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27 avril 2009

Saint-Gaudens, historique

Saint_Gaudens_2Dans l'antiquité, une voie romaine reliant Toulouse à Dax passait à proximité du site actuel de la ville, où se trouvait un domaine rural appelé Mansus. Des lieux de cultes païens existaient à l'emplacement de la collégiale. Le nom changea lors de la christianisation, et devint le Petit Mas, ou Mas-Saint-Pierre.








Saint_Gaudens_3Ce fut dans les troubles consécutifs aux invasions au VIème siècle qu'on situe la légende de saint Gaudens. Ce jeune berger de 13 ans fut sommé de renoncer à sa religion chrétienne par un parti de guerriers envahisseurs sous les ordres d'un général nommé Malet, ou bien de Abd-el-Rahman. La tradition populaire semble hésiter entre des Romains ou des Sarrasins, ennemis traditionnels de la foi chrétienne, mais historiquement les envahisseurs étaient plutôt des Wisigoths, adeptes de l'arianisme.





Saint_Gaudens_15La légende rapporte que Malet demanda au jeune Gaudentius de renier sa foi chrétienne. Face à son refus, Malet, ordonna à un de ses soldats de lui trancher la tête, ainsi qu'à sa mère Quitterie. Se produisit alors le "miracle" : le jeune berger se relevant prit sa tête entre ses mains et courut jusqu'au Mas-Saint-Pierre, se réfugiant dans l'église dont les portes se refermèrent aussitôt derrière lui.













Saint_Gaudens_14En 475 le lieu accueillit la sépulture du martyre décapité. À cette époque l'évêché de Lugdunum Convenarum (le futur Saint-Bertrand de Comminges) fut détruit. L'évêque se réfugia alors au Mas. Une communauté religieuse se forma. Une église et un monastère furent construits vers le VIIIème siècle, les religieux suivant les règles de vie de saint Chrodegand.













Saint_Gaudens_25Le bourg prit son nom actuel au IXème siècle, Castrum Sancti Gaudentii, en raison du culte développé autour du martyr et de sa mère, sainte Quitterie (à ne pas confondre avec Quitterie, la fille d'Aetius, roi wisigoth de Toulouse, qui, refusant la main de Germain, l'exécuteur des basses œuvres de son père, s'enfuit à Aire-sur-l'Adour. Germain finit par la retrouver et la décapita. La légende dit que quand sa tête toucha terre, une fontaine jaillit. Quitterie aurait pris sa tête bien lavée dans ses bras pour la déposer en haut du plateau du Mas, où se trouve aujourd'hui son sarcophage. Plusieurs similitudes quand même...).










Saint_Gaudens_35Au XIème siècle, la communauté religieuse se donna le statut de chapitre collégial. L'église, devenant collégiale, fut reconstruite à cette époque en s'inspirant de la Basilique Saint-Sernin de Toulouse. On conserva le gros œuvre des débuts de la construction de 1084, on commença à édifier les tribunes dans les deux premières travées du chœur. La voûte fut surélevée. Des tailleurs de pierre venus d'Aragon et de Navarre sculptèrent les chapiteaux de la deuxième travée du chœur. Puis, les ressources s'épuisant rapidement, les programmes seront quelque peu modifiés. Entre 1180 et 1185 on édifia au sud de l'église un cloître.



Saint_Gaudens_19Les conflits dûs au catharisme amenèrent, outre les guerriers croisés, de nouveaux ordres religieux, dont les frères prêcheurs, dits Jacobins, et avec eux des styles architecturaux venus du Nord. Les chanoines construisirent ainsi une salle capitulaire à l'angle nord du cloître.
Lors des guerres de Religion, les troupes de Montgomery, le 2 août 1569, détruisirent l'intérieur de l'église et y mirent le feu. La toiture et le clocher furent détruits. La collégiale restera dans cet état, avec une toiture sommairement reconstruite, le clocher à la flèche octogonale vaguement consolidé, jusqu'en 1874. Au XVIème siècle, on édifia le portail latéral Nord.



