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25 juin 2008

Le transept

Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__135_aLe transept est long de 64 mètres. Son organisation générale est semblable au nord et au sud. Les portails sont entourés de baies. On trouve également quatre baies cintrées, séparées par des contreforts, au-dessus des portails. Côté nord, les portails sont murés. Côté sud, la porte des Comtes.














Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__49_aDans le croisillon nord (9), on trouve des fresques romanes dans la première travée du collatéral ouest et dans la dernière du collatéral est.


















Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__46_bOn peut également observer un sarcophage paléochrétien (de Guillaume Taillefer, Comte de Toulouse) datant de la fin du IVème siècle ou du début du Vème.
Il provient de l'enfeu des comtes où il a été remplacé par un moulage. La cuve et le couvercle ne correspondent pas en taille, impliquant leur appartenance respective à plusieurs sarcophages, qui viennent probablement de la nécropole paléochrétienne de Saint-Sernin, dans le sous-sol du musée Saint-Raymond, où une partie de ce cimetière antique a été mise à jour.
Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__124_a
L'autel roman de 1096 (10), réplique de celui se trouvant dans le choeur, nous est présenté.

Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__119_a



Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__120_a











Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__122_a
Basilique_Saint_Sernin_de_Toulouse__121_a














   
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25 juin 2008

L'or de Toulouse

Saint_Sernin_drachme_tectosageOn se souvient du trésor de la crypte. Mais le vrai trésor est peut-être plus bas, dans les entrailles de la terre, selon la légende des Volques Tectosages. Car si leur fameux trésor pourrait se trouver à Vieille-Toulouse, certaines sources antiques évoquent plutôt un «lac souterrain» situé sous la basilique de Saint-Sernin. Une cavité souterraine où dormirait peut-être toujours une partie de cet or…
Plusieurs témoins prétendirent avoir visité ce lieu souterrain. Le dernier, témoignage incontestable, serait celui d'un haut fonctionnaire qui affirmait en 1910 prouver ce qu'il avançait... pour en posséder des preuves photographiques, mentionnées dans un certain dossier 15-4-20.







Saint_Sernin_drachme_tectosage_1On connaît ici cette belle légende sur le trésor des Tectosages. Participant au pillage du sanctuaire grec de Delphes par les Celtes, les Tectosages ramenèrent à Tolosa un énorme butin qui fut enfoui dans le lac sacré. Mais attention, ce trésor portait malheur ! Plus tard, lorsqu’un le général romain voulut s’en emparer, il fut attaqué en cours de route, volé et à son tour soupçonné de vol, il fut emprisonné à Rome et en représailles ses filles furent livrées à la prostitution. On dit aussi que l’essentiel du trésor repose toujours dans le sol des environs et que ces richesses débordantes qui se manifestent parfois, ici et là, ont peut-être quelques choses à voir avec le trésor des Tectosages…










Saint_Sernin_drachme_tectosage_2Justin, Abrégé des Histoires Philippiques, XXXII: "Quant aux Tectosages, arrivés à Tolosa, leur ancienne patrie, ils avaient été atteints par le fléau de la peste : ils ne recouvrèrent pas la santé avant d'avoir, sur consultation des haruspices, immergé dans le lac de Tolosa l'or et l'argent acquis par les guerres et les sacrilèges, un trésor que, bien longtemps après, le consul romain Caepio enleva tout entier. Il y avait cent dix mille livres d'argent et un million et demi de livres d'or. Ce sacrilège causa par la suite la perte de Caepio et de son armée et le tumulte de la guerre des Cimbres suivit, comme le vengeur de l'argent consacré."









