrium. Toute la cour s’y précipita, Marie de Médicis en tête. L’engouement pour Denis repartit, et bientôt l’argent revint dans les caisses.


 

 

 

 

 

Montmartre_plan_du_XVIIeMarie de Beauvilliers en profita pour faire des travaux. Un prieuré fut construit près du Sanctum Martyrium, relié par un passage couvert long de 400 mètres. L’abbaye dite d’en haut, vétuste, fut peu à peu délaissée, la partie du bas fut développée, enrichie d’un cloître.


 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_22On utilisa les pierres du premier pour construire le second. Saint-Pierre devint église paroissiale. En 1697, un petit clocher et une sacristie lui furent ajoutés, puis la façade fut refaite en 1775.



 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Louise

 

Arriva la Révolution et son cortège d’horreurs. La dernière abbesse, Louise de Laval-Montmorency, âgée de 72 ans, paralysée, sourde et aveugle, fut décapitée par la guillotine, mais elle ne put prendre sa tête sous son bras pour aller la laver dans la source sacrée de Montmartre. L’histoire n’est finalement qu’un éternel recommencement…

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_15aL’abbaye, vendue comme bien national, fut détruite, l'église saccagée et transformée en temple de la Raison, le clocher abattu. Même la crypte du Sanctum Martyrium disparut.

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_1aEn 1794, une tour fut édifiée sur le chœur pour recevoir le télégraphe de Chappe, qui servira à transmettre les nouvelles entre Paris et Lille jusqu’en 1844, date à laquelle il fut détruit par un incendie.

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_2aL’église, réduite à sa seule nef, menaça ruine. En 1880, les monuments historiques intervinrent et reconstruisirent le transept dans le style gothique.

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_23Elle fut restaurée une première fois entre 1899 et 1905 par l'architecte Louis Sauvageot, élève de Millet et de Viollet-le-Duc, et rendue au culte en 1908. Une deuxième restauration eut lieu en 1988.

 

 

 

 

 



Description



Saint_Pierre_de_Montmartre_plan_4cL'église Saint-Pierre présente un plan simple : une nef à quatre travées avec bas-côtés, un transept non saillant et un chœur en hémicycle entouré de deux chapelles absidiales en cul de four.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_26aLa nef a conservé du XIIe siècle ses murs massifs. Peu de chapiteaux sont d’époque.
Saint_Pierre_de_Montmartre_39

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_30Il nous reste un personnage barbu énigmatique, monté sur un escabeau devant un bouc dont il tient la queue en l’air, dégageant son anus. La luxure soi-disant… Moi je pense plutôt que cet homme, portant la barbe de la sagesse et la corde des moines séparant le haut du bas, ne touchant déjà plus de ses pieds le tellurisme, regarde en arrière pour nous montrer peut-être la filiation du sanctuaire.

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_9aLe bouc, portant lui-même une belle barbichette, symbolise la force vitale et la fécondité. Animal lunaire, donc bien positionné au nord, il était sacrifié pendant les fêtes liées à Dyonisios. Notre moine barbu le force à déféquer, à se purger, pour pouvoir atteindre la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_40L’église étant à la fois paroissiale et conventuelle, les trois premières travées étaient réservées aux villageois, la quatrième et le chœur aux moniales. Les deux parties étaient séparées par une clôture, qui subsista jusqu’en 1906. On voit encore sa marque sur les piliers.

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_27Le triforium est formé de baies rectangulaires, séparées par des colonnettes jumelées. Le bas-côté nord fut reconstruit en 1765, le sud en 1838.

Saint_Pierre_de_Montmartre_28

 

 

 

 

 


Saint_Pierre_de_Montmartre_29Le transept a conservé du XIIe siècle ses soubassements. Les voûtes de la croisée datent de 1470.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_32Les absidioles, parties les plus anciennes de l’église, et datant probablement dans leur conception initiale de l’église du Xe siècle, furent reconstruites en 1900 par Sauvageot.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_31Le chœur, moins élevé que la nef, possède une première travée romane voûtée d’ogives.
Saint_Pierre_de_Montmartre_33