Saint_Gaudens_46À la Révolution, en 1791, l'église désaffectée est vendue comme bien national. Le cloître fut démoli pour servir de carrière de matériaux. L'église fut rendue au culte en 1804. La collégiale sera restaurée progressivement à la fin du XIXème siècle. La toiture à deux pentes fut remplacée par un toit à décrochements suivant la nef et les bas-côtés. La base carrée du clocher fut rehaussée pour lui donner son aspect actuel.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Gaudens
http://www.mairiestgaudens.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=34&Itemid=51
http://www.tourisme-stgaudens.com/web/fr/39-la-collegiale.php

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27 avril 2009

Saint-Gaudens, intérieur de la collégiale

Saint_Gaudens_30La collégiale présente une nef à collatéraux, avec une longueur totale de 40 m, une largeur de 21m, et une hauteur sous voûte de 16 m. La nef se compose de cinq travées inégales, sous une voûte en berceau sur doubleaux reposant sur des piles cruciformes, avec des colonnes entre les grandes arcades et vers la nef, et un pilastre vers les collatéraux, qui sont, eux, voûtés en quart de cercle.













Saint_Gaudens_43Le narthex comprend une travée voûtée d'ogives, beaucoup plus basse que la nef. Il est éclairé par cinq oculi. Le chœur possède deux travées inégales, à bas-côtés couverts de voûtes d'arêtes, surmontés de tribunes, l'abside et les deux absidioles ont une voûte en cul de four.















Saint_Gaudens_34Les chapiteaux, œuvres des tailleurs de pierre aragonais et navarrais, sont parmi les plus beaux de la sculpture romane des débuts : ils figurent « la chute d'Adam et Eve », le monde médiéval, des animaux.










Saint_Gaudens_38Très détériorés par l'incendie de 1569, ils ont subi des grattages et nettoyages trop radicaux au XIXème siècle.

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 Saint_Gaudens_39aParmi les sculptures, nous retrouvons le singe encordé. La même symbolique qu'à Thuret :Il est attaché par le cou (chakra de la gorge) à une corde reliée à la terre (bloquage des énergies par l'ancrage au tellurisme seul). L'homme doit ouvrir sa partie spirituelle et équilibrer ses cycles cosmo-telluriques. Et pour bien nous faire comprendre, les imagiers du moyen-âge ont représenté les énergies telluriques, lourdes, sortant par l'anus du singe...

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27 avril 2009

Saint-Gaudens, extérieur de la collégiale

Saint_Gaudens_23L'abside et la façade latérale nord, ainsi que le clocher à l'ouest, sont parfaitement visibles depuis la place. Les murs portent la trace des multiples remaniements effectués. Le toit à décrochement montre la disposition intérieure de la nef centrale et ses bas-côtés. Jusqu'en 1867 une toiture à deux pentes reposait sur les murs gouttereaux rehaussés en brique, avec des espacements qui donnaient l'illusion d'une église fortifiée, avec des créneaux.












Saint_Gaudens_13Sur la façade nord, percée de quatre petites fenêtres en plein cintre, entre les contreforts, se trouve un portail du XVIIème siècle, construit en remplacement d'un portail roman détruit. Un tourelle en saillie abrite un escalier menant aux tribunes.















Saint_Gaudens_12le portail est flanqué de deux dais qui ne semblent jamais avoir abrité de statues. Il présente un arc brisé en accolade. Le tympan porte un chrisme du XIIème, sans doute provenant du portail primitif, taillé dans un bloc de marbre carré et présentant dans son décor les caractéristiques de la sculpture toulousaine.














Saint_Gaudens_16Le chevet a lui aussi été fortement remanié. Il est surmonté d'une petite tour carrée sans utilité précise, dont les ouvertures et le décor ont été réalisés au XIXème siècle.

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Saint_Gaudens_1Le clocher, à toiture octogonale, fut démoli en 1804 à 4 m au-dessus de la toiture de l'église. On lui substitua un toit très plat, soutenu par une charpente à claire-voie sur deux côtés. En 1874, on élève, dans le style néo roman, les trois étages supérieurs et la flèche pyramidale, qui porte la hauteur du clocher à 45 m. La petite porte à la base du clocher, très endommagée en 1569, a été refaite au XIXème siècle.Dans le mur de l'église on peut voir des remplois de pierres gallo-romaines.

