Les sources du Saladis
Pour plus de compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.
C’est sur les bords de l’Allier, près des Martres-de-Veyre, que s’installèrent il y a 13 000 ans des magdaléniens. Les gaulois prirent la suite, les gallo-romains après eux. Le village portait alors le nom d’Amnoilium et produisait une céramique de grande qualité.
Puis apparut le village médiéval de Saint-Martial, que remplaça l’actuel Martres-de-Veyre. Il nous reste de ces temps lointains les vestiges d’un dolmen route du Cendre, quelques outils en pierre et en fer, quelques bijoux et outils en bronze,
des offrandes liées au culte des eaux comme cet homme en bois, des sépultures.
La commune est riche en sources minérales (on en compte plus de trente sur deux kilomètres). Elles sont issues de la grande faille qu’emprunte aussi le cours de l’Allier, et ont une composition à peu près voisine. Celles qui nous intéressent sont au nombre de trois : les Saladis, la Font de Bleix et la source du Tambour.
Le Grand Saladis
L’eau du Grand Saladis fut considérée comme thérapeutique depuis très longtemps. Il se dit dans la région que la source était utilisée par les romains pour soigner leurs chevaux, qu’ils faisaient entrer entièrement dans l’eau.
Au XIXe siècle, le docteur Roux, alors propriétaire de la source, voulut l’exploiter. Afin d’obtenir plus de débit, il fit carrément usage d’explosifs… Cela ne fit pas accroitre le débit, mais agrandit le bassin, qui fait actuellement plus de 5 mètres de profondeur.
L’eau est gazeuse, radioactive, riche en fer, en sel et en carbonates. Le dépôt de carbonates forme le travertin bien visible autour de la source, et la teneur élevée en sel permet le développement d’une flore halophile (de halos, le sel, et philo, amour).
Les habitants alentours considèrent les eaux comme soignant les dermatoses (gale, gourme, pelade et eczéma) et les affections rhumatismales. Celle du Grand Saladis est réservée à la baignade, elle ne se boit pas.
Le Petit Saladis
A l’égal de son grand frère, la source possède la même composition. Elle se présente sous la forme d’une résurgence canalisée, et son eau est potable.
L’endroit parait au premier abord comme thérapeutique uniquement. Mais quelque-chose dans l’air m’a soufflé à l’oreille qu’il n’en était rien. Les romains qui n'utilisaient la source que pour leurs chevaux sont passés à côté du principal. Si l’on sait se connecter, l’histoire sacrée du site apparaît. Les premiers habitants du lieu n’y soignaient pas que le corps.
http://www.mairie-lesmartresdeveyre.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sources_des_Saladis
http://www.cen-auvergne.fr/IMG/pdf/Courrier_Nature_article_Sources_salees_d_Auvergne.pdf
http://www.sites-et-patrimoines.fr/frame_accueil.htm