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_20L’arc doubleau qui sépare le chœur de l’abside repose sur deux colonnes en granit surmontées de chapiteaux de marbre blanc de type corinthien. Elles sont issues de la première église du VIe siècle, et proviennent probablement de l’antique temple de la butte, dont on a retrouvé les fondations au nord/est de l’église. Deux autres colonnes de ce type se trouvent au revers de la façade.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Pierre_de_Montmartre_41L’abside gothique pentagonale fut édifiée à la fin du XIIe siècle, remplaçant la première, romane et voûtée en cul de four.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Paris/Paris-Saint-Pierre-de-Montmartre.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Pierre_de_Montmartre
http://www.tao-yin.com/arts_classiques_tao/montmartre.htm
http://www.evous.fr/L-ancienne-abbaye-Saint-Pierre-de-Montmartre,1172091.html
http://www.montmartre-secret.com/article-32228337.html
http://graecorthodoxa.hypotheses.org/1765

15 décembre 2012

La basilique du Sacré-Cœur



Montmartre_Sacr__Coeur_0Le Sacré-Cœur fut érigé à la fin du XIXe siècle, à la suite d’un vœu de pénitence. Déjà, ça coince. Mais bon. Admettons, et allons à la rencontre de Montmartre.

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_22C’est en arrivant sur l’esplanade que mon regard fut attiré par la petite église située sur la gauche.

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_6Peut-être est-ce dû à ma déception de ne rien ressentir de particulier devant la basilique, sauf cette joie fugace de pouvoir regarder Paris en position dominante.
Montmartre_Sacr__Coeur_3

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_4Je remarquai quand même les deux statues équestres en bronze posées en 1927 de chaque côté de l’entrée, Jeanne d’Arc tenant son épée levée à l’est (la sainteté) et saint Louis son épée baissée à l’ouest (la justice).
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Montmartre_Sacr__Coeur_19aAprès avoir joué des coudes pour rentrer, je n’ai eu que le temps de voir les gardes officiels plantés devant les chaines empêchant le passage et l’énorme panneau interdisant de prendre des photos (hum...). Un bref regard sur le sanctuaire et je suis ressortie.
 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_10Je suis quand même allée renifler du côté de la crypte, qui, finalement, ne manque pas d’intérêt. Au moins peut-on apprécier le calme d’un lieu chargé d’histoire sans la foule des touristes. La personne au guichet (et oui, il faut payer) n’a pu me donner le nom de la petite église située à quelques mètres de là… J’appris par la suite qu’il s’agissait de Saint-Pierre.

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_13La crypte occupe en sous-sol la totalité de la surface de l’église supérieure. Elle possède un déambulatoire, qui mène à la chapelle Saint-Pierre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_12Cette chapelle, rappelant les cryptes romanes à piliers massifs, est située sous le chœur. Une certaine force se dégage de l’endroit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_11De l’autre côté, la chapelle de la Piéta, contenant des reliques.
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Montmartre_Sacr__Coeur_14Entre les deux, le trésor, comprenant beaucoup d’ex-voto.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_Sacr__Coeur_7Je vous laisserai aller chercher par vous-même l’historique de cette basilique, d’autres l’ont fait mieux que je ne pourrai le faire, n’étant pas passionnée par le sujet…
Montmartre_Sacr__Coeur_9

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montmartre_P_rigueuxJuste une petite remarque : le Sacré-Coeur, en forme de croix grecque ornée de quatre coupoles, fut réalisé par l'architecte Paul Abadie, qui prit modèle sur la cathédrale Saint-Front de Périgueux qu'il avait eu à restaurer. Franchement, je préfère la vraie.

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26 novembre 2012

Marcigny



Marcigny_30Marcigny ne possède plus de son glorieux passé que quelques souvenirs. Le prieuré de la Trinité, fondé en 1054 par l’abbé de Cluny Hugues de Semur, fut l’un des trois plus importants monastères clunisiens féminins du Moyen-âge.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_planSeules les femmes de haute noblesse y étaient admises, comme ce fut le cas pour  Hermengarde, sœur d’Hugues et première prieure, Aremburge de Vergy, sa mère, Raingarde de Semur, sa nièce, mère de Pierre le Vénérable. Il y eut aussi Adèle d'Angleterre, fille de Guillaume le Conquérant, les saintes Véraise et Frédoline, filles de rois d'Espagne, Mathilde de Boulogne, femme d'Etienne de Blois, roi d'Angleterre, la sœur de saint Anselme de Cantorbéry.

