La Chapelle-sous-Brancion, le menhir
Situé en bas de l’éperon rocheux de Brancion, le village de La Chapelle-sous-Brancion fut occupé dès l’Âge du Bronze (- 2300 / - 800).
C’est pourtant un témoin du Néolithique qui se dresse au lieu dit Embouche-de-Pierre-Levée, proche du château de Nobles (XVIe siècle), dans le champ de la Fa (de la fée).
C’est un menhir gravé, représentant sans doute une idole très schématisée, datant de plus de 4 000 ans.
Le menhir, mesurant environ 3 mètres 80 et pesant plus de 5 tonnes porte plusieurs noms : Pierre-Levée du champ de la Fa, Pierre de Nobles, Pierre du Christ, pierre du Bon-Dieu. Il aurait la vertu de protéger les bêtes des maladies.
Il fut christianisé, comme bon nombre de symboles païens, et une croix en pierre fut posée à son sommet. Dérobée pendant la révolution, elle fut remise. Puis le menhir tomba en 1942 pendant la seconde guerre mondiale.
Il fut remis en place et sa base fut prise dans un coffrage en béton, au bon emplacement, déterminé à l'aide de photographies anciennes. Lors des fouilles, des silex probablement chalcolithiques furent retrouvés.
Plusieurs légendes s’y rapportent. La plus connue parle d’un défi lancé entre le Christ et le Diable au col de Brancion.
Deux pierres furent lancée, celle du Christ, blanche, atterrit à La Chapelle, celle du Diable, rouge, fut lancée bien plus loin, à Uxelles, où se dresse effectivement un autre menhir.
La deuxième parle de saint Sébastien. De passage dans la région, et ne supportant pas la vue de ce symbole païen, il voulut le détruire à l’aide d’une autre pierre. Mais il ne put… Et sa pierre se trouve encore aux pieds du menhir dressé.