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lieux sacrés

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4 février 2015

Les phares

 

Pri_re_4aCes malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,

Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,

Sont un écho redit par mille labyrinthes ;

C'est pour les cœurs mortels un divin opium !

 

 

Pri_re_8aC'est un cri répété par mille sentinelles,

Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;

C'est un phare allumé sur mille citadelles,

Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !

 

 

 

 

Pri_re_1aCar c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage

Que nous puissions donner de notre dignité

Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge

Et vient mourir au bord de votre éternité !

 

 

 

 

 

Pri_re_12aLes Fleurs du Mal (1857) de Charles Baudelaire

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27 janvier 2015

Autoire



Historique



Autoire_15Le village, situé à la frontière entre les comtés d'Auvergne et de Toulouse, est blotti au creux d’un vallon étroit bordé de falaises calcaires se terminant par une cascade de plus de 30 m de haut.

Autoire_cascade_0

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_14La plus ancienne mention du village, dans le cartulaire de l’abbaye de Beaulieu, date de 932. Il y est rapporté qu’en 895 Casto et sa femme Aldagudis cédèrent à l’abbé Romuald un domaine situé sur la rive gauche du ruisseau de la vallée d’Altornse, d’où dériverait le nom d’Autoire.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_12En 1090, l’église fut donnée par le seigneur du lieu, Raymond de Banze, à Géraud III de Cardaillac, l’évêque de Cahors, à condition que son fils en devienne l’un des chanoines.

Autoire_10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_13En 1178, le village fortifié, qui dépendait de Saint-Céré, passe sous le contrôle de la vicomté de Turenne. En 1259, les seigneurs de Banze sont alors vassaux d’Hugues de Castelnau, baron de Gramat. En 1286 Autoire est cédé à Edouard Ier, roi d’Angleterre qui y installe des routiers, compagnies de mercenaires qui pillèrent le pays durant toute la guerre de Cent-ans.

 

 

 

 

Autoire_5Les guerres de Religion ne firent pas mieux : en 1562, Autoire est dévasté par les Calvinistes, puis la Révolution apporta son lot de malheurs. Le village médiéval fut quand même préservé.

 

 

 

 



L'église Saint-Pierre et Saint-Paul

Autoire_7L’église, située au centre du village fortifié, existait déjà depuis un moment quand elle fut donnée à l’évêché de Cahors en 1090. C’est à cette époque, à la fin du XIe siècle, qu’elle fut reconstruite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Autoire_3Le plan initial était constitué d’une nef unique à deux travées, précédée d'un transept surmonté d’une coupole portant le clocher, et d’un chœur semi-circulaire avec travée droite.

 

 

 

 

 

Autoire_8Elle fut fortifiée vers la fin de la guerre de Cent-ans. Le clocher fut surélevé, un réduit ajouté au-dessus du chœur. Il en reste quelques pans de mur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_1aLa nef, flanquée de collatéraux, fut reconstruite entre 1868 et 1880 dans un style romano-gothique, une sacristie fut ajoutée. De l'église romane ne subsistent que l'abside, le transept et la croisée.

 

 

 

 

 

 

Autoire_11Les quelques modillons qui nous restent se trouvent sur la corniche du chevet.

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_9Ici, deux personnages assis se tiennent serrés. L’un tient la tête de l’autre, qui lui-même pose sa main sur la jambe du premier. Je ne serais pas étonnée que le regard de l’un se pose sur le lever du soleil au solstice d’hiver et l’autre au solstice d’été.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_19Un autre se tient les oreilles et semble crier de peur en écarquillant les yeux. Serait-il un sage qui ne s’en laisse pas conter, celui qui voit et qui, par sa parole, fait élever ceux qui l’écoutent ? Un autre, accroupi, semble cacher son sexe. Ne fait-il pas plutôt un signe d’offrande, les paumes tournées vers le ciel ?