 

 

 

 


Marcigny_31Un petit prieuré adjacent fut construit pour les moines devant s’occuper des questions spirituelles (la messe) et temporelles (administration), mais la prieure gardait toute autorité sur l’ensemble des monastères, masculins et féminins. Parmi les premiers administrateurs, on compte Geoffroy de Semur, le frère d’Hugues, Rainald de Semur, son neveu (qui deviendra plus tard abbé de Vézelay et archevêque de Lyon), Hugues, un autre neveu. Hugues laissa une prière pour les filles de Marcigny. Edifiant… Je vous laisse lire entre les lignes :

« Ô bon Jésus, ô Jésus très clément, Vous qui avez honoré la pécheresse Marie après qu’elle eut souillé son âme et son corps, et l’avez glorifiée, si bien qu’au jour de votre Résurrection elle obtint d’être l’Apôtre des Apôtres et le premier témoin de votre Résurrection. Accordez à tous ceux qui procureront en votre Nom quelque consolation ou quelque aide à ces moniales qui se sont volontairement faites pauvres pour Vous, de partager au jour de la résurrection le même sort que celui de Marie-Madeleine. Et s’il arrivait que quelqu’un s’oppose à elles au point de les empêcher de Vous servir dans la paix, s’il ne se corrigeait pas en venant à résipiscence par une satisfaction convenable, qu’il éprouve votre vengeance et votre puissance de juge en ce siècle comme dans le siècle futur. »

Marcigny_7En 1056, Hugues fit construire l’église priorale, dédiée à la Vierge, sur le même modèle que celle d’Anzy-le-Duc. Le prieuré prit de l’importance, même si le nombre de moniales, par décret, ne put dépasser 99, la centième place ou "centesima" étant réservée à la Vierge. Il reçut d’illustres voyageurs, comme le cardinal de Richelieu en 1642. C’est après la révolution que le prieuré fut vendu comme bien national et tout fut détruit.

 

 

 



L'église Saint-Nicolas


Marcigny_8Cette église fut construite pour les moines vers 1130, alors que l'église principale de Marcigny le fut pour les moniales. Elle fut agrandie en 1378, puis affectée à la paroisse en 1620.

 

 

 

 

 

 

Marcigny_9De roman il ne reste que le chevet semi-circulaire et la partie centrale de la façade, très abimée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_17Les nefs latérales quand à elles furent ajoutées en 1820.

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_10Le portail central est encadré par une archivolte à triple voussure. Au tympan, saint Nicolas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_15A sa droite, le portail fait en 1820 reprend sur ses chapiteaux quelques thèmes de style roman.
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Marcigny_19A l'intérieur, seuls les piliers de la croisée du transept aportent un peu de lecture. Nous retrouvons notre loup vert, l'ouvert, passant la tête entre les feuillages. Il nous montre, côté lunaire, la marche à suivre pour atteindre la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_20Des feuilles de chélidoine, symbole de l'accès à la lumière, sortent des fleurs tripartites épanouies, peut-être la représentation du corps, de l'âme et de l'esprit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_18Le griffon, côté solaire, déploie ses ailes vers le ciel et regarde vers le choeur, vers l'endroit où se passe la transformation.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.narthex.fr/sitemap

http://www.sitesclunisiens.org/article.php?sid=149

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcigny

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/histoire_Marcigny.htm

26 novembre 2012

La tour du Moulin



Marcigny_3C’est aux alentours de 1410 que Jean sans Peur, duc de Bourgogne et allié du roi d’Angleterre, fit construire cette tour pour défendre Marcigny et son prieuré des incursions du seigneur du Bourbonnais, partisan du roi de France. Située à l’extrémité est du prieuré, et dernier vestige majeur des fortifications de la ville (présence de meurtrières et de trous de couleuvrines), elle mesure 26m de hauteur (14m de toit et 12 m de murs) pour 12 m de large. Ses murs ont une épaisseur impressionnante : de 2,80 m à la base, ils finissent en hauteur à 1,20 m. Les proportions sont intéressantes…

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_26Le premier niveau, en sous-sol aujourd’hui depuis les aménagements de la rue en 1820, renferme la meule, qui était actionnée par le ruisseau Grozelier.

