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lieux sacrés
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11 avril 2012

Le menhir de pierre-fiche



Ludesse_11Il est situé sur la petite commune de Ludesse, sur la route qui mène à Champeix. Planté au milieu d'un champ de blé, il s'élève à près de 3 mètres 37. Son poids total est de 10 tonnes. C'est l'un des plus gros monolithes d'Auvergne.

 

 

 

 

 

Ludesse_7Il est visible de très loin et est connu sous plusieurs appelations qui témoignent de son empreinte profonde dans le paysage et dans les croyances :  pierre Fichade, pierre des Fées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ludesse_1La légende raconte que ce sont les fées qui ont érigé le menhir. Les fées sont très présentes dans la région.

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Ludesse_8Constitué d'arkose, il est daté par les archéologues de la fin du néolithique (environ 4 000 avant notre ère).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ludesse_6Le menhir est orienté est/ouest.
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Ludesse_2Sa face ouest est parcourue de deux grandes fissures obliques qui lui donnent l'aspect d'un hyppocampe, ou d'une tête de cheval repliée sur elle-même.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ludesse_3Le menhir était relié à un dolmen dont il reste la trace vibratoire sur le sommet de la colline qui le surplombe à l'est.

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9 avril 2012

Le Chastel de Saint-Floret



Saint_Floret_le_Chastel_1Dominant la vallée de la rivière Couze Pavin se dresse la colline du Chastel. C’est là que les hommes du néolithique vinrent s’installer, suivis des celtes, des gallo-romains, puis des premiers chrétiens. Le haut de la butte fut de tout temps considéré comme sacré, et c’est là que les hommes construisirent leur sanctuaire.

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_3L’endroit devint un castrum (camp fortifié), autour du castellum (château). La première mention d’une chapelle castrale apparait en 1293, sous le vocable de Saint-Flour, évangéliste de l’Auvergne au Ve siècle. Le Chastel devint le siège d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Chantoin. Au XIVe siècle un nouveau château fut construit en contrebas, autour duquel le nouveau village s’étendit, de chaque côté des rives de la Couze Pavin.

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_11Entrons dans l’ancien sanctuaire. Un sentier en pente douce nous amène à l’église, mais là n’est pas l’entrée véritable. Les hommes des mégalithes suivaient l’allée qui passe entre les rochers, en pente plus raide. Comme dans tout sanctuaire, il faut savoir se dépenser physiquement, se vider avant de se remplir de sacré.

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_12aNous voici arrivés sur le sommet de la butte, qu’encercle maintenant le mur de l’ancien cimetière paroissial.

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_14A l’intérieur, sur la gauche du sommet, un large bassin fut creusé dans la roche. C’est un vestige de l’ancien culte mégalithique, où l’on récupérait l’eau lustrale utilisée pour ses valeurs curatives, de l’esprit et du corps.

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_17aSur la droite, un ossuaire couvre un puits de plus de 5 mètres de profondeur, entièrement comblé par des ossements dont les derniers datent de l’époque de Napoléon Ier. Le bâtiment de forme pyramidale date du IXe siècle, mais l’endroit lui-même à une origine bien plus ancienne, qui pourrait remonter au Ier siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_20Pourquoi nos anciens choisirent-ils cet endroit, jouxtant l’ancien autel des druides, et pourquoi l’ont-ils coiffé d’une pyramide ? Peut-être que le serpent, dépositaire de la connaissance, aurait pu nous répondre.  
 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_13L’ancien lieu de culte devint nécropole celte : des tombes « anthropomorphes céphaloïdes » (qui prennent la forme d’un corps avec la tête bien marquée) furent mise à jour, dont certaines furent retrouvées sous les fondations de l’église.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_15Les tombes creusées dans le granite, toutes orientées la tête vers le couchant, étaient recouvertes d’un couvercle de basalte. Ce couvercle, scellé, a permis la bonne conservation des ossements. Les tombes étaient réutilisées pour les nouveaux arrivants, ne conservant de l’ancien occupant que quelques os.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_23Tous les corps retrouvés de cette époque mérovingienne (du Ve siècle jusqu'au milieu du VIIIe siècle) possédaient des caractéristiques particulières : une grande taille (1m 80 en moyenne, l’un d’eux dépassant 1m 95), une suture frontale non-fermée chez l'adulte, et un déhanchement particulièrement prononcé. Les tombes anthropomorphes ne furent que rarement utilisées en Auvergne, la plupart de celles qui nous sont parvenues se trouvent dans le sud, comme à Montmajour.
 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_16aL’ancien lieu de culte celte fut, comme souvent, repris par le christianisme. Une petite église romane dédiée à saint Flour fut érigée au XIIe siècle par Jehan de Bellenaves, seigneur de Saint-Floret et chambellan du duc d'Auvergne. Son passé celte se retrouve dans les chapiteaux représentant des feuilles de chêne.