Autoire_18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_6Les sculptures romanes de l’intérieur sont plus frustres et sont composées essentiellement de chapiteaux bagués à décor d’entrelacs, de palmettes, de chevrons et de torsades. Les bases de colonnes portent des motifs géométriques.

 

 

 

 


Le château des Anglais

 

Autoire_16Cette forteresse, adossée à la falaise calcaire qui domine la vallée d’Autoire de plus de 50 mètres, a du être construite aux environs de 1178 par Hugues de Castelnau, baron de Gramat. Il est alors nommé château de la Rocca. Passé aux mains du roi d’Angleterre en 1286, il servit pendant la guerre de Cent-ans de repaire aux routiers, à la solde des anglais. Puis les seigneurs d’Autoire lui ajoutèrent une tour à mâchicoulis, avant qu’il ne soit pris par les protestants durant les guerres de Religion.

 

 

 

 

Autoire_chateau_anglais_1bEn 1647, le vicomte de Turenne, un des chefs de la Fronde, en fait restaurer les défenses. Puis l’endroit est laissé à l’abandon, les pierres servant aux constructions des maisons alentours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autoire_chateau_anglais_3aA la grande époque du château, l’ensemble fortifié possédait une façade de plus de 200 m de long. Il était réparti sur trois niveaux et possédait quatre tours.

 

 

 

 

 



http://www.paysdesaint-cere.fr/fr/territoire-et-communes/autoire.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Pierre_d%27Autoire
http://patrimoines.midipyrenees.fr/fr/rechercher/recherche-base-de-donnees/index.html?notice=IA46100605
http://mairie.autoire.pagesperso-orange.fr/histoire.htm

16 janvier 2015

Notre-Dame de Baroille

Vierge de Baroillele hameau de Baroille dans la Loire abritait, depuis le XIIe siècle, la statue d’une vierge noire, Notre-Dame de Baroille. Tous les 8 septembre, jour de la nativité de la Vierge Marie, les pèlerins venaient lui faire leurs dévotions, jusqu’en 1952, date à laquelle le pèlerinage tomba dans l’oubli. La statue fut alors vendue au musée du Louvre, où elle se trouve exposée depuis, dans un caisson en verre du pavillon Richelieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Baroille 5aLes Amis de Notre Dame de Baroille firent sculpter grossièrement une autre Vierge, et rétablirent la manifestation en 1997.

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Baroille 2

Notre-Dame de Baroille, datée du XIIe siècle, mesure 52 cm de hauteur pour 21 cm de largeur et 16 de profondeur. La proportion est à peu près respectée, comme pour ses grandes sœurs en bois mesurant 70 cm sur une base de 30. Pourquoi toujours les mêmes nombres ?

Peut-être un début d’explication : le 3 représente la trinité, conjonction du 1 et du 2, ce qui produit l’union du ciel et de la terre, l’incarnation de la Vie, la descente de l’énergie primordiale dans la matière. Chez les druides et leurs triades, que l’on retrouvera dans la règle des templiers, ce sont les trois principes fondamentaux (eau, air et feu) d’où découleront les forces créées de l’univers. Ce sont aussi les trois aspects de la matière, les trois principes alchimiques (sel, soufre et mercure), les trois phases du Grand-Œuvre (noir, blanc et rouge). 

Le 7 est un symbole d’accomplissement, de virginité, de perfection et de transcendance. Selon Hippocrate, il dispense vie et mouvement. Il est le nombre de l’homme réalisé. Chez les hébreux, il est le symbole de la totalité humaine, mâle et femelle à la fois, l’androgyne. Chaque période lunaire dure 7 jours, chaque mois lunaire 7x4, 28 jours. 28 = 1+2+3+4+5+6+7. Il est aussi la représentation de la montée de la conscience, qui se fait en 7 étapes. Ce sont les 7 plans de l’existence manifestée, pouvant se rapporter aux 7 centres vitaux (chakras), aux 7 corps de l’humain (physique, éthérique, astral, mental, causal, spirituel et divin). C’est aussi le nombre des arts libéraux qui se divisent en deux degrés : le Trivium et le Quadrivium. Le Trivium (les trois chemins en latin) concerne le « pouvoir de la langue » et se divise en grammaire, dialectique et rhétorique. Le Quadrivium (les quatre chemins) se rapporte au « pouvoir des nombres » et se compose de l'arithmétique, de la musique, de la géométrie et de l’astronomie.

