Le palais Jacques Coeur
"A coeur vaillant rien d'impossible..."
Le palais se trouve dans la vieille ville de Bourges.
Il est fait mention, sous le palais, d'une entrée d'un réseau souterrain aboutissant à la "salle des saintes eaux". Les autres entrées se situeraient sous l'hôtel Lallemand et dans la crypte de la cathédrale...
Jacques Coeur:
Homme d'affaires français, il envoya ses vaisseaux dans presque toutes les parties du monde alors connu, et acquit en peu de temps la fortune la plus considérable de l'Europe. Il noua des relations commerciales avec les pays du Levant, l'Espagne, l'Italie, et établit des comptoirs à Avignon, Lyon, Limoges, Rouen, Paris et Bruges. Ses activités étaient multiples (banques, change, mines, )
Charles VII le nomma son argentier (trésorier de son épargne), l'ennoblit. Il lui confia plusieurs missions diplomatiques, et eut plus d'une fois recours à sa bourse : en 1448, Jacques Cœur lui prêta 200 000 écus d'or. Il remplit des charges officielles (maître des monnaies en 1436, argentier du roi en 1439, conseiller du roi en 1442) et contribua à l'assainissement des monnaies.
Il fit construire un fastueux palais à Bourges, ainsi que des collèges à Paris, Montpellier et Bourges.
Jacques Cœur étant très jalousé pour sa grande fortune, ses ennemis et ses envieux parvinrent à le perdre. Après la mort d'Agnès Sorel qui le protégeait, Charles oublia ses services et l'abandonna à l'avidité des courtisans, qui se partagèrent ses dépouilles.
Accusé de crimes imaginaires, il est arrêté pour malversation et condamné à mort. Il s'évade en 1454, après 3 ans de prison et se sauve à Rome, le pape Calixte III lui donnant le commandement d'une partie de la flotte qu'il avait armée contre les Turcs. Jacques Cœur tombe malade pendant la campagne, et meure à Chio, en 1456.
Sa mémoire fut réhabilitée par Louis XI.(Wikipédia)
Jacques Cœur avait mis en place une organisation importante pour la construction de son palais:
La maîtrise d'œuvre est assurée par deux "hommes à lui", Pierre Jobert et Jacquelin Collet, aidé à partir de 1447 de Guillot Trépan.
La maîtrise d'ouvrage est effectuée par les gens d'expérience qui avaient travaillé à la construction du palais du duc Jean de Berry. C'est dans la mouvance de Beauneuveu et Dammartin que ce chantier se déroule, mais l'homme de la situation est Colin le Picard, "maître des œuvres du roi" , il habite à Bourges dès 1413.
Pour les charpentes, très importantes, le responsable se nomme Jean de Blois.
Le bois viendra de la forêt de Blois, mais aussi d'Aubigny, alors que les pierres, de manière classique à Bourges proviennent de Vallenay, Saint Florent et bien entendu de Charly pour les pierres sculptées.
Pour la partie décoration, sculpture ou héraldite, il ne fait pas de doute que Jacques Coeur a participé à certains choix. http://jacques-coeur.bourges.net/le%20palais%20Jacques%20Coeur.htm
De nombreux ouvrages ont été édités sur la symbolique alchimiste du palais, en particulier le livre de Fulcanelli. Je ne connais pas grand chose du grand-oeuvre. Je me suis laissée porter par mon ressenti pour les différentes photos que j'ai pu prendre. Je me rappelais vaguement que l'escargot fait partie des symboles, et que le palais avait une sculpture d'un alchimiste... Je crois que je l'ai eu...
Etude symbolique de la cathédrale Saint Etienne de Bourges
Les mesures au sol donnent :
121,60 mètres de longueur, 40,50 mètres de largeur, 37,15 mètres de hauteur.
