Notre-Dame de Dijon, l’intérieur
Les dimensions sont modestes : 46,70 mètres de longueur, 17,20 de largeur et 18,50 de hauteur. Orientée est/ouest, son plan est en forme de croix latine. La nef, couverte de voûtes sexpartites, est encadrée de collatéraux aux voûtes quadripartites.
Le chevet dispose d'une élévation sur quatre niveaux, la nef en a trois seulement : six grandes arcades, soutenues par des colonnes cylindriques, puis un triforium dont la couverture de dalles constitue une galerie de circulation devant les fenêtres hautes.
Le chœur possède une abside à cinq pans et quatre étages : un soubassement orné d'arcades tréflées aveugles, puis un niveau de fenêtres en lancettes, puis un triforium, percé au XVII ème siècle de sept grands oculi, et un dernier niveau de fenêtres hautes.
Les pignons du transept présentent un soubassement plein, puis cinq fenêtres en lancettes, au-dessus desquelles s'ouvre une rose.
La croisée forme maintenant une lanterne carrée, ajourée de huit grandes fenêtres.
L'église Notre-Dame fut dotée dès le XIII ème siècle de vitraux. Il n'en reste que cinq, dans les lancettes du bras nord du transept.
Réalisés vers 1235, les deux premiers représentent des scènes de la vie de saint Pierre, et les trois suivants, de saint André.
En 1874, le peintre verrier parisien Édouard Didron réalisa de nouveaux vitraux inspirés des cinq d'origine, dont les deux roses des pignons nord et sud des bras du transept, mesurant 6 m de diamètre.
La fresque du calvaire, datant du dernier tiers du XV ème siècle, est attribuée sans certitude, à un peintre de l'entourage de Rogier Van der Weyden. A l'origine, une sculpture polychrome amovible du Christ en croix ornait son centre et une porte, probablement peinte, fermait sans doute le passage de droite.
Au revers du trumeau du portail central est sculptée une tête de "diable", percée aux commissures des lèvres de deux trous, qui servaient de gâche aux anciens verrous des deux vantaux de la porte. Devons nous enchainer notre partie animale avant de pénétrer dans le sanctuaire ?
Un premier orgue existait sur la tribune dès le XVI ème siècle. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) joua sur cet instrument de 1709 à 1713. En 1874, la restauration de la tribune nécessita le démontage de l'orgue. Un nouvel instrument fut construit en 1893 et inauguré en 1895. Sa partie mécanique et sonore, réalisée par le facteur dijonnais d'origine belge Jean-Baptiste Ghys, est installée dans un buffet néogothique.