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15 septembre 2010

La vierge noire de Dijon

Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_4Une statue existait déjà dans le premier sanctuaire, Notre-Dame de l'Apport. On se souvient de l’emplacement de la chapelle, au milieu du quartier populaire où se trouvait le marché, centre économique de Dijon. Au XIII ème siècle, elle fut transférée dans la nouvelle église gothique, dans une chapelle du transept.























Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_2Elle devint Notre-Dame de l'Espoir après l’épisode de Régnier Pot, prisonnier des Turcs au cours de la bataille de Nicopolis en 1396 : confronté à un lion dans un cirque, il aurait terrassé la bête après avoir invoqué Notre Dame de l'Apport. Dans le dernier tiers du XIV ème et au début du XV ème siècle, les ducs de Valois lui firent régulièrement des offrandes en cire et en argent. Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir s’installa après la levée du siège de la ville par les Suisses en 1513.












Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_7En février 1794, sous la Terreur, des révolutionnaires envahirent l'église et renversèrent la statue de la Vierge. L'enfant disparut alors. Un Dijonnais se l'appropria. Peu après, une sacristine de l'église, Marthe Lamy, lui racheta la statue et la mit à l'abri chez elle. En septembre 1803, Pierre-Bernard Ranfer de Bretenières, maire de Dijon, vint en procession chez Marthe Lamy la chercher pour la replacer dans l'église.













Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_3Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir fut confirmé en 1832 et 1854, quand Dijon fut préservée des épidémies de choléra, puis de la guerre de 1870, et enfin lors de la libération en 1944, quand les allemands abandonnèrent la ville sans y faire de dégâts.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_6Les nombreux ex-voto ornant les murs des bras du transept témoignèrent de la dévotion à la Notre Dame. Elle est invoquée pour les biens de la terre, les épidémies, la sécheresse, pour des grâces particulières et des vœux, la libération des prisonniers, la paix.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_1Bien que recouvrant les caractéristiques du XI ème siècle, la statue de la Vierge n’est mentionnée pour la première fois qu’en 1387, dans le testament de Jean le Barbon. Il s’agit d’une Vierge assise du type « Sedes Sapientiae », en bois, comparable aux Vierges auvergnates.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_5Elle représentait à l'origine la Vierge assise sur une cathèdre (disparue), couronnée, tenant sur ses genoux l'enfant également couronné. La polychromie romane lui offrait une tunique blanche, un bliaud vert foncé et un voile blanc couvrant la tête et retombant sur les épaules. Son visage était peint d'une couleur claire. Je parie que ses mains étaient démesurément longues et que l’enfant portait une tunique rouge. Ce n’est qu’au XVI ème siècle que le visage de la statue fut peint en noir.
En 1945, une restauration  retira cette couche de peinture, révélant la polychromie d'origine, mais une légère teinte noire fut appliquée sur le visage seul, pour ne pas rompre avec la tradition. En 1963, elle fut définitivement enlevée. Elle n’en reste pas moins l’une des représentations les plus émouvantes de ce que l’on appelle les vierges noires, n’en déplaise à certains.





Émouvante aussi puisqu’elle est la seule vierge noire sexuée. En effet, avec ses seins lourds et son ventre rebondi, c’est une véritable vierge mère, une mère nourricière, la Mater symbole de fécondité.

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15 septembre 2010

La vierge noire de Dijon

Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_4Une statue existait déjà dans le premier sanctuaire, Notre-Dame de l'Apport. On se souvient de l’emplacement de la chapelle, au milieu du quartier populaire où se trouvait le marché, centre économique de Dijon. Au XIII ème siècle, elle fut transférée dans la nouvelle église gothique, dans une chapelle du transept.























Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_2Elle devint Notre-Dame de l'Espoir après l’épisode de Régnier Pot, prisonnier des Turcs au cours de la bataille de Nicopolis en 1396 : confronté à un lion dans un cirque, il aurait terrassé la bête après avoir invoqué Notre Dame de l'Apport. Dans le dernier tiers du XIV ème et au début du XV ème siècle, les ducs de Valois lui firent régulièrement des offrandes en cire et en argent. Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir s’installa après la levée du siège de la ville par les Suisses en 1513.












Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_7En février 1794, sous la Terreur, des révolutionnaires envahirent l'église et renversèrent la statue de la Vierge. L'enfant disparut alors. Un Dijonnais se l'appropria. Peu après, une sacristine de l'église, Marthe Lamy, lui racheta la statue et la mit à l'abri chez elle. En septembre 1803, Pierre-Bernard Ranfer de Bretenières, maire de Dijon, vint en procession chez Marthe Lamy la chercher pour la replacer dans l'église.













Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_3Le nom de Notre-Dame de Bon Espoir fut confirmé en 1832 et 1854, quand Dijon fut préservée des épidémies de choléra, puis de la guerre de 1870, et enfin lors de la libération en 1944, quand les allemands abandonnèrent la ville sans y faire de dégâts.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_6Les nombreux ex-voto ornant les murs des bras du transept témoignèrent de la dévotion à la Notre Dame. Elle est invoquée pour les biens de la terre, les épidémies, la sécheresse, pour des grâces particulières et des vœux, la libération des prisonniers, la paix.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_1Bien que recouvrant les caractéristiques du XI ème siècle, la statue de la Vierge n’est mentionnée pour la première fois qu’en 1387, dans le testament de Jean le Barbon. Il s’agit d’une Vierge assise du type « Sedes Sapientiae », en bois, comparable aux Vierges auvergnates.















Dijon_Notre_Dame_de_Bon_Espoir_5Elle représentait à l'origine la Vierge assise sur une cathèdre (disparue), couronnée, tenant sur ses genoux l'enfant également couronné. La polychromie romane lui offrait une tunique blanche, un bliaud vert foncé et un voile blanc couvrant la tête et retombant sur les épaules. Son visage était peint d'une couleur claire. Je parie que ses mains étaient démesurément longues et que l’enfant portait une tunique rouge. Ce n’est qu’au XVI ème siècle que le visage de la statue fut peint en noir.
En 1945, une restauration  retira cette couche de peinture, révélant la polychromie d'origine, mais une légère teinte noire fut appliquée sur le visage seul, pour ne pas rompre avec la tradition. En 1963, elle fut définitivement enlevée. Elle n’en reste pas moins l’une des représentations les plus émouvantes de ce que l’on appelle les vierges noires, n’en déplaise à certains.





Émouvante aussi puisqu’elle est la seule vierge noire sexuée. En effet, avec ses seins lourds et son ventre rebondi, c’est une véritable vierge mère, une mère nourricière, la Mater symbole de fécondité.

15 septembre 2010

La chouette de Dijon

Dijon_Notre_Dame_15À l'angle d'un contrefort d'une chapelle du XV ème siècle est sculptée une chouette. Elle est très usée, et a même été vandalisée en 2001. Restaurée, tant les passants, suivant la tradition, la touchent de la main gauche afin de réaliser leurs vœux. Elle est la confirmation païenne que l’endroit prête aux miracles, qu’ils soient dus à la vierge noire ou à la chouette.





















Dijon_Notre_Dame_18Et si l’on regarde un peu plus loin… un petit dragon nous apporte lui aussi toute la valeur de son symbolisme.












Dijon_Notre_Dame_16La chouette… Oiseau nocturne en relation avec la lune, elle ne peut supporter la lumière du soleil et s'oppose ainsi à l'aigle qui la reçoit les yeux ouverts. Guénon a noté que l'on pouvait voir là le symbole de la connaissance rationnelle (perception de la lumière par reflet : lunaire) s'opposant à la connaissance intuitive (perception directe de la lumière : solaire). C'est peut-être pour ça qu'elle est traditionnellement un attribut des devins : elle symbolise leur don de clairvoyance, mais à travers les signes qu'ils interprètent. (Chevalier-Gheerbrant)











