Saint Kevin
Saint
Kevin, ou Coemhghien (Coemgen)en gaélique, signifie "le bien engendré".
Né en 498, on le dit descendant d'une famille régnante de Leinster. Il
étudia, enfant, sous la direction de trois hommes, Eoghan, Lochan et
Eanna, puis fut instruit par le Gallois saint Pétroc de Bodmin qui
résida un temps en Irlande.
Sa légende a survécu grâce à l'Acta
Sanctorum, basé sur un ancien manuscrit. L'auteur d'un commentaire sur
ce manuscrit, le Père Francis Baert, explique que " bien que la
véracité de plusieurs des légendes rapportées soient douteuses, il a
été décidé de les conserver en faveur de l'antiquité du document, ayant
été écrit aux alentours du XIIème siècle".
La
naissance et l'enfance de Kevin figurent en bonne place dans les
légendes traditionnelles : un ange sachant que l'enfant était sur le
point d'être baptisé, vint voir ses parents et leur dit que l'enfant
devait être appelé Kevin. Cronan, le prêtre qui procéda à la
cérémonie, déclara : " Ce fut sûrement un ange du Seigneur, et comme il
a nommé l'enfant, ainsi doit-il être appelé". Une mystérieuse vache
blanche venait chez ses parents chaque matin et chaque soir pour
fournir le lait pour le bébé. Sa légende raconte aussi qu’à l’âge de 7
ans, alors qu'il priait les mains étirées vers le ciel, un merle est
venu pondre ses œufs dans le creux de ses mains. Kevin resta immobile
pendant que l’oiseau construisait le nid. Il ne bougea pas pour toute
la durée du Carême. L’oiseau nourrissait Kevin avec des baies et des
noix. À la fin du
Carême, les oisillons se sont envolés et le nid était vide.
Puis vient une longue série de miracles, allant de la guérison des corps à celle de l'âme.
Kevin
vint s'installer dans une grotte au bord du lac supérieur de
Glendalough où il passa 7 ans en ermite. Il priait exclusivement dans
la nature, au pied d’un arbre, sur le roc ou même dans la rivière.
Quand il priait longtemps dans la rivière, une loutre venait lui porter
du poisson pour qu’il conserve son énergie. Chaque jour, une vache
sortait du troupeau et venait le voir pour lécher sa tunique pendant
qu’il priait. Lorsque la vache revenait pour se faire traire, elle
produisait d’immense quantité de lait. Le fermier, intrigué par les
pouvoirs de Kevin, fut le premier à être converti dans la région. Kevin
eut alors des visions lui demandant de construire un monastère sur les
bords du Lac. Ce qu'il fit.
Il devint l'un des plus grands évangélisateurs d'Irlande après saint Patrick, consacrant le reste de sa vie à diriger son monastère où l'on soignait les malades et où l'on transcrivait les évangiles avec de merveilleuses enluminures. Il mourut en 618, à l'âge de 120 ans.
Les Tuatha De Danann, Dagda, Aengus et Ogmius
L'histoire commence avec la partie mythique, celles des invasions successives de l'île par différents peuples :
-Première invasion : Partholon , création de l’être humain.
-Deuxième invasion : Nemed , la spiritualité , la tradition et la religion.
-Troisième invasion : Fir Bolg , les guerriers.
-Quatrième invasion : les Tuatha Dé Dannan , les dieux et le druidisme.
-Cinquième invasion : les Milésiens, ou celtes, époque actuelle.
Dans l'histoire mythique, telle qu'elle nous est rapportée par le
Lebor Gabála Érenn (Livres des conquêtes de l'Irlande), les Tuatha, les
dieux, ont débarqué et pris possession de l'île, après avoir battu les
Fir Bolg lors de la Cath Maighe Tuireadh (Seconde bataille de Mag
Tured). Selon les sources littéraires médiévales, la société divine est
structurée de la même manière que la société humaine, et l'organisation
des Tuatha Dé Danann est hiérarchisée en trois classes fonctionnelles :
-la fonction sacerdotale dont le rôle recouvre le Sacré est assurée par le Dagda
-la fonction guerrière qui se charge notamment de la souveraineté, représentée par Ogme le dieu-guerrier et Nuada le dieu-roi
-la fonction artisanale qui doit produire pour l'ensemble de la communauté, figurée par Goibniu, Credne et Luchta
Le Dagda est le dieu-druide par excellence (et par conséquent le
dieu des druides), il a en charge le sacré, la science, les contrats.