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Saint_Gaudens_10Tout en haut du clocher, une tête de taureau regarde les passants. La sculpture date-t-elle du XIIème siècle ? En ce cas, il faudrait penser, pour l'ancien sanctuaire païen, au culte de Mithra.

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Saint_Gaudens_17L'un des modillons nous montre un monstre 'avalant' un pécheur. Non non. C'est un initié, sortant de la gueule de la bête, représentant la matière, l'émotionnel. Un autre nous présente un acrobate, les jambes rejoignant le ciel.

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Saint_Gaudens_6Une porte à plein-cintre, ouverte dans l'axe de l'édifice et devant laquelle se trouve l'ancien puits, date de l'époque même de la construction de l'église. Elle est très étroite et cependant plus monumentale que la porte principale côté nord..
On a rattaché à cette porte des souvenirs antérieurs de près de sept siècles à sa construction. C'est là, en effet, que l'on montre les fers du cheval du farouche Abd-el-Rahman. Selon la légende populaire, il poursuivait l'enfant martyr Gaudentius, qui, ramassant la tête que le Sarrasin venait de lui trancher et s'enfuyant à toutes jambes, put entrer dans l'église, en fermer la porte; et le fer du cheval de celui qui le poursuivait, heurtant le bois, y demeura enfoncé.

 

Saint_Gaudens_8Un autre récit, tout aussi légendaire, mais plus conforme à la disposition des fers sur cette porte, les y fait planter et adhérer par les ruades qu'Abd-el-Rahman faisait lancer par son cheval pour l'enfoncer, et piller les trésors renfermés dans l'église depuis longtemps consacrée au jeune martyr saint Gaudentius.

 

 

Saint_Gaudens_7L'un des chapiteaux nous présente la tentation d'Adam et Eve...que l'on retrouvera à l'intérieur de l'édifice.

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Un modillon nous présenterait-il ... le Graal ?

27 avril 2009

Le cloître de Saint-Gaudens

Saint_Gaudens_4Sur la façade sud de la collégiale était adossé le cloître du XIIème siècle, démoli en 1810 et reconstitué en 1989 à l’aide de chapiteaux authentiques ou de moulages des chapiteaux dispersés aujourd’hui dans des collections du monde entier.
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Saint_Gaudens_27Il comporte, outre ses arcades, de splendides chapiteaux historiés, tandis que l'emplacement de l'ancien collège des chanoines est symbolisé au sol par le dallage.
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25 avril 2009

L'abbaye Notre-Dame d'Aleth, historique

Alet_les_Bains_2Le site d'Alet-les-Bains fut habité depuis fort longtemps. Nous retrouvons les traces d'un ancien oppidum gallo-celtique (poteries, peulvans: peulvan ou peulven désigne en breton un monument mégalithique formé d'un seul bloc de pierre dressé, autrement dit un menhir, terme qui lui, est d'origine beaucoup plus récente. Peulvan signifie littéralement « pieux de pierre » ou « pierre fitte », galerie souterraine : peut-être un silo, ou bien une caverne artificielle de protection de la tribu).

Alet_les_Bains_5Les gaulois fondèrent le bourg d’Alekhta, connu pour ses eaux curatives. Les romains s'installèrent, créèrent dans cette localité un poste militaire et un établissement balnéaire, où ils construisirent probablement un petit temple dédié à la déesse Hygie ou à la nymphe Thermona qui présidait aux eaux minérales. La tradition dit que ce fut à Cybèle ou à Diane. Le bourg prit le nom d'Aletha. A l'avènement du christianisme, une première église fut construite sur l'emplacement du temple païen, puis une communauté monacale installa le premier monastère dédié à Notre-Dame à l'intérieur de la forteresse wisigothe.