La metrologie ésotérique donne des dimensions dites pythagoriciennes :
399 pieds (longueur totale), 333 pieds (longueur de la nef), 133 pieds (largeur intérieure). Le pied est clunisien (0,3048 M)
La coupe en transversale présente un triangle équilateral de 133 pieds et 2 pouces de côté et de 123 pieds 4 pouces de hauteur.
Nous voici dans la tetraktys de Pythagore.
L'absence de transept donne à la nef une longueur impressionnante 13 travées, en continu, 3 niveaux en hauteur (grandes arcades, triforium vitraillé, et fenêtres hautes), un choeur rayonnant à 5 chapelles.http://medieval.mrugala.net/Roman/Bourges/Bourges.html
L'emplacement de la cathédrale fut utilisé depuis fort longtemps. Les Gaulois y étaient déjà installés. L'aevnsa cite une vierge noire à Bourges. Aucun récit, aucune trace pourtant.
Trois grands courants telluriques se croisent sous le côté gauche de la cathédrale, un se dirigeant vers Saint Jacques de compostelle, un autre vers le Mont Sainte odile et Srasbourg et un autre vers Marseille.(les nefs latérales nord et sud, construites entre 1225 et 1250, suivent deux de ces courants)
Dans la crypte, le tellurisme est très puissant, surtout dans la partie nord. Je me souviens l'avoir visitée, il y a longtemps, avec Henri Blanquart. Il me semble qu'en entrant dans la crypte par la gauche, les sculptures enseignent le chemin aux visiteurs: un centaure par exemple, vise avec son arc l'endroit où le pélerin doit se rendre pour ressentir et utiliser au mieux les forces du bâtiment... Il existe normalement une "petite crypte" sous le choeur, qui n'est pas "la grande crypte", mal nommée puisqu'au niveau du sol et ouverte par les vitraux sur l'extérieur.
Cathédrale Saint Etienne de Bourges
Six Cathédrales en France ont pour patron Saint-Étienne :
Cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre, de Bourges, de Cahors, de Limoges, de Metz et de Toulouse.
Je voudrais juste préciser, avant tout, qu'il est très difficile de trouver des infos sur Bourges. C'est une des cathédrales les plus importantes de France pourtant. C'est comme si le travail devait se faire seul, ou bien que les informations qu'elle contient ne devaient pas être connues. Ca me fait penser à Notre-Dame de l'épine dans un autre style...
En 1195, Henri de Sully, archevêque de Bourges, fait une donation au chapitre de la cathédrale de Bourges.
Cette donation sera le point de départ de la construction d'une nouvelle cathédrale, destinée à remplacer la cathédrale romane, jugée trop petite, datant des XI ème et XII7me siècles, dont nous ne connaissons pas grand chose. On sait seulement qu'il y a eu sur le site un centre de culte chrétien depuis le III ème siècle, à l'époque où la ville romaine d'Avaricum abritait la première communauté chrétienne de Gaule. Quatre édifices se succédèrent sur le lieu de l'actuelle cathédrale : des cryptes monumentales furent érigées par saint Ursin au III ème siècle, saint Palais, archevêque au IV ème siècle, et Raoul de Turenne, archevêque au IX ème siècle. Gozlin, archevêque de sang royal (il était le frère de Robert II le Pieux) , fut le constructeur de la première cathédrale romane, au début du XI ème siècle.
Bourges, ville royale depuis 1100, était située à l’époque à la limite sud du domaine royal, à quelques lieues de l’Aquitaine, possession anglaise. L’archevêque de Bourges avait d'ailleurs le titre de Primat d’Aquitaine et son autorité, souvent contestée, s’étendait jusqu’à Bordeaux.
Cette nouvelle cathédrale est le premier édifice gothique construit au sud de la Loire, et elle apparaissait d’une grande importance aussi bien pour le prestige du roi de France, que pour celui de l’archevêque.
Figure de proue du domaine capétien face au midi de la France, la cathédrale Saint-Etienne de Bourges se devait d'être unique dans sa conception. Il fut donc décidé de réaliser un édifice de grande envergure, comparable à Notre-Dame de Paris, et d'innover.