Dijon_Notre_Dame_17La chouette représente la connaissance et la conscience demeurant dans la nuit. C'est également un symbole de vigilance nous accompagnant dans l'exploration de nos ténèbres. Dans ce sens, on comprend qu'elle puisse jouer un rôle identique dans la symbolique de la mort. (Thibaud)

Oiseau de nuit que la lumière du jour aveugle, elle est très souvent opposée à l'aigle qui peut regarder le soleil en face. Elle symbolise la sagesse, car elle peut voir dans l'obscurité ce que les autres ne peuvent percevoir. Elle devient ainsi la représentation de la connaissance et de la raison. (Bonvin)

Elle symbolise la connaissance, la vigilance et l'espérance dans l'Autre Monde. Elle représente la lumière de la conscience druidique. La chouette fait partie des anciens du Monde, pleins de sagesse et d'expérience dans le conte apocryphe gallois du même nom. On devrait donc la ranger parmi les animaux primordiaux. (L’arbre celtique)

Alors si le cœur vous en dit, allez vite rue de la Chouette. J’ai bien dit si le cœur…

14 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, historique

Dijon_Saint_B_nigne_19Saint Polycarpe de Smyrne, disciple de saint Jean, envoya saint Bénigne (Benignus : le bien bon) en Gaule au IIème siècle, avec saint Andoche, saint Pothin, saint Irénée, saint Andéol et saint Thyrse. Il fut reçu à Autun par saint Faust, père de saint Symphorien, et par sa sœur sainte Léonille de Langres (Ca fait beaucoup de saints tout ça. Ca manque un peu de nos jours…). Il évangélisa d’abord cette cité puis vint à Dijon où il subit le martyre vers l'an 179. Conservée au musée archéologique, une statuette de la fin du XVème siècle le représente portant les instruments de son martyre.











Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_31L’évêque de Langres, saint Grégoire, acceptant finalement les rumeurs de guérisons miraculeuses, autorisa le culte pratiqué sur l'emplacement de son tombeau, dans la nécropole gallo-romaine, en dehors et à l'ouest du castrum. Il fit dégager le sarcophage et aménager, vers 511, une petite chapelle voûtée, pour l’héberger. Il entreprit ensuite la construction d’une basilique, consacrée en 535.







Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_32La pierre où Bénigne avait eu les pieds scellés avec du plomb fut percée de petits creux. Les malades y versaient du vin ou de la bière dont ils se lavaient ensuite les yeux. Les guérisons furent innombrables et le culte du saint, déjà officiel, prit de l’extension. Les pèlerins affluèrent et le sanctuaire, devenu trop petit, il fut décidé la construction d’un oratoire plus à l’est.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_33












André Vauchez décrit le contexte de développement du culte de Bénigne :
« Grégoire de Tours raconte qu’en Gaule, au début du VIe siècle, l’évêque de Langres fit ouvrir un beau sarcophage antique où reposaient les restes d’un personnage inconnu envers lequel la population de Dijon manifestait une grande vénération. Le prélat décida qu’il s’agissait des reliques de saint Bénigne, martyr d’origine grecque dont on ne savait pas grand chose mais dont une Vie, rédigée quelques années plus tard, souligna opportunément qu’il avait joué un rôle important dans l’évangélisation de la Bourgogne. En dernière analyse, on a l’impression que ces « inventions » de reliques, qui furent fréquentes tout au long du Moyen Âge, ont souvent correspondu à des tentatives de la hiérarchie ecclésiastique visant à reprendre en main la dévotion populaire et à l’orienter vers des figures orthodoxes, sinon toujours authentiques. »

Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_8En 870, l’évêque de Langres Isaac décida de transformer la basilique en abbatiale et imposa la règle bénédictine aux religieux. Les travaux furent terminés en 877. En 989, l’évêque de Langres, Brunon de Roucy, fit appel à Cluny pour réformer l’abbaye et plaça à sa tête Guillaume de Volpiano, l'un des esprits les plus éclairés de son temps.