3x7=21, symbole de la maturité, de l’accomplissement, de la plénitude, de la perfection par excellence, de la sagesse divine. La lame 21, c’est le Monde.

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Baroille 3aLa statue, polychromée,  a la particularité d’être faite d’un alliage de plomb repoussé.

Extrait du livre de Viollet-le-Duc et Pierrefonds, "Histoire d'un chantier" : « Les ornements à reproduire sont d'abord exécutés en plâtre pour servir de modèles, et ces modèles sont ensuite coulés en fonte de fer pour servir de matrices. L'épaisseur du plomb employé varie de 2 à 3 mm, selon la plus ou moins grande profondeur des ornements et selon la force qu'on veut donner. On étend une feuille de plomb sur le modèle en fonte et, avec des maillets à panne arrondie et des chasses en bois de peuplier, on lui fait prendre par le battage les formes générales du modèle. Le bois tendre de peuplier convient à ce premier travail parce qu'il repousse le plomb sans le maculer d'empreintes à chaque coup comme le ferait un bois dur. On achève l'ouvrage, au contraire, avec des chasses en buis ou en charme qui permettent de marteler le plomb et de le ciseler pour ainsi dire. L'habileté consiste à nourrir les creux avec de la matière prise dans les pleins, de sorte que le plomb repoussé présente partout la même épaisseur, comme avant le travail. »

Le travail sur le vil métal que l’on transforme…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Châteauneuf-les-Bains 6Une autre Vierge Noire est sortie du même moule, celle de Châteauneuf-les-Bains, petite bourgade du Puy-de-Dôme aux eaux thermales connues depuis l’antiquité, située sur les bords de la Sioule. Celle-là fut rapportée des croisades, selon la légende, par le seigneur de Montmorin.

Châteauneuf-les-Bains 4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Colombe 1Les deux statues montrent la Vierge portant une colombe dans la main droite. La colombe, comme chacun le sait, est un symbole de pureté, de beauté. Elle est souvent messager des Dieux, ou illustration du principe féminin. Mais elle représente aussi l’âme, ou le Saint-Esprit descendant. Pour l’instant, l’oiseau est encore dans la main de la Vierge, puis bientôt la magie, l’âme agit.

 

 

 

 

Thuir 8Contrairement à ce que j’ai pu lire sur internet, la Vierge Noire de Thuir, elle aussi en métal, n’est pas faite à partir du même moule.

Thuir 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grand oeuvre 2aToutes les caractéristiques des Vierges Noires sont ici présentes. Les couleurs, bleue pour la tunique de la mère, rouge pour sa robe, verte pour la robe de l’enfant et rouge pour sa tunique, auxquelles est ajouté de l’or en garniture. Le bleu, couleur du féminin sacré, vert de la coupe, le graal, taillé dans l’émeraude de Lucifer, contenant le principe vital par excellence, le sang rouge du futur Christ. Le noir de la fonction, le blanc de la peau, le rouge de l’habit, l’or des décorations, nous sommes bien encore une fois dans le Grand Œuvre alchimique.  