Il règne sur le temps, l'éternité et sur les éléments, ainsi que sur le
Sidh (l'Autre Monde celtique) mais lui-même habite le Brug na Boinne,
ou "hôtel de la Boyne" que Oengus, son fils, va lui ravir. Sous
prétexte d'en avoir la jouissance pendant une nuit et un jour, le Dagda
prête sa résidence, mais la durée symbolise l'éternité et Oengus la
garde définitivement. Cette résidence, qui n'est autre qu'un Sidh, est
assimilée au site mégalithique de Newgrange, au nord de Dublin. Oengus
est appelé le "maître du sidh de Brug-Na-Boyne".
Il forme un binôme avec son frère Ogme (l'Ogmios des Gaulois), le
dieu de la magie guerrière, dont il est le complément. De par sa
fonction, c’est un druide parfait, il est omniscient et omnipotent,
c’est aussi un guerrier puissant. Il a un côté paternel et nourricier.
On le décrit parfois comme un géant hideux et un ogre paillard. Ses
accouplements avec les déesses sont nombreux. On lui connaît plusieurs
talismans, dont le chaudron d'abondance (symbole de prospérité), la
massue qui tue et ressuscite (symbole de sa puissance) et la roue
(symbole cosmique).
Oengus (ou Aengus, ou Mac Oc) est le fils naturel du Dagda et de
Boand (nom de la rivière Boyne). Dans l’organisation des Tuatha Dé
Danann, c’est un dieu qui participe aux trois fonctions (sacerdotale,
guerrière et artisanale). Il est comparable à Apollon de la mythologie
grecque.
Dun Aengus, une forteresse en demi-cercle qui se trouve au
bord d'un falaise sur Inishmore, une des îles d'Aran, qui signifie
"Forteresse d' Oengus", fut l'une de mes plus belles rencontres. Le
lien avec les sites de Newgrange et de Tara s'est donc fait après
plusieurs années...
Saint Gaudérique
Saint
Gaudérique ou Gaudéric est un saint local de Perpignan, fêté le 16
octobre. Il vécut au IXème siècle, et fut enterré à Viéville
(aujourd'hui Saint-Gaudéric dans l'Aude). Sa châsse est vénérée à
Perpignan. Il est patron du Roussillon, de Perpignan, de Saint-Martin
du Canigou, de Mirepoix.
Il
n’existe pas de document ancien sur la vie de ce saint. D’après les
pères bénédictins rédacteurs de " La vie des Saints et des Bienheureux
" les récits qui sont parvenus jusqu'à nous sont du domaine de la
légende. On le représente avec un bâton ou un épi de blé (retable de
Louis Généres, 1685, cathédrale de Perpignan qui provient de l'abbaye
de Saint-Martin du Canigou), ou encore accompagné de son attelage de
bœufs, car il était paysan.
Il exploitait en commun avec ses deux frères la terre reçue en héritage, en indivision. C’était un homme réputé pour sa piété.
«
Un jour qu’ils battent le blé sur l’aire, le ciel se couvre. Un orage
épouvantable s’approche. Gaudérique se met à prier. Miracle, les
nuages s’écartent en arrivant au dessus de l’aire, qui reste intacte
alors que la campagne environnante est ravagée.
Une
autre fois, connaissant sa piété, le carillonneur veut lui faire une
farce : Il sonne l’angélus alors que Saint Gaudérique passe la rivière
au gué. Sans hésiter le Saint s’agenouille dans l’eau, et l’eau
s’arrête pour qu’il ne se mouille pas. Désormais Saint Gaudérique sera
invoqué dans le Roussillon pour agir sur les éléments, il est "le
patron des écluses célestes". Chaque fois qu'il le paraît nécessaire,
on promène ses reliques en longues processions, pour lui demander
d'apporter soit la pluie soit le beau temps.