Dijon_Saint_B_nigne_2Le nouvel abbé lança les travaux de la troisième abbatiale dont la première pierre fut posée en 1001. Il fit en fait construire trois sanctuaires : une église souterraine, abri du tombeau de saint Bénigne, une église au niveau du sol pour le culte et une rotonde de trois étages au chevet des deux églises.























Dijon_Saint_B_nigne_18Ces trois constructions, terminées en 1026, couvraient une longueur de 100 m et une largeur de 25 m. L’étage inférieur de la rotonde est le seul vestige actuel de cet ensemble.












Dijon_Saint_B_nigne_20Cette abbatiale, une des plus vastes de la chrétienté, fut considérée alors comme l'un des plus beaux monuments de l'époque, sur la route de Langes à Compostelle.










Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_12En 1137, un terrible incendie ravagea Dijon et l'abbatiale subit des dégâts considérables. L'abbé Pierre de Genève décida de la reconstruire presque entièrement : seule la rotonde ayant été épargnée par les flammes, elle s'inséra dans un nouveau bâtiment de pur style roman.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_28














Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_1Mais le 14 février 1271, le haut clocher s'effondra en entraînant dans sa chute la majeure partie de l'abbatiale. La rotonde fut une nouvelle fois miraculeusement sauvegardée. L'abbé Hugues d'Arc lança en 1281 le chantier de l'actuelle église, en style gothique. Sa construction dura plus d'un siècle. Saint-Bénigne dominait alors un immense enclos abbatial. De cet ensemble, seuls subsistent un cellier voûté d'arêtes et le splendide dortoir à trois nefs voûtées de puissantes ogives.






Dijon_Saint_B_nigne_8Le monastère prospéra jusqu'à son passage sous le régime de la commende, au début du XVI ème siècle. Les bénédictins de l'ordre de Saint Maur relevèrent le monastère au XVII ème siècle. La Révolution vida l'église de ses richesses, même si elle en épargne les murs.









Dijon_Saint_B_nigne_29En 1792, l'évêque Volfius consacra l'abbatiale comme cathédrale, mais malgré cela, en 1794, on martela les statues et le tympan du portail roman qui fut remplacé sous l'Empire par celui de l'ancienne église Saint-Étienne. Les des deux étages supérieurs de la rotonde furent détruits et le sous-sol comblé. Tout au long du XIX ème, les bâtiments monastiques disparurent pour laisser place à de nouvelles constructions. En 1874, la cathédrale fut dotée d'une flèche de 93 mètres par l'architecte Charles Suisse.












Dijon_Saint_B_nigne_15http://dijoon.free.fr/pagespeciale.htm
Ouvrage édité par la paroisse Saint-Bénigne.
Dijon_Saint_B_nigne_25

13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, la crypte

Dijon_Saint_B_nigne_6Au départ se trouvait l’ancien martyrium, une chapelle, l’église basse et la rotonde.


















Dijon_Saint_B_nigne_CrypteOn arrive dans la crypte par un escalier débouchant dans l’une des absidioles en cul-de-four de l’église inférieure.
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Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_5Dans le chœur de l’église basse, un hémicycle de 6 colonnes servant de déambulatoire abrite les restes du tombeau de saint Bénigne.











Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_4La base du sarcophage repose au fond d’une fosse rectangulaire encadrée de 4 colonnes rondes supportant une voûte en plein cintre.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_19










Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_7L’énergie qui émane de ce lieu est incroyablement forte. Est-ce dû à celui qui se trouvait dans ce tombeau, ou à l’emplacement choisi, ou bien encore à l’égrégore formé par les pèlerins depuis de si nombreuses années ? Sûrement à un peu des trois.














Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_planCe qui se passe dans la partie suivante n’est pas mal non plus : l’étage inférieur de l’ancienne rotonde. Les rotondes étaient destinées à protéger le corps d’un illustre personnage, et reprenaient l’architecture de monuments plus anciens, comme les Martyria (crypte où reposent les corps des saints) ou encore le Dôme du Rocher ou le Saint-Sépulcre (tombeau du Christ) fait au IV ème siècle à Jérusalem.




