Alet_les_Bains_10C’est sous le règne de Louis-le-Débonnaire, en 813, que le comte de Razès Béra Ier  transforma le monastère d’Alet en abbaye bénédictine. Béra sollicite du pape Léon III le don d’un fragment de la Vraie Croix. Cette relique fut accordée, et elle prit place dans le trésor de l’église. La formule de soumission et d’investiture porte cette mention : Vicum Electum et Monasterium Santæ Mariæ, d’où est venu le nom d’Electa, utilisé au moyen-âge. Puis on vit réapparaître dans les documents officiels l’appellation primitive d’Aletha francisée et traduite par Aleth.






Alet_les_Bains_9La construction de l'abbatiale date de cette période et se termina quand l’abbaye parvint à l’apogée de sa puissance sous la direction de l’abbé Pons d’Amély qui, vers 1160, fit clore de murs la ville.




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En 1318, on entreprit de remplacer le chœur roman par un chœur gothique avec vaste déambulatoire entourant l'abside romane qui devait être démolie. Ce nouveau chœur resta inachevé. L’abbatiale romane qui avait évité les dévastations de la croisade des Albigeois, ne pu cependant pas échapper au pillage des protestants.

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Les huguenots prirent Alet en 1573, et le 6 janvier 1577 ils dépouillèrent la cathédrale de toutes ses richesses, renversèrent ses autels et brisèrent ses vitraux. Alet, cité calviniste connaîtra plusieurs assauts (sept ou huit selon les chroniqueurs). Lors d'un de ces assauts en 1577, un boulet de canon incontrôlé fait effondrer une partie de la toiture de la cathédrale. Le monument servit alors de carrière de pierres pour remonter les remparts de la ville.








Alet_les_Bains_11La Cathédrale Notre-Dame fut abandonnée vers 1600 au profit d’une cathédrale de fortune aménagée dans les vestiges des bâtiments conventuels. Le pays étant ruiné suite à ces conflits répétés, la toiture ne sera jamais réparée et finira par s'effondrer complètement d'elle-même. Le dernier des 35 évêques qui se sont succédé à Alet, peu avant la Révolution Française ayant hérité d'un évêché bien mal en point et d'une cathédrale désaffectée, monument vide, sans toiture, se résoudra à en vendre les murs.





Alet_les_Bains_17Ce fut la construction du CD 118 qui scella le sort du bâtiment, la route amputant l'édifice de 4 des 5 absides rayonnantes et gothiques. En perdant leurs appuis originels, des pans entiers de mur s'écroulèrent au fil du temps. Ce n’est qu’en 1903 que les premiers travaux de restauration et de mise en valeur seront entrepris et en 1947 que les vestiges seront dégagés dans leur présentation actuelle.

Alet_les_Bains_18Dans l'un des murs, enchâssée, une ancienne fontaine. Les eaux sacrées d'Aleth sont réservées aux connaisseurs...

Alet_les_Bains_planhttp://www.renneslechateau.com/rhedae/sipra/alet.htm
http://architecture.relig.free.fr/alet.htm
http://www.audecathare.fr/abbayes/abbaye_alet_les_bains.htm
http://lescathares.free.fr/abayes/alet.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_d%27Alet
http://templum.zabra.org/vestiges/razes/alet_les_bains/text_fr.php

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25 avril 2009

L'abbaye Notre-Dame d'Aleth

Alet_les_Bains_14C’était une basilique à trois nefs, à six travées, avec des bas-côtés et un transept peu saillant. La nef centrale était séparée des bas-côtés par d’élégants piliers soutenant des arceaux à plein cintre. On peut voir encore debout une partie de ces arceaux et de ces piliers dans un état de conservation suffisant pour qu’on puisse se rendre compte de la grandeur et de la majesté de cette construction. Les assises sont formées de magnifiques grès quartzeux d’Alet, dont le grain est si fin et dont la couleur jaunâtre prend sous l’action du soleil une magnifique teinte dorée.

















