Les lacs de Brocéliande
Pour ceux qui aiment les fées et autres elfes, ils se déplacent aussi au dessus de l'eau.Longue vie à Brocéliande !
Les arbres : Ponthus
Le dernier cycle de la Table Ronde, le Roman de Ponthus, oeuvre du XIVème siècle, a pour théatre Brocéliande où se passe l’un de ses principaux épisodes.
Ponthus,
fils du roi de Galice, en Espagne, fait naufrage avec quatorze de ses
compagnons. sur la côte du Morbihan et est recueilli à Vannes par le
roi de la Petite Bretagne. Il rencontre à sa cour plusieurs seigneurs,
entre autres le sire de Gaël, seigneur de Brocéliande, avec lequel il
se lie d’amitié. Le sire de Gaël a une fille, Sydoine, belle comme
l’aurore, et Ponthus en devient éperdument amoureux.
La
jouvencelle ne reste pas insensible aux sentiments qu’éprouve pour elle
le chevalier espagnol ; elle y répond par un égal amour. Cependant,
avant que la gente pucelle ne lui accorde sa main, Ponthus doit
triompher d’un certain nombre d’épreuves ; adonc il s’éloigne en quête
d’aventures chevaleresques qui le conduisent à Rennes, Saint-Malo,
Monfort, au château de la Roche Perdue, jadis bâti sur un rocher par
Merlin à la sortie du Val sans Retour. Revenant vainqueur à Vannes, il
est fait connétable par le roi de la Petite Bretagne.
Hélas
! des perfides, jaloux de sa renommée, le desservent vilainement dans
l’esprit de Sydoine qui lui signifie sa disgrâce. Il se retire en
Brocéliande, au château de Ballanton ou Barenton, depuis le château de
Ponthus, et fait assavoir qu’il combattra, chaque mardi, dans le champ
clos des Tournois, près de la fontaine de Barenton, tout chevalier qui
voudra jouter contre lui. Cinquante champions se présentent
successivement, il triomphe de tous et les envoie prisonniers à sa
chère Sidonie auprès de laquelle il rentre en grâce et qu’il épouse.
Depuis ce jour Ponthus resta seigneur d’une partie de Brocéliande.
Au
plus profond de la forêt de Brocéliande, le hêtre de Ponthus s'est
élevé sur les vestiges d'un château détruit, jadis, par Dieu lui-même.
En ces temps-là, le chevalier de Ponthus désespérait de ne point avoir
de progéniture. "Il me faut un enfant, qu'il vienne du diable ou de
Dieu !", s'écria-t-il du haut de la plus haute des tours de son
château. Dieu fit la sourde oreille. Mais le diable était tout ouïe.
Malin
prit le chevalier au mot : neuf mois plus tard, à la faveur d'une
éclipse de lune, la châtelaine accouchait d'un petit monstre velu. A
peine sorti du ventre de sa mère, le petit diable sauta sur le haut
d'une énorme armoire puis se blottit sous un buffet. "Sinistre présage
!" prophétisa la sage-femme avant de s'enfuir à toutes enjambées.
En
ces temps là, il fit grand vent. La tempête venait de l'océan. Elle
épargna la forêt, mais détruisit le château qui, emporté par une
bourrasque, s'écroula sur ses occupants. Le souffle de l'apocalypse
avait renversé les remparts pour laisser place à un magnifique hêtre
qui domine toujours les hauteurs de Brocéliande.
http://www.larcenciel-forum.com/spip.php?article218
http://www.britia.com/articles/ponthus.php
Le jardin des moines
Le site est divisé en trois parties comme les cathédrales et certaines églises, qui symbolisent les trois plans de conscience (physique, esprit, âme). Les énergies sont en général graduelles et le taux vibratoire du futur initié augmente progressivement alors qu’il pénètre l’endroit.Nous sommes en présence d'un rectangle d'or, prolongé par un carré.
D'une longueur de 27 metres, la masse de terre est bordée de 27 petits blocs dressés du côté nord et 26 côté sud.Il est construit alternativement en quartz et en schiste rouge.
Toutes les philosophies et religions considèrent que l’homme peut s’élever vers la spiritualité par trois étapes successives : du monde des passions (physique) au monde des apparences (esprit) puis au monde de la non apparence (âme), du rectangle de la vie physique au carré de la vie spirituelle puis au cercle de la vie divine. Et l’une de ces limites est peut-être liée à la cheminée que l’on peut sentir vers la troisième partie du site. Une onde tellurique se trouve aussi en plein centre de ce qu’on pourrait appeler le chœur de l’ancien temple.
Fontaine sainte Apolline
""Jour de Sainte-Apolline renfrogné, c'est trois beaux mois d'été qu'elle nous a gardés.""
Une belle petite fontaine où les gens du coin viennent remplir des bouteilles pour leur consommation personnelle.Toujours faire confiance au bon sens des autochtones...
Les arbres en amont s'écartent, laissant passer l'eau miraculeuse. On dirait bien une photo exemple pour les réseaux telluriques.
La chapelle Saint Jean
Sans doute fondée par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, on pense que la chapelle appartint à l'origine aux chevaliers de l'ordre des Templiers. Que ce soit les Hospitaliers ou les Templiers, le site reculé et sauvage était propice aux ordres religieux militaires.
