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lieux sacrés
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12 décembre 2008

Le rocher du Teufelstein

Pfaffenheim_Schauenberg_19Suite à l'afflux des pèlerins, il fallut agrandir la chapelle, ce qui fut fait en 1515. Orientée nord/sud et de style gothique, elle accueillait la statue miraculeuse de la vierge. C'est à cette époque que vint se greffer la légende du rocher du diable :










Pfaffenheim_Schauenberg_27Le diable, pour empêcher la construction du sanctuaire et retrouver son influence sur la forêt et les pierres druidiques, aurait lancé une grosse pierre sur le chantier afin de détruire l'édifice. C'est alors qu'un miracle se produisit, la pierre devenant subitement molle au moment où il la soulevait. Il ne put  l'envoyer, et ses griffes laissèrent de profondes marques dans le rocher.













Pfaffenheim_Schauenberg_18D'après une autre légende, le diable aurait voulu faire obstacle à la construction d'un chemin au Schauenberg en y roulant sans cesse des rochers pour empêcher les pèlerins de monter à la chapelle pour prier.

Pfaffenheim_Schauenberg_2














Pfaffenheim_Schauenberg_20Plus sérieusement, le christianisme s'est encore mêlé au paganisme, puisque cette pierre comporte quelques cupules, voir un siège, certainement utilisés pour les cérémonies initiatiques druidiques.

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12 décembre 2008

La chapelle

Pfaffenheim_Schauenberg_12Après la première chapelle de l'ermite Uldaricus, et son agrandissement en 1515, le flot des pèlerins s'intensifiant toujours, une nouvelle construction plus grande fut entreprise en 1685. L'orientation fut changée d'est/ouest en nord/sud à cause de la disposition du terrain.















Pfaffenheim_Schauenberg_17Les franciscains de Rouffach terminèrent la nouvelle chapelle et la consacrèrent en 1695. Pendant la révolution, elle fut saccagée puis vendue comme bien national. Réouverte au culte en 1810, elle fut rénovée à la fin du XIXème siècle.
Pfaffenheim_Schauenberg_21














Pfaffenheim_Schauenberg_13L’architecture est caractérisée par la présence de deux arcs, l’un gothique, l’autre roman. Le premier est situé dans l’axe de la chapelle actuelle orientée sud-nord. Il s’ouvre sur le chœur avec l’autel principal en grès surmonté d’un crucifix en bois du XVIIIème siècle.









Pfaffenheim_Schauenberg_3Sur le côté droit le deuxième arc, roman en plein cintre, ouvre sur une chapelle latérale. Cet espace correspond au chœur de la chapelle primitive orientée ouest-est. La porte de cet ancien édifice est située en face.


http://www.schauenberg.org/

10 décembre 2008

Eglise Notre-Dame de l’Assomption de Rouffach

Rouffach_48Les hommes se sont installés depuis bien longtemps à Rouffach puisqu'un habitat néolithique fut retrouvé au lieu dit Gallbühl, ainsi que des sépultures des âges du Bronze et du Fer. Du temps de la Gaulle romaine, le village fut appelée Rubeaquum. Des fouilles place de l'église ont mis à jour des constructions thermales avec un système de chauffage par le sol, des fresques et des sculptures datant du Ier et du IIIème siècle. Après les invasions barbares, la cité médiévale de Rubeaqua fit partie du domaine royal de la couronne d'Austrasie.











Rouffach_44Selon la tradition, le domaine fût offert au VIIème siècle au prince-évêque de Strasbourg Arbogast par le roi Dagobert II, reconnaissant de la résurrection miraculeuse de son fils Sigebert. L'évêché fit fortifier la ville d'une double enceinte aux XIème et XIIème siècles.
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Rouffach_51Parmi les vestiges des défenses de Rouffach, la tour des Sorcières (ou Hexenturm) s'élève à proximité de l'ancien Hôtel de ville. La base de ce bâtiment est cylindrique et remonte au XIIIème siècle.
Rouffach_15La partie supérieure, couronnée d'un parapet crénelé et d'un toit à quatre pentes, est carrée, mais ne date que des XIVème et XVème siècles. Elle servait de prison aux femmes accusées de sorcellerie juste avant leur exécution sur le bûcher. Rouffach restera la seule ville fortifiée du Haut-Rhin jusqu'au XIIIème siècle. L’âge d’or connaît un brusque arrêt, avec la guerre de Trente Ans : la ville est ravagée par les Suédois. A l’issue de la guerre et de l’annexion de l’Alsace par la France, le Haut-Mundat est supprimé.





La légende des femmes de Rouffach

Rouffach_12"Le jour de Pâques 1106, Henri IV (empereur depuis Pâques 1084) est de passage en Alsace et s’arrête au château d’Isenbourg. Le seigneur local ordonne qu’on enlève une des plus belles filles de la ville pour l’offrir à l’empereur. La mère de la malheureuse demande alors de l’aide aux hommes de la ville pour libérer sa fille, en vain. Les femmes de la ville se soulèvent et prennent l’initiative de forcer les portes du château où est séquestrée la jeune fille. Elles sont finalement suivies par toute la population.
L’empereur réussit à s’échapper et se réfugie à Colmar, abandonnant dans sa fuite son sceptre, son manteau et sa couronne que les rouffachoises déposent sur l’autel de l’église. Pour laver cet affront, l’empereur Henri IV revient punir les habitants en ravageant la ville.
La légende veut que, depuis ce jour et en l'honneur de leur courage, les bancs situés à la droite de l'autel, et traditionnellement réservés aux hommes, soient occupés par les rouffachoises.
"




Rouffach_50La construction de l'église Notre-Dame de l’Assomption, en grès jaune, débuta au XIème siècle : la partie la plus ancienne se situe dans le transept, avec deux absidioles décorées de bandes lombardes reliées par des arceaux dans les murs est. Le portail sud roman, surmonté d’une tête de Christ, date de cette époque.
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Rouffach_39Au-dessus du portail, quelques bas reliefs roman ornent la façade. Nous y retrouvons le beau symbole de l'arbre de vie.