Dijon_Saint_B_nigne_5Dès lors, nous sommes en lien direct avec un symbolisme subtil. La rotonde (17 m de diamètre et flanquée de deux tours au nord et au sud), construite entre 1001 et 1003 par Guillaume Volpiano, était formée de trois niveaux, respectivement dédiés à Jean-Baptiste, à la Vierge puis à la Trinité.









Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_21Elle était divisée en 3 cercles concentriques par des colonnes : 8 colonnes délimitaient le cercle ou réduit central, 16 le premier déambulatoire voûté d'un berceau, 24 le second déambulatoire couvert de voûtes d'arêtes.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_17









Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_25Le réduit ou lanternon ou opaïon central, dans les deux étages inférieurs, était à ciel ouvert et s'appelait le Trou Saint Bénigne. La partie supérieure était recouverte d'une coupole percée par une lunette centrale.










Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_22Deux des chapiteaux sculptés d’époque préromane représentent des orants (comme dans la crypte de l’église de Cruas). Tous n’ont pas été finis, peut-être par manque de temps, afin d’accélérer la construction des étages supérieurs.
Je sais pas vous, mais pour moi, il y a bien plus qu'un simple orant. Je trouve à ce chapiteau des airs de vulve...














Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_23Si l’ensemble avait été réalisé, les orants, répartis sur les deux rangs de colonnes se trouveraient au nombre de 24, évoquant les vieillards de l’apocalypse. On peut imaginer l’effet produit par ces 48 mains s’élevant en direction de l’ouverture du lanternon, passant par l’intermédiaire de la Vierge puis de la Trinité avant de rejoindre le ciel…








Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_3D’autres chapiteaux carolingiens présentent des entrelacs, des palmettes, des scènes animées.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_2
















Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_11Les autres chapiteaux, romans, présentent eux aussi bien des mystères.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_9















Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_24Vers l’est s’ouvre un passage voûté d'arêtes qui pourrait être un vestige des constructions carolingiennes. Il mène à l’ancienne chapelle funéraire du VI ème siècle, située à l’origine au niveau du sol mais qui fut au fil du temps enterrée par les remblais.









Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_1Abri du sépulcre de saint Bénigne
et de tombeaux nombreux naguère rangés autour.












Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_20Ici Dijon et la chrétienté
ont vénéré dévotement
les reliques du prêtre martyr et celles de :
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_29














Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_14saint Jacques, évêque de Toul
saint Eustache, 1er abbé du monastère
sainte Paschasie, vierge dijonnaise.










Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_15Ici les hommages populaires
ont entouré pieusement
les tombes des
saints époux Hilaire et Quiète
la vierge Floride









Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_26les saints abbés Tranquille et Bertillon
les pontifes Isaac, Argrimus, Garnier 1er
évêque de Langres
une sainte portant le nom de Radegonde
la vénérable Alette, mère de saint Bernard.









Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_27Sur ce sol imprégné de la vertu des cendres
si longtemps gardées,
foulé mille ans et plus par les masses croyantes
le chrétien s'émeut, s'agenouille et prie.
Dijon_Saint_B_nigne_Crypte_13

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13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, église gothique, l’extérieur

Dijon_Saint_B_nigne_10L'extérieur offre un aspect sévère que l’on rattache à l’origine monastique. Cette rigueur est confortée par l’absence presque totale d’ornementation sur les façades dont les ouvertures sont le décor principal. Les contreforts massifs en succession régulière renforcent cette impression.
Dijon_Saint_B_nigne_12












Dijon_Saint_B_nigne_9La façade est encadrée par deux hautes tours jumelles, agrémentées de tourelles, de plan carré à la base et de plan octogonal à la partie supérieure. Les frises séparant les niveaux de la tour sud retiennent l’attention. Au-dessus du porche, une grande baie amortie par un arc brisé éclaire la nef. Plus haut, une galerie de circulation recouverte d'un toit en appentis permet de joindre les deux tours.