 

  

Pour terminer, un petit cadeau de Jacques Bonvin qui, dans son ouvrage sur les Vierges Noires, donne une explication des couleurs : « Le vert est attribué à la Vierge, symbole des eaux primordiales. Le verre de couleur verte ne laisse passer à travers lui que les couleurs allant du jaune au violet, couleurs associées à l'évolution spirituelle. Le verre de couleur rouge ne laisse passer que ses propres radiations rouges et absorbe toutes les autres. Le rouge, attribué au fils, engendre l'énergie, créée la chaleur et la force. Il est la couleur de l'amour total. De leur union dans une Vierge Noire va se dégager une première symbolique. Par la position méditative, la statue de la Vierge capte l'énergie cosmique et tellurique qu'elle inverse et qu'elle envoie (qu'elle émet) par son fils, dont la couleur rouge engendre l'énergie. Le vert sert à neutraliser les forces extérieures et à recevoir uniquement les couleurs spirituelles. Le christ par le rouge ne peut recevoir que son propre rayonnement. Inversement, le fils, parce qu'il est l'énergie, le Verbe, canalise le courant émis par l'homme. La position du fils sur la statue fait qu'il est le catalyseur par qui tout passe. Il retransmet ce qu'il reçoit, par exemple une prière à sa mère, qui, par la puissance de son onde de forme et la puissance magnétique du vert, inverse les polarités et renvoie au fidèle la propre force de la prière transmutée. »

 

https://www.saintgeorgesdebaroille.com/les-amis-de-la-chapelle/

3 janvier 2015

Le Breuil-sur-Couze, église Saints-Côme-et-Damien

 

Le_Breuil_sur_Couze_1Le Breuil, autrefois appelé Condete (confluent en gaulois) puis Ebrenensis (de Brogilum, Brohl en provençal, petit bois entouré d'une haie), se situe au confluent de l'Allier et de la Couze et au croisement d'anciennes voies romaines. L’église Saints-Côme-et-Damien du Breuil date du XIe siècle, où elle fut dédiée à Notre-Dame. Le curé était nommé par le chapitre de Brioude ou par celui de Saint-Flour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_15Le clocher néo-roman est de plan carré à deux niveaux d'ouverture. Il est coiffé d'une flèche octogonale en patte d'oie avec un cadran d'horloge sur trois faces.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_2Le portail, présentant des similitudes avec les églises de Mailhat et de Nonette, est assez bien conservé et comporte des voussures, décorées de fleurons et de quelques motifs animaliers, retombant sur quatre colonnes à chapiteaux sculptés.

 

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_3Côté droit, un homme écarte sa bouche pour mieux délivrer son message.

 

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_4Le chevet plat est percé par trois baies hautes et étroites, chose rare en Auvergne.

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_5La nef unique de deux travées est voûtée d'un berceau brisé avec doubleaux reposant sur des colonnes engagées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_12aLes chapiteaux sont essentiellement fleuris, montrant l’évolution de l’âme depuis les boutons jusqu’à la fleur épanouie.

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Le_Breuil_sur_Couze_11Sur la deuxième travée ouvrant par des arcs brisés, deux chapelles voûtées d'un berceau perpendiculaire forment un transept saillant.

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_6Le cœur, surélevé d'une marche, est constitué d'une travée identique à celle de la nef, mais légèrement plus basse et terminée par un chevet plat éclairé par trois baies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le_Breuil_sur_Couze_7L'église possède une statue de saint Verny, saint patron de vignerons, cher à mon coeur. La culture de la vigne est en effet attestée au Breuil depuis le IIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le_Breuil_C_me_et_Damien_3aLe patronnage de l'église : Côme et Damien, frères jumeaux nés en Arabie à la fin du IIIe siècle, pratiquaient la médecine à Aigéai en Cilicie (sud de la Turquie). Ils souffrirent ensemble le martyre sous Dioclétien, en 303 ou 310. On les appelle « anargyres » parce qu'ils n'acceptaient pas d'argent pour leurs soins. Ils sont devenus les saints patrons des médecins, chirurgiens et pharmaciens.


