La chapelle Notre-Dame du Val Romigier de Mornas
Partant du village de Mornas dans la vallée, il faut grimper la montée de la Combe pour arriver à la chapelle Notre-Dame du Val Romigier.
Ancienne église paroissiale, elle est mentionnée en 818 dans une donation à l’abbaye d’Aniane. Placée au départ sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste, et elle fut consacrée le 24 juin 1192 par l’archevêque d’Arles.
C’est dans une charte de 1231 qu’elle est nommée église de la Bienheureuse Marie de Mornas et en 1484 qu’elle prit le nom de Notre-Dame du Val Romigier.
La chapelle actuelle possède des restes des XIe et XIIe siècles. La nef en plein cintre fut agrandie à l’époque gothique et le bâtiment fut remanié au cours des âges.
Orientée à l’est, la chapelle primitive suivait un plan classique : nef unique à deux travées, voutées en berceau, transept saillant et chevet à une abside et deux absidioles en cul-de-four.
La tour clocher à trois étages, plusieurs fois restaurée et réhaussée, montre qu’elle fut construite comme un élément défensif.
Le porche abrite deux portails : le plus grand, ouvrant directement sur la nef, est roman, le plus petit est gothique et accède à une chapelle latérale.
La Vierge a eu un oratoire au bord du Rhône avant d’être honorée dans cette église. En effet, le cours du fleuve a varié au cours des âges et se trouvait jadis plus proche du village. Cette partie navigable devait ici être dangereuse puisque les bateliers se mettaient sous la protection de Notre-Dame, comme à Seyssel vers l’escarpement dela Rochette ou encore à Pierre-Bénite.
Cette appellation du Val Romigier, je la connais déjà. Romigier désigne la ronce (roumi en provençal, du latin rumex, rumicis, qui signifie dard, allusion aux aiguillons des rameaux). On retrouve en Provence, à Manosque, l’une des plus anciennes vierges noires de France, Notre-Dame du Romigier.