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7 juin 2009

La crypte de Saint-Victor

Marseille_023aL'accès à la crypte s'effectue par un escalier situé au fond de la nef sous les orgues. On pénètre directement dans la salle de la chapelle Saint-Mauront qui sert, avec les autres salles de la crypte, de soubassement à la partie ouest de l'église supérieure.
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Plan des cryptes

Abbaye_Saint_Victor_plan_cryptes1 - Ancienne sacristie
2 - Chapelle Saint-Isarn
3 - Chapelle Saint-Mauront
4 - Chapelle Saint-Blaise
5 -Chapelle Saint-Hermès et Saint-Adrien
6 - Chapelle Saint-Lazare
7 - Notre-Dame de Confession
8 - Chapelle Saint-André
9 - Tour Isarn




















Chapelle Saint-Mauront

Dans cette chapelle sont exposés des sarcophages :

Abbaye_Saint_Victor_Les_4_dormants_Marseille_110- Les quatre des sept dormants : il s'agit d'un fragment du coin gauche d'un sarcophage en marbre de Carrare datant de la fin du IVème siècle. Il représente une procession de cinq apôtres. L'ouvrage complet devait représenter au centre le Christ sur une montagne donnant la loi à saint Pierre, entouré des douze apôtres. Les personnages évoluent sous un décor rythmé de créneaux et de portes fortifiées. Selon Jean-Baptiste Grosson, ce bas relief a été probablement tiré d'un cimetière pour orner le tombeau que les moines de Saint-Victor disaient être celui des sept dormants.




Abbaye_Saint_Victor_Sarcophage_de_saint_Maurice__Marseille_105- Sarcophage de saint Maurice : la grande face de ce sarcophage (L = 2,22 x l = 0,68 x h = 0,57), dit de saint Maurice, datant de la fin du IVème siècle, est découpée en sept arcades ornées de coquilles et portées par des colonnes torses avec des chapiteaux dérivés du corinthien. Au centre, est figuré le Christ imberbe, assis sur un trône au pied duquel se trouve une brebis qui lève la tête vers lui, image du défunt appelé au paradis. De part et d'autre du Christ, se trouvent les douze apôtres groupés deux par deux : ils sont assis et portent un rouleau ou un livre.

- Sarcophage des compagnons de saint Maurice : ce sarcophage (L = 2,10 x l = 0,55) en marbre de Carrare date de la fin du IVème siècle. La grande face est divisée en cinq compartiments avec, au centre, le Christ enseignant à deux apôtres Pierre et Paul, d’où la deuxième appellation de ce sarcophage « le Christ docteur ». À droite, sont figurées l'arrestation du Christ, puis sa comparution devant Ponce Pilate à qui on apporte une aiguière pour qu'il se lave les mains. À gauche, le Christ apparaît à l'apôtre Paul représenté barbu et le front dégarni. Puis est représentée la lapidation de Paul à Lystra.

Chapelle d'Isarn

Abbaye_Saint_Victor_Marseille_101Dans cette chapelle se trouve, en contrebas de l'escalier d'accès, la pierre tombale de l'abbé Isarn.
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Abbaye_Saint_Victor_Marseille_68Sur la paroi est de la chapelle sont exposés, chacun dans une niche ; le sarcophage de sainte Eusébie, celui des compagnons de sainte Ursule et pratiquement en face de la pierre tombale d'Isarn, l'épitaphe d'Hugues de Glazinis. Enfin sur une voûte, un fragment de fresque représente des moines bâtisseurs.









Abbaye_Saint_Victor_Pierre_tombale_d_Isarn_Marseille_59- Pierre tombale d'Isarn : cette plaque a été taillée dans le fond d'une cuve de sarcophage dont elle garde la forme. L'abbé Isarn est représenté gisant sur cette longue dalle terminée par deux demi-cercles, mais dont le centre est rectangulaire et plus large que ceux-ci. Le corps n'apparaît que dans les deux demi-cercles : la tête et le bâton pastoral dans l'un, les pieds dans l'autre. La plaque rectangulaire porte une inscription tracée sur huit lignes. De même, sur chaque circonférence, une inscription plus petite est gravée, ainsi que sur la barre du T du bâton pastoral. Ces inscriptions sont datées de la fin du XIe siècle et ont donc été réalisées peu de temps après la mort d'Isarn survenue en 1047. Une traduction a été donnée par le père Paul Amargier et reproduite dans l'ouvrage de Charles Seinturier.