En 1014 les moines de Saint Martin du Canigou viennent dérober une partie des reliques du saint.
En 1648 l'abbaye du Canigou offre une partie de ces reliques à Louis XIII qui les confie à l’abbaye du Val de Grace à Paris.
Le restant des reliques qui étaient demeurées au Canigou fut transporté à l'église St Jean de Perpignan en 1783.
Saint Antoine
Antoine,
né vers 251 en Haute Egypte, avait dix-huit ans lorsque moururent ses
parents, chrétiens à la fortune considérable, qui lui laissaient le
soin d'élever sa petite sœur. Observant et pratiquant, il fut un jour
vivement frappé par cette invitation de Jésus : « Si tu veux être
parfait, va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un
trésor dans le ciel : viens et suis-moi ! » (Mat, XIX 21). Il obéit,
mais fit toutefois une réserve des ressources nécessaires à sa sœur.
Bientôt il fut impressionné par une autre parole du Sauveur : « Ne vous
mettez pas en peine du lendemain. » (Mat, VI 34).
Il
se débarrassa de sa réserve, confia sa sœur à une communauté de
vierges, et se retira dans une solitude voisine de Qéman, entre Memphis
et Arsinoé ; conduit par un vieil ascète, Antoine partagea son temps
entre la prière et le travail. Cette demi-retraite ne lui suffit pas
longtemps ; quand sa réputation lui amena trop des visiteurs, il se
réfugia dans un des anciens tombeaux égyptiens de la montagne où, de
temps à autre, un ami lui apportait des provisions. Là commencèrent ses
tribulations : le démon lui livrait de furieuses attaques. Un matin
l'ami charitable le trouva étendu inanimé sur le sol ; il le rapporta
au village où, le croyant mort, on prépara ses funérailles. Antoine
reprit ses sens et demanda à être ramené immédiatement dans sa grotte.
Les
assauts du démon continuèrent. Antoine chercha une retraite encore plus
profonde, au delà du Nil. Vingt ans, il vécut enfermé dans un château
ruiné, toujours aux prises avec Satan.
Sollicité par les visiteurs
qui venaient lui demander ou des miracles ou une règle de vie, il
établit en 305 des ermitages où ses disciples, attentifs à ses discours
et s'inspirant de ses exemples, pratiquaient un héroïque détachement.
En
311, Antoine entendit dire que la persécution de Maximin ensanglantait
l'Egypte ; il descendit à Alexandrie pour encourager les martyrs et
partager leurs souffrances. Il s'attendait à être mis à mort, mais il
ne fut pas inquiété. L'année suivante, il reprit le chemin de sa
solitude ; animé d'une sainte émulation, il s’y imposa des jeûnes et
des veilles plus austères. Il s'enfonça dans le désert de la Haute
Egypte pour fixer sa résidence au mont Qualzoum, appelé plus tard Mont
Saint Antoine, où il s'installa près d'une source, au milieu d'une
palmeraie. Il cultivait lui-même un petit jardin pour aider à sa
subsistance.
Les
disciples restés près du Nil construisirent le monastère de Pispir où
Antoine les venait visiter à intervalles réguliers. Dans ses dernières
années, il permit à deux de ses disciples, Macaire et Amathas, de
rester près de lui. De 312 jusqu'à sa mort, Antoine demeura dans son
ermitage où il y recevait des visiteurs animés de dispositions fort
diverses : les uns lui demandant des miracles ou des enseignements, les
autres cherchaient à l'embarrasser, comme ces philosophes grecs ou ces
ariens qu'il réduisit au silence. Athanase, son futur biographe, y vint
à plusieurs reprises ; l'empereur Constantin lui écrivit pour se
recommander à ses prières.
Vers
340, se place la rencontre d'Antoine et de l'ermite Paul dans les
circonstances qu'a décrites saint Jérôme, dans la vie du second.