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_22aRecouverte de lauzes, l’église se compose d’une nef simple voûtée en berceau et d’un chœur à chevet plat, percé de trois fenêtres ogivales.


Saint_Floret_le_Chastel_30a

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_25Au XIVe siècle furent rajoutées deux chapelles latérales et le portail sud à trois rang de colonnettes portant des feuillages.
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Saint_Floret_le_Chastel_18L’église fut remaniée au XVIe siècle, et le haut du clocher, aux baies géminées, fut reconstruit en 1548. Le porche fut rajouté côté sud bien après.

Saint_Floret_le_Chastel_24a

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_4Dans la chapelle nord, une peinture murale du XIVe siècle représente le donataire agenouillé, Jehan de Bellenaves, accompagné de sa femme et de ses deux filles. Saint Jean-Baptiste tenant l’agneau pascal au dessus d’eux les présente à la Vierge assise sur sa cathèdre, l’enfant bras ouverts sur les genoux.

 

 

 

Saint_Floret_le_Chastel_6À l'entrée de la sacristie se tient une Vierge à l'oiseau du XIVe siècle en marbre de Nonette. Dans ses bras, l’enfant touche de sa main gauche le bec, ses deux pieds étant posés sur la gorge et la patte de l’oiseau.


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http://www.saint-floret.fr/spip.php?article29
http://saintfloret.free.fr/Chastel.htm

8 avril 2012

Notre-Dame du Pont

 

 

saint_floret_vueOn arrive à Saint-Floret en remontant la Couze Pavin depuis Issoire. Le bourg et son château du XIIIe siècle, situés dans la vallée qu’empruntaient les pèlerins de Compostelle, font déjà partie d’une belle histoire.

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_pont_de_la_P_de_1Mais passez le pont médiéval de la Pède, et vous comprendrez que cet endroit mérite vraiment le détour. A commencer par une vierge romane polychrome du XIIIe siècle, ayant toutes les caractéristiques d’une vierge noire, qui se tient dans le petit oratoire : c’est Notre-Dame du Pont.



 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_pont_de_la_P_de_2Elle est proche de la grotte dont la légende raconte que la source avait le pouvoir de guérir les maladies des enfants dont les linges, jetés en l’air, restaient collés sur la voûte. Un autre miracle eut lieu durant la dernière guerre : la vierge aux grandes mains protégea le pont des bombardements de l’aviation allemande en 1944. La seule bombe qui n’explosa pas fut celle qui tomba sous l’arche unique du pont de la Pède.



 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_pont_de_la_P_de_3La vierge en majesté, assez rustique, possède un visage austère, mais empli de bonté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_pont_de_la_P_de_7L’enfant, plus riant, bénit de sa main droite, et tient le livre fermé de la gauche.



 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_le_pont_de_la_P_de_5Elle n’est pas dans une crypte, bien qu’étant située aux pieds de la butte féodale du Chastel, mais elle rayonne quand même de toute sa puissance. Peut-être est-ce dû à sa position au milieu du verrou rocheux formé par les deux éperons qui dominent la rivière... Elle fait partie des vierges noires travaillant sur l’eau, comme sa voisine de Vassivière.
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7 avril 2012

La symbolique du griffon

griffon_dessin_3bbagriffon_dessin_3bbbTout le monde connaît le griffon, animal au corps de lion, à tête, serres et ailes d’aigle.

 

 

Griffon_13aSa première forme serait originaire de Mésopotamie, vers – 4 000. On le retrouve en Egypte sous la première dynastie, vers - 3 000, puis au Moyen Empire.

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griffon_36aIl apparaît alors en Grèce et en Crête, et même en Inde. C’est à partir de là qu’il prend sa forme définitive d’être hiéracocéphale (divinité ou créature humanoïde à tête de faucon).

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griffon_8aIl passera ensuite dans la culture romaine, avant de se répandre durant tout le moyen-âge en occident dans l’art, la littérature et l’héraldique. Il perdra alors son symbolisme de départ et se trouvera réduit dans le christianisme à un être maléfique, voire la représentation du démon.
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Dans l’empire assyrien, aux premiers temps de son existence reconnue, les griffons avaient le rôle de gardien du seuil. On les postait de chaque côté des portes, afin qu’ils impressionnent les visiteurs et qu’ils surveillent le palais et le temple.