 

 

 

 

 

 

Marcigny_25La charpente en châtaignier en forme de cône est en grande partie d’origine. C’est là qu’étaient entreposés les sacs de farine. Les gardes passaient par là pour accéder à la tourelle de guet.

 

 

 

 

 

Marcigny_29aMis à part ses proportions, un autre élément laisse songeur : sur la façade sont sculptées des sortes de demi-boules, ce que l’on appelle des bossages ou gibbosités. Chacun y va de son explication, de la représentation de mamelles nourricières au symbole de boulets ne pouvant entamer la tour, d’une carte du ciel inversée ou simple décoration de tailleur de pierre.  

 

 

 

 

 

 

 

Marcigny_28aEffectivement, certaines de ces boules ont une forme ne laissant presque aucun doute. Mais qu’en est-il des autres ? Le masculin des moines et le féminin des moniales ont-ils été mis à contribution pour la protection de leur prieuré ?

 

 

 

 

 

Marcigny_2Quoi qu’il en soit, la tour du moulin, ayant servi jusqu’au XVIIIe siècle, devint le musée municipal en 1913.
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Marcigny_4Le bâtiment annexe, décoré de remplois de sculptures et de modillons provenant de l'ancien prieuré, fut construit en 1930.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Marcigny_5Marcigny_6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.marcigny.fr/musee-de-la-tour-du-moulin

http://tourdumoulin.blogspot.fr/search/label/Accueil



14 novembre 2012

L’église Sainte-Marie-Madeleine de Neuilly-en-Donjon



Historique



Neuilly_en_Donjon_0La présence de statuettes en bronze de Cérès, Mars et Hercule indique que l’endroit était fréquenté par les gallo-romains. Neuilly (Nulhi, Nuilliacus, ecclesia de Nulleyo au XIVe siècle) provient du nom latin Novellius ou Nobilis, propriétaire des terres, Donjon fut rajouté plus tard et provient de la châtellenie du Donjon dont la commune dépendait. La bourgade fut réellement créée lors des invasions Vikings, quand les habitants d’Avrilly, au bord de la Loire, se réfugièrent sur les hauteurs.

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_12Les villageois firent appel aux constructeurs de la rive droite pour la construction de leur église, vers 1140,  c’est pour cette raison qu’elle se rapproche des églises du Brionnais, comme Montceaux-l’Etoile. Là, un bel exemple de retournement.


 

 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_17Elle fut dédiée à Marie-Madeleine et dépendait à l'origine du diocèse d'Autun. Elle fut placée sous le patronage du prieuré de Marcigny.  D'importants travaux de rénovation (toiture, charpente, façade occidentale et portail) furent entrepris entre 2008 et 2010, dont une partie à la charge de la petite commune. Un mécène américain les prit alors en charge.

 

 

 



L’extérieur


Neuilly_en_Donjon_9L’église est construite en blocs irréguliers de grès et de granite reliés par un épais mortier.  Les plus belles pierres furent gardées pour les angles, les parties basses de la façade et pour le portail.  La toiture est surmontée d’un petit clocher en bâtière.

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Neuilly_en_Donjon_6La façade ouest est constituée d'un mur avec fronton triangulaire, d'une fenêtre romane dans sa partie haute et d'un portail finement taillé, étudié plus loin. Deux voussures forment l'arc du tympan.


 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_8L’abside en hémicycle présente un seul modillon centré.  Il est la représentation d’un Baphomet qui est, comme le dit Fulcanelli,  «l’hiéroglyphe complet de la science, figurée ailleurs dans la personnalité du dieu Pan (tout, universel), image mythique de la nature en pleine activité».

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_Baphomet_aApporté en occident par les Templiers, c’est l’image synthétique de toute leur science et de leur tradition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



L’intérieur


Neuilly_en_Donjon_14Très sobre, sans aucun motif architectural particulier, il se compose d’une nef unique charpentée, d’une travée de chœur voûtée en berceau et d’une abside en cul-de-four.


 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_16La nef initiale ne possédait que 4 fenêtres toujours visibles et 3 portes. Au XIXe siècle, une voûte en plâtre la surmontait, ce qui provoqua la perte des fenêtres romanes, remplacées par de larges baies ouvertes. L’église fut entièrement rénovée en 2010, l’intérieur enduit, ce qui le rend plat.