Antoine ambitionnait d'imiter plus parfait que lui ; il apprit en songe
qu'un anachorète, riche en mérites, vivait depuis longtemps dans une
partie du désert qu'il croyait inhabitée. Sans tarder, il se mit à la
recherche du saint homme, parvint non sans peine jusqu'à sa cellule,
mais la trouva fermée. Paul qui l'avait pressenti, ne veut voir aucun
être humain. Enfin, Paul céda aux instances réitérées d'Antoine, et les
deux ermites tombèrent dans les bras l'un de l'autre, se saluant
mutuellement par leur nom, s'entretenant des choses de Dieu, pendant
qu'un corbeau apportait leur nourriture, un pain entier ce jour-là. (
http://www.eglise-armenienne.com/Hagiologie/Saints_universels/Antoine.htm
)
Voici leur conversation telle que nous la rapporte le Synaxaire :
Alors
Paul demanda:" " Le monde subsiste-t-il ? " - " Oui. " - " L'injustice
existe-t-elle encore sur la terre ? " - " Oui. " - " Les magistrats
gouvernent-ils avec l'erreur de Satan dans l'esprit, en tyrannisant les
faibles ? "
L'autre répondit: " Il en est ainsi. "
Paul
prophétisa ensuite le développement du monachisme, et les divers
troubles qui toucheraient l'Eglise. Le corbeau vint leur apporter un
pain entier, pour la première fois depuis quatre-vingts ans. Peu après
cette visite, Antoine vit l'âme de Paul monter au ciel dans la joie des
anges. Il trouva le corps de Paul, l'enveloppa du manteau offert par
l'empereur Constantin à saint Athanase, et, aidé par deux lions, il
l'ensevelit en ce lieu, où se trouve depuis le IVe siècle le monastère
Saint-Paul. Antoine offrit la tunique de Paul, en feuilles de palmier,
à Athanase, qui la portait lors des grandes fêtes.
Sur
la fin de sa vie, Antoine descendit une seconde fois à Alexandrie où il
convertit nombre d'hérétiques et d'infidèles. Peu après son retour, il
annonça à ses deux disciples sa mort prochaine, leur fit promettre de
ne révéler à personne le secret de sa tombe, légua à saint Athanase son
manteau de peau et celui sur lequel il dormait. Il expira doucement en
356, un 17 janvier selon la tradition.
Les religieux ayant adopté le mode de vie solitaire de saint Antoine sont appelés anachorètes, s'opposant aux cénobites qui choisissent la vie en communautés monastiques.
La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes, notamment Jérôme Bosch, Pieter Bruegel, Dali, Max Ernst, Matthias Grünewald, Diego Vélasquez. Gustave Flaubert lui a également consacré un récit (La Tentation de saint Antoine).
( explication des détails de la tentation de saint Antoine de Bruegel )
De
nombreuses représentations du saint nous le montrent accompagné d'un
cochon portant une clochette. Selon Émile Mâle, qui signale que cette
tradition date de la fin du XIVème siècle, le cochon n'a rien à voir
avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en
1095 (les Antonins) : les porcs n'avaient pas le droit d'errer
librement dans les rues, à l'exception de ceux des Antonins,
reconnaissables à leur clochette.
Flaubert
écrivit trois versions de ce long poème cosmique où l'anachorète de la
Thébaïde dialogue avec des apparitions successives. Antoine, évoquant
les souvenirs trop vivaces de son passé, connaît à nouveau les
tentations démoniaques : des visions de luxe, les séductions du pouvoir
ou de la volupté le sollicitent ; plus troublante encore est
l'apparition de son disciple, Hilarion, qui lui présente « tous les
dieux, tous les rites, toutes les prières, tous les oracles »,
soulignant les contradictions des Écritures. Et quand, sous le nom de
Sciences, le démon dévoile à Antoine les secrets de l'univers,
l'anachorète aspire un moment à se fondre dans la matière dont il
aperçoit l'extraordinaire foisonnement.
Extrait de "La Tentation de Saint Antoine" de Gustave Flaubert :
-
ISIS : "Ô Neith, commencement des choses ! Ammon, seigneur de
l'éternité, Ptha, démiurge, Thoth son intelligence, dieux de l'Amenthi,
triades particulières des Nomes, éperviers dans l'azur, sphinx au bord
des temples, ibis debout entre les cornes des boeufs, planètes,
constellations, rivages, murmures du vent, reflets de la lumière,
apprenez-moi où se trouve Osiris !