 

 

 

 

 

 

griffon_42aIls avaient aussi la charge symbolique de surveiller l’arbre de vie, la colonne ou la déesse : les représentations montrent deux griffons affrontés les protégeant.

 

 

 

 

 

 

 

griffon_15aLa Perse et le zoroastrisme lui donnèrent son sens de symbole de l’unité entre le Bien et le Mal. Les Hébreux le considéraient comme la représentation de la magie, la science des mages babyloniens. Le héros c’est Gilgamesh, le dieu c’est Ningishzida, dieu chtonien appelé le Seigneur du bon arbre.

 

 

 

 

griffon_53En Egypte, il était déjà représenté sur des objets préhistoriques et considéré alors comme un animal du désert, proie des chasses symboliques. Au Moyen Empire, il figure sur les ivoires magiques comme un puisant génie.

 

 

griffon_39aIl est pour la première fois associé à un dieu ou à un héros : est représenté aux coté de Seth, sous le nom de Seferer ou Serref, puis Tech Tech ou Akhekh (félin à tête d’oiseau, portant une paire d’ailes à laquelle s’ajoute parfois une tête humaine).

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griffon_35aLe griffon Seferer représente aussi Petbe, le dieu égyptien de la vengeance (Némésis chez les grecs). Son nom  se traduit par l’âme du ciel, mais peut provenir d’une divinité introduite par les chaldéens, Pet-Ba’al, le seigneur du ciel. Isis fait appel à Seferer pour garder et protéger les restes d’Osiris avant sa résurrection.


 

 

 

 

 

 

Griffon_41aEn Inde, à Sânchî, petit village de l’état de Madhya Pradesh, l'empereur Ashoka construisit huit stûpas (structure architecturale bouddhiste) au IIIe siècle avant notre ère. Le griffon est sculpté sur la porte, où il représente l’Adrishta, l’invisible, qui peut prendre parfois la forme du destin.

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griffon_47aaEn Grèce, le griffon est avant tout un gardien de trésors. Il veille sur l’or des hyperboréens dans le pays d’Apollon, où il combat les cyclopes géants Arimaspes de Scythie. Il veille sur la coupe contenant le vin du dieu Dionysos et supervise son caractère.
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griffon_16aIl est attelé aux chars d’Apollon et de Némésis, déesse de la vengeance et de la juste colère. Némésis, que le griffon peut représenter, est aussi la déesse qui rythme le destin, et à ce titre possède comme attribut une roue de la Fortune.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



griffon_56aIl apparaît dans la pièce d’Eschyle « Prométhée enchaîné », en 500 avant notre ère. On le retrouve un peu plus tard, dans le « Roman d’Alexandre » attribué au Pseudo-Callisthène : Philippe II, son père, tenait d’un persan deux griffons. Alexandre les fit jeuner, les attela à son char, et leur présentant des lièvres, les fit s’envoler.

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griffon_48aDans la Rome antique, le symbolisme commence à s’effriter. Le griffon, souvent représenté sur des frises, des pieds de table, des autels, et se lie au culte funéraire : il devient animal psychopompe ou gardien du monde des morts.


 

 

 

griffon_50aLe symbolisme reprend au moyen-âge avec l’arrivée du christianisme. La première basilique Saint-Pierre de Rome, bâtie par l’empereur Constantin au début du IVe siècle, était précédée d’un atrium rectangulaire que l’on appelait le Paradis. Au centre se trouvait une fontaine ornée de 4 griffons et surmontée d’une pomme de pin. Dans la symbolique chrétienne, la pomme de pin représente le fruit de l’arbre de vie, la glorification de la fécondité, l’éternel retour de la vie, l’immortalité.
 

 

 

 

 

 

griffon_51Le griffon est mentionné dans le Physiologos, bestiaire chrétien qui eut une influence considérable. Iinitialement écrit en grec, les plus anciennes mentions datent du IVe siècle, comme dans l'Hexaéméron d'Ambroise de Milan.

 

 

 

 


Extrait du Physiologos: « Le griffon est un oiseau qui est d’une taille supérieure à tous les oiseaux du ciel. … Il déploie ses ailes et capte l’incandescence du soleil pour éviter que la terre habitée ne soit entièrement brûlée. … Un second griffon l’accompagne. … Toi qui donnes la lumière, donne au monde la lumière. …  De la même façon la divinité est accompagnée de deux griffons en marche, autrement dit l’archange Michel et la sainte mère de Dieu, et ils captent l’incandescence du soleil, autrement dit la colère de Dieu, pour éviter qu’il ne dise à tous les hommes  ‘’je ne vous connais pas’’, et que sa colère (rapport avec Petbe et Némésis) ne les brûle entièrement. »



griffon_2aL’art roman, qui parle le langage des oiseaux, s’en servit beaucoup. Il est représenté sur les piliers à l’endroit où les forces cosmiques et telluriques se rejoignent dans une église, au point d’entrée de la lumière dans le sanctuaire.

