La basilique Notre-Dame-du-Port, l’extérieur
La basilique est construite en arkose blonde, roche sédimentaire détritique résistant bien à la pluie (Ayers Rock en Australie est composé d'arkose).
La façade ouest
Refaite au XVIe siècle, la façade occidentale, très austère et dépourvue d’ornementation, est précédée d’un porche.
Elle est surmontée d’un clocher.
Le chevet
Construit en premier aux alentours de 1100, il est constitué de 4 absidioles, nombre pair, l’église étant dédiée à Marie. Une église dédiée à un saint en comporterait un nombre impair, comme à Saint-Austremoine d’Issoire par exemple. Les quatre chapelles rayonnantes sont séparées par des baies cintrées.
Un cordon de billettes court le long des fenêtres, et les chapelles, dans leur partie haute, sont ornées d’un décor polychrome (rosaces, damiers et mosaïques) obtenu par l’association de pierres de différentes provenance.
Quelques chapiteaux historiés surmontant les colonnes de séparation sont à remarquer, comme le sacrifice d’Isaac, Adam et Eve, ou deux griffons buvant au même calice. Les deux derniers sont des copies.
La façade sud
Cinq grands arcs en plein cintre sont posés sur des piliers plats. Elle est constituée de deux niveaux d'arcatures : les unes larges et percées de fenêtres, les autres par séries de trois petites arcades. La croisée du transept et la tour qui la surmonte sont deux éléments construits peu avant 1150.
Le portail est ouvert au niveau de la quatrième travée. Datant de la fin du XIIe siècle, il fut repeint au XVIIIe. Ce sont ces couleurs qui ont été remises à jour lors de la dernière restauration.
Il est constitué d'un linteau en bâtière surmonté d'un tympan lui même entouré d'un arc outrepassé.
De chaque côté de la porte furent insérés à une date ultérieure une statue du prophète Isaïe et de saint Jean-Baptiste. Dans les angles supérieurs du portail furent également ajoutés des groupes représentant à gauche l'Annonciation et la Nativité pour la droite.
Le tympan nous montre le Christ en majesté trônant au milieu de deux séraphins (anges à six ailes) et soutenu par deux des quatre évangélistes. Il ne reste en effet plus que le bœuf de Luc et le lion de Marc, la partie haute du tympan, assez détériorée, devait abriter les attributs des deux autres évangélistes.
Au niveau du linteau, on distingue l'adoration des mages, la présentation au temple et le baptême du Christ dans le Jourdain. La voussure du tympan rappelle, par son demi-cercle parfait, la voûte céleste.
Ayant toutes les caractéristiques de l'art roman auvergnat, le mur du transept dispose de deux étages percés de fenêtres. Celles du bas sont encadrées par un damier polychrome et sont séparées par une colonne supportant un chapiteau historié. Les trois fenêtres supérieures sont surmontées d'une fine arcade aux claveaux noirs et blancs.
Le clocher
Il est composé de deux étages en pierre de Volvic, percés de baies doubles encadrées par de fines colonnettes décorées par des damiers de pierres polychromes.