 

 

 

 

http://piece-jointe-carto.developpement-durable.gouv.fr/DEPT063A/Breuil_sur_Couze/63052_rapport.pdf

15 décembre 2014

l'église Sainte-Madeleine d'Orsonnette

 

Orsonnette_5Orsonnette est un petit village entouré de vignes, encadré à l'ouest par le piton volcanique de Nonette et au sud ouest par l'Allier. L’origine du nom, comme celui de sa voisine Nonette reste mystérieuse. Au XIe siècle, lors de la fondation d’un prieuré par les comtours de Nonette, le village se nommait Orsanide. Le prieuré dépendait de la Chaise-Dieu, et jusqu’en 1789 le curé était nommé par l’abbaye.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orsonnette_7aL’église, datant du XIIe siècle, est constituée d’une nef unique de deux travées voûtées en berceau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orsonnette_1Le chœur en hémicycle est coiffé d’un cul-de-four, alors que l’abside polygonale est à 3 pans coupés.

 

 

 

 

 



Orsonnette_2Les modillons du chevet sont intéressants. Nous y trouvons, comme à Mailhat, des personnages en train de déféquer. L’un est représenté de face, l’autre de dos. Ils nous indiquent que notre matière lourde doit être évacuée, quelle que soit son origine.

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Orsonnette_4Un modillon présente une belle vouivre, indiquant la présence d'un courant tellurique sous l'église.

 

 

 

 

 



Orsonnette_8Le portail est encadré par deux colonnes très simples, indiquant probablement la présence d'un cours d'eau double.

Orsonnette_9

 

 

 

 

 

 

Orsonnette_6Le tympan, surmonté d'une simple voussure,  présente encore quelques restes de polychromie.

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9 décembre 2014

Eglise Saint-Séverin de saint-Saury

 

Saint_Saury_1La paroisse est connue depuis le IXe siècle. L’église Saint-Séverin, bâtie en granit du pays, date de la fin du XIIe siècle, à l’origine composée d’une nef unique et d’un chœur.

Saint-Saury 4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_6L’abside reste le seul témoin de cette époque. En effet, la nef fut refaite au XVe siècle, puis au XVIe les bas-côtés furent rajoutés, qui doublèrent la superficie de l’église devenue trop petite.  

Saint_Saury_5

Saint_Saury_3Le clocher-peigne, percé de trois baies, fut quand à lui reconstruit en 1745. C’est en 1891 que furent refaites les voûtes en briques lambrissées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_2

Il est dit que de l’ancien persbytère part un tunnel qui relie saint-Saury au Roc-Rôti, pierre des druides…


9 décembre 2014

Le Roc Rôti



Saint_Saury_le_roc_r_ti_2Entre Sousceyrac et Saint-Saury, sur la départementale 20, se dresse le « Roc Rôti ». C’est un ensemble naturel de rochers, dont le sommet du plus gros fut entaillé d'épaisses rainures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_6Le rocher est constitué de deux parties séparées par une faille due à l’érosion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_14Il semblerait qu’il y ait là une partie féminine, celle qui a été taillée, et une autre masculine, formant ce que l’on appelle une porte énergétique.

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_4Il est dit qu’il servit à un ancien culte druidique si l’on en croit la tradition. Il y est même précisé que du temps des gaulois, un druide ermite y pratiquait des sacrifices d’animaux. Chance, pour une fois, on ne parle pas de sacrifices humains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_5Merci Jules ! (allusion à La Guerre des Gaules, et aux commentaires de Jules César, le vainqueur, sur les gaulois, ces barbares vaincus, et leur religion, alors que tout le monde sait très bien que les gaulois avaient une civilisation bien plus raffinée que la romaine. Hein ? Mais si, je vous assure, allez chercher les bonnes infos !)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_7Revenons au rocher. Personne ne sait d'où provient son  nom, regardons alors l’étymologie.

Saint_Saury_le_roc_r_ti_13

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_8Rôtir vient du germanique raust ou rhost, qui veut dire cuire sur un feu, gril ou ce qui est cuit sur un gril, mais le sens au moyen-âge était un peu différent : en 1190 c'est « s'exposer à une forte chaleur, à un soleil ardent ».

