La cathédrale San Vigilio de Trente, l’intérieur
La cathédrale, en forme de croix latine, possède trois nefs divisées par 14 piliers cruciformes. Elle mesure 72 mètres de long, 24 de large (dont 12 pour la nef centrale), 26 de haut dans la nef et 19 dans les collatéraux.
Le chœur, composé d'une travée unique, est flanqué de deux absidioles. Il fut totalement remanié au XVIIIe siècle, en 1739, l’ancien étant construit au-dessus de la crypte qui fut démolie, et dans laquelle on accédait par trois grandes arches sur le devant, et quatre sur les côtés.
Il nous en reste une trace sur la peinture de Maroni, conservée au musée du Louvre, représentant le concile de Trente le 15 juillet 1563.
Certains chapiteaux du XIIe siècle sont encore présents dans l’abside.
Le maître-autel, surmonté d'un baldaquin baroque érigé au milieu du XVIIIe siècle, contient les reliques de saint Vigile.
Les escaliers menant aux tours ont été creusés dans l’épaisseur des murs latéraux.
Le dôme de la croisée du transept fut réalisé au XVe siècle.
Les bras du transept possèdent une seule travée voûtée d'ogives.
Dans la partie nord, la fresque sous la roue de la fortune représente la vie de saint Julien. Le nom du peintre apparaît : Mons de Bononia, de l’école de Bologne. La fresque fut réalisée en 1365.
L’absidiole nord présente deux panneaux retraçant le martyre de saint Jean, réalisés entre 1124 et 1149.
L’absidiole sud contient deux panneaux sculptés représentant le martyre de saint Etienne, datant du XIIe siècle. Les fresques datent du XIVe siècle.
Sous l’autel sont conservées les reliques de Sisinius, Marturius et Alexandre.
Dans une niche, une relique de sainte Pauline est conservée à l'intérieur d'une géode d'améthyste. Nul doute que cette relique soit active énergétiquement...
Amabile Lucia Visintainer, est née en 1865 à Vigolo Vattaro, province de Trente en Italie, dans une famille pauvre. Ses parents émigrèrent au Brésil pour y fonder la ville de Vigolo. Elle fonda la Congrégation des Petites Soeurs de l’Immaculée Conception pour le service des malades et des pauvres, et fut la première canonisée du Brésil, le 19 mai 2002 par Jean-Paul II.
C’est ici que se tient Notre-Dame des Noyés. Cette vierge à l'enfant du milieu du XIIIe siècle, la Madonna degli annegati, se trouvait dans une niche du côté nord, où, au moyen-âge, on exposait quelques heures le corps des noyés inconnus trouvés dans l’Adige.
Elle a perdu sa polychromie d’origine en 1880, suite à une restauration douteuse. La sculpture reprend le modèle d’une icône byzantine en l’adaptant au goût de l’époque romane.
Dans la partie sud, la fresque représentant la vie de saint Christophe date du XIIIe siècle. Plusieurs pierres tombales sculptées, dont celle du capitaine vénitien Sanseverino, mort en 1487. Dans l’angle, la pierre tombale de l’évêque Uldaric de Lichtenstein mort en 1505.
Une petite porte romane donne accès aux galeries supérieures.
La chapelle baroque du Crucifix fut réalisée par Alberti de Tereso en 1682. Elle contient le crucifix en bois sculpté par Sixte Frey de Nuremberg. Cette sculpture était présente au concile de 1563.