12 novembre 2008

L'église Saint-Léger de Guebwiller

 

 

Guebwiller_Saint_Leger_14Guebwiller fut construite le long de la Lauch, à l'entrée des vallées du Florival. Elle est mentionnée pour la première fois dans un acte de donation en faveur de l'abbaye de Murbach, en 774, sous la forme de villa Gebunvillare. Il s'agit alors d'un simple domaine agricole.

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La ville médiévale prendra forme au cours du XIIème siècle autour de l'église Saint-Léger et du château du Burgstall. La muraille d'enceinte est érigée entre 1270 et 1287. Guebwiller, capitale de la principauté de Murbach, prospère et compte 1350 habitants en 1394.

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Guebwiller_Saint_Leger_44L'église Saint-Léger, du XIIème et  XIIIème siècle, recouvre les fondations de deux édifices qui se sont succédés à cet emplacement depuis le VIIIème siècle. Elle est la plus ancienne des trois églises de Guebwiller, qui possède aussi l'église et le cloître des Dominicains, de style gothique (aujourd'hui centre polymusical) et l'église Notre-Dame, néo-classique (1762-1785).

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Guebwiller_Saint_Leger_21L'utilisation systématique de la voûte d'ogives et de l'arc brisé a conduit parfois à situer l'édifice dans un art de transition, à mi-chemin entre l'art roman et l'art gothique dans cet emploi de techniques nouvelles. mais cette expression ne convient pas.

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Guebwiller_Saint_Leger_26En effet, la place réduite des ouvertures, l'aspect mural et massif de l'élévation, le caractère traditionnel de la structure, des supports et du décor, situent Saint-léger dans l'art roman tardif. Les nouvelles techniques restent au service d'un espace de type roman.

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Guebwiller_Saint_Leger_3Elle fut construite dès 1182 , sous l'impulsion des abbés de Murbach à qui la cité de Guebwiller doit ses fortifications. Elle sera donc sous la tutelle de l'abbaye de Murbach et de son prince-abbé.

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Guebwiller_Saint_Leger_51En grès rose, l’édifice possède deux tours carrées à l’ouest qui reposent sur des porches, tandis qu’une troisième tour octogonale se situe à la croisée du transept.

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Guebwiller_Saint_Leger_2Vu de l’extérieur, le porche d’entrée est à trois arcades, le tympan représente le Christ entouré de la Vierge et de Saint-Léger.

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Guebwiller_Saint_Leger_40Les sculptures sont très riches en symbolisme. Déjà, nous retrouvons les piliers torsadés et droits de chaque côté du porche, ainsi que les arcatures du tympan, nous indiquant les veines d'eau, les failles et les courants telluriques.

Guebwiller_Saint_Leger_10Une tête centrale regarde celui qui entre.

 

 

 

 

Guebwiller_Saint_Leger_17Puis en regardant mieux, nous trouvons à gauche, sur les chapiteaux des colonnes, une tête avec les poils de barbe raides, jouxtant des oiseaux les pattes agrippées au sol, alors qu'à droite, l'homme possède une barbe frisée et les oiseaux n'ont plus les pieds posés sur terre... Je vous laisse réfléchir.

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Guebwiller_Saint_Leger_4A l'extérieur, sur l'un des pignons, un homme est avalé par un diable. Non non. Ça, c'est l'explication que l'on donne la plupart du temps. En fait, l'homme sort de la bouche de la bête, il a dominé ses passions, il est re-né, c'est l'initié prêt à recevoir les énergies données par l'église Saint-Léger...

 

 

 

Guebwiller_Saint_Leger_7Puis nous avons les 4 sculptures aux coins du clocher central. Je n'ai pas encore cherché leur significations, mais il doit y en avoir une. Les anciens ne faisaient jamais rien au hasard.

 

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Guebwiller_Saint_Leger_11Plusieurs adjonctions et modifications, comme l’abside à cinq pans, ou encore les parties hautes du chœur, ont été faites au cours des siècles.

 

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Guebwiller_Saint_Leger_23L’intérieur est spécifique aux églises romanes avec son alternance piliers forts/piliers faibles.

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Un épisode de la vie de Guebwiller est gravé dans la pierre : la tentative d'assaut des Écorcheurs en février 1445.

Guebwiller_Saint_Leger_33"Guebwiller était protégée par son enceinte fortifiée. Les ennemis voulurent utiliser la ruse. La surveillance s'étant relâchée, ils placèrent leurs échelles sur la muraille, mais une Guebwilléroise, Brigitte Schick, veillait en secret et donna l'alerte.

 

 

 

 

 


Guebwiller_Saint_Leger_30Les assaillants, pris de panique par l'apparition miraculeuse de celle qu'ils prirent pour la Vierge Marie, abandonnèrent leurs échelles. Celles-ci furent conservées dans l'église Saint-Léger, en hommage à la Vierge qui avait protégé la cité."

 

 

 

 


Guebwiller_Saint_Leger_22Au cours des siècles, l'église connut des transformations comme nombre d'autres édifices religieux de l'époque: le choeur roman fut remplacé par le chœur actuel, du XIVème siècle, des travées latérales furent ajoutées, la toiture remodelée.