 

 

 

 

 

 

 

griffon_55L’art roman transmit le griffon à l’héraldique, où il devient  un emblème associant le courage et la force du lion à la ruse et la vigilance de l'aigle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Griffon_1aLe griffon est alors considéré comme la représentation d’une certaine dualité, une double entité, qui va devenir le symbole de la double nature du Christ, humaine et divine.

 

 

 

 

 

 

 

griffon_30aL’Islam lui porte des pouvoirs protecteurs : « Bénédiction parfaite, bien-être complet, joie parfaite, paix perpétuelle et santé parfaite, et bonheur et bons augures pour le propriétaire » est gravé sur cette représentation du Xe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

griffon_71aDante l’initié lui fait tirer le char de Béatrice, venant du futur. Elle apparait au paradis terrestre près de l’arbre de la connaissance, dénudé. Le griffon attache le char à l’arbre, qui refleurit aussitôt. Il prononce ces mots : « Ainsi se conserve la semence de toute justice ». Cette connaissance, l’enseignement originel, interdite depuis la chute, le griffon la restitue à l’homme.

 

 

 

 

 

 

griffon_33Comme l’art roman, l’alchimie reprendra la symbolique du griffon, qui contrôle l’accès des sciences initiatiques. C’est lui qui marquera le résultat de l’opération qui couvre la préparation de la première matière de l’œuvre, la signature (griffon, gryphon, gryphe, griffe, matière griffée) : l’étoile à 5 branches de la voie sèche ou l’état luminescent dans la cornue.

 

 

 

 

 

griffon_80Il sera un sel double, participant du fixe et du volatil, que l’opérateur va devoir séparer afin d’obtenir le lion vert. Il représente l’art de concilier les contraires, union du soufre et du mercure par le sel, mais peut aussi symboliser la source minérale où l’alchimiste vient chercher son eau hermétique.  

 

 

 

 

griffon_29aPuis encore une fois la symbolique va s’effacer et laisser la place à l’obscurantisme. Le griffon sera alors comparé au Diable, et la superstition attribuera à ses griffes le pouvoir de détecter les poisons : les plus naïfs achetaient aux petits malins des cornes de rhinocéros afin d’obtenir des pouvoirs magiques ou guérir de la cécité.

 

 

 

 

 

 

griffon_23aLa symbolique générale qui se dégage de tout cela évoque au départ la dualité, mais on se rend vite compte du lien solaire qui unit le pouvoir terrestre du lion et l’énergie céleste de l’aigle.

 

 

 

 

 

 

 

griffon_7aLe griffon représente la force qui relie l’esprit et la matière, le haut et le bas, le ciel et la terre, le cosmique et le tellurique. Il deviendra protecteur des frontières, passeur d’un monde à l’autre, maitre du destin qui venge l'injustice sur terre. Jadis, on l’appelait le sauveteur.

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griffon_45aLe Physiologos lui prête les pouvoirs de saint Michel et de la vierge, les parèdres, qui ne vont pas l’un sans l’autre. C’est l’équilibre parfait du haut et du bas.

 

 

 

 

 

griffon_24aDante lui prête quand à lui le pouvoir de rendre un trésor (l’or, représentation solaire par excellence) aux hommes, la connaissance, celle que le héros doit conquérir. Il en est le gardien.

 

 

 

 

 

 

 

 

Griffon_31aLe trésor, au départ, sera l’arbre de la connaissance, la colonne centrale du temple, puis prendra la forme du vase sacré, celui qui contient le vin, le sang de la terre, le prana, la source.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

griffon_17aLe vase sera aussi la représentation de la déesse, il sera alors la force et la sagesse qui protègent la beauté.

 

 

 

griffon_32Les deux griffons affrontés autour du calice  vont boire à la source, la connaissance, qui peut-être se tient dans Béatrice, la déesse, le féminin sacré…Sa tâche est donc de surveiller et protéger la Source. De là provient peut être le nom de griffon que l’on donne à l’émergence des eaux…

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griffon_4Le 13e signe du zodiaque de l’église Saint-Austremoine d’Issoire, très abimé et remplacé en 1995, montrait un griffon surmontant un animal difficile à identifier : un âne selon certains, un lièvre selon d’autres.