Saint_Sernin_drachme_tectosage_3Pure invention ou vérité historique, personne ne sait aujourd'hui ce qu'est devenu ce trésor. Cependant d'immenses quantité d'or on été retrouvées dans les lac sacrés du quartier du busca à Toulouse ou dans le lac de Vieille-Toulouse (Tolosates) :
















Saint_Sernin_drachme_tectosage_4"C’est Strabon, dans une longue dissertation sur les Tectosages, qui nous transmet la fabuleuse histoire des "lacs" ou des "étangs sacrés" (limnai) de Toulouse où était déposée avant leur pillage par Caepio une partie des trésors des Toulousains. Il affirme, à la suite de Posidonius d’Apamée, que "les richesses trouvées à Toulouse faisaient quelque 15000 talents, déposées les unes dans des sanctuaires, les autres dans des étangs sacrés (limnai), et qu’il s’agissait d’or et d’argent non travaillé, mais à l’état brut" ; plus loin, Strabon revient sur ce sujet si exotique pour lui : "(...) il y avait en maints endroits de la Celtique des dépôts sacrés. C’étaient surtout les lacs (limnai) qui leur assuraient l’inviolabilité et l’on y jetait de grandes masses d’argent et d’or.
Maîtres du pays, les Romains mirent en vente les lacs au bénéfice de l’État et nombre des acquéreurs y trouvèrent des meules d’argent martelé. À Toulouse aussi le sanctuaire était sacro-saint, en grande vénération auprès des habitants (...)" (traduction de L. Lerat, La Gaule romaine - 249 textes traduits du grec et du latin, Paris, 1977, n° 11). Strabon est le seul auteur grec de l’Antiquité à faire mention de ces limnai, sans équivalent par ailleurs.
Saint_Sernin_drachme_tectosage_5Les autres auteurs anciens qui ont traité du pillage des trésors des Tectosages par Caepio en 106 avant notre ère (Aulu-Gelle, Dion Cassius, Orose) ne mentionnent pas ces "étangs sacrés". Seul Justin – d’après Trogue-Pompée –, parle d’un tolosensem lacum, lieu où avait été placé le trésor sacré issu du pillage de Delphes par les Tectosages. Il faut attendre Nicolas Bertrand (1515) pour voir ressurgir le souvenir des "lacs" des Tectosages : l’auteur, qui cite les sources antiques (Posidonius et Timagène, donc Strabon), parle de consecratis lacubus.
Bertrand se fait par ailleurs l’écho d’une tradition situant un lac sous Saint-Sernin, alors qu’à cette époque le "temple d’Apollon" des Tectosages était le plus souvent identifié à l’église de la Daurade. Ces différentes légendes et traditions s’entremêlent rapidement et dès le milieu du XVIe  siècle, on situe le "lac au trésor" des Tectosages, (parfois associé à un "gouffre" ou un "abîme") soit sous Saint-Sernin, soit sous la Daurade. Au siècle suivant, le pillage des "lacs" va devenir un thème historique et iconographique très prisé et répandu, phénomène qui a abouti à accepter sans discussion la réalité archéologique des "lacs" dont on a voulu – encore très récemment – voir les traces en plusieurs points réputés "humides" des environs de Toulouse.
   
Saint_Sernin_drachme_tectosage_6Or, l’existence des "lacs" ne repose que sur un unique témoignage écrit : Strabon et ses limnai (les sens habituels du mot étant : eau stagnante, marais, étang, lac, lac creusé de main d’homme). Le "lacus" de Justin peut en effet avoir une toute autre signification, notamment désigner une structure destinée au stockage, voire une fosse bâtie ou non. Seul le terme limnai implique la présence d’eau stagnante, sauf à supposer que le mot ait un sens particulier et inhabituel chez Strabon. Ici se pose le problème des sources utilisées par Strabon : limnai est-il un terme déjà présent dans le récit que fait Posidonius du sac de Toulouse ? Au-delà, quelles ont été les sources de Posidonius qui écrit une dizaine d’années après les événements : sources latines sans doute, orales et/ou écrites ? Le fait que Trogue-Pompée, contemporain de Strabon, parle d’un seul lacus (dans le sens vraisemblable d’un lieu de dépôt protégé) et non de paludes, ce qui eût été la traduction fidèle de limnai, permet de s’interroger sur la nature réelle de ces lieux (ou de ces structures) qui protégeaient les richesses des Tectosages disposées pour partie dans les sanctuaires, pour partie dans les "lacs", ces "lacs" qui, à bien lire Strabon, ne sont pas l’apanage de Toulouse mais bien du territoire des Tectosages, voire même de la "Celtique" (cf. supra). Il serait déraisonnable d’envisager un "culte des lacs" généralisé qui traduirait une singulière volonté d’immerger des métaux précieux appartenant aux dieux et / ou au trésor public.
   