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Rouffach_42Les bras du transept plafonnés furent voûtés à la fin du XIIème siècle, avec adjonction de larges contreforts percés de passages en arc brisé.







Rouffach_45Au XIIIème siècle, la croisée du transept fut couverte d' une coupole à trompes sur colonnes, et surmontée d'une flèche à huit pans.

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Rouffach_19Les deux premières travées de la nef datent de la campagne du début du siècle, les vaisseaux étant séparés par des arcades en arc brisé, avec alternance de piles fortes et faibles. Les chapiteaux sont sculptés de feuillages, terminés par des crochets. La dernière travée de la nef avant le massif occidental fut élevée un peu plus tard, une rupture étant nettement marquée au niveau des moulures des voûtes d'ogives.






Rouffach_20A la fin du XIIIème siècle on décida de reconstruire le chœur.

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Rouffach_27Il fut fermé par un jubé vers 1300, qui fut détruit au XVIIIème siècle. Il ne reste que les deux tourelles d'escalier latérales.

















Rouffach_26Le massif occidental comprenant la façade antérieure fut commencé vers 1300, à la fois inspiré par la cathédrale de Strasbourg pour le portail et le gâble qui le surmonte et par l'église Notre-Dame de Paris pour la rose rayonnante à vingt lancettes, enfoncée dans un encadrement carré.
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Rouffach_14Les tours nord et sud furent élevées sur un niveau, laissées inachevées : celle du sud fut surélevée jusqu'à la hauteur du gâble au XVème siècle et à nouveau abandonnée. Des noms de maîtres d' œuvre sont connus, pour le XIVème siècle, Johann Behem et Woelflin de Rouffach, sans que l'on puisse leur attribuer une partie précise de la construction. Maître Woelflin exécuta sans doute les statues d'anges de la façade occidentale.






Rouffach_24La voûte du bras sud du transept fut reconstruite en 1508, ainsi que le mur sud  par le maître Hans de Saint-Gall, gendre de Lienhart de Haslach. L'église resta ainsi jusqu'au XIXème siècle, ses murs étant encombrés de boutiques dans leur partie inférieure. En 1866 une restauration importante fut entreprise : elle comprenait également la surélévation de la tour nord en style néogothique. Le grès rose de Phalsbourg fut utilisé pour ces derniers travaux, mais cette construction fut à nouveau interrompue par la guerre de 1870 et la tour sud resta inachevée. La dernière amélioration apportée au monument date de 1918, date à laquelle une nouvelle sacristie est construite côté sud du chœur.









Rouffach_37Sur le côté gauche de la nef, une belle Vierge à l’enfant, sous un ensemble décoratif en pierre.








Rouffach_29Quelques chapiteaux nous présentent une belle synthèse de symboles : un homme, entouré des représentations des 4 vivants (tout d'abord le taureau et le lion, puis l'ange et l'aigle), pose un pied sur une vouivre, et l'autre au dessus d'un "démon ailé" qui donne à boire à un autre homme se tenant presque couché sur la vouivre. Il donne l'impression de s'élever, la main droite posée sur son genou droit.







Rouffach_30Plus loin, un autre homme, entouré de femmes portant des jarres d'où sortent les fleuves du paradis, pose les pieds sur une créature ailée. Il y aurait beaucoup à dire.















Rouffach_bRouffach_cDans le chœur, l’ancienne porte de la sacristie est entourée de deux très beaux visages sculptés, d’une jeune fille et d’un jeune garçon. Cet ensemble est connu sous le nom du "sourire de Rouffach".





Rouffach_36Les fonts baptismaux en grès jaune, possèdent un couvercle et un mécanisme de levage. Ils datent de 1492.

















Rouffach_31Le maître-autel, néo-gothique, raconte l’histoire de Saint Arbogast, guérisseur du fils de Dagobert II. Le tabernacle date du XVème siècle.











Rouffach_aAu niveau du chevet, de profondes marques dans la pierre, sont les vestiges d’une ancienne pratique des vignerons, qui aiguisaient leurs serpettes ici, ce qui devait leur assurer de bonnes vendanges.


Rouffach_47les sculptures extérieures nous présentent des musiciens, ainsi que des anges et peut-être un maitre d'œuvre, regardant au loin entre deux colonnes... Jakin et Boaz ?
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Rouffach_10















http://www.alsace-passion.com/rouffach/rouffach_2.htm
http://www.rouffach.com/histoire.html
http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-2-745-12224-M140076-34004.html
http://france.vadelis.fr/Champagne_Ardenne_Alsace_Lorraine/Haut_Rhin/Rouffach/Eglise_Notre_Dame_De_L_Assomption/
http://www.massif-des-vosges.com/aff_article.php?ref_article=1466&rubrique=68

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