Dijon_Saint_B_nigne_24Le porche rectangulaire de 3,50 m de longueur sur 9 m de largeur, avec sa gracieuse galerie ajourée appelée galerie du Gloria, est couvert d'une voûte à doubleaux, ogives et formerets, retombant sur des culots.
Le tympan actuel, refait entre 1818 et 1822, provient de l’ancienne église Saint-Étienne. Il représente Jésus chassant les marchands du temple et la lapidation de Saint-Étienne.







Dijon_Saint_B_nigne_21Le tympan d’origine, martelé à la Révolution, représentait la passion de saint Bénigne. Il nous reste sa tête, conservée au musée.

















Dijon_Saint_B_nigne_13L'église est couverte d'un toit en charpente complètement remanié à la suite d'incendies nombreux. Sur la charpente reposaient autrefois des pierres plates ou laves, remplacées ensuite par des tuiles vernissées de couleurs différentes et disposées en losanges imbriqués.









Dijon_Saint_B_nigne_14La flèche actuelle de 93 mètres de haut, dominant la croisée du transept, date de 1896.

13 septembre 2010

Saint Aubin

 

saint_aubin_2 D’après son hagiographie, saint Aubin serait issu d’une riche famille celte de Grande-Bretagne ayant émigré vers la Petite-Bretagne, près de Vannes.  Né en 469, il se prénommait Gwenn, le blanc. Il se fit moine et entra au monastère de Cincillac (Tintillant) où il prit le nom d’Albus,  blanc en latin (d’où, par déformation, Albin).

 

 

 

 

 

 

 


Saint_Aubin_2Il en devint abbé en 504. Il fut ensuite élu par acclamation évêque d’Angers en 529. Il conserva malgré tout ses austères habitudes de vie monastique et lutta contre les mœurs violentes et païennes de son temps (en particulier contre les mariages consanguins et incestueux fréquents dans la noblesse franque de l’époque).  Il assista en 538, avec Rusticus évêque de Nevers, au troisième concile d’Orléans, dont il fut l'un des principaux promoteurs. Il mourut à Angers le 1er mars 550, âgé de quatre-vingts ans, de retour d’un voyage à Arles où il était allé rendre visite à saint Césaire. Dès sa mort, il fut honoré comme un saint.

 

 

 

 

 

Saint_Aubin_aeSon biographe, saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers (mort en 605), rapporta que saint Aubin était doué du don des miracles. Son hagiographie canonique date par contre du XIe siècle. Il est vrai que de nombreux miracles lui furent attribués de son vivant et après sa mort, mais son culte ne commença vraiment qu'à l'époque carolingienne.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Aubin_acDe son vivant, on dit qu’il délivra les possédés, qu’il ressuscita un jeune homme mort, qu’il libéra un prisonnier innocent, que la pluie ne le mouillait pas. De nouveaux miracles se produisirent sur ses reliques, dont une apparition miraculeuse du saint monté sur un cheval lumineux, qui provoque la fuite des Normands qui assiégeaient Guérande en 919.

 

 

 

 

 

 

 

Mais le plus important, ce sont les dictons se rapportant au personnage : « Le 1er mars à la saint Aubin, taille pour avoir de gros raisins », et « S'il pleut à la saint Aubin, l'eau sera plus chère que le vin ».

http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/03/01/1er-mars-saint-aubin-eveque-d-angers-confesseur-d-une-renomm.html

13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, église gothique, l’intérieur

Dijon_Saint_B_nigne_31L’église, orientée est/ouest, possède des dimensions modestes : 68 mètres de long par 29 de large, 27,5 de haut.  Elle est divisée en trois vaisseaux : une nef et deux collatéraux de hauteur différente. Les voûtes sont soutenues par des ogives, des doubleaux et des formerets.






















