La cathédrale San Vigilio de Trente, la crypte
Elle fut découverte pendant les travaux effectués entre 1964 et 1977. Elle garde les traces de l’ancienne basilique paléochrétienne du VIe siècle, ainsi que les édifices successifs des IXe, XIe et XIIe siècles. On y accède par de nouveaux escaliers latéraux.
L’ancien pavement en mosaïque est posé devant une marche en pierre rouge, placée transversalement au milieu de l’ancienne église. Ce serait le reste d’un ancien bêma (le bêma désigne en grec le sanctuaire, la zone, dans les églises paléochrétiennes, située à l'extrémité orientale de l'édifice, devant l'abside, où est placé l'autel. Il est en général surélevé par une plateforme et clos. Son accès est réservé aux membres du clergé qui célèbrent la liturgie).
A l’est, l’ancienne église du XIe siècle comportait deux ailes entourant l’abside, qui garde les restes d’un ancien autel dédié aux martyrs compagnons de Vigile, Sisinius, Marturius et Alexandre. Au centre de l’abside se trouvait à l’origine l’emplacement du tombeau de Vigile.
De chaque côté, les pierres tombales de deux évêques, Albert de Ortenburg (1363-1390) et Georges Hack (1445-1465).
Les deux chapelles latérales datent du IXe siècle et remontent vraisemblablement au temps de l’évêque Hitilgar. Dans l’une d’elles est entreposé un sarcophage portant un fragment d’épitaphe médiéval au nom de l’évêque Hatto, datant de 1055.
La basilique paléochrétienne, à nef unique, mesurait 14 mètres de large et 50 mètres de long. On peut encore voir les murs de cette époque. Les piliers à base carrée datent de l’église du IXe siècle, où deux contre allées furent ajoutées.
Dans la nef de la basilique, sous le pavement, se trouvaient les sépultures, des tombeaux recouverts de dalles de pierre mises bout à bout, couverte par un lit de mortier. Certaines sont encore conservées, comme le sarcophage de l’évêque Adelpret, mort en 1172.
Au centre est placé un sarcophage en marbre du VIe siècle, peut-être celui de Vigile lui-même.