 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_19Avant 1950, l'église possédait un autel en bois et l'office se déroulait normalement, face à l'est, dos à l'assistance. Il fut remplacé par un autel en pierre pas trop moche présentant un bas-relief très moche.


 

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuilly-en-Donjon

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sainte-Marie-Madeleine_de_Neuilly-en-Donjon

http://www.art-roman.net/neuillyendonjon/neuillyendonjon.htm

http://www.donjonvallibre.com/tourisme_1.asp?ref_com=9

http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/neuillyendonjon.htm

http://www.jacquet.fr/references/eglise-saintemariemadeleine-de-neuillyendonjon

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ccmed_0007-9731_1965_num_8_31_1349



14 novembre 2012

Le portail de Neuilly-en-Donjon



Neuilly_en_Donjon_20Daté des années 1140 à 1150, il s’apparente aux sculptures bourguignonnes. La lecture doit se faire, comme dans toute œuvre romane, de gauche à droite et de bas en haut.

 

 

 

 

 

 

 




Les chapiteaux


Neuilly_en_Donjon_22Côté lunaire, à gauche, nous avons la représentation de la chute de Simon le Magicien.  C’est de son nom qu’est tiré le mot « simonie » (achat et vente de biens spirituels), dont Pierre l’accusa et qui fut pourtant pendant des siècles d’usage courant dans le clergé. Simon fut à l’origine d’une religion, le simonisme, mélangeant les pratiques des mages babyloniens et des chrétiens.

 

 

 

 

 

 

 

Neuilly_SIMON_LE_MAGICIEN_On lui prête les fonctions d’alchimiste, de médecin et de magicien. Il fut, de la part de quelques chercheurs en théologie, assimilé à Paul de Tarse, initiateur du christianisme. Héléna Blavatsky le considéra comme un maitre de la Grande Loge Blanche. Ce mage, adversaire de Pierre,  fut aussi accusé d’être un démon ayant pris forme humaine, préfigurant Merlin l’enchanteur.


 

 

 

 

 

 

Neuilly_simonLes Homélies pseudo-clémentines résument la doctrine que Simon prétendait démontrer par les Écritures : « le Dieu suprême est un dieu autre que celui qui a créé le ciel et la terre ; il est inconnu et ineffable et il pourrait être appelé le Dieu des dieux ». Irénée et Hippolyte firent de lui le père du gnosticisme.

 

 

 

 

 

Neuilly_Autun_2Neuilly_Autun_

 

 

 

 

 

 

Le chapiteau, comme à Autun, le montre dans l’épisode de la fin de sa vie, quand il voulut prouver à Néron qu’il savait voler en se jetant du haut d’une tour (le Capitole) et que les démons, lui enlevant leur soutien sous la prière de Pierre, le laissèrent tomber. C’est à ce moment là que Néron condamna Pierre et Paul. Sur les chapiteaux d’Autun, on le voit s’envoler puis tomber.

Neuilly_en_Donjon_1984aIci, son âme, sous la forme d’un enfant, est attendue par un démon. Un démon, d’après Denys l’Aréopagite, n’est ni bon ni mauvais, il représente simplement ceux qui vont à l’encontre de leur nature. Le diable, n’est que la représentation de ce qui divise, de nos pulsions qui nous renvoient dans la matérialité. Simon chute, il est à l’envers, ses pieds touchent le ciel, ses mains la terre. Sa tête est relevée par les cheveux (la force), l’obligeant à regarder un personnage qui porte un bâton, comme un espoir de redressement…  

 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_23Côté solaire, à droite, la représentation de l’épisode de la vie de Daniel, la fosse aux lions.  Là aussi, Un homme est tiré par les cheveux, Habacuc, qui apportait, tenu par l’ange, de la nourriture à Daniel dans la fosse. Normalement, 7 lions sont présents, dont un qui lèche les pieds de Daniel. Ici, il lèche l’épaule gauche du prophète. Daniel est le héros solaire, celui qui a vaincu la mort, la promesse de la transcendance des forces de la nature et de la rédemption, l’accès à la vie spirituelle pour le pèlerin qui entre dans l’athanor de l’église.