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_9Dans "Le Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne" d'Antoine Court de Gébelin il est dit que la racine RO designe la lumière, le guide, R définissant l'élévation et O l'œil et la lumière. Les deux associés peuvent signifier une lumière élevée, un flambeau élevé pour diriger. On obtiendra OR le soleil et RO le rayon, le guide, le roi. Nous nous rapprochons des druides il me semble, eux, les connaissants, qui guidaient les rois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_10Mais il se pourrait aussi que l’endroit fut un lieu de culte dédié à une divinité solaire, tout simplement.

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_11

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Saint_Saury_le_roc_r_ti_1aUne ancienne carte postale datant de 1907 représente le Roc Rôti avec ce commentaire : le Roc Roti, avec les restes d’enceinte druidique près St Saury (Cantal).

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_3Effectivement, il existe tout autour du rocher de plus petites pierres et même en contrebas une source. Tout est là pour que ce soit bien un lieu sacré. Et pour finir, s’il persistait encore un doute, le simple fait qu’une croix chrétienne ait été fixée à son sommet suffirait à nous l’enlever.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_le_roc_r_ti_12

9 décembre 2014

Le prieuré d’Escalmels



Saint_Saury_Escalmels_2Bertrand de Grifeuille, noble poitevin né vers la fin du XIe siècle, choisit la vie érémitique après avoir été moine dans l'abbaye bénédictine de Beaulieu en Corrèze. Il se retira donc en 1120 sur les terres de Grifeuille, dont il prendra le nom, se vouant à une vie de solitude et de méditation. Les habitants alentours, voyant en lui un homme vertueux, construisirent un oratoire dédié au Baptiste, patron des ermites.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_Escalmels_11Plusieurs moines, attirés par la notoriété de Bertrand, y formèrent le premier monastère. C’est là que vint le rejoindre Guillaume Robert, qui deviendra son disciple. Bertrand et Guillaume furent appelés par d’autres seigneurs afin de fonder des monastères sur leurs terres (plus par appât du gain que par piété d’ailleurs, l’édification d’un monastère mettant en valeur les terres).

 

 

 

 

 

Saint_Saury_VauclairNeuf prieurés ou monastères furent ainsi construits (dont Vauclair par Guillaume, annexe d’Escalmels), tous dédiés à Notre-Dame, et tous placés sous la dépendance des Augustins de Notre-Dame de la Couronne près d'Angoulême.

 

 

 

 

 

Saint_Saury_Escalmels_8Bertrand fonda donc le prieuré d’Escalmels un peu avant sa mort en 1151. La chapelle fut tout d’abord dédiée, comme ses sœurs, à Notre-Dame, avant de passer sous l’égide d’Eutrope, que la légende dit originaire de Perse et patron de Saintes (ancienne Mediolanum), qu’il évangélisa et où il convertit Eustelle, fille du gouverneur romain de la ville et d’une druidesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



saint_Saury_Escalmels_Eutrope_2aIl est dit qu’il fut compagnon de saint Pierre ou de saint Martial, ou bien qu’il vit la passion du Christ en tant que treizième apôtre, ou encore qu’il vint en Europe en compagnie de saint Denis, ou bien de Marie-Madeleine dans sa barque. Quoi qu’il en soit, il est invoqué pour les maux de tête et pour les estropiés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_Escalmels_3Le prieuré, ayant autorité sur la paroisse de Saint-Saury, fut appelé au cours des temps de diverses façons, allant de Chalmeils en 1275 dans le testament de Bertrand de Montal à Euscalmelhs en 1288, puis Carmels en 1367 dans les archives municipales d'Aurillac, Calmels, Carmelhs, Escalmeils, Scalmelz, Escalmel, Caumels enfin sur les cartes de Cassini.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Saury_Escalmels_12Les moines défrichèrent la vallée étroite, construisirent les bâtiments monacaux et les canaux d’alimentation du moulin (qui existent encore), mirent en place plusieurs étangs à poissons.