 

 

 

 

 

 

 

griffon_10aCe griffon solaire, comme ceux d’Alexandre qui voulaient attraper le lièvre qu’il leur tendait, et qui, par ce stratagème, lui permirent d’atteindre les cieux, ne tient-il pas dans ses serres le symbole lunaire de la divinité, celui des eaux fécondantes et régénératrices, du renouvellement perpétuel de la vie ?
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griffon_44aLe 13e signe n’est pas, comme nous le raconte l’historien de l’art, l'allégorie du Bien triomphant sur le Mal, le griffon symbolisant le Christ, l'âne la sottise ou le lièvre la luxure, mais bien le résumé de plusieurs millénaires de symbolisme. Et je souhaite à tous de pouvoir chevaucher votre propre griffon.

 

 

 

 

 

 

griffon_60aEt pour vous encourager, je vous offre un peu de Château Beychevelle.

 

 

 

 

 

 


http://www.toutankharton.com/Akhekh
http://benoitreveur.over-blog.com/article-le-griffon-54562282.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Griffon_%28mythologie%29
http://commanderiedestempliers.com/histoire/Tour-du-Griffon-symbolique.html

4 avril 2012

Les sources de Bard



Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.

Boudes_vin_aBoudes est un charmant petit village, pour plusieurs raisons : son vin rouge classé parmi les 5 crus Côte d’Auvergne qui se conserve très bien, ses cheminées des fées dans la vallée des Saints et le hameau de Bard près duquel se trouvent plusieurs sources.
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Boudes_source_de_Bard_5La première est appelée source du Chaudron. En 1882, le propriétaire, Michel Augier, creusa dans sa parcelle de vigne à l’endroit où sortait l’eau. A un peu plus d’un mètre, il trouva une vasque en grès calcifié profonde d’environ 80 cm, posée sur un fond rocheux fissuré.

 

 

 

 


Boudes_2a

 

De petits travaux d’aménagement furent entrepris, pendant lesquels furent mis à jour les vestiges d’une construction en bois et 67 pièces de monnaie, frappées entre le début du Ier siècle avant notre ère et le IIIe siècle. L’une d’elles le fut à l’effigie de l’empereur Domitien, en 87.

 

 

 

 

 

Boudes_source_de_Bard_11En 1903, son fils demanda une autorisation pour vendre l’eau en bouteilles (eau des impératrices romaines), accordée en 1912, deux semaines après son décès. Le projet fut abandonné à cause de la guerre de 14. L’eau à 15° est très chargée en chlorure de sodium (qui permet à la faune et la flore halophile de se développer), en fer (qui donne la teinte rouge) en gaz carbonique (qui donne l’aspect bouillonnant) et en carbonates (qui forment le travertin).

 

 

 

 

 

Boudes_source_de_Bard_6Un peu plus loin, la source des Mottes, adossée au flanc de la colline, possède un débit plus faible.
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Boudes_source_de_Bard_1Remontons le temps. Nous savons par les archéologues que l’endroit était un lieu gallo-romain du culte des eaux. Les restes de la construction de bois laissent envisager que la source était protégée. L’étymologie de Bard peut provenir du gaulois « bardos » (en irlandais bárd, en gallois bardd, en breton barzh) qui donna barde, ou du germanique « bard », le géant. En arrivant, j’ai repéré tout d’abord quelques arbres laissant passer un courant tellurique important.

 

 

 

Boudes_source_de_Bard_3Un peu plus haut dans le bois, des rochers m’ont semblés être le départ d’une ancienne procession, passant par la source et se rendant un peu plus loin.
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Boudes_source_de_Bard_8Effectivement, une sorte de tertre se dresse devant le griffon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Boudes_source_de_Bard_9En grimpant, il m’a semblé voir quelques druidesses venues m’accueillir, debout sur la pointe du rocher…

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Boudes_source_de_Bard__12La présence de fleurs des alchimistes a confirmé ma vision. C’est un lieu très chargé, très féminin, probablement dédié au départ à la Déesse-Mère. Il vibre d’une façon incroyable.

 

 

 

 

 

http://nimda6394.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=63046_2
http://martine.bruhat.pagesperso-orange.fr/boudepag/bard.htm

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3 avril 2012

La source de la Tête-de-Lion



Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.

Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_4Sur la commune de Saint-Floret se trouve la source de la Tête-de-Lion, autrement appelée de la Tour Rambaud (nom de la tour médiévale en ruine dominant le site) ou du Casoar.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_3Cette source se trouve le long de la Couze Pavin, qui traverse Saint-Floret en aval. Une fois traversé le pont, le sentier monte jusqu’au griffon principal en traversant le bois.
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Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_5En montant, on rencontre plusieurs sources de moindre importance, qui rendent parfois le sentier un peu boueux. L'aspect luisant de l'eau en surface n'est pas dû à des pollutions de mazout, mais à la présence d'un film d'oxydes ferriques déposé en surface par des bactéries ferroxydantes planctoniques. L'irisation est liée aux oxydes de fer. La présence de ces bactéries favorise et accélère la précipitation des hydroxydes ferriques qui donnent la couleur rouge.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_9L’eau sort du griffon chargée de gaz carbonique qui la rend pétillante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_Agrion_elegantElle contient aussi du calcium, de l’arsenic, et surtout du sel, qui va permettre la prolifération de plantes halophiles (de halos, le sel, et philo, amour), comme le carex à épis distants ou la présence de la libellule agrion élégant.
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Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_7La source est fortement chargée en carbonates (calcaire) qui vont se déposer un peu plus loin et former le travertin en forme d’animal fabuleux qui fait sa renommée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_8Pour cela, l'eau suit un petit ru qui l'amène en haut de la falaise.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Floret_la_source_de_la_T_te_de_Lion_11Ce n’est pas la tête de lion qui est spectaculaire, mais la présence d’un gardien, ce qui fait que le site accueille ou repousse le visiteur suivant son degré de conscience.
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http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=63342_6
http://saintfloret.free.fr/Source.htm#Ancre2
http://www.eauvergnat.fr/source-tete-de-lion
http://www.lac-chambon-guide.com/index.php?fh=487

2 avril 2012

Le Vernet-Sainte-Marguerite



Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.


Le_Vernet_fanum_2Situé à 4 km de Saint-Nectaire, le site du Vernet-Sainte-Marguerite fut occupé depuis longtemps par les hommes. On y retrouve des vestiges datant du néolithique, comme la table mégalithique dite « l’autel des druides » de Suc, ou les restes d’un fanum, sanctuaire rural gallo-romain sur le plateau de Rajat.

 

 

 

Le_Vernet_fanumC’était un temple carré de 4,40 mètres de côté, accompagné d’une construction rectangulaire de 4 sur 3 mètres, le tout entouré d’un péribole en pierres basaltiques (enceinte sacrée autour des temples anciens).

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_2cLes objets retrouvés datent du Ier siècle avant notre ère jusqu’au IVe siècle. Plusieurs divinités y étaient adorées : une statuette en bronze d’Harpocrate et une déesse-mère avec deux nourrissons, une Vénus font partie du trésor retrouvé,

 

 

 

 

Le_Vernet_Tabletteainsi qu’une tablette en bronze avec une inscription non déchiffrée à ce jour.


 

 

 

 

 

Le_Vernet_Harpocrate_3"Harpocrate dans la mythologie égyptienne désigne Horus, fils d'Isis et d'Osiris. Ce nom n'est qu'une forme hellénisée des mots égyptiens « Har-pokhrat », qui signifient « Horus l'enfant ». Il devient, dans la mythologie grecque, le dieu du soleil levant et du silence mystique. Dans les images proprement gréco-romaines, le dieu porte sur le front une fleur de lotus.

 

 

 

 

 

 

 

Le_Vernet_Harpocrate_2aIl est généralement nu ; parfois il a des ailes derrière le dos. Un carquois rappelle ses attributions de divinité solaire identifiée avec Apollon. Par suite du rapport que sa destinée présente avec celle du Dionysos des Mystères, il a le front ceint d'une couronne de lierre ; sa main gauche tient une corne d'abondance, symbole de la fécondité de la nature."


Difficile de ne pas voir dans l’association Déesse-Mère-Vénus et Horus-Apollon le signe d’un haut-lieu.



 

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_3Plus tard, au moyen-âge, Le Vernet-Sainte-Marguerite devint un fief dépendant du duché de Saint-Nectaire, ayant sa foire annuelle à partir du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, la source Sainte-Marguerite était déjà renommée.


 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_17La légende raconte qu’un cultivateur ayant trouvé une statue de la sainte en travaillant la terre, aurait creusé plus profondément et découvert la source. Il est dit qu’elle guérit beaucoup de paralytiques. La statue a disparu... Remplacée par une Vierge.
Le_Vernet_Sainte_Marguerite_5

 

 

 

 

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_6En fait les eaux sortent naturellement à l’air libre. Le nom de Marguerite ne serait pas lié à la sainte, mais dériverait de deux termes celtiques, « Mar/Marg », hauteur et « Ritum/Ritos», gué, ce qui a donné « Margaritum », le gué de la hauteur.