 

 

 

 

 

 



Neuilly_en_Donjon_1989a30 Ils le jetèrent aussitôt dans la fosse aux lions et il y demeura six jours
31 Il y avoit dans la fosse sept lions et on leur donnoit chaque jour deux corps avec deux brebis mais on ne leur en donna point alors afin qu ils dévorassent Daniel
32 En ce même temps le prophète Habacuc étoit en Judée et ayant apprêté du potage il le mit avec du pain trempé dans un vase et l alloit porter dans le champ à ses moissonneurs
33 L ange du Seigneur dit à Habacuc Portez à Babylone le diner que vous avez pour le donner à Daniel qui est dans la fosse aux lions
34 Habacuc répondit Seigneur je n ai jamais été à Babylone et je ne sais où est la fosse
35 Alors l ange du Seigneur le prit par le haut de la tête et le tenant par les cheveux il le porta avec la rapidité d un esprit céleste jusqu à Babylone où il le plaça au dessus de la fosse aux lions
36 Et Habacuc dit avec un grand cri Daniel serviteur de Dieu recevez le dîner que Dieu vous a envoyé
37 Daniel répondit O Dieu vous vous êtes souvenu de moi et vous n avez point abandonné ceux qui vous aiment
38 Et se levant il mangea Mais l ange du Seigneur remit aussitôt Habacuc dans le même lieu où il l avoit pris
39 Le septième jour le roi vint pour pleurer Daniel et s étant approché de la fosse il regardoit dedans et il vit Daniel qui étoit assis au milieu des lions
La Sainte Bible par Lemaistre de Sacy, Daniel, Chapitre 14


Le linteau

 

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Neuilly_en_Donjon_1985La Bande-Dessinée Le linteau nous présente en premier lieu la représentation d’Adam et Eve entre l’arbre de la connaissance et l’arbre de Vie. Eve, la déesse mère des hommes (lunaire et initiatrice), n’a pas encore cueilli le fruit défendu, la connaissance, montrée par le serpent tentateur/initiateur gardien secret des énergies, et Adam cache non pas son sexe mais sa gorge, en fait le chakra correspondant aux énergies de communication, qui va permettre de relier l’homme et le cosmique. Cette chute dans la matière sera rachetée par le Christ qui permettra à nouveau aux hommes de retrouver la voie de la lumière.

 

 

 


Neuilly_en_Donjon_1987Cet épisode est symbolisé par la Cène présentée à droite, côté solaire. C’est bien la Cène, et non pas le repas chez Simon à Béthanie comme on peut le trouver sur le net.Le Christ est accompagné des 12 apôtres. Les évangélistes tiennent leur livre respectif, les autres un flacon de vin ou du pain.

 

Neuilly_en_Donjon_1986Marie-Madeleine est présente lors de ce repas, ce qui a pu induire en erreur l’analyse. Sa présence fait le penchant avec celle d’Eve dans la première partie du message. Je vous renvoie à la symbolique de Marie de Magdala.

 

 

 

 

 



Le tympan



N_anatomie_oreille_1Le tympan est une membrane fibreuse chargée de récolter les vibrations de l’air dans l’oreille externe et de les transmettre à l'oreille moyenne.  Pour qu’on puisse « entendre », plusieurs transformations se produisent dans l'oreille, composée de trois parties, l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne (appelée aussi labyrinthe…) qui ont le rôle de transmission, de réception puis de perception. Les ondes mettent en vibration le tympan (énergie mécanique). Des osselets (Marteau, Enclume, Etrier) transmettent cette énergie et l'amplifient, pour éviter la perte d'énergie liée au passage du milieu aérien au milieu liquide. L’onde ainsi créée met en vibration une membrane (dans ce que l’on appelle le limaçon) qui va permettre une première analyse du son notamment en fréquence. Puis les impulsions électriques partent sur le nerf auditif et sont analysées dans l'aire auditive. Je ne veux pas donner un cours d’anatomie, mais voyez ce qu’un tympan contribue à percevoir et les mots employés…

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_1988dDonc notre tympan va nous permettre « d’entendre » quelque chose. Il représente la scène de l'Epiphanie. Je vous renvoie au lien (il faut cliquer sur le mot, tout simplement). Il nous parle encore une fois de transformation, avec sa symbolique alchimique :
« Les rois-mages, leurs nombre, la couleur de leurs manteaux, représentent les 3 phases du grand œuvre alchimique, l’œuvre au noir, au blanc puis au rouge, qui amènera à la transmutation du vil métal en or. L’étoile les guidant apparaît dans l’une des phases de l’œuvre sur la matière première. Elle est, dit-on, plus marquée dans la voie sèche de l’antimoine. Elle guide vers l’enfant roi, vers la fin de l’œuvre. »

