Aiguèze
Le territoire d’Aiguèze fut probablement habité dès l’époque du paléolithique, plus précisément au Moustérien (entre -200 000 et -40 000 ans). Les témoins de cette époque préhistorique sont nombreux. Outre l’outillage lithique découvert, la commune contient un menhir et quatorze dolmens, et surtout deux grottes ornées de peintures rupestres.
L’une d’elles, la grotte Chabot, deuxième grotte paléolithique découverte dans le monde après celle d'Altamira en Espagne, date du Solutréen (entre -22 000 et -17 000 ans).
L’autre, la grotte aux points, possède une forme peu connue de l’art pariétal paléolithique des gorges de l'Ardèche. Vers -1 800, les habitants de la vallée se protégèrent des invasions en construisant un oppidum sur une avancée rocheuse, Castel-Viel. Il en subsiste les vestiges d'un mur d'enceinte.
Le village d’Aiguèze lui-même est situé au sommet d’une paroi rocheuse, aux pieds de laquelle se trouvait un gué sur l’Ardèche.
L’endroit ne manquait pas d’eau (situé sur une faille propice aux sources ou résurgences, d’où le nom d’Aiguèze, qui veut dire « eau dans le rocher »). Un castrum, comprenant de nombreux puits, était déjà présent à l’époque de Charles Martel, vers 732.
La tour Sarrasine fut construite au XIe siècle par Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Puis les barons d’Aiguèze, vassaux des comtes de Toulouse, en rivalité avec les comtes-évêques de Viviers, renforcèrent la forteresse au XIIe siècle. Il ne nous en reste que deux autres tours, le reste ayant été détruit au XIVe siècle, lors de la Guerre de Cent Ans.
Dans la deuxième moitié du XVe siècle, un hôpital fortifié fut construit. Au XVIe siècle, l'église fut agrandie et de nombreux bâtiments furent relevés.
On peut le constater sur les façades des maisons, qui comportent souvent des voûtes romanes au rez-de-chaussée, et des fenêtres Renaissance à l’étage.
On peut accéder à l’ancien chemin de ronde par un passage creusé dans la roche. De là, on peut admirer la sortie des gorges de l’Ardèche.
Les témoignages du moyen-âge sont très présents, comme ce réservoir, ou ces pans de murs.
L'église
L’église paroissiale, dédiée à saint Roch, ne semble vraiment pas appartenir au moyen-âge, malgré ses fondations romanes. Le chœur date pourtant du XIIe siècle, la nef du XVIe.
Apparemment située hors les murs, près du cimetière, l’église fut remaniée très souvent.
Le portail nord date de 1552, le portail ouest de 1815, la chapelle des fonts baptismaux de 1895, la flèche du clocher de 1910.
L’intérieur, entièrement peint au XIXe siècle de couleurs vives, dénote vraiment avec le reste du village. Les décors intérieurs furent restaurés en 1910 par Mgr Fuzet, archevêque de Rouen, primat de Normandie et originaire d’Aiguèze.
Il fit exécuter les vitraux, où se retrouvent les visages de sa famille (sa mère la Vierge, son père saint Roch, lui-même saint Frédéric, son frère, sa sœur, ce serait le bonheur) et érigea la flèche du clocher. Ces travaux faits un an après la béatification de Jeanne d’Arc, Il rajouta la statue de la bienheureuse et celle de ses voix, saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite.
Non, je ne peux pas dire que je n’aime pas Pierre, m’enfin… Non, le village est gentil là, mais… C’est l’intervention de tous ces saints, c’est un p’tit peu…. Enfin, c’est… Ca va loin…
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http://www.patrimoine-ardeche.com/visites/aigueze_n.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aigu%C3%A8ze