La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, l’intérieur
La nef gothique, longue de quatre travées, fût construite vers 1350 par Pierre Juglar de Cébazat.
Les deux dernières travées, situées à l’emplacement de l’ancienne façade romane, datent de 1874.
Elle est flanquée de deux collatéraux, sur lesquels se greffent 17 chapelles.
Au-dessus des arcades, un triforium de circulation est surmonté de verrières à lancette qui donnent beaucoup de lumière à l’édifice.
Les murs du transept, non saillants, sont ornés de deux rosaces du XIVe siècle à 16 rayons (qui se subdivisent en 32 petits rayons ) inscrites dans un carré bien marqué. L’une est à dominante bleue au nord et l’autre orange au sud : les complémentaires dans la symbolique.
Entouré d’un déambulatoire, le chœur conçu par Jean Deschamps en 1248 est la partie la plus ancienne. Il comprend 5 chapelles polygonales et deux chapelles carrées. Les vitraux, datant du XIIIe siècle, furent peut-être financés par saint Louis à l’occasion du mariage de son fils Philippe en 1262.
L'autel en cuivre doré, entouré de quatre anges porteurs des instruments de la Passion, fut dessiné par Viollet-le-Duc et installé en 1856.
Les peintures murales datent de la fin du XIIe siècle jusqu’au milieu du XVe.
Les thèmes abordés sont le plus souvent la vie de saints auxquels sont dédiées les chapelles, comme Agathe et Loup entourant le Christ en croix que l’on retrouve dans la chapelle Sainte-Agathe.
Dans la chapelle Saint-Georges, un combat équestre entre croisés et sarrasins est surmonté de scènes du martyr du saint (écartèlement entre deux arbres, supplice de la roue, supplice des brodequins chauffés à rouge).
Des peintures du XIIIe siècle sont cachées par le buffet d’orgues.
Le jacquemart, placé dans le transept, date de 1527. C’est une horloge à automates en bois doré, acheté par la ville de Clermont en 1577. Il provenait d’un monastère d’Issoire.
La statue centrale représente le Temps, vieillard aux ailes non déployées qui tenait à l’origine une faux dans la main droite. Il est entouré de Faunus, représentant les plaisirs, et Mars, dieu de la guerre.
Quelques statues méritent attention, comme cette piéta en bois polychrome du XIVème siècle,
ou David, faisant partie de l’ancien arbre de Jessé,
mais aussi, moins âgé mais intéressant, ce saint Austremoine, premier évêque de Clermont et évangélisateur de l'Auvergne.
Notre-Dame de la Bonne Mort, vierge noire d’époque romane, mérite un post à part, ici.