 

 

 

 




Neuilly_en_Donjon_1988bL’enfant, nous le retrouvons sur les genoux de sa mère, la grande déesse, Marie. Elle est ici représentée avec les attributs d’une vierge noire : datant du XIIe siècle, représentée en majesté, dans un lieu connu depuis l’antiquité, ses grandes mains transmettant à son fils déjà adolescent l’énergie de transformation.


 

 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_1988aSes deux pieds sont posés non pas sur les représentations de Luc et de Marc, mais sur deux vouivres ailées.


 

Neuilly_en_Donjon_1988aaCelle de gauche est nettement féminine et bovine : on remarque ses sabots et ses cornes. La vache, à l’instar d’Hator, est le symbole lunaire de la Terre-Mère, la grande nourrice, modèle par excellence du principe féminin, souveraine des quatre coins du ciel et maîtresse des points cardinaux.


 

 

 

Neuilly_en_Donjon_1988abCelle de droite est masculine et léonine. Le lion est ici représentatif du principe solaire. En héraldique, le lion dont la queue passe entre ses jambes est appelé « couard ». Ici ce n’est pas infâmant, mais simplement le signe de sa maîtrise des choses du sexe puisque sa queue remonte vers le cosmique. Les deux animaux sont ailés, signe que les énergies dont ils sont maitres se dirige vers le haut. Seule la vierge pose ses deux pieds sur leur dos. Les rois-mages sont portés par l’aile de la vache, l’ange portant un livre dans lequel il écrit, l’intermédiaire, est porté quand à lui sur l’aile du lion.  



Neuilly_en_Donjon_1988cLe tout est entouré de quatre anges jouant de l’olifant. Eugène Viollet-le-Duc parle de cet instrument : « L'olifant était un cor de guerre et de chasse, servant à donner des signaux, à rallier les troupes. L'olifant était donc un instrument considéré comme noble que portaient les chefs, ou un homme qui les suivait. L'olifant était alors une marque distinctive de commandement, de dignité ». Ici, ce noble instrument présente l’enfant-roi. Les anges, dont le bas du corps est caché, ont une aile (capteur d’énergie) regardant vers le ciel, l’autre vers la terre.


 

 

 

 

 

 

Neuilly_en_Donjon_21aLa voussure intérieure du tympan, ornée de palmettes et représentant l’arc céleste, sort de la bouche de deux bêtes. Le palmier, transformateur et équilibrant, est un symbole de victoire et de régénérescence. La bête symbolise ici les forces brutes. Le ciel ne peut être atteint si l’homme ne s’appuie pas sur la force de sa nature. Et l’on retrouve alors l’un des symboles que porte le Baphomet au centre du chevet, dans l’axe solaire et l’axe de l’eau, à l’emplacement du point menhir, là où les énergies sortantes ont été transformées dans l’athanor de l’église.

5 novembre 2012

L’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Montceaux-l'Étoile



Montceau_l_Etoile_1435aQuel joli nom porte ce village, issu des seigneuries de Montceaux (du latin Monticulum, petite montagne) et de l'Étoile, unies au XVIIe siècle. Probablement édifiée vers 1120, l’église apparaît dans une bulle papale en 1164 sous le nom d’Ecclesiam de Moncellis, confirmant son appartenance à l’abbaye d’Autun.

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1

Cette annexe de la paroisse de Versauges fut desservie par les moines d’Anzy-le-Duc. Elle ne devint paroissiale qu'à la fin du XVIIe siècle, Anzy partageant ses droits avec la famille de Vichy, propriétaire de la seigneurie de Montceaux. En 1777, Abel de Vichy fit éventrer l'abside romane pour édifier une chapelle de style baroque, destinée à être le mausolée de sa femme Claudine de Saint-Georges, décédée en 1775.

 

 




L’extérieur



Montceau_l_Etoile_15Les murs latéraux sont construits en moyen appareil régulier et conservent quelques modillons, témoins du début du XIIe siècle. Des reprises en grandes pierres sont visibles sur la façade, les contreforts et le clocher.