Dijon_Saint_B_nigne_26La nef comprend 5 travées rectangulaires voûtées d'ogives, un transept non saillant, les collatéraux ont 5 travées carrées.
Son élévation est à trois niveaux.











Dijon_Saint_B_nigne_28Le triforium, étroite galerie de circulation aménagée au-dessus des grandes arcades de communication entre la nef et les bas-côtés, est constitué de baies de quatre arcs auxquels correspondent les quatre lancettes des fenêtres hautes.










Dijon_Saint_B_nigne_29Le chœur polygonal, qui ne comprend que deux travées, est construit dans une pierre ocre, différente de celle utilisée pour le reste de l'édifice. Légèrement désaxé par rapport au reste de l’édifice (mais non, les maitres d’œuvre de l’époque savaient très bien ce qu’ils faisaient), il est flanqué de deux absidioles. Les fenêtres hautes qui l'éclairent sont composées de trois lancettes surmontées d'une rose.













Dijon_Saint_B_nigne_27L’intérieur de l’église offre un aspect un peu sévère, comme l’extérieur. L’ornementation est minimaliste, les chapiteaux sont nus à l’exception de quelques-uns, datés du XIII ème siècle, décorés de feuillages aux piliers du carré du transept, de l'abside et dans les colonnettes du triforium.
Au croisillon sud du transept, le seul chapiteau présentant une sculpture animée: un pélican qui se déchire les entrailles et un phénix renaissant de ses cendres. Les deux oiseaux solaires, comme l’aigle, sont symbole d’immortalité. 





Dijon_Saint_B_nigne_30Les grandes orgues sont du XVIII ème siècle.

Voir la carte ici.
















Dijon_Saint_B_nigne_7

13 septembre 2010

La cathédrale Saint-Bénigne, les bâtiments conventuels

Le dortoir

Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_5Il longeait l’aile orientale d’un grand cloître démoli à la révolution, dont il nous reste le tympan de la porte d’entrée.
Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_1











Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_3Mesurant 60 mètres par 25, il possède trois nefs voûtées d’ogives, séparées par 20 colonnes médianes.
Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_2











Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_4Des fenêtres en tiers point l’éclairent.













Dijon_Saint_B_nigne_Clo_tre_1Le tympan du cloître, du troisième quart du XIIème siècle, représente le Christ en majesté bénissant de la main droite et présentant un livre de la main gauche. Quatre anges portent une mandorle. Les symboles des évangélistes complètent la scène.












Le sous-sol

Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_6L’actuel sous-sol était un rez-de-chaussée correspondant au niveau du cloître.












Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_3L’ancien chapitre aurait occupé les trois premières petites pièces voûtées datables du XI ème siècle qui, avant compartimentage, formaient un carré de 13 mètres de côté constitué de 9 travées voûtées d'arêtes reposant sur 4 piliers.
Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_2














Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_1A la suite, une salle plus vaste de 35 mètres par 13, de la même époque, est formée de 3 nefs de 6 travées, et dotée d’une cheminée, pourrait correspondre au scriptorium. Les piliers sont disposés exactement à l'aplomb des piliers romans de l'étage.
Dijon_Saint_B_nigne_Sous_Sol_5









Le réfectoire

Dijon_Saint_B_nigne_Dortoir_7Il n’en reste que l’ancien tympan de la porte d’entrée. Daté du troisième quart du XIIIème siècle, il représente le Christ nimbé au centre, qui bénit de la main droite le pain qu’il tient dans la gauche. A sa droite, Jean a le corps ployé vers sa poitrine et à sa gauche, Pierre tient une clé aujourd’hui disparue. Judas est agenouillé devant la table et tend un poisson. Il est sculpté à une échelle réduite. Seuls 10 apôtres sont présents, les deux derniers devant être sculptés sur la première voussure.










