Le prieuré de Saint-Thibault, l'extérieur
Le portail nord fut construit vers 1260. Autrefois
abrité sous un porche dont on voit les colonnettes qui supportaient les arcs de
chaque côté, il possède un tympan ouvragé consacré au couronnement de la Vierge. Des vierges sages et folles
séparées par un ange sur les voussures.
Le linteau présente la Dormition et l’Assomption.
Sous le linteau, le trumeau présente saint Thibault, revêtu des habits de prêtre.
Les deux panneaux de l’ébrasement formant les pieds droits du portail ont à leur soubassement deux arcatures tréflées, dont les angles inférieurs laissent apparaître de petites têtes coiffées parfois à la mode du XIII ème siècle.
Les statues du portail ont été interprétées comme
étant la représentation de donateurs comme le duc Robert et son fils Hugues V,
sa femme Agnès et l’évêque d’Autun Hugues d’Arcy.
Mais il semblerait que ce soient des personnages de l’ancien testament habillés à la mode du règne de saint Louis : Aaron, David, Salomon et la reine de Saba.
La chapelle Saint-Gilles, du XIII ème siècle, offre un
chevet à pans coupés épaulés par de hauts contreforts. Les pinacles et les
gargouilles sont des ajouts de la restauration du XIX ème siècle. Chaque travée
est éclairée par une baie élancée à deux lancettes tréflées ajourées d’un ou de
trois oculus trifoliés.
La chapelle jouxte le chœur de la fin du XIII ème et du début du XIV ème siècle, dont il ne subsiste que le chevet à 5 pans et la travée de droite. Chaque travée est composée d’un soubassement puis d’un mur et en retrait sur ce dernier une vaste baie à 4 lancettes surmontée d’un oculus et d’une rose à 6 redents. Des contreforts minces montent jusqu’à la naissance du toit, où quelques gargouilles d’époque pointent leur museau.
A droite de la façade ouest, une croix très abimée de 1396 s’élevait jadis sur le cimetière.
Tiré du livre "Saint-Thibault-en-Auxois" d'Albert Colcombet.