Saint_Saury_Escalmels_13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Saint_Saury_Escalmels_9Le prieuré compta plusieurs dizaines de moines entre les XIVe et XVe siècles. Jusqu’au jour où… le prieur Louis de Lamagne de Cardaillac se convertit au protestantisme, entrainant avec lui ses moines.

Saint_Saury_Escalmels_10

 

 

 

 

 

Saint_Saury_Escalmels_4Ils brûlèrent leur prieuré en 1551. Seule la chapelle fut reconstruite, restaurée au XVIIIe siècle par l’abbé Jourdain de la Vercantière. Les pierres des bâtiments monastiques servirent à la construction des maisons du village. Depuis 1998 une association de bénévoles, les « Amis d’Escalmels », entreprit de restaurer la chapelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Saury

http://www.saintlaurentenchataigneraie.com/pages/saint-saury-8007870.html

http://cheminsperdus.blogspot.fr/p/les-estourocs-le-prieure-perdu-les.html

http://www.cantalpassion.com/deribier_st_saury.htm

Eglises romanes de Haute-Auvergne: Tome 2, de Pierre Moulier et Pascale Moulier

9 décembre 2014

La légende de la Lozette



La légende

Saint_Saury_l_gende_1


Décidément, les légendes vont bon train dans ce pays, pour notre plus grand bonheur. Et n’oublions pas que le mot légende provient du latin legenda qui veut dire « ce qui doit être lu » (à l’origine écrit basé sur des faits réels puis enjolivé, lu dans les monastères pendant les repas ou lors de la fête d’un saint). Ici, c’est l’histoire d’une certaine Louisette, ou Lozette, qui nous est rapportée, deux versions pour un même personnage.

Escalmels avait pour revenus, entre autres, le produit de la forêt qui se trouvait entre le prieuré et Sousceyrac. Le seigneur de Sousceyrac, ou de Castelnau, lorgnant sur cette manne, imagina un stratagème. Il avait un fils et une fille, Louisette. Une fille ? Cela ne sert à rien, il lui intima donc l’ordre de s’habiller en garçon, de se rendre au prieuré et de demander à y être reçu. Ce qu’elle fit. Le prieur vint malencontreusement rejoindre son créateur, et les moines, flattés d’avoir parmi eux un descendant des seigneurs de Sousceyrac, mirent Louisette à la tête de leur communauté, sans se douter de la supercherie. Louisette s’empressa donc de donner la forêt à son père, qui prit depuis le nom de forêt de Louisette.

La deuxième légende nous parle encore du seigneur de Sousceyrac et de sa fille unique, Lozette, ou Alozette, qu’il voulut donner en mariage à son rival et voisin, le seigneur de Castelnau de Bretenoux. Alozette refusa, et pour échapper à son père, elle s’enfuit et se cacha. Celui-ci partit alors pour les croisades. A son retour, sa fille vint lui demander pardon et avoua qu’elle s’était mal conduite durant son absence. Le père lui accorda son pardon, à deux conditions toutefois : la première, que la forêt entre Escalmels et ses terres, propriété de l’abbaye, lui revienne, et qu’Alozette en devienne le prieur. Bien des années plus tard, le prieur d’Escalmels vint rendre visite au vieux seigneur de Sousceyrac. Il lui donna alors l’acte de vente de la forêt qui lui revenait. Il enleva alors sa robe de bure, et se présenta comme Alozette… qui fut alors pardonnée.

L'étymologie

Saint_Saury_Alouette_1



Les personnages ressemblent fort à ceux de l’histoire de sainte Spérie, elle aussi refusant le mariage avec le seigneur de Castelnau. La légende d’Alozette est toutefois moins fournie et moins explicite. Je me suis penchée sur l’étymologie du prénom de la fille du seigneur. Nous avons Louisette, qui, même s’il se rapproche d’Alozette, n’a peut-être pas la même origine. Louisette, issu de Louise, féminin de Louis, provient du germanique Hlodowig, de hlod, illustre, glorieux, et de wig, la bataille, le combattant. Cela donna Chlodowig, l’illustre combattant, Clovis chez nous, latinisé en Ludovicus. De Louise est issu Aloïza en langue d’Oc.