Abbaye_Saint_Victor_Pierre_tombale_d_Isarn_Marseille_59a« De notre illustre père Isarn ce sont là les restes sacrés, les membres rendus glorieux par tant de mérites.
Son âme, elle, est heureusement parvenue aux cieux. De mœurs exceptionnelles et d'esprit pacifique, il était accompli en toutes formes de vertu. Homme de Dieu, il était pour tous et en tout joyeux.
Ce qu’il enseigna il le mit en pratique, abbé bon et bienheureux. De ses disciples aussi il fit des hommes bons.
Telle fut sa règle de vie et contraint de passer le seuil de l’existence c’est avec courage qu’il la quitta. Il régit, fidèle, deux fois dix plus sept (27) ans, le doux troupeau du Seigneur à lui confié, qu’il abandonna le huit des calendes d’octobre (24 septembre) pour entrer dans le lumineux royaume.
Autour de la tête : Sois attentif, je t’en prie, toi qui lis, à ce qu’a fait de moi, misérable défunt, la loi née de la faute du premier homme.
Aux pieds: Et gémissant, du fond du cœur, dis et répète : Dieu, aie pitié de lui. Amen. »

Abbaye_Saint_Victor_Sarcophage_de_sainte_Eus_bie_Marseille_90- Sarcophage de sainte Eusébie : au centre du sarcophage (L = 2,05 x l = 0,62 x h = 0,54), datant du début du IVème siècle, est figuré un médaillon avec un portrait encadré par deux panneaux de strigiles. Sous le médaillon est représenté Jonas avec, à sa gauche, le gros poisson qui l'a avalé et rejeté. À droite, Moïse reçoit les tables de la loi. À gauche, Moïse frappe de son bâton un rocher pour en faire jaillir une source.







Abbaye_Saint_Victor_Sarcophage_des_compagnes_de_sainte_Ursule_Marseille_91- Sarcophage des compagnes de sainte Ursule : ce sarcophage (L = 1,92 x l = 0,65 x h = 0,43) date de la première moitié du Vème siècle. La face antérieure est divisée par sept arcades reposant sur des colonnes. Au centre, le Christ, couronné par la main de Dieu, est debout sur une montagne d'où s'écoulent quatre rivières. Il est encadré par Saint Pierre portant une croix et par Saint Paul avec de chaque coté cinq apôtres. Sur la frise du couvercle sont figurés, à gauche, deux cerfs s'abreuvant encadrés par deux arbres : la scène représente le paradis. Au centre, deux anges portent un cadre au dessus duquel sont représentés deux dauphins encadrant un chrisme. À droite, sont figurés le miracle des noces de Cana et celui de la grappe de la terre promise.

Abbaye_Saint_Victor__pitaphe_d_Hugues_de_Glazinis_Marseille_62- Épitaphe d'Hugues de Glazinis : cette plaque funéraire date du milieu du XIIIème siècle. Elle est actuellement amputée de son coin inférieur droit. En bas à gauche, est représenté le portail de l'abbaye surmonté du clocher flanqué de deux tours. Au centre, se trouve une croix de Malte et à droite, un prêtre revêtu des ornements sacerdotaux. "Hugues, sacriste, que couvre cette humble pierre, se réjouit avec les saints du ciel et en compagnie de Michel. Fleur et gloire de tous les moines imitateurs des saints, il mérita d'être enseveli dans ce temple qu'il a relevé quasi de fond en comble. Son corps fut déposé le huitième jour de novembre."



Abbaye_Saint_Victor_Marseille_64- Un reste de peinture murale du XIIIème siècle figure sur un arc-doubleau de la chapelle d'Isarn. Sur ce fragment de fresque à fonds rouges, cernes noir et tuniques bleu turquoise, on reconnaît une scène de chantier de construction. Les gestes des ouvriers sont attentionnés. L'un manie un outil de tailleur de pierre. Derrière lui, un autre ouvrier coiffé d’une cagoule, s'avance courbé sous une charge de moellons. Devant, un troisième ouvrier manie une pelle tandis qu'un quatrième avance avec un outil de couvreur. L'artiste a représenté les corps de métier qui travaillent au XIIIème siècle à l’achèvement de l’église supérieure.




Chapelle Saint-André

Abbaye_Saint_Victor_Marseille_60À partir de la chapelle d'Isarn, en se dirigeant vers le nord, on accède à la chapelle Saint-André qui est englobée dans les fondations de la tour d'Isarn.











Abbaye_Saint_Victor_Marseille_95Une ouverture à l'est permet d'apercevoir des fouilles et quelques sarcophages en place.

















