La vie de saint Zenon (San Zeno)
Né en Afrique, plus exactement en Mauritanie au début du IVe siècle, il fut formé à l'école de la rhétorique, dont les principaux défenseurs étaient Apulée de Madaure, Tertullien, Cyprien et Lactance. Il quitta son pays natal pour venir à Vérone en 362.
Il y fonda la première église de la ville, et en devint l’évêque. Il combattit l’arianisme, vécut dans l'austérité et la simplicité, et pour ne dépendre de personne, allait lui-même pêcher des poissons pour manger. Il mourut en martyr vers 380, et son culte se répandit dès le Ve siècle. Nombreux sont les miracles qui lui sont attribués.
Par exemple, il guérit la fille d’un magistrat de Vérone, Rezia Gallien, dont la fille était possédée.
Ou bien, il fit un pari avec de diable lors d’une partie de ballon, le ballon étant quand même le sommet d’une montagne. Ayant gagné, il força son rival à transporter sur ses épaules depuis Rome une vasque en porphyre, que l’on retrouve à l’entrée de la basilique.
D’autres miracles survirent après sa mort : la légende, rapportée par le pape Grégoire Ier (l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme), raconte qu’en 589, lors de la crue dévastatrice de l’Adige, l’eau s'arrêta sur le seuil de l'église où venait de se dérouler le mariage du roi lombard Authari et de la princesse Théodelinde de Bavière.
Il est le patron de la ville de Vérone, des pêcheurs, des enfants qui apprennent à marcher. Il est aussi invoqué contre les inondations.