Saint_Sernin_drachme_tectosage_7 Au contraire, si l’on émet l’hypothèse que le terme latin lacus soit en fait plus proche que limnai de la réalité archéologique de ces dépôts de valeurs, on peut envisager qu’il s’agisse de dépôts réalisés dans des fosses. Cette traduction de lacus (qui a sans doute également alimenté les légendes médiévales évoquant des "gouffres") permet de rendre très cohérente la description de Trogue-Pompée ; son application au texte de Strabon ne crée par ailleurs aucune incohérence : des dépôts souterrains permettent d’assurer à la fois le stockage (donc la disponibilité) et la protection des valeurs... à l’évidence mieux que des "lacs"...
    Bien sûr et surtout, si les "lacs de Toulouse" ne sont simplement – et de façon banale – que des dépôts en fosse de richesses, cela permet d’aller à la rencontre d’une réalité archéologique bien connue pour la Gaule de la fin de l’Âge du Fer... notamment pour le Toulousain où l’on connaît des dépôts en fosse de métaux précieux mais également les fameux fosses et puits ("rituels" ou "funéraires" selon les chercheurs), usage tectosage spectaculaire dont l’épicentre est situé, dans l’état actuel des connaissances, à Vieille-Toulouse.
"

Jean-Luc Boudartchouk, pour Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France   

22 juin 2008

Vierge à l'enfant, titre inconnu

Le_Louvre_Vierge_Noire__1_Au Louvre, à côté de Notre-Dame de Baroille, se tient cette merveilleuse vierge. Elle fut acquise par le musée en 1894.
Le_Louvre_Vierge_Noire__3_
















Le_Louvre_Vierge_Noire__9_En bois de noyer, datant du deuxième quart du XIIème siècle, elle porte des restes de sa polychromie d'origine.

Le_Louvre_Vierge_Noire__8_















Le_Louvre_Vierge_Noire__6_Cette vierge est une statue reliquaire, comportant une cavité destinée à abriter des reliques.

















Le_Louvre_Vierge_Noire__10_Impossible, malgré mes efforts, de savoir d'où elle provient.... Si l'un d'entre vous peut éclairer ma lanterne ?

22 juin 2008

Notre-Dame de Baroille

Notre_Dame_de_BaroilleAu Louvre, dans l'aile du pavillon Richelieu, se tient une très belle vierge en majesté, qui ressemble fort à nos vierges noires, Notre-Dame de Baroille. Le petit hameau de Baroille se trouve dans le département de la Loire, sur la commune de Saint-Georges-de-Baroille, aux confins nord de la plaine du Forez. Dans la chapelle du XIIème, se tenait cette Vierge, pour laquelle de nombreux pèlerins se sont mis sur les routes chaque année, le 8 septembre. En 1952, faute de participants, la statue fut vendue au musée du Louvre.






Le_Louvre_Notre_Dame_de_Baroille_1Cette statue de 53 cm de haut obtenue à partir d'un moule, est faite d'un alliage à base de plomb et posée sur un support de bois.

















Le_Louvre_Notre_Dame_de_Baroille_3Plusieurs autres statuettes furent obtenues à partir du même modèle dont la plus célèbre, Notre-Dame de la Victoire, est conservée à Thuir.

D'autres, comme celle de Châteauneuf-les-Bains, dans le Puy-de-Dôme, ou celle de Barcelone, en Espagne, ont aussi la même origine.

19 juin 2008

Le couvent des Jacobins de Toulouse

Dominique_1L’ordre des Prêcheurs (Ordo Prædicatorum), plus connu sous le nom d’Ordre dominicain, est né sous l’impulsion de Dominique de Guzmán, futur saint Dominique, en 1215  à Toulouse . Cet ordre catholique appartient à la catégorie des ordres mendiants.
Suivant la règle de saint Augustin, héritée des Prémontrés, il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Une de ses devises est Veritas (la vérité). Une autre de ses devises, issue des Actes des Apôtres, et reprise par Thomas d'Aquin, est « annoncer ce que nous avons contemplé », ou encore « louer, bénir, prêcher ».










