La nouvelle Major
La cathédrale Sainte-Marie-Majeure actuelle s’élève à l’ouest de la vieille Major, sur une esplanade dominant la mer. Mis à part son emplacement dans les environs des premiers temples, elle n’apporte pas grand-chose au niveau énergétique. Ni au niveau architectural, mais là, c’est une affaire de goûts personnels.
Les nouveaux architectes, même s’ils ont gardé le plan en croix latine, n’ont pas encore compris à quoi servait une église : celle là n’est même pas orientée convenablement.
Elle fut la seule cathédrale édifiée en France au XIXe siècle, et sa première pierre fut posée, dit-on, par Bonaparte le 26 septembre 1852. Elle s’acheva 41 ans plus tard, le 30 novembre 1893 et fut érigée en basilique mineure par Léon XIII le 24 Janvier 1896.
D’inspiration byzantine, à la fois copiant le roman et le gothique, elle peut accueillir 3 000 personnes : elle mesure 142 mètres de long, le transept fait 50 m de large, les tours 60 mètres de haut, la coupole centrale 70 mètres.
Elle mélange la pierre verte de Florence, le marbre blanc de Carrare, les pierres de Calissane et du Gard, l’onyx d’Italie et de Tunisie, les mosaïques multicolores de Venise, et en plus, elle possède une charpente métallique. Les marseillais ne s’y trompent pas, eux qui l’appellent le « pyjama ».
Son esplanade fut gagnée sur la mer grâce à d'importants travaux de remblaiement et de terrassement.
La façade est flanquée de deux tours surmontées de dômes.
Au-dessus du porche, protégées par une galerie en architrave, sont alignées sept statues : le Christ au centre est entouré des apôtres Pierre et Paul, puis Lazare, Marthe, Maximin et Marie-Madeleine, les saints légendaires de Provence.
Le porche abrite les statues des premiers évêques de Marseille, et les portes sont surmontées de tympans en marbre, dont cette représentation à l’ouest de l’agneau mystique et la fontaine de vie.
La nef, constituée de trois travées, est couverte par des voûtes d'arêtes et des coupoles soutenues par des colonnes et des piles en marbre.
Le transept est séparé du chœur et du déambulatoire par 7 marches. La croisée et ses quatre arcs supporte la coupole centrale. Aux quatre angles sont placées les statues des quatre évangélistes. Au centre, l’autel majeur en marbre est abrité sous un ciborium au dôme de bronze soutenu par quatre colonnes d’onyx.
La seule chose qui ait attiré mon attention, finalement, c’est le baptistère situé dans la première chapelle nord. Lui est bien à sa place.
La statue de saint Roc, destinée à être sortie en procession et simple dans sa sobriété, mérite le détour.
Quand au reste… Pauvre Artémis. Heureusement, l’endroit reste majestueux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Marie-Majeure_de_Marseille