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Guebwiller_Saint_Leger_39La dernière restauration, décidée en 1976, vit en particulier le dégagement de la tribune, dite chapelle saint Michel, située au-dessus du porche et s'ouvrant largement sur la nef. Elle rappelle le modèle carolingien des églises-porche contenant une chapelle impériale.


 

 

 

 

 


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http://fr.wikipedia.org/wiki/Guebwiller
http://paroisse-guebwiller.com/web/stleger.php?PHPSESSID=70070ff39a341f8466588736ac805737   
http://www.viafrance.com/evenements/eglise-saint-leger-guebwiller-visite-378354.aspx

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Saint Leger




saint_leger_1a Saint Leger ou Léger d'Autun (voir la légende de Voragine),francisation du germanique Leudgari, de "leud" (peuple) et "gari" (lance), est un évêque martyr du VIIème siècle qui a joué un rôle politique important dans les soubresauts de la monarchie mérovingienne finissante. Il est lié aux villes de Poitiers, où se fit sa formation et où se trouvent ses reliques, et d'Autun dont fut l'évêque, ainsi qu'à la région de Fécamp et d'Arras où il est mort vers 677/678. Un concile d'évêques a proclamé sa sainteté en 681 et l'Église catholique célèbre sa fête le 2 octobre.

saint_leger_2aDes récits de la vie de saint Léger existent, en latin et en langue romane : ils fournissent des informations nombreuses mais parfois discordantes, et avec une forte tendance à l'hagiographie qui donne le beau rôle au martyr. Les dates restent approximatives et les situations politiques embrouillées de l'époque mérovingienne compliquent l'évocation biographique. "La Vie de Saint Léger" est le recit de la vie et du martyre, composée par un auteur anonyme au cours de la deuxième moitié du Xème siècle, probablement dans la région wallone. Strophes d'hymne de 6 vers d'octosyllabes, assonancés 2 à 2, destinées à être chantées :

Domine Deu devemps lauder,
Et a sos sancz honor porter.
In su' amor cantomps dels sanz,
Quœ por lui augrent granz aanz;
Et or es temps et si est biens
Quœ nos cantumps de sant Lethgier.

saint_LegerD'origine germanique, Léger naît dans une famille riche et noble des bords du Rhin,en Austrasie, vers 615. À la mort de son père, à dix ans, il est envoyé à Poitiers, auprès de son oncle maternel Didon qui occupe la charge d'évêque, pour y étudier, il y devient à 20 ans diacre puis archidiacre au service du diocèse de Poitiers. En 650, il prend l'habit monastique à l’abbaye de Saint-Maixent et en est bientôt élu abbé.
En 656 il est appelé à la cour mérovingienne par la veuve de Clovis II en tant que précepteur des enfants royaux, les futurs Clotaire III, Childéric II et Thierry III/Théodoric. Il est en même temps chargé de responsabilités administratives par la reine régente : il fait ainsi abolir l'esclavage des populations gauloises.

saint_L_ger_aAprès de nombreux déboires entre les prétendants au trône, Léger, conseiller principal du roi, se fait le défenseur des pouvoirs régionaux et ecclésiastiques ce qui entraîne assez vite sa disgrâce. Il est envoyé en exil au monastère de Luxeuil.
Ebroïn, ancien conseiller principal de Théodoric, alors que Leger soutenait Childeric, fait arracher les yeux, puis les lèvres et la langue de son prisonnier qui n'oppose que la prière à la barbarie.

Selon la tradition, Léger survit miraculeusement neuf jours dans la forêt à proximité d'Autun, près de la Pierre de Couhard (l'église de Couhard est dédiée à saint Léger) avant d'être retrouvé par ses proches. Il est ensuite recueilli dans l'abbaye de femmes de Fécamp pendant deux ans où il retrouve miraculeusement la parole.

saint_leger_saint_maixent_aEbroïn, rallié de nouveau à Théodoric et maire du palais, décide finalement de faire mettre à mort celui qui est redevenu dangereux pour le pouvoir en représentant les libertés burgondes. Il ordonne de faire disparaître son corps après décapitation : ses sbires agissent le 2 octobre 678  et ce jour est depuis la fête de saint Léger. Son corps est enterré en pleine forêt près d'Arras, et bientôt des miracles se produisent sur sa tombe. Un concile d'évêques proclame la sainteté du martyr bien que sa mise à mort soit politique et non religieuse, mais son refus de la violence en faisait un exemple de chrétienté et sa défense des droits de l'Église comptait dans les luttes de pouvoir en cette époque aux pouvoirs instables.
La renommée de saint Léger grandit et, vers 683, le roi Théodoric fait assassiner Ebroïn par ses soldats et demande pardon pour ses manquements à l'égard du saint qu'il fait reconnaître et honorer. La translation de sa dépouille a finalement lieu en 684 à Saint-Maixent-l'École, près de Poitiers : on l'inhume dans une nouvelle église, proche de l'abbatiale, qui lui est dédiée. (Wikipédia)


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