Le musée des Beaux-arts du palais Saint-Pierre de Lyon
L’ancienne abbaye transformée en musée contient une collection très complète d’œuvres d’art. Je me cantonnerai aux artéfacts ayant un rapport avec le sacré. La visite remonte dans le temps, et commence avec quelques pièces appartenant à l’Egypte ancienne.
Egypte
Voici donc un bas-relief de paroi de tombe représentant un prêtre soutenant la momie du défunt. Il date du Nouvel Empire, XXe dynastie, 1186-1070 avant notre ère.
Puis arrivent les momies, dont la tête d’un homme qui fut recouverte de plaque d’or ou d’électrum au IIe siècle.
Juste après, les sarcophages, dont celui d'Isetemkheb, fille d'Ankhsyeniset qui vécut au VIIe siècle avant notre ère, au début de l'époque saïte, pendant la XXVIe dynastie. Il provient des environs de Thèbes. Le cercueil avait pour fonction d'assurer la conservation du corps, le décor et les textes, sa protection magique. Dans le couvercle, la momie bénéficiait de la protection d'une divinité solaire : Nout, dont la robe étoilée évoque la voûte céleste. De part et d'autre, les quatre fils d'Horus et quatre génies-gardiens du ciel assistent la déesse. La cuve est consacrée à la renaissance osirienne. Osiris apparaît vêtu de la gaine momiforme et de sa couronne traditionnelle. Le dieu adopte la forme d'un pilier-djed qui, en se redressant, va entraîner Isetemkheb vers sa nouvelle vie dans l'au-delà.
Les chaouabtis ou ouchebtis étaient déposés dans les tombes. Substituts du défunt, ils étaient censés accomplir les tâches de ce dernier dans l’au-delà.
Les fragments d’un linteau du temple de Sésostris Ier, datant de la XIIe dynastie, c'est-à-dire environ 1991-1783 avant notre ère.
La titulature de Sésostris, unificateur des deux Egyptes, et une partie de la procession précédant la sortie royale.
La porte du temple de Montou, à Médamoud, datant du règne de Ptolémée IV, vers 221-205 avant notre ère. A l'origine, cette porte en grès monumentale marquait une entrée du principal sanctuaire de Médamoud, bourgade de la rive droite du Nil, au nord de Louqsor.
Sur les montants de la façade, le décor symétrique et complémentaire figure la scène classique du roi s'adressant à la divinité avant de pénétrer dans le temple. A gauche, coiffé de la couronne rouge de Basse-Egypte, Ptolémée IV Philopator officie pour le Nord ; à droite, coiffé de la couronne blanche de Haute-Egypte et surmonté de la déesse-vautour Nekhbet, il répète son geste pour le Sud.
Sous ses pieds court la dédicace de la porte.
Le passage est simplement décoré de frises de signes monumentaux symbolisant la longévité du règne. Au revers, Ptolémée IV est accueilli dans le temple par les dieux tutélaires de Médamoud. Il est représenté, à droite, coiffé du pschent, recevant d'Amon le glaive à tête de bélier ; le montant gauche disparu devait se référer à Montou.
Fragment de dalle formant le plafond à décor céleste du grand temple de Coptos : thème de la naissance du soleil sous l’aspect de Khepri et du scarabée, au registre inférieur, des étoiles. Début de l’époque romaine.
Représentations de Sekhmet et Bastet, entre 1200 et 200 avant notre ère.
Les taureaux Apis, entre 1000 et 330 avant notre ère.
Stèle de Bès et ses amulettes.
Stèle magique d’Horus.
Ivoires magiques, canine d’hippopotame.
Isis-Hator allaitant Horus, époque ptolémaïque.
Amulettes en bronze de Montou à tête de faucon, Horus à double couronne, Ptah-Tatenen et Ptah.
Cercueils à masque de faucon contenant une fausse momie d’Osiris-Sokaris.
Couple de notables, dignitaires au service de pharaon, IVe dynastie (2575-1325 avant notre ère).
Stèles de membres d’une confrérie funéraire, des hommes au crâne rasé tenant une palme, un épi ou une guirlande funéraire, époque romaine, IIe et IIIe siècle.
L’art copte maintenant, avec des stèles et bas-reliefs des IVe et VIIe siècles : une façade de temple.