Je l'ai cherché par tous les
canaux et tous les lacs, -plus loin encore, jusqu'à Byblos la
phénicienne. Anubis, les oreilles droites, bondissait autour de moi,
jappant, et fouillant de son museau les touffes des tamarins. Merci,
bon Cynocéphale, merci !
Elle donne au singe, amicalement, deux ou trois petites claques sur la tête.
Le
hideux Typhon au poil roux l'avait tué, mis en pièces ! Nous avons
retrouvé tous ses membres. Mais je n'ai pas celui qui me rendait
féconde !"
Elle pousse des lamentations aiguës.
- ANTOINE est pris de fureur. Il lui jette des cailloux, en l'injuriant : "Impudique ! va-t'en, va-t'en !"
- HILARION : "Respecte-la ! C'était la religion de tes aïeux ! tu as porté ses amulettes dans ton berceau."
( http://pagesperso-orange.fr/jb.guinot/pages/antoine1.html )
Saint Aventin
Jadis,
les habitants du Pays de Luchon étaient païens. Une femme souffrait les
douleurs de l'accouchement depuis plusieurs heures, sans pouvoir être
délivrée... Une servante raconta que l'eau bénite des chrétiens faisait
des miracles. On en envoya chercher, et effectivement, elle fut
délivrée instantanément. Le petit Aventin naquit, en 778.
Une fois adulte et devenu ermite, son zèle de prédicateur fut mal vu des Maures qui occupaient la région. Ceux-ci le firent enfermer dans le château de Saint-Blancat, près de Luchon. Mais Aventin sauta sans mal du haut du sommet de la tour... traversa toute la vallée et retomba sans mal de l'autre côté, imprimant l'empreinte de son pied dans une pierre. (Cette pierre est toujours visible, sur le seuil de la chapelle du Miracle édifiée à cet emplacement).
Un
autre épisode met Aventin en lien avec le roi des animaux Pyrénéens. Un
ours de la montagne, fou de rage, s'était jeté sur le saint. Celui-ci
retira de sa patte une épine, ce qui creva l'abcès. De ce moment,
l'ours devint docile et suivit partout son sauveur.
Les Maures finirent par s'impatienter pour de bon, et décapitèrent Aventin en l'an 800. Il prit sa tête coupée entre les mains, descendit la vallée d'Oueil, remonta la vallée du Larboust. Là, il alla s'enterrer lui-même sous la pierre où s'était gravé jadis son pied, lorsqu'il avait sauté de la tour.
Trois siècles passèrent, et nul ne se souvenait de l'emplacement du tombeau d'Aventin. Au XIème siècle, un berger s'aperçut que le taureau de son troupeau ne paissait plus et grattait autour de cette pierre. Les villageois creusèrent, et découvrirent le corps de Saint-Aventin qu'ils tentèrent d'extraire, mais un essaim d'abeilles le protégeait. Le pape autorisa l'exhumation du corps et les insectes disparurent. La dépouille fut alors transportée sur un chariot par des bœufs, qui s'arrêtèrent en un lieu où l'on décida de construire une église, qui porte toujours son nom.
Le jour de sa fête, le 13 juin, le pèlerinage attirait des foules venues en particulier de Bénasque, du moins jusqu'à la Révolution qui mit fin à ces festivités. Selon la tradition, pendant une épidémie de peste qui ravageait leur contrée, les Bénasquais se placèrent sous la protection de saint Aventin et le fléau disparut.
Aventin, saint céphalophore, est invoqué pour obtenir le soulagement des maux de tête. Pendant longtemps, les jeunes gens qui passaient sur la pierre gravée de son pied devaient trouver rapidement l'âme sœur.
Amon-Rê
C'est
le dieu le plus important de la mythologie égyptienne. Malgré son nom,
sa véritable forme est celle d'Amon. Il prend les titres d'Amon-Rê
lorsqu'il est dans toute sa gloire. Son lieu de culte principal est
dans la ville antique d'Ouaset, ou Louxor (Thèbes) mais surtout à
Karnak, le temple le plus riche du pays. Son nom dépassa vite la ville
et le pays l'adora.