 

 

 

 

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_4Certains auteurs voient en ce lieu une ancienne station thermale à vocation religieuse et guérisseuse, où les mères conduisaient leurs enfants pour les problèmes intestinaux et digestifs.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_8La chapelle au toit de lauzes fut construite en 1686 par le curé Croslier et fut dédiée à sainte Marguerite. Un pèlerinage y fut institué.



 

 

 

 

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_7C’est une eau froide, claire, riche en gaz carbonique et peu minéralisée. Elle contient de l’hydroxyde de lithium, ou lithine, qui se présente habituellement sous la forme d'un cristal blanc hygroscopique (qui a tendance à absorber l'humidité de l'air). Il est soluble dans l'eau et est utilisé dans la synthèse de polymères.
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Le_Vernet_Sainte_Marguerite_9L’endroit se présente comme une source guérisseuse banale. Mais en fait… elle ne l’est pas. Du tout. Elle est bien plus que ça.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le_Vernet_Sainte_Marguerite_10Il suffit de se positionner dans un endroit bien précis, d’entrer en harmonie avec le lieu, et la petite source révèle toute ses qualités.
Le_Vernet_Sainte_Marguerite_11

 

 

 

 

 

 

 



Frédéric Surmely, « Les sources minérales oubliées du Massif Central » aux éditions de la Montmarie
Jean-Robert Maréchal, "Les saints qui guérissent en auvergne",  aux éditions Ouest-France
http://jean.dif.free.fr/Chatover/Extra/Boudal.html
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1963_num_21_2_2389

2 avril 2012

La source Sainte-Marguerite

Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.


Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_18aAu hameau de Sainte-Marguerite, l'eau issue des profondeurs traverse les alluvions de l'Allier (environ 10 mètres d'épaisseur) pour ressurgir naturellement ou par l'intermédiaire de captages.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_4Les sources sont au nombre de 6 : la Chapelle, Le Héron et Valois fournissent une eau de table, Brissac, Chapin et César donnent une eau médicinale.
Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_8

 

 

 

 

 

Saint_Maurice_l_s_Allier_source_Sainte_Marguerite_4Certaines sont à débit constant, alors que d'autres s'écoulent par intermittence comme Brissac, la source du geyser.
Ces sources étaient connues, comme celles des Saladis, depuis la plus haute antiquité. Les vertus miraculeuses de ses eaux gazeuses, et peut-être autre chose, attirèrent les hommes. Les gallo-romains y construisirent des thermes.
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Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_2Puis intervint la légende : au XIVe siècle, la peste vint aux portes de Saint-Maurice, qu’elle laissa sans victime. Les habitants y virent l’action de sainte Marguerite, à qui l’on attribuait déjà les guérisons dues à la source, et décidèrent de lui bâtir une chapelle. Cette chapelle fut reconstruite dans les années 50.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_1Aux XVIe et XVIIe les curistes se firent plus nombreux, et en 1867 un établissement thermal vit le jour, avec ses buvettes clairsemées dans le parc.
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sainte_marguerite_2En 1993, l’ancienne société d’embouteillage commercialisant la source de la Chapelle depuis 1929 fut rachetée par le groupe Intermarché (qui renforce l’eau avec du gaz). Une nouvelle usine fut construite, qui remplaça l’ancienne, laissée à l’abandon.

 

 

 

 

 

Saint_Maurice_l_s_Allier_source_Sainte_Marguerite_1L’eau est riche en fer et en carbonates de calcium et magnésium. On lui reconnait des effets pour soigner l'obésité, les affections rénales, les maladies du foie et de l'estomac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_7Le site est préservé, afin de favoriser le retour des plantes halophiles dans la roselière et les prés salés. Au contact de l'air, le fer s'oxyde et donne la couleur rouille, le carbonate de calcium ou le magnésium se dépose en plaques blanches de calcaire, le travertin.
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Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_9C’est vers la source Brissac, geyser naturel intermittent (partiellement aménagé avec la mise en place ancienne d'un tuyau métallique lors d’un ancien forage), qu’il se passe vraiment quelque chose.

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Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_11L’eau jaillit toutes les 20 minutes environ à une hauteur de 2 mètres.

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Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_13A ce moment là, tout s’arrête. Il n’y a plus que le chant de l’eau, les esprits de la nature s’approchent et regardent les nymphes danser…
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Vidéo du geyser

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Maurice__s_Allier_Sainte_Marguerite_17Marguerite, fille d’Aedésius prêtre païen d’Antioche, toi la sainte sauroctone, celle que l’on représente issant du dragon, celle que l’on prie pour la délivrance et la montée de lait, toi issue d’anciens mythes, représentais-tu celle qui dompte la vouivre, celle qui danse dans l’eau pétillante ?