Pour ce faire, il fallait construire au-delà du vieux mur d’enceinte gallo-romain sur lequel s’était appuyé le chœur roman et déborder dans les fossés. La différence de niveau nécessitait la construction d’un soubassement qui anticipe exactement le plan du chevet. C’est l'église basse que l’on appelle à tort la crypte.
La construction fut entreprise dès 1195, et en 1214 près de la moitié du bâtiment ( à un peu plus du chœur actuel) était achevée.
Le plan de la nouvelle cathédrale est simple, mais harmonieux. Il s'agit d'une forme de basilique avec des chapelles qui entourent la nef. Ce qui rendra le nouvel édifice remarquable, ce sont la perspective des murs latéraux et l'unité de l'espace intérieur. Au départ, l'archevêque Henri de Sully, semble s'être inspiré du plan de Notre-Dame de Paris. Mais, il meurt en 1199.
Son successeur l'archevêque Guillaume de Dangeon, ancien abbé cistercien, prend une part importante dans le développement du chantier et dans la définition du programme iconographique. Le décès de Guillaume en 1209, bientôt suivi de sa canonisation, entraîne un afflux de dons de la part des fidèles et des pèlerins.
Après une interruption d’une dizaine d’années, la deuxième campagne de construction ( gros œuvre de la nef et de la façade occidentale) commence en 1225 et se poursuivra jusqu’en 1230. A cette date le gros œuvre est terminé.
Ensuite, les travaux de la façade ont été effectués au ralenti. En 1313, il fallut étayer la tour sud, dans laquelle étaient apparues des fissures, en implantant un énorme pilier butant. Il n'a jamais été possible, en raison de cette fragilité, d'y implanter des cloches, d'où son nom de " tour sourde " ou " la muette " car il aurait été imprudent, parait-il, de faire sonner les cloches à l'intérieur... D’autres travaux de consolidation de la façade furent entrepris, et la tour nord était encore inachevée lors de la consécration de la cathédrale le 13 mai 1324.
Les architectes qui ont succédé au premier Maître de Bourges (dont on ignore le nom) ont su préserver la cohérence et la simplicité apparente du programme, l'absence de transept contribuant à l'effet d'unité de l'espace.
Lorsqu’on voulut achever la tour nord, à la fin du XV ème siècle, celle-ci s’écroula, en 1506, et fut reconstruite en harmonie avec la façade gothique bien qu'elle comporte certains éléments décoratifs Renaissance. On l'a appelée la " tour du beurre ", parce qu’elle fut en partie financée par les sommes versées par les fidèles et qui leur valurent d'être dispensés de jeûne pendant le carême.
Le beffroi contient 7 grosses cloches: louise, Célèstine, Martine, Daniel-Mathilde, Marie-Thérèse, Henri, Guillaume-Etienne ou Gros-Guillaume.
Lors des guerres de religion, en 1562, Bourges ayant été prise par les Protestants, les sculptures de la cathédrale furent gravement endommagées.
La face occidentale est la plus large des édifices gothiques de France (plus de 40 m), avec cinq portails, tous à double porte, correspondants exactement aux cinq nefs, dont les sculptures sont particulièrement magnifiques. Le portail central offre au regard la magnifique scène du jugement dernier.
La cathédrale de Bourges surprend tant par son absence de transept que par son double bas-côté. Cette particularité offre une perspective longitudinale continue que la coupure traditionnelle d'un transept rompt ailleurs. La coupe transversale offre un profil pyramidal. Cette disposition originale découvre un volume intérieur unifié.
Les vitraux de la cathédrale de Bourges sont pour une part du XIII ème siècle ; au XVI ème siècle, on ajouta de nouveaux vitraux, réalisés par l'artiste berruyer Jean Lecuyer. (Wikipédia)