Amon le caché apparaît comme un dieu souverain.
Certaines légendes racontent que par sa semence, il fertilisa le
cosmos. Il avait la peau bleue car sa chair était constituée de
lapis-lazuli, pierre magique par excellence. Sous la VIe dynastie, il
fut associé à Rê, dieu solaire d'Héliopolis.
Il est Imen achâ renou, (Amon aux noms multiples). Les attributs d'Amon sont : Le disque (Image du soleil), les cornes et le fléau, mais il est surtout représenté ou avec une tête de bélier, ou sous forme humaine, portant des cornes de bélier. Il est l'époux de Mout et le père du Dieu Khonsou avec lesquels il forme une triade.
Hathor
Hathor est ici représentée sous 4 formes : la vache, la femme, la lionne, le serpent.
Dans
la mythologie égyptienne, Hathor est à l'origine une déesse céleste
confondue avec Nout. Son attribut est le collier à contrepoids.
Considérée comme l'œil de Rê, c'est elle qui, dans la version de la
création d'Hermopolis, châtie les humains.
Mais
elle est plus connue en tant que déesse des festivités et de l'amour.
Dans ce rôle elle était adorée à Denderah et, associée au dieu Horus,
dans la ville d'Edfou. Elle était représentée sous les traits d'une
vache, ou d'une femme portant le disque solaire entre ses cornes. Elle
avait également pour fonction de fournir la nourriture céleste pour les
morts dans les enfers.
Hathor
est certainement une des divinités les plus anciennes de l'Égypte, car
sa représentation est marquée sur la palette du roi Narmer. Son nom
signifie « Demeure du dieu Horus », ce qui fit d'elle l'épouse du
dieu-faucon.
Isis
«Je
suis la Nature, mère des choses, maîtresse de tous les éléments,
origine et principe des siècles, divinité suprême, reine des Mânes,
première entre les habitants du ciel, type uniforme des dieux et des
déesses. C’est moi dont la volonté gouverne les voûtes lumineuses du
ciel, les souffles salubres de l’océan, le silence lugubre des enfers.
Puissance
unique, je suis par l’univers entier adorée sous plusieurs formes, avec
des cérémonies diverses, avec mille noms différents.
Les
phrygiens, premiers nés sur terre, m’appellent la déesse-mère de
Pessinonte ; les Athéniens autochtones me nomment Minerve la
Cécropienne ; chez les habitants de l’île de Chypre, je suis Vénus de
Paphos ; chez les Crétois armés de l’arc, je suis Diane Dictynna ; chez
les Siciliens qui parlent trois langues, Proserpine la Strygienne ;
chez les habitants d’Eleusis, l’antique Cérès. Les uns m’appellent
Junon, d’autres Bellone;ceux-ci Hécate, ceux-là la déesse Ramonte. Mais
ceux qui, les premiers, sont éclairés par les rayons du soleil
naissant, les peuples d’Ethiopie, de l’Asie et les Egyptiens, puissants
par leur antique savoir, ceux-là me rendent mon véritable culte et
m’appellent de mon vrai nom : la reine Isis.»
Apulée «Metamorphoses XI»
Osiris 2
Cette
statue de bois enduit représente le célèbre dieu Osiris, souverain du
monde des morts, assassiné par son frère Seth et ressuscité par sa sœur
et épouse Isis. Elle est faite de bois stuqué, encore partiellement
doré, et d'éléments rapportés en métal cuivreux, comme les détails de
la couronne ou les sceptres. Les yeux, quant à eux, sont incrustés
d'albâtre et de verre. Le dieu est représenté selon son iconographie
habituelle, debout, le corps enserré dans un linceul, les bras croisés
sur la poitrine, tenant le flagellum et le sceptre héqa. Il porte une
barbe tressée et recourbée ainsi que la couronne atef, constituée d'une
mitre, de deux plumes d'autruche, de deux cornes de bélier et de deux
uræus.