Abbaye_Saint_Victor_Marseille_61L'actuelle chapelle Saint-André se situe approximativement à l'entrée du site d'exploitation de la carrière dominant la rive sud du lacydon occupée par un cimetière antique. Au Vème siècle, cette partie du site a commencé d'accueillir des sépultures. Après une première organisation de l'espace sous forme d'un enclos funéraire (area), une nouvelle réalisation architecturale prend place, qui correspond, par sa logique, à l'installation du sanctuaire paléochrétien au sud.












Abbaye_Saint_Victor_Marseille_73Appuyé sur chacun des rebords de l'échancrure de la carrière, un mur est construit. Dans sa partie médiane est créé un passage en forme de couloir avec une porte monumentale, afin d'aménager un cheminement obligé vers le sanctuaire proprement dit. Deux portes latérales renvoient le visiteur vers cet accès principal.
Aux environs de l'an mil, ce passage fut voûté et protégé par une toiture. Au XIIème siècle, son importance symbolique ne fut pas ignorée : la construction de la tour d'Isarn enveloppa l'entrée originelle tout en constituant pour elle une sorte d'écrin. Au XIIIème siècle, le passage devint une chapelle lorsque la construction d'un mur au nord ferma l'accès primitif. Paradoxalement, la chapelle Saint-André occupe maintenant une position marginale à l'une des extrémités des cryptes.








Ancienne sacristie

Abbaye_Saint_Victor_Marseille_97À l'ouest de la chapelle Saint-André se trouve une salle découverte en 1857, appelée ancienne sacristie. Dans cette salle, sont exposés différents vestiges, notamment : l'épitaphe de Fortunatus et Volusianus, le sarcophage du Christ trônant, le sarcophage des brebis et des cerfs, un fragment du sarcophage de l'Anastasis, un couvercle de sarcophage à acrotères et une épitaphe antique païenne.







Abbaye_Saint_Victor_Marseille_103En entrant dans cette salle, on aperçoit, à droite, la base ouest de la tour d’Isarn, réalisée en pierres de taille bien appareillées issues du cap Couronne. La puissance de cette maçonnerie contraste avec la rusticité des constructions antérieures et autorise à attribuer l’édification de la tour d’Isarn à une période jouissant de tout autres moyens techniques et financiers, soit le début du XIIème siècle.







Abbaye_Saint_Victor__pitaphe_de_Volusianus_et_Fortunatus__Sarcophage_du_Christ_tr_nant_Marseille_100- Épitaphe de Fortunatus et Volusianus

- Sarcophage du Christ trônant : ce sarcophage (L = 2,07 x h = 0,44) en pierre de Cassis date du milieu du Vème siècle. Il ne subsiste que des fragments qui ont permis une reconstitution grâce à des anciens dessins conservés. Au centre, le Christ est représenté dans un médaillon porté par deux génies ailés ; il est assis et porte un livre ouvert. Aux deux extrémités, saint Paul à gauche et saint Pierre à droite portant la croix, sont tournés vers le Christ et l'acclament.




Abbaye_Saint_Victor_Sarcophage_des_brebis_et_des_cerfs_Marseille_99- Sarcophage des brebis et des cerfs : ce sarcophage en pierre de Cassis de 2 mètres de longueur date du Vème siècle. Il a pu être reconstitué grâce aux dessins anciens de Louis Antoine de Ruffi et de Joseph Marchand. Les scènes représentées sur la cuve du sarcophage sont : au centre, l'agneau divin debout sur une montagne d'où s'écoule les fleuves du paradis, à gauche et à droite respectivement les miracles de Canna et de la multiplication des pains. Le couvercle est orné de deux groupes de trois brebis se dirigeant vers le centre où est figuré le chrisme avec un ρ latinisé et les lettres Α (Alpha majuscule) et ω (oméga minuscule).


Le martyrium

Abbaye_Saint_Victor_Marseille_92Le martyrium est élevé au dessus de deux tombes jumelles datant de la fin du IVème siècle, creusées dans le rocher. Ces tombes de direction nord-sud sont fermées par de lourdes dalles en pierre de Cassis et renfermaient le corps de deux hommes. L'interprétation traditionnelle, depuis les fouilles effectuées en 1963 par Fernand Benoît, consiste à considérer ces corps comme ceux de martyrs d'où le nom de martyrium.
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Abbaye_Saint_Victor_Marseille_89Sur ces tombes, une petite basilique est construite dès l'époque paléochrétienne dont la structure reste perceptible malgré les remaniements effectués au Moyen Âge.










Abbaye_Saint_Victor_Marseille_96Cette basilique comprend une nef centrale de faible largeur (3,17 m), voûtée en berceau et des bas-côtés avec des arcs doubleaux retombant sur des piles carrées en pierre du cap Couronne. Le collatéral droit, à l'ouest, a été fortement modifié au Moyen Âge.









