Le couvent des Cordeliers et la tour des Valois
Au début du XIIIème siècle arrivèrent à Vienne des religieux cordeliers de l'ordre de saint-François d'Assises. Ils s'installèrent près du ruisseau Saint-Gervais, non loin de la gare actuelle de Vienne. Trop à l'étroit dans cette maison, l'archevêque de Vienne Jean de Bernin leur fit construire un couvent plus spacieux sur la rive droite du Rhône, à Sainte-Colombe. Les frères mineurs en prirent possession en 1250.
Le monastère connut très vite une grande célébrité. Les notables viennois voulurent avoir leur tombeau dans le cimetière attenant, d'autre se faisant enterrer dans le choeur de l'église.
Durant le concile de Vienne, les voyageurs de marque logeaient chez les Cordeliers. Le roi Philippe le Bel y reçut la visite du pape Clément V, du roi d'Angleterre et du roi d'Aragon.
En 1335, le roi Philippe VI de Valois exigea de l'archevêque de Vienne Bertrand de la Chapelle lui remette Sainte-Colombe et la rive droite du Rhône. Il fit construire la tour dite des Valois à l'entrée du pont qui relie Vienne. Une nouvelle chapelle fut construite.
En 1343, Philippe VI s'installe à nouveau au couvent des Cordeliers lors du transport du Dauphiné à la France par Humbert II.
Le couvent fut pillé et incendié au cours des guerres de religions du XVIème siècle.
Les crues fréquentes du Rhône endommagèrent régulièrement les bâtiments et obligea à de constantes remises en état.
Le cloître actuel date de 1690 et remplace l'ancien cloître du moyen âge.
La vie conventuelle fut présente jusqu'à la révolution. les Cordeliers disparurent alors et le couvent fut vendu aux enchères publiques en 1789. En 1793, la façade est, en bordure du Rhône, fut réhaussée. Plus tard, la chapelle du couvent servit au culte de la paroisse de Sainte-Colombe, les bâtiments furent repris par l'enseignement catholique.