L’église Saint-Saturnin, l’intérieur
Le plan est traditionnel : trois nefs de quatre travées, transept et chevet à déambulatoire ou galerie de circulation qui entoure l’hémicycle de six colonnes. L’intérieur très clair est remarquable par l’harmonie des proportions et par l’intérêt architectural et symbolique.
La nef voûtée en berceau sans doubleaux est flanquée de deux bas-côtés voûtés d'arêtes avec doubleaux surmontés d’une tribune. L'éclairage vient des fenêtres des murs gouttereaux des bas-côtés.
Les chapiteaux sculptés dans une pierre volcanique grise sont d’une grande sobriété, décorés de feuillages, à l’exception de quatre d’entre eux, au nord, qui comportent également des personnages et des animaux.
Un aigle aux ailes déployées, deux oiseaux buvant dans une même coupe,
et la représentation d’une tête d’homme placé en haut d'une tige végétale. Deux oiseaux semblent lui parler à l’oreille. De sa bouchent sortent des feuillages.
A la croisée des transepts, 4 piliers au sol formant un plan carré (la terre), qui se transforme en hauteur, en passant par l’octogone, en cercle (le ciel). Les piliers sont carrés avec trois colonnes engagées : 4, la terre, 3, le ciel.
Le chœur comporte un déambulatoire, mais aucune chapelle rayonnante. Les trois marches montant au chœur sont percées d’orifices donnant sur la crypte et représentant l’alpha et l’oméga.
Une peinture murale, dans la deuxième travée nord du bas-côté, du début du XVIème siècle, représente l’annonciation, et ce qui est plus rare, la résurrection de Lazare.
Cette travée a probablement été utilisée comme chapelle funéraire et une cheminée d’aération des caveaux se voit contre le deuxième pilier de la nef.
Récemment, une vierge romane en majesté, découverte dans le village, fut offerte à l'église par son propriétaire.
Elle possède tous les attributs d'une vierge noire, même si elle n'est pas répertoriée comme telle.