Alet_les_Bains_6Les murs collatéraux sont conservés en grande partie. Leur architecture est simple, et comporte peu d’ornements, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Deux tours étaient placées latéralement, encastrées dans le mur du nord qui touchait au couvent : la tour Saint-Michel (nord) et la tour Notre-Dame (sud). Elles correspondaient avec le milieu de la nef.
L’une de ces tours est rasée au dessus du premier étage. L’autre, qui était encore debout il y a une quarantaine d’années s’écroula, en partie, en 1840 ou 1841. La partie demeurée debout se soutient par un miracle d’équilibre, et on peut ainsi se rendre compte de l’architecture des deux tours. Elles étaient carrées, et chacun des angles était garni de colonnettes avec des chapiteaux de feuillages. Comme toutes les tours accolées aux église de style roman, elles étaient couronnées par une pyramide en charpente à quatre pans et très obtuse.





Alet_les_Bains_13Une porte, sobre d’ornementation et placée près des deux tours, mettait l’église en communication avec le couvent.

















Alet_les_Bains_7Sur le mur collatéral, faisant face au midi, s’ouvrait une autre porte avec une archivolte couverte de sculptures. On remarque encore les vestiges de deux lions qui accompagnaient cette archivolte.
Alet_les_Bains_8Enfin, du côté du couchant se trouvait l’entrée principale, ainsi que cela existe généralement dans les églises ayant la forme d’une croix.







Alet_les_Bains_15L’abside, formée d'un polygone à cinq pans et placée du côté du levant, était la partie la plus remarquable de cet édifice. Elle est ornée de quatre colonnes de grès gris, uni et fin comme de la pierre ponce. 6 épais contreforts sont surmontés de colonnes engagées et couronnées de chapiteaux ornés de feuillages. Leur tailloir se poursuit en corniche sur tout le front du chevet, qui fut considéré jadis comme le "Temple de Diane".
A l'intérieur, cette abside est voûtée en cul-de-four. Elle ouvre sur la nef par un arc en plein cintre décoré de motifs végétaux entourés de perles. Le même décor, d'origine antique, est visible sur les chapiteaux. Chaque pan du polygone est percé d'une fenêtre.  Il s'inspire directement d'un mélange d'art Corinthien et Ionique et révèle la somptuosité du décor "à l'antique".

Du chœur gothique, il ne reste qu'une chapelle rayonnante du XVème siècle.   










Alet_les_Bains_19Au nord de l'église se trouve la salle capitulaire. Celle-ci s'ouvre par trois baies romanes. La salle est elle aussi romane, avec deux nefs voûtées d'ogives du XIVème siècle. Le mur faisant face à cette salle a été construit avec d'anciennes pierres tombales.
Des thèmes païens (centaure) se mêlent à des thèmes animaliers (chasse à l'ours, affrontement de bouquetins, oiseaux), végétaux (pommes de pin, feuillages) et bien sûr religieux (l'annonciation, la fuite en Égypte).
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25 avril 2009

l'église Saint-André d'Alet-les-Bains

Alet_les_Bains_1Jouxtant l'abbaye de Notre-Dame d'Aleth et l'ancienne cathédrale, se trouve l'église paroissiale Saint-André, qui date de la fin du XIVème siècle.

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Alet_Saint_Andr__1aDe style gothique méridional, elle possède un portail sculpté et des fresques bénédictines du XVIème siècle. L'abside est à 5 pans voûtée d'ogives, le clocher en forme de flèche octogonale.

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Alet_Saint_Andr__2bLes vitraux, de la forme du sceau de Salomon (étoiles à 6 branches), s’ornent des représentations des 4 évangélistes.

Pour voir la carte, cliquer ici.

14 avril 2009

L’église de l'Assomption de Bossòst

Bossost_6aBossòst, dans la province de Lérida, est une petite ville espagnole du Val d'Aran, en Catalogne. C'est dans cette vallée, que la Garonne prend sa source avant d'entrer en France. N'ayant eu que peu de communications avec le reste du monde, les habitants ont conservé leur langue, l'aranais, dialecte du gascon.
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Elle abrite, sur le point le plus haut, l’église de l'Assomption (Era Asunción de María). De style roman, à plan basilical, elle est datée du XIIème siècle.