Fils
de Geb, le dieu-Terre et de Nout, la déesse-Ciel, Osiris épousa sa
sœur, Isis, et succéda à son père sur le trône d'Égypte. Une légende
tardive, racontée par le Grec Plutarque, relate le meurtre du dieu par
son frère, Seth, jaloux de son rayonnement. Les textes égyptiens se
contentaient d'allusions pour des lecteurs supposés connaître les faits.
Au
cours d'un banquet, Seth, après avoir fait fabriquer un coffre
richement décoré aux mesures de son frère, promit de l'offrir à celui
des convives qui en s'y couchant le remplirait parfaitement. Quand
Osiris s'y allongea, les complices de Seth refermèrent et scellèrent le
coffre avant de le jeter dans le Nil. Isis, après une longue quête,
retrouva le cercueil de son époux. Malheureusement, Seth découvrit le
cadavre et le découpa en morceaux qu'il dispersa à travers l'Égypte.
Isis aidée de Nephthys reconstitua le corps et, avec Anubis, elles
fabriquèrent la première momie. Isis utilisa ensuite sa magie pour
concevoir de son époux défunt Horus, leur fils. Ainsi ressuscité et
pourvu d'un héritier, Osiris put devenir le souverain des morts.
Dieu
à la personnalité complexe, lié à la crue du Nil, à la lune et à la
royauté, Osiris doit sa grande popularité à son rôle funéraire.
Probablement à l'origine dieu de la fertilité et de la végétation,
l'extension de son culte dès l'Ancien Empire lui permet d'assimiler des
divinités souterraines et d'acquérir un caractère funéraire. Son mythe
promet une vie après la mort à chaque individu ayant bénéficié des
rites appropriés. Chaque défunt devient un Osiris et accède à
l'au-delà, alors que les croyances plus anciennes n'accordaient qu'un
devenir vague et collectif lié au roi mort.
Osiris
Osiris
est le nom grec d'un dieu de la mythologie égyptienne. La traduction de
ce nom présente des difficultés et plusieurs hypothèses sont proposées.
Ainsi « Ousir », ou « Iousiris », selon une ancienne graphie, a été
traduit par « Siège de l'Œil » (du soleil ?), « L'œil puissant », «
Celui qui fait son trône » (par allusion à son siège), « Le siège de la
puissante » (par référence à la couronne), « Celui qu'elle a remis en
fonction » (se rapportant à sa résurrection et à sa nouvelle puissance
créatrice, grâce à la magie d'Isis).
Son
nom égyptien est Ousir ou Asir ; on l'appelait aussi Ounen-Néfer («
L'éternellement beau »), Khenty-Imentyou (« Celui qui est à la tête des
Occidentaux », c'est-à-dire des défunts) ou encore Ousir Kem-Our (Le
Grand Noir).
Il
fait partie de la grande Ennéade d'Iounou (Héliopolis). C'est le dieu
des morts et le garant de la survie du défunt dans le monde souterrain.
Son symbole est le pilier Djed, ses attributs sont la barbe postiche,
la crosse Héka, le flagellum Nékhekh et la couronne Atef.
Dans les textes des pyramides, le roi défunt est identifié à Osiris. Au Moyen Empire, l'immortalité n'est plus le privilège du souverain : chaque défunt pouvait accéder à la vie éternelle, devenant lui-même pareil à Osiris.
À
Abydos, où devait être conservé un reliquaire-fétiche censé renfermer
la tête du dieu, la sépulture du roi Djer, pharaon de la Ire dynastie,
fut assimilée au tombeau d'Osiris. Séthi Ier y fit construire un
cénotaphe qui reprenait l'architecture de ce tombeau et l'accola au
temple dédicatoire qu'il construisit sur la route de pèlerinage de la
ville sainte. Abydos était la porte reliant le monde souterrain au
monde des vivants et le lieu de la « Grande Procession » annuelle.
On
a pu identifier d'autres sépultures d'Osiris dont celle de Gizeh,
récemment découverte, celle de Philaé, sur une île voisine du grand
temple d'Isis, celles de Dendérah et de Karnak. D'autres encore sont
attestées par les historiens antiques comme Hérodote, qui en a visité
une à Saïs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Osiris