Pendant la guerre de Cent Ans on enferma des prisonniers anglais dans l'ancien ermitage (aujourd'hui ruiné) entourant la chapelle. Cet ermitage et surtout les longues dalles de schiste qui affleurent le sol, ajoutent à la magie de l'atmosphère. En contrebas, au creux d'une haie, se trouve la fontaine traditionnellement liée au culte de la Saint-Jean. Autrefois, on venait en procession le 24 juin.
L'église est peut-être posée sur une ancienne carrière de pierres....Disons que les tailleurs sont partis depuis très longtemps !
Bel endroit en tous cas.
Il y a sous la porte une rigole creusée dans la pierre, ce qui laisse à penser qu'il existait une source à l'interieur.
Et sur l'autel (vu par une fenetre, l'église est fermée bien sûr) une belle croix pattée.
La fontaine de Barenton
La fontaine de Barenton résume parfaitement la magie de Brocéliande: il faut, pour trouver cette fontaine,s'enfoncer au coeur de la forêt. Elle a un lourd passé ou histoire et légende se mèlent, on dit que ses eaux sont curatives et qu'elles ont le pouvoir de guérir les maladies chroniques.Elle fut un sanctuaire pour la religion celtique. Les druides y avaient installé une école et un hôpital et y célébraient leur culte voué au dieu solaire Bélénos, dieu de la foudre et des sources, grand dieu guérisseur. Le nom de la fontaine dans les textes féodaux est d'ailleurs Balenton, ou Beleton, noms qui se rapprochent par consonnance du nom du dieu.
On dit aussi que c'est là que Merlin renconrtra Viviane pour la première fois, et que naquit leur amour. C'est là aussi que Chrétien de Troyes situe l'action de son roman "le chevalier au lion".
Il semble que le site fut christianisé après le départ des druides, par la construction d'une chapelle à côté de la fontaine, la disparition de cette chapelle étant consécutive à la venue dans la région d'un personnage étrange, Eon de l'Etoile, au XII ème siècle.
Enfin Barenton est, depuis Chrétien de Troyes et par les romanciers du XVI ème siècle, le site où l'eau puisée à la fontaine et versée sur la pierre appelée "le perron de Merlin", déclenche dans l'heure la tempête et les orages indescriptibles proche du cataclysme dernier. La légende se transforma en croyance populaire, amenant des générations successives à se rendre à des processions pour demander la pluie.
Les arbres : le chêne à Guillotin
Ce
chêne pédoncule, ou Quercus Robur, est inscrit à l'ONF. D'une hauteur
d'environ 20 mètres et une circonférence de 9,65 mètres et âgé de plus
de 1000 ans, il profite d'un ensemble aménagé par la commune de
Concoret qui lui permet d'être mis en valeur et également protégé.
Désormais,
on ne peut plus y entrer. Le chêne a souffert de la tempête de 1999 et
il a fallu le renforcer et bloquer l'accès de l'arbre. Cependant, une
plateforme a été aménagée pour que l'on continue à l'approcher et à
l'observer.
L'écorce de l'arbre est très dure, ses branches sont de la taille des arbres que l'on voit plus habituellement.
Ici,
le trou dans lequel l'abbé Guillotin s'est réfugié. Il me semble bien
qu'en guise d'abbé, nous nous trouvons en face d'un beau gardien.
La
légende raconte que l'abbé de la paroisse Pierre-Paul Guillotin, né au
Vaubossard en 1750 et décédé en 1814, se réfugia à l'intérieur du tronc
de ce chêne pendant la révolution en 1791, afin d'échapper à ses
poursuivants. Des araignées géantes se mirent alors à tisser une grande
toile ; ce qui le dissimula aux yeux de ces derniers.
Une autre
légende dit que Notre-Dame de Paimpont serait descendue sur Terre et se
serait transformée en araignée et aurait tissé une toile pour boucher
le trou du tronc.
En
fait, l'abbé Guillotin était vicaire à Baulon puis à Saint-Servan en
1790. Refusant de signer la constitution civile, il revint au pays
natal pour exercer secrètement son ministère. Le 6 octobre 1793, deux
cents gardes nationaux de Paimpont viennent la nuit avec des gendarmes
de Plélan pour appréhender le réfractaire. Mais après avoir fouillé
tout la village et les fourrés alentours, tout ce beau monde rentra
bredouille. L'Abbé s'était caché dans la lande. Il rédigea un précieux
journal des événements révolutionnaires.
On dit aussi que non loin de ce chêne serait enterré le trésor d'Eon de l'Etoile, un moine réfractaire du milieu du XIIème siècle, sorte de Robin des Bois local, mystique et visionnaire.
http://www.cheval-musique-tradition.com/guer-coet/bisto/bro/bro_leg.html
http://www.portes-de-feerie.fr/le_chene_a_guillotin_058.htm
L'hotié de Viviane
C'est une allée couverte de plus de 4 000 ans, de type inédit dans la région. Il était appelé autrefois le tombeau des druides.
Oui, c'est un tombeau, mais virtuel, initiatique. C'est l'épreuve de la terre des impétrants...
Il est entouré d'un cercle de petites pierres, signe d'un ancien tumulus
Mère-fontaine, en Brocéliande
Il parait que c'est la source clé de toutes les eaux de la forêt. Elle fut captée par le propriétaire,il y a quelques années.
Les bassins druidiques sont encore présents, le premier, rond, où se trouve le captage. Il est asseché. Le deuxième, carré, sert de déversoir à la source. Le troisième, rectangulaire, est enfoui sous les plantes aquatiques.
L'eau de la source reste une eau guérisseuse, il suffit de lui rendre l'hommage qu'elle mérite.