Notre-Dame de Centeilles
Le site de Centeilles est connu depuis la préhistoire. En effet, en plus des nombreux mégalithes se trouvant alentours, des haches votives et les vestiges de ce qui fut vraisemblablement un dolmen furent trouvés à proximité.
Certaines pierres sur le sentier feraient même partie d'un lieu d’inhumation néolithique. Ce qui laisse penser que cet endroit fut voué au culte des morts depuis fort longtemps.
Plus tard, une villa romaine s'implanta, probablement la "villa Sirana" (qui donna le nom à Siran) au Ier siècle : une mosaïque fut retrouvée. Puis il semblerait qu'une église wisigothique prit sa place.
Il nous reste des traces d'un bâtiment roman, sans doute construit au Xème siècle : au cours de travaux de restauration en 1959, les vestiges figurant le contour d'une abside semi-circulaire appartenant à une construction antérieure furent découverts dans le choeur. Cette chapelle est attestée dans l’archidiocèse de Narbonne dès 1208, sous le vocable de « Beata Mariae de Sintillis ».
La chapelle actuelle date du XIIIème siècle, avec des ajouts de la fin du XIVème et du XVème siècle (branches du transept, fresques).
Après la Révolution Française, l'église fut abandonnée et devint un bâtiment agricole pour loger animaux et outillage. Plusieurs propriétaires se partagèrent l'intérieur et percèrent des portes supplémentaires pour faciliter leur accès. La chapelle fut classée monument historique malgré son état désastreux en 1954 et fut réaffectée au culte.
Chaque année, on y fait une procession des Rogations le premier dimanche suivant le 15 août.
L’église est posée sur une terrasse sur laquelle sont posés des vestiges de l’ancienne villa et où fut creusé le puits.
Elle est composée d’une nef unique de trois travées couvertes d’une voûte en berceau brisé sur arcs doubleaux. La dernière travée de la nef est bordée de deux chapelles voûtées d’ogives.
L’abside pentagonale de même facture est plus basse. La façade occidentale est surmontée d’un clocheton. La porte de l’église ouvre sur la deuxième travée de la nef et est protégée par un porche en berceau brisé.
Les murs de cette église étaient entièrement recouverts de peintures, inspirées d’un cycle christologique. Il nous en reste un arbre de Jessé, une annonciation et une résurrection, saint Bruno, saint Michel terrassant le dragon, saint Jean, Marie et Marie-Madeleine devant le tombeau, et une représentation des limbes.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Siran_%28H%C3%A9rault%29