Dijon_Saint_B_nigne_Refectoire_1On peut tout faire dire à des symboles, surtout ce qui arrange. Je vais vous dire ce qui m’arrange : Pierre a les clés du futur de l’enseignement du Christ, l’exotérique. On sait ce qu’il en fit avec Paul. Jean, si c’est bien lui et non une femme, possède l’initiation ésotérique. Quand à Judas, il tient le symbole de la future ère des poissons… Il est plus petit, on le remarque moins, mais il a une importance capitale.

12 septembre 2010

Les lanternes des morts

 

Culhat__3_Une lanterne des morts est un édifice maçonné, de forme variable, souvent élancé (comme une petite tour élancée), généralement creux et surmonté d'un pavillon ajouré (au moins trois ouvertures), dans lequel au crépuscule, on hissait, souvent avec un système de poulies, une lampe allumée, supposée servir de guide aux défunts.
Culhat__11_a













 

Culhat__4_aConstruites pour la plupart aux environs du XIIème siècle, on pense que ces petites tours creuses, surmontées d'un pavillon ajouré et dans lequel on hissait au crépuscule une lampe allumée, jouaient le rôle d'une sorte de phare destiné à guider les âmes des disparus vers le repos éternel. D'autant plus qu'on ne les retrouve pratiquement qu'aux abords des cimetières, bien que certains aient pu disparaître au fil du temps. La présence d'une lanterne, si elle n'a pas été déplacée, peut matérialiser alors l'emplacement d'un ancien lieu de sépulture aujourd'hui oublié.






Culhat__7_aSurvivance d'un rite religieux d'origine celte, on pensait aussi que la lumière protectrice dégagée de ces lieux durant la nuit, pouvait retenir la mort et l'empêcher d'aller rôder faire de nouvelles victimes. Ceci notamment en période d'épidémie où la flamme du lampier pouvait également servir à alimenter en feu les foyers, évitant ainsi un contact inutile entre les villageois qui aurait pu leur être fatal.

Les lanternes peuvent avoir une fonction de guidance des âmes. L'énergie qui s'en dégage est à ce moment là destinée à permettre leur ascension. Comme je l'avais remarqué dans celle de Culhat, elles sont positionnées sur des croisements telluriques importants, et souvent sont accompagnées d'un vortex. Mais elles ne sont pas reliées entre elles...











 

Georges Prat donne une explication du phénomène "lanterne" :

Glendalough__140_"L'énergie qui est puisée dans la terre se répand uniformément tout autour de la construction, monte le long du mur, est captée et concentrée par le chapeau cônique, devient sphère d'énergie éclatante au dessus de la pointe et se concentre en une espèce de rayon-laser pour partir en direction de l'espace. Pas de flux sacré entre les tours, cette énergie n'est pas destinée à améliorer le sort des êtres vivants, contrairement aux lieux de culte. Même rôle que les obélisques égyptiens.
Ces constructions ont toutes un socle circulaire dont le centre est vide de maçonnerie, la couronne des fondations ayant un noyeau de terre en contact direct avec le sous-sol."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Irlande_583a"Je pense que l'utilité de ces tours rondes est de capter toutes les vibrations spirituelles des moines décédés, de les épurer, les accelerer et les renvoyer sous forme de rayons concentrés en direction du ciel, où elles se rencontrent, s'additionnent, se complètent et participent à une oeuvre cosmique. Nous pouvons nous demander si les tours ne sont pas faites pour être des systèmes de résonnance des ondes cosmiques, d'autant plus qu'elles ne sont pas seulement des rectifieurs de courants, mais qu'elles ont aussi la possibilité de détecter, et emmagasiner l'énergie électro-magnétique entrante grace à leurs propriétés diélectriques (un système di-électrique est formé d'un guide d'ondes, qui peut-être tubulaire, pour collecter et guider l'énergie de la même manière qu'une antenne métallique de télévision.)"

 

 

 

 
Glendalough__139_Elles sont toutes élevées dans des cimetieres. Mais des cimetières monastiques. Les moines devaient de leur vivant avoir un taux vibratoire plus élevé que le commun des mortels...

 

http://lanternes.free.fr/presentation.htm

 

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