Rhodes, les monuments chrétiens
La basilique Saint-Michel
À l'angle des rues Chimarra et P. Méla se trouvent les vestiges d'une vaste basilique paléochrétienne longue de 60 m, pavée d'une mosaïque du V ème siècle.
L’église Notre-Dame du Château
Cette église byzantine en forme de croix latine, possédant de nombreux éléments gothiques, fut construite aux XI ème et XII ème siècles. L'intérieur de l'église fut achevé par les chevaliers de Saint-Jean avec des absides, alcôves et des fenêtres longues et étroites.
Elle fut cathédrale catholique avant d’être transformée en mosquée durant l’occupation ottomane.
L’église Saint-Spyridon
Saint Spyridon fut évêque de Trimythonte dans l'île de Chypre, au IV ème siècle. On situe la date de sa naissance vers 270, et celle de sa mort vers 348. Sa légende veut qu'il ait d'abord été berger, ou du moins propriétaire d'un grand troupeau de brebis.
En tant qu'évêque, il eut à souffrir des persécutions de Galère, étant notamment forcé d'aller travailler dans les mines. On considère qu'il est intervenu au concile de Nicée I, où condamna en 325 l'hérésie d'Arius. Il est très vénéré à Chypre, où on lui attribue de nombreux miracles. Il est aussi très vénéré à Corfou où se trouve la relique de son corps. Il est représenté, dans la tradition iconographique orthodoxe, coiffé, par humilité, d'une ruche en osier.
Son église à Rhodes est à mon sens l’une des plus belles.
L’église Saint-Phanourios
Cette église se trouve rue Agiou Phanouriou. Elle date du XIII ème siècle. Elle fut transformée en mosquée sous l'occupation ottomane (mosquée Pial-ed-din). On sait peu de choses de ce martyr du V ème siècle, Egyptien de naissance. Une icône fut retrouvée dans les ruines d’une ancienne église à Rhodes en 1500, et il fut appelé à ce moment là le « nouveau révélé ». Il est prié pour l’aide aux choses perdues. La tradition dit qu’il fut incapable de convertir sa mère. A la mort de celle-ci, il pria plus pour son salut que pour le sien. Quand il fut lapidé, au moment de sa mort, il dit : « Par mes souffrances, Seigneur, fait que tous ceux qui prieront pour toi prient pour le salut de ma mère ». Ainsi, en Egypte, où il est particulièrement vénéré, de nombreux chrétiens prient en disant « O Seigneur, sauve la mère de Phanurius et aide-moi ».
L’église Saint-Jean
Aujourd'hui disparue, elle fut construite au début du XIVème siècle à droite de la place du Palais des Grands Maîtres, auquel elle était reliée par un tunnel.
Elle était la chapelle de l'ordre où étaient enterrés les grands maîtres et où l'on vénérait la main de saint Jean-Baptiste donnée à Pierre d'Aubusson par le sultan Bajazet.
L'église fut détruite en 1856 dans l'explosion d'une poudrière qui endommagea le palais des Grands Maîtres.
L'église Sainte-Marie du Bourg
Elle fut bombardée lors de la seconde guerre mondiale.
On ne voit plus aujourd'hui que les trois absides du sanctuaire de cet édifice gothique tardif construit au XIV ème siècle.
L'église byzantine de Saint-Panteleimon
Saint-Panteleimon (Agios Panteleimon) date du XV ème siècle. Né à Nicomédie d’un père païen et d’une mère chrétienne, il fut élevé dans la religion de Jésus-Christ, quoique non encore baptisé. A la mort de sa mère, il subit l'influence de son père et finit par en oublier les principes. Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre, que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour médecin et voulut l'avoir à sa cour. Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne. Panteleimon fit alors plusieurs miracles, ramenant un enfant mort d’une morsure de vipère à la vie, guérissant un aveugle. Des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur, il fut martyrisé.
L'église Sainte-Marie de la Victoire
Dans la même cour que l’église Saint-Panteleimon se trouvent quelques vestiges de l'église gothique Sainte-Marie de la Victoire (Panagia tis Nikis) construite après le siège turc de 1480. Ces deux églises datent de la même époque.
L'église Agia Paraskévi
A gauche de la rue Ipodamou, l'église Agia Paraskévi date du XV ème siècle. Elle fut transformée en mosquée sous l'occupation ottomane (mosquée Taketji, rattachée à l'école des derviches).
L’église de la Sainte-Trinité
Dans la rue des Chevaliers, à côté de l'Auberge de France, se trouve la chapelle de France, ou église de la Sainte-Trinité. C’est un petit édifice gothique des XIV ème et XV ème siècles.
L'église était probablement voûté à l'époque médiévale, mais elle présente aujourd'hui une coupole, souvenir de sa transformation en chapelle musulmane (Khan Zade Mejid) sous l'occupation ottomane. Parmi les écussons décorant la façade, ceux du pape, d'Angleterre et du Grand Maître Raymond Bérenger(1365 -1374).
L’église de l’Annonciation
Elle se situe dans la ville nouvelle, près du port. Elle fut édifiée en style néo-gothique durant la seconde moitié de l'occupation italienne, en 1925, sur le modèle de l'église Saint-Jean qui s'élevait dans le Collachium. Elle est également dédiée à saint Jean, et est aujourd’hui l’une des principales cathédrales de l’île.