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Bossost_15Elle possède trois nefs séparées par des piliers circulaires et trois absides décorées d'arcatures et de bandes lombardes.












Bossost_13La nef centrale est voûtée en berceau, avec des arcs doubleaux toriques retombant sur les piliers. Les nefs latérales sont des demi-berceaux.

 















Bossost_16L'abside nord, détruite, fut reconstruite en blocs de granite. Cinq occulus percent le chevet.

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Bossost_5Accolé à la nef, côté nord-est, le clocher est construit sur une grande base rectangulaire. Présentant trois rangs de baies en plein cintre de largeur croissante, il se termine par une flèche octogonale couverte d'ardoise. Le deuxième étage possède une grande fenêtre de style lombard avec des arcs aveugles décorés en dents de scie, le troisième étage contient sur chacune des quatre faces, une double fenêtre géminée. L'étage supérieur est ouvert par deux fenêtres.












Bossost_8Le portail nord possède un tympan archaïque de marbre noir sculpté inscrit dans un damier, supporté par deux paires de colonnes à chapiteaux travaillés. Le linteau au-dessous du tympan est composé d'un bloc dans lequel apparaît dans un cercle un chrisme avec alpha et l'oméga.

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Bossost_11Le Christ en gloire est associé aux symboles des quatre évangélistes, le Tétramorphe, plus le soleil et la lune. Sa tête et ses mains sont disproportionnées. Les plis du vêtement font penser à ceux du Christ de Vézelay, les genoux étant bien marqués.















Bossost_9Le Christ parait décentré. Le lion et le taureau, Marc et Luc, tournés vers l'extérieur, sont de petite taille comparé à l'aigle, Jean, et à l'ange, Mathieu, qui sont au dessus et tournés vers l'intérieur. Il est a noter que l'ange est presque aussi grand que le Christ. L'explication officielle nous dit que l'artiste fut maladroit. Mais à cette époque, rien n'est fait au hasard, il nous suffit de déchiffrer le message.







 

Bossost__Le portail sud, ouvert dans l'axe du portail nord, beaucoup plus simple que le précédent, porte une double voussure, dont l'une ornée de billettes, avec un chrisme sur le tympan.














 

Bossost_14A l'intérieur, une vierge en majesté rappelle que la région fut un creuset de vierges noires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 avril 2009

L'église de Cazeaux

Cazeaux_13Dans la vallée du Larboust, la plus importante des vallées suspendues du pays de Luchon, le village de Cazeaux s'étale sur sa terrasse morainique, issue de la haute vallée d’Oô. Il possède une  petite église romane du XIIème siècle. Une source est captée un peu plus haut.
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Cazeaux_15Le clocher, pur roman, est ajouré vers son milieu par un petit oculus qui éclaire la tribune intérieure. Tour carrée au sommet, chacune des faces est munie d’une petite fenêtre étroite à colonnette centrale.
Vers le sommet, à l’emplacement des cloches, se trouvent 4 grandes claires-voies parallèles. La tour est couronnée par une flèche très hardie.
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Cazeaux_19Les murs de la nef très épais, en pierres maçonnées, sont enlacés par des contreforts en granit. Seules deux petites fenêtres romanes laissent pénétrer le jour à l’intérieur. La toiture prend appui sur une légère corniche supérieure.










Cazeaux_16Une porte unique permet l’accès à l’intérieur. Au dessus, on aperçoit un autel votif funéraire romain. Les fleurs de lys sont postérieures à sa mise en place. Une pierre noire de seuil, abaissant les énergies, ne fait pas peur au petit gardien.
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Cazeaux_12Orientée à l’est, la chapelle se compose d’une abside et d’une nef, divisée par des arcs doubleaux en trois travées inégales. L’abside couronnée par une voute arrondie se relie gracieusement à la voute à arc brisé de la nef. Cette chapelle possède un rare ensemble de fresques datant du XVème siècle, découvertes en 1873 : elles étaient badigeonnées à la chaux depuis plusieurs siècles. La ressemblance avec d’autres peintures datées du diocèse de Comminges les font classer vers 1470.