Mais Alozette pourrait provenir du celte alauda, de al, grand, et aud, le chant. C’est le nom de l’alouette, oiseau sacré des gaulois, la messagère des dieux, qui se dit Alauza en provençal.


Le symbolisme

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L'alouette qui vole haut dans le ciel puis donne l’impression de se laisser tomber sur terre, représentait pour les gaulois la médiation entre le monde céleste et le monde terrestre, animal cosmo-tellurique par excellence. Elle est aussi l’un des attributs de Cérès/Déméter, l’antique déesse-mère de la fertilité, honorée dans les mystères d’Eleusis. Elle est aussi symbole de la liberté, de l’élévation de l’âme vers Dieu.


Notre Alozette devenant prieur d’Escalmels, femme devenant homme, pourrait être l’androgyne, celui vers qui l’humanité tend, la réunion des deux principes masculins et féminins. L’androgyne représente le début ou la fin d’un cycle, d’une expérimentation. C’est de cette union des principes, du roi et de la reine, que nait la pierre philosophale des alchimistes. Alozette, messagère des dieux, nous montre peut-être la voie guerrière qui amène l’esprit duel vers l’unité.

Le fait que la forêt soit convoitée nous apporte aussi quelques éléments. La forêt est un lieu d’épreuves initiatiques, un sanctuaire, le temple naturel du monde végétal, lieu de transition vers un nouvel état. L’arbre, par ses racines s’enfonçant dans le sol et ses branches s’élevant en l’air, relie la terre et le ciel, comme notre alouette. Il est aussi le symbole de la connaissance…
    

1 décembre 2014

Saint-Céré

 

Saint_C_r__1La ville actuelle de Saint-Céré prend ses racines dans la colline qui la domine. A son sommet se dresse le château de Saint-Laurent-les-Tours, qui fut entouré du premier village qui a pu porter son nom, le mont Sérénus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_C_r__3Un deuxième village apparut ensuite en contrebas, dans la vallée, construit autour du corps de sainte Spérie exposé à l’adoration des fidèles dans une chapelle bâtie sur les lieux de son martyr, au bord du ruisseau des « Barbares », qui pourrait être aujourd’hui le ruisseau de la Négrie, affluent de la Bave.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_C_r__4Le pèlerinage prit de l’ampleur, le village s’entoura de fortifications, devint plus important que l’ancien Sanctus Serenus sur la colline et prit son nom. Une viguerie de Sainte-Spérie est citée dans un texte du cartulaire de Conques en 1007.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_C_r__6Situé au carrefour de l’Auvergne, du Quercy, du Ségala et de la vallée de la Dordogne, la petite ville, devenue propriété des comtes de Turenne et bénéficiant de leurs privilèges (ils lui donnèrent une charte consulaire en 1292), devint vite un lieu de marché florissant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_C_r__7En 1611, lassés des débordements de la Bave, les habitants de Saint-Céré firent appel à un ingénieur hollandais qui divisa la rivière en plusieurs canaux. Ils furent tous recouverts au siècle dernier, excepté le plus important qui est à tort considéré comme le lit principal de la Bave aujourd’hui.

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Saint_C_r__2Saint-Céré possède encore de nombreux bâtiments très anciens, comme la maison des consuls sur la place du Mercadal et l’hôtel de Puymule près de l’église, datant du XVe siècle. Les remparts furent démolis en 1713 et servirent en partie à la construction du clocher-porche de l’église.

 

 

 

 

 

 

 

 

http://patrimoines.midipyrenees.fr/fr/rechercher/recherche-base-de-donnees/index.html?notice=IA46100642

http://www.patrimoine-lot.com/fiche.asp#SIT_960

http://www.saint-cere.fr/fr/la-commune-de-saint-cere/un-peu-dhistoire.html

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