L’oppidum de Larina, description des bâtiments
Les entrepôts agricoles
Toute une série de bâtiments furent restaurés. Les murs étaient faits de poteaux de bois dont les vides étaient garnis de torchis (terre séchée et paille).
Les poteaux de bois étaient ancrés dans des fondations faites d’assises de galets, permettant ainsi d’isoler l’ossature de l’humidité.
Les vestiges montrent que les habitants vivaient en totale autarcie à partir des ressources du plateau (élevage extensif et culture céréalière, chasse, vigne, travail du fer et du bronze).
Par exemple ce bâtiment de 17 m de long fut construit sur les vestiges des anciennes cabanes en bois. C’était un vaste atelier agricole au sol drainé, dans lequel on retrouvait des réserves et un pressoir à vin.
La ferme principale, la villa, s’étendait sur 40 m de long et 20 m de large. Avec les annexes (enclos pour animaux, étables, silo à grains, ateliers et remises), elle couvrait près de 1 500 m².
Un bâtiment un peu à l’écart abritait un vaste pressoir à vis verticale. Les blocs de fondation proviennent du temple romain.
Le sol était constitué de tuiles romaines et de briques concassées, mêlées à du mortier de chaux.
La nécropole de la Motte
Cette butte servit à l’installation d’un cimetière, utilisé dès la fin de l’Antiquité jusqu’au début du Moyen-âge.
125 tombes furent fouillées. La première nécropole date du VIe siècle et ne comprend que des tombes en pleine terre. La deuxième date des Ve et VIe siècles.
Elles sont orientées est-ouest.
30 31 Sur le côté est de la butte se tient la carrière. Le calcaire, légèrement gréseux, est stratifié en bancs qui peuvent se débiter en dalles de 1 cm à 15 cm d’épaisseur.
La deuxième nécropole
Près de 400 tombes furent retrouvées sur le site, au point le plus élevé du plateau. La plupart d’entre elles datent de l’époque mérovingienne, même si quelques-unes renvoient à d’autres traditions plus anciennes.
Elles sont orientées tête à l’ouest.
Un autel romain et des dalles de l’ancien temple furent retrouvés dans les murs de la chapelle mérovingienne.
Un fragment d’autel est gravé de l’inscription lacunaire suivante : Autel au dieu Mercure, Victor Magniacus Veilaunus, restauré par C. Capitoius Macrinus.
La chapelle fut construite à partir du Ve siècle, et subit plusieurs transformations avant son abandon au VIIIe siècle.
Elle était entourée d’enclos funéraires et de la sacristie. L’emplacement de l’autel se situe sur un croisement de courants telluriques et d’une rivière souterraine. Le chœur fut d’abord constitué d’une abside semi-circulaire, avant d’être remplacée par un chevet plat.
Une barrière de chœur, qui fermait à l’origine l’abside, fut avancée dans la nef, créant ainsi un espace privilégié mettant en valeur les tombes des personnages importants.
Le point le plus haut de la nécropole est occupé par un enclos funéraire. C’était une construction carrée d’environ 5 m de côté, avec une porte au nord-est. Il est postérieur à quelques tombes, situées sous les fondations des murs. La tombe centrale est sans doute à l’origine de cette construction funéraire.