 

 

 

 

 

 

 



http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Marguerite_%28eau_min%C3%A9rale%29
http://water-label.pagesperso-orange.fr/html/sainte%20marguerite.htm
http://www.sites-et-patrimoines.fr/St_maurice.htm

1 avril 2012

Les sources du Saladis

Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.


Les_Martres_de_Veyre_1

C’est sur les bords de l’Allier, près des Martres-de-Veyre, que s’installèrent il y a 13 000 ans des magdaléniens. Les gaulois prirent la suite, les gallo-romains après eux. Le village portait alors le nom d’Amnoilium et produisait une céramique de grande qualité.

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_2Puis apparut le village médiéval de Saint-Martial, que remplaça l’actuel Martres-de-Veyre. Il nous reste de ces temps lointains les vestiges d’un dolmen route du Cendre, quelques outils en pierre et en fer, quelques bijoux et outils en bronze,

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_3des offrandes liées au culte des eaux comme cet homme en bois, des sépultures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_1La commune est riche en sources minérales (on en compte plus de trente sur deux kilomètres). Elles sont issues de la grande faille qu’emprunte aussi le cours de l’Allier, et ont une composition à peu près voisine. Celles qui nous intéressent sont au nombre de trois : les Saladis, la Font de Bleix et la source du Tambour.

 

 

 

 

 

 


Le Grand Saladis


Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_2L’eau du Grand Saladis fut considérée comme thérapeutique depuis très longtemps. Il se dit dans la région que la source était utilisée par les romains pour soigner leurs chevaux, qu’ils faisaient entrer entièrement dans l’eau.

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_3Au XIXe siècle, le docteur Roux, alors propriétaire de la source, voulut l’exploiter. Afin d’obtenir plus de débit, il fit carrément usage d’explosifs… Cela ne fit pas accroitre le débit, mais agrandit le bassin, qui fait actuellement plus de 5 mètres de profondeur.

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_7L’eau est gazeuse, radioactive, riche en fer, en sel et en carbonates. Le dépôt de carbonates forme le travertin bien visible autour de la source, et la teneur élevée en sel permet le développement d’une flore halophile (de halos, le sel, et philo, amour).

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_6Les habitants alentours considèrent les eaux comme soignant les dermatoses (gale, gourme, pelade et eczéma) et les affections rhumatismales. Celle du Grand Saladis est réservée à la baignade, elle ne se boit pas.

 

 

 

 



Le Petit Saladis



Les_Martres_de_VeyrePetit_Saladis_1A l’égal de son grand frère, la source possède la même composition. Elle se présente sous la forme d’une résurgence canalisée, et son eau est potable.

Les_Martres_de_VeyrePetit_Saladis_2

 

 

 

 



Les_Martres_de_Veyre_Grand_Saladis_5L’endroit parait au premier abord comme thérapeutique uniquement. Mais quelque-chose dans l’air m’a soufflé à l’oreille qu’il n’en était rien. Les romains qui n'utilisaient la source que pour leurs chevaux sont passés à côté du principal. Si l’on sait se connecter, l’histoire sacrée du site apparaît. Les premiers habitants du lieu n’y soignaient pas que le corps.

 

 

 

 

http://www.mairie-lesmartresdeveyre.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sources_des_Saladis
http://www.cen-auvergne.fr/IMG/pdf/Courrier_Nature_article_Sources_salees_d_Auvergne.pdf
http://www.sites-et-patrimoines.fr/frame_accueil.htm

1 avril 2012

La Font de Bleix



Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_4Au sud des Martres-de-Veyre et du Grand Saladis, plusieurs sources gazeuses sortent à mi-falaise. L’une d’entre elles, la Font de Bleix, est située près de l’ancien site de Lot où furent retrouvés les vestiges d’un habitat du néolithique moyen (entre 4 500 et 3 500 avant notre ère), un atelier de céramique et une nécropole gallo-romaine.
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Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_5La source utilise une diaclase de la petite falaise de calcaire dolomitique recouverte par la terrasse alluviale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_7Le tapis de mousses pétrifiées par les eaux en provenance de la terrasse alluviale est transformé en plaques de travertin.
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Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_9Le débit est constant mais faible. L'eau est très désaltérante, reposante. L’ambiance du lieu est propice au recueillement.

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_6

 

 

 

 

 

 

Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_1l’Allier, proche, chante son histoire.
Les_Martres_de_Veyre_Font_de_Bleix_2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.sites-et-patrimoines.fr/frame_patrimoine.htm

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