 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_14Le clocher, de plan carré, comporte deux étages de baies géminées séparées par des colonnettes aux chapiteaux sculptés. Il est coiffé d'une pyramide à quatre pans couverte de tuiles plates. Sous la corniche sommitale court une rangée d'arcatures lombardes.



 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_2Le portail ouest, autrefois précédé d’un porche dont il reste des traces sur la façade, présente un tympan et un linteau sculptés dans un même bloc de pierre calcaire, encadrés par une large archivolte à cinq voussures en plein cintre.
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Montceau_l_Etoile_1396cLa porte est doublée de planches horizontales à l'extérieur et verticales à l'intérieur, avec des ferrures du XIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 



Montceau_l_Etoile_32Le tympan, qui témoigne des influences clunisiennes, représente la scène de l'Ascension. Le Christ, debout, tenant dans sa main droite le bois de sa croix, est porté au ciel dans une mandorle par deux anges aux ailes déployées.



 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1398aLe linteau est sculpté de quatorze personnages debout qui représentent les 12 apôtres, la Vierge nimbée et un ange au centre. Ils tournent leur regard vers le Christ et le ciel. Saint Pierre est reconnaissable à sa clé. Leur posture n’est pas figée et une impression de mouvement se dégage du tout.




Montceau_l_Etoile_1399Le portail présente aussi deux chapiteaux et deux corbeaux historiés. Côté lunaire, le chapiteau  montre un personnage portant bouclier sortant des feuilles de chélidoine, symbole de l’accès à la lumière. Il est coiffé d’un bonnet pointu dressé vers le ciel. Sa taille est ceinturée, matérialisant la frontière entre le haut et le bas, le céleste et le terrestre, ce qui est confirmé par ses jambes couvertes de plumes se terminant par des pattes d’oiseau (de chouette ?) . Une des pattes est bien accrochée à l’astragale, tandis que sa jambe gauche se soulève en direction du corbeau. L’oiseau, dans le monde roman, illustre une phase particulière du processus d’accès à la vie spirituelle.


 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_9Le corbeau côté lunaire va nous montrer le combat de saint Michel, pieds nus au contact du tellurique mais portant la côte de maille, la guerre sainte intérieure contre les énergies de la matière (le dragon) et leur maitrise afin de pouvoir accéder à la dimension spirituelle.


 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1403Côté solaire, les énergies sont inversées. C’est sur le chapiteau que nous allons découvrir l’archange Gabriel montrant la voie menant au sanctuaire à saint Jean.


 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_1405aSur le corbeau, l’homme du chapiteau lunaire porte cette fois une couronne sur ses cheveux tressés. Ses ailes, capteurs cosmiques de l’énergie divine, sont en place, mais touchent le sol. Il semble implorer l’archange de lui montrer la voie. Ses jambes sont terminées par des sabots de taureau, bien posés sur l’astragale. Nous sommes bien dans le solaire.

 

 

 

 

 

 



L’intérieur

Montceau_l_Etoile_plan_2De plan simple, l’église comporte une nef unique de trois travées, une travée de chœur réduite, les restes de l’abside semi-circulaire et la chapelle funéraire servant de chœur en prolongation.


 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_26A l'entrée, mal placé à droite, le bénitier en simplicité bien mis en valeur. Sur un mur, une croix de consécration.
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Montceau_l_Etoile_17La nef couverte d'une voûte en berceau plein cintre fut refaite au XIXe siècle. Les colonnes supportant les voussures comportent des chapiteaux feuillus.


 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_19Les fenêtres sont à double ébrasement.

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Montceau_l_Etoile_23On retrouve au niveau de la travée du chœur la coupole et les arcs de décharge en plein cintre qui supportent le clocher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_21On peut encore voir les structures de l'abside romane, semi-circulaire, couverte d'un cul-de-four, reposant partiellement sur une arcature en plein cintre.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_18L’église fut restaurée au XIXe siècle, et la dernière restauration, récente, fit découvrir des peintures murales datant du XVIe siècle.

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_22a

http://fr.wikipedia.org/wiki/Montceaux-l%27%C3%89toile

http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/montceaux.htm

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Chemins_du_roman.htm#Montceaux

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