La basilique San Zeno, l’intérieur
L’église, en forme de croix latine, possède une nef, deux bas-côtés, un chœur et un transept.
Les allées sont divisées par une alternance de pilastres en croix et de colonnes à chapiteaux à motifs zoomorphes et corinthiens, appartenant à des bâtiments romains préexistants.
Le plafond voûté en bois date du XIVe siècle.
Le sanctuaire fut agrandi et surélevé plusieurs fois, entre le IXe et le XIVe siècle. Elle comporte trois niveaux : la crypte, l’église, et le chœur surélevé, accessible par deux escaliers en marbre.
L'abside polygonale gothique, résultat de l'expansion du chœur, fut achevée en 1398.
En entrant, sur la gauche, une vasque monolithique en porphyre de 2 mètres de diamètre, d'époque romaine. C’est un labrum lustrale, qui pouvait avoir deux fonctions : ou bien un bassin d'eau consacrée, placé comme un bénitier à l'entrée d'un temple païen, pour contenir l'eau lustrale servant à purifier les mains avant le sacrifice, ou alors un bassin qui s'élevait du plancher à l'extrémité circulaire de la chambre thermale (caldarium). Une légende se rattache à cette vasque, que nous retrouverons dans la vie de saint Zenon.
Sur la droite, un baptistère octogonal en marbre du XIIIe siècle, qui pourrait être un balneum (une sorte de baignoire où l’on se purifiait l’âme par l’eau baptismale), surmonté d’une croix du XIVe siècle.
Plus loin dans l’église, la statue polychrome en marbre de Saint Zénon datant du XIIIe siècle. Elle représente le saint, assis sur son trône épiscopal, tenant sa crosse d’où pend un poisson. Son visage est bien de couleur noire, qui confirme son appartenance à la communauté mauritanienne. Elle est appelée par les habitants de Vérone « San Zen che ride », saint Zenon qui rit.
Le triptyque d’Andrea Mantegna, peint entre 1457 et 1459, considéré comme un chef d’œuvre de la renaissance italienne, se trouve dans le chœur. En 1797, l’armée française emmena le retable. La partie haute ne fut restituée qu’en 1815, alors que la partie basse, restée en France (au musée de Tours et au Louvre à Paris), fut copiée par un descendant de Véronèse.
Le sarcophage des saints Lupicin, Lucillus et Crescentianus, tous évêques de Vérone, date du XIIIe siècle. Il sert actuellement de maitre-autel. Y sont représentées des scènes de l’évangile, dont une crucifixion entourée des évangélistes.
Les fresques
La basilique possède de nombreuses fresques, dont la plus vieille, représentant saint Christophe, date du XIIe siècle.
Nous retrouvons aussi saint Georges et la princesse (qui, entre parenthèses, tient en laisse le dragon que le chevalier terrasse avec sa lance…).
Il est entouré du baptême du Christ, de la résurrection de Lazare, du transfert des reliques de saint Zenon.
La fresque dite de la « Madone blanche », du XIVe siècle.
Les fresques parfois se chevauchent.