La basilique San Zeno, la crypte
Un escalier central mène à la crypte.
L’entrée est composée de trois arches surmontées d’une balustrade, où se tiennent 7 sculptures représentant le Christ entouré d’apôtres datant du XIIIe siècle.
Les arches romanes ont été sculptés en 1225 par Adamino da San Giorgio.
La crypte est composée de huit allées de cinq travées. 49 colonnes supportent les voûtes soutenant le chœur. A l’époque carolingienne, c’était un simple sanctuaire où l’on conservait les reliques de saint Zenon, déposées là en 921.
Elle fut agrandie au XIIIe siècle, restaurée aux XIIIe et XVIe siècles, et le corps du saint, portant une robe d’évêque et un masque en argent, est conservé dans un sarcophage de verre posé dans le chœur.
Les colonnes centrales semblent plus anciennes que les autres, et datent probablement du Xe siècle. Les chapiteaux sculptés sont plus grossiers, mais portent un symbolisme puissant.
Plusieurs hommes/animaux, comme des singes, ou des béliers, se transforment en humains sur un même chapiteau.
D’autres chapiteaux montrent des hommes/singes, encore dans l’animalité, nus pour bien montrer que seul le Moi compte.
Ils ont les pieds posés dans la matière figurée par le tore (le tellurique). Ils sont tournés vers l’extérieur, sont isolés, semblent se tortiller. L’un d’eux commence à lever une main au ciel (le cosmique).
Plus loin, l’homme/singe, moins bestial, les pieds toujours dans la matière, lève ses deux bras en direction du ciel.
Puis il est porté par des plantes, au-dessus du tore, où il tient par la main ses semblables.
Plus loin encore, un homme et une femme portant de longs cheveux figurant deux serpents, se retournent vers l’intérieur, leurs pieds n’étant plus reliés à la matière, leurs mains levées au ciel accrochées à l’arbre de la connaissance.
Le dernier chapiteau figure des aigles, animal solaire représentant l’initié, mais la transformation n’est pas complète puisque les ailes sont toujours tournées vers la matière. Il faudra arriver au saint des saints afin de trouver l’illumination.
Les autres chapiteaux sont de type corinthien, et sont peut-être du réemploi. Les colonnes latérales sont du XIIIe siècle, époque de l’agrandissement de la crypte.
Les murs sont décorés de fresques des XIIIe et XIVe siècles, qui parfois se chevauchent.
Parfois, des pierres de remploi d'époque romaine apparaissent.