Abbaye_Saint_Victor_Marseille_87Contre le pilier gauche, à l'entrée de la nef, est placée la statue de la Vierge noire ou Notre-Dame de la Confession (voir ici le développement) tandis que le sarcophage de saint Cassien est placé au centre.
















Abbaye_Saint_Victor_Sarcophage_de_Jean_Cassien_Marseille_71- Sarcophage de Jean Cassien: ce sarcophage (L = 1,40 x l = 0,48 x h = 0,45) en pierre de Saint-Béat était destiné à un enfant et date de la première moitié du Vème siècle. Il est compartimenté en cinq niches séparées par des pilastres. À gauche, les parents présentent l'enfant mort. Au centre, un jeune homme est représenté les deux bras levés en signe de prières. Les trois autres compartiments sont occupés par des saints.













Abbaye_Saint_Victor_Tombe_de_sainte_Chrisante_et_sainte_Darie_Marseille_69- Tombe de sainte Chrisante et sainte Darie : ce sarcophage de 2,14 mètres de longueur en marbre de Carrare date de la fin du IVème siècle. La grande face du sarcophage est divisée en sept compartiments avec, au centre, une croix dressée sur une montagne d'où naissent les fleuves du paradis dans lesquelles s'abreuvent deux cerfs. Dans les trois compartiments de gauche sont figurés trois scènes de la vie de saint Paul représenté acclamant le Christ, arrêté par un soldat et martyrisé. À droite, des scènes de la vie de saint Pierre représenté acclamant le Christ, le reniant et son arrestation. Des arbres déterminent les compartiments, leurs feuillages formant les arcades. Deux troncs montrent un serpent enroulé, un escargot gravit le troisième et les branchages sont occupés par des nids d'oiseaux.

Chapelle Saint-Lazare

Abbaye_Saint_Victor_Marseille_74L'entrée de cette chapelle est encadrée par deux piliers : à gauche, un pilier actuellement non visible, car protégé par un coffrage de bois et, à droite, une colonne ronde taillée dans le rocher, dont le chapiteau figure une tête.















Abbaye_Saint_Victor_Marseille_85La figure du chapiteau serait celle de Lazare, évêque d'Aix-en-Provence, venu à Marseille. Seule la tête, dont les traits dénotent d'un net archaïsme, est représentée avec une crosse tenue par une main.










Abbaye_Saint_Victor_Sarcophage_des_saints_Innocents_Marseille_84Le sarcophage (L = 1,30 x l = 0,36 x h = 0,33) est dit « des saints Innocents ». Il est en marbre blanc, daterait du IIème siècle et aurait été découvert en 1628. En réalité, ce décor païen montre une face antérieure divisée en quatre groupes : à gauche deux amours forgent un grand bouclier rond, ensuite trois amours forgent une jambière, puis deux amours tiennent un disque reposant sur la tête d'un sphinx et figurant Romulus et Remus allaités par une louve, et enfin trois amours forgent les armes du dieu Mars. Sur chacun des petits côtés est représenté un griffon.



Abbaye_Saint_Victor_Marseille_16Les piliers cachés sont très symboliques. L'un d'eux présente Moïse et le serpent d'airain, et l'arbre de vie. Les forces telluriques et cosmiques.


















Atrium et chapelle Saint-Blaise

Abbaye_Saint_Victor_Marseille_75L'Atrium, également appelé plan carré, comportait neuf colonnes, provenant d'édifices païens, dont trois étaient de marbre et les autres de granit. Le préfet Charles-François Delacroix, sous prétexte de procéder à des travaux de consolidation, fit ôter vers 1803 ces piliers antiques pour les remplacer par des colonnes d'un style mal défini.














Abbaye_Saint_Victor_Marseille_80Les trois faces, sud, est et ouest de l'Atrium étaient ornées de colonnes monolithes, de granit, sauf la colonne de l’ouest, en marbre, dont deux seulement furent remplacées par des colonnes en pierre ;
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Abbaye_Saint_Victor_Marseille_41la colonne de l'ouest n’a pas été remplacée et aux deux colonnes des angles sud-est et sud-ouest, ont été substitués des piliers adossés au mur méridional qui forme le fond de l'atrium.
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Abbaye_Saint_Victor_Marseille_79Les quatre colonnes de la face nord de l'atrium furent remplacées par des fûts à tambours cylindriques trop épais. Les colonnes originales furent utilisées pour orner des jardins et des carrefours.

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Commentaires
C
Keine Erwähnung von Maria Magdalena, die einige Zeit nach ihrer Landung in Les Saintes-Maries-de-la-Mer hier gelebt hat.
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