Cazeaux_11Au fond de l'abside, le Christ en mandorle entouré des évangélistes et diverses scènes de sa vie. Dans la nef, des scènes qui vont de la création au cortège des saints :

Dieu créant Adam et Eve, puis le péché originel et l’ange du seigneur les chassant du paradis,














Cazeaux_4Saint Michel terrassant le dragon, ou bien Saint Michel aux ailes déployées qui tient la balance du jugement dernier : un démon à face humaine, à longue queue, à quatre pattes de différentes couleurs, s’accroche au plateau pour le faire pencher de son côté. L’âme menacée s’accroche aux jambes de Saint Michel, tandis que celui-ci essaie de faire lâcher prise au démon avec la hampe de la croix.
Un autre démon se sert de sa queue pour appuyer sur le bras de la balance. Un troisième à figure de chauve souris griffe le saint au visage.

Cazeaux_23Saint Georges perçant de sa lance un monstre pour délivrer le roi de Lybie.

Saint Michel et Saint Georges sont tous deux en costumes de chevaliers de Malte. Cet ordre avait des abbayes dans les vallées luchonnaises.








Cazeaux_9la Vierge Marie qui presse ses seins et envoie une giclée de lait pour adoucir les plaies de son fils et calmer sa colère, comme l’indique l’épée qu’il laisse échapper de ses mains. Son couronnement. Des anges soutiennent sa tête pour la porter au ciel.
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cazeaux_24Saint Christophe qui porte le Christ sur ses épaules.
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Cazeaux_1Le Christ suspendu au pilier gauche de l’abside est aussi vieux que les fresques. Il est peint dans ses couleurs d’origine, sans retouches.

Pour plus de photos, voir ici.

13 avril 2009

L'église Saint-Geniès de Benque-dessous

Benque_Dessous_et_Dessus_2L'église Saint-Geniès de Benque-dessous, entourée de son cimetière, possède une voûte en bois peinte et un étrange clocher extérieur auquel on grimpe par une échelle.
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Benque_Dessous_et_Dessus_3Saint-Geniès est une église romane datant du XIIème siècle. Elle fut remaniée au XVIIème siècle.
La maçonnerie extérieure intègre quelques remplois gallo-romains.
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Benque_Dessous_et_Dessus_8A l’intérieur, on trouve un bénitier roman orné de douze médaillons dont quatre à visages humains.
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Benque_Dessous_et_Dessus_4Le décor mural du chœur, datant du XVIème siècle, est parfaitement lisible. A ses extrémités, les représentations en pied de Jean-Baptiste et de Salomé : en habit du XVIème siècle, Salomé tient la tête de Jean-Baptiste. Les deux personnages se détachent sur de beaux fonds paysagés.
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Benque_Dessous_et_Dessus_7Il y a encore quelques années, Saint-Geniès possédait une statue de vierge à l'enfant assise sur sa cathèdre, c'est à dire une vierge noire. Cette statue du XIVème siècle, classée au titre des monuments historiques, fut volée. la vierge, d'allure romane, présentait une main vide, comme si elle levait un sceptre? L'enfant, d'une conception très fruste, avait les mains vides posées sur les genoux.













Comminges_Raz_s_403Saint Geniès, scribe arlaten, fut décapité sur les berges du Rhône près d'Arles pour avoir refusé de transcrire l'édit de persécution des chrétiens de l'empereur Diocletin en 303. La tradition affirme qu'il se releva et jeta sa tête dans le Rhône qui atteignit le port de Carthagène en Espagne où elle reçut un culte. Le corps du saint céphalophore, quand à lui, fut enterré aux Alyscamp à Arles dans l'église Saint-Geniès qui deviendra Saint-Honorat. Il fut très populaire en Provence, Languedoc, Petite Camargue, jusqu'au XIIIème siècle. Il connaîtra une extraordinaire popularité dans le Midi pendant le Moyen-Age.

Plus d'info (français/anglais) sur ce fichier issu de www.comminges.info/

BENQUE_DESSOUS_DESSUS.pdf

 

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