Toulouse_012aLes dominicains ne sont pas des moines mais des religieux : ils font vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, mais non de stabilité. Ils vivent dans des couvents et non dans des abbayes. Leur vocation étant de prêcher au monde, leurs couvents sont souvent dans des grandes villes.
Le couvent parisien fondé dès 1218 dépend d'un couvent au nord de Gênes portant le nom de saint Jacques. Les frères dominicains de saint Jacques sont donc surnommés les Jacobins, et ce surnom s'étend à toute la France.





Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__78_aLe couvent des jacobins de Toulouse a été construit en quatre fois sur des terrains acquis en 1229 sur la partie nord du vieux rempart romain, avec de l'argent donné par un riche capitoul, Pons de Capdenier.

La première campagne débuta en 1230. Elle consiste à construire une église de plan rectangulaire, aux murs de briques, au chevet plat et couverte d'une charpente. La nef des Jacobin est déjà divisée en deux par une ligne de cinq piliers avec soubassements carrés. Ainsi, la partie nord était destinée aux religieux tandis que la partie sud était destinée aux laïcs assistant aux offices.
La deuxième campagne dure de 1245 à 1252 et permet d'allonger l'église vers l'est et un nouveau chœur est aménagé avec des chapelles funéraires.







Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__26_aLa troisième fut majeure. Elle permit de doter l'église d'une abside dont le plafond est formé du "palmier".
La première messe est célébrée par Bertrand de Montaigu, abbé de Moissac, en 1292. Le clocher détruit pendant la Révolution était de plan octogonal et s'élevait à 15 mètres de hauteur.
La dernière campagne de construction date du XIVème siècle et permet d'enlever le contraste entre le palmier de l'abside et la nef charpentée. La double nef est reconstruite sur l'exemple de l'abside grâce aux financements du cardinal Guillaume-Pierre Godin.

Depuis 1369, on y vénère les reliques de Saint Thomas d'Aquin attribué par le pape Urbain V. En 1385, l'église est enfin terminée et consacrée sous le nom d'église Saint-Thomas d'Aquin.







Toulouse_014aLe couvent des Jacobins, abandonné par les dominicains avec l'interdiction de leur ordre sous la Révolution française, est confisqué comme bien national et utilisé comme caserne et comme dépôt.
Une partie est attribuée à la ville de Toulouse en 1810, mais l'autre continue d'héberger une armée de chevaux, et plus de 5 000 mètres cubes de terre afin d'en surélever le sol. Les chapelles latérales sont légèrement démolies pour agrandir les lieux. L'église devient une vaste écurie tandis que la chapelle Saint-Antonin devient une infirmerie vétérinaire. Enfin le cloître est démoli au trois-quarts pour améliorer le passage des chevaux.











Toulouse_013aEn 1865, le monument fut échangé à la ville de Toulouse contre des terrains où des casernes furent construites et l'armée quitte les lieux. C'est le lycée Pierre de Fermat qui récupère les bâtiments.

L'ensemble des Jacobins a bénéficié d'une rénovation récente, commencée en 1920, et terminée seulement en 1972.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__50_a













http://fr.wikipedia.org/wiki/Couvent_des_Jacobins_(Toulouse)
http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/accueil.htm
http://architecture.relig.free.fr/toulouse_jacobins.htm
















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18 juin 2008

L'église des Jacobins, l'extérieur

Plan_003L'église est un monument exceptionnel empreint d'une profonde harmonie qui, en réalité, n'est qu'apparence. Cette très forte impression d'unité dissimule une construction compliquée, réalisée en étapes successives qui répondaient à des besoins sans cesse renouvelés de l'Ordre des Frères Prêcheurs alors en pleine expansion.
Le contraste est spectaculaire entre l'aspect massif, voire austère, de l'extérieur et l'extraordinaire légèreté de l'architecture intérieure.













Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__5_aL'extérieur du bâtiment a une apparence stricte et très imposante. L'ensemble de l'église est construit en briques rouges. Les murs sont hauts et droits avec de puissants arcs brisés en surplomb et avec des flancs armés de hauts contreforts à ressauts.










Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__7_aLe portail en plein cintre, situé à la base de la partie sud, est un vestige de la première église romane (1234).

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__6_a














Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__8_aLes puissants contreforts qui divisent verticalement la façade sont couronnés par des tourelles octogonales coiffées de toitures pyramidales et reliées entre elles par une courtine. Ils font apparaître la séparation en deux nefs. Entre les contreforts s'inscrivent de grands arcs brisés qui abritent de petites roses et des fenêtres à trois lancettes.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__4_a














Jacobins4La façade occidentale a conservé, à sa base, le portail en plein cintre et les murs de la première église (1230-1234).  Le parvis correspond à l'emplacement du petit cloître.

18 juin 2008

L'église des Jacobins, l'intérieur

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__12_aL'église fut considérée comme la plus belle église dominicaine de l'Europe chrétienne. Elle mesure 80 mètres de long sur 20 mètres de largeur créant un volume intérieur impressionnant.
Toulouse_Jacobins_5

















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__14_aLe dispositif adopté au XIVème siècle a réduit à sept le nombre des  piliers et a rigoureusement égalisé les largeurs des deux vaisseaux pour équilibrer les voûtes.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__32_a

















Toulouse_Jacobins_1Les piles sont hautes de 22 mètres d'où jaillissent, portées à vingt-huit mètres, des voûtes d'ogives qui se terminent par le rayonnement des nervures du gigantesque et célèbre palmier. Elles sont considérées comme les plus hautes colonnades élevées de l'architecture gothique.






Toulouse_Jacobins_4Le "palmier" est un chef-d'œuvre unique au monde s'élevant à 28 mètres de hauteur. Légèrement plus large que les précédentes pile, il soutient un réseau extraordinaire de 22 ogives (11 liernes et 11 doubleaux) qui lui vaut son appellation de palmier. Cette complexité préfigure audacieusement le gothique de la fin du XVème siècle.






















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__29_aLes chapiteaux des arcs d'entrée des chapelles (malheureusement détruites ou défigurées au XIVème siècle) sont ceux de l'ancien cloître du XIIIème siècle,  récupérés et remodelés pour être utilisés ici.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__30_a
















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__23_L'intérieur est peint de décor polychrome avec ça et là des croix occitanes. L'ensemble du décor (en grande partie retrouvé sous les badigeons XIXème siècle) est contemporain de l'achèvement de l'édifice. Il simule un appareillage de pierre peint à la colle, avec alternance de rouges-verts et de rouges-jaunes. Les joints blancs sont soulignés de lignes noires.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__34_a














Toulouse_Jacobins_2L'achèvement des travaux de restauration des Jacobins coïncida avec le septième centenaire de la mort de saint Thomas et cette coïncidence même imposait de rendre à l'Eglise ses reliques. Leur translation à Toulouse, en 1369, avait été l'occasion de fêtes grandioses longuement rapportées dans les Annales. Elles avaient été alors disposées dans une tribune placée derrière les autels du choeur. En 1628, tribune et autel furent abattus.



Toulouse_Jacobins_St_ThomasLe 11 juin 1791, après le départ des Dominicains, la châsse contenant les reliques fut transportée dans la crypte de Saint-Sernin. Le 22 octobre 1974, jour anniversaire de la dédicace de l'Eglise des Jacobins à Saint-Thomas d'Aquin, les reliques retrouvèrent leur place. Elles furent enchâssées au niveau de la cinquième travée au nord, sous l'autel, simple dalle de marbre cédée par le Monastère de Prouille.










18 juin 2008

Le cloître

Toulouse_Jacobins_080508_070__800x600_Un premier cloître fut mis en chantier pendant la deuxième période de construction des Jacobins, entre 1251 et 1252.  Les Antonins voulant plus grand, on reconstruisit un nouveau cloître entre 1306 et 1310, les éléments de l'ancien étant utilisés pour ajouter un petit cloître à l'ouest de l'église.









Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__40_aEn 1810, quand l'empire attribua les Jacobins à la ville de Toulouse et que l'armée en prit possession, le cloître, gênant l'évolution des chevaux, fut démoli aux trois quarts.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__81_a












Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__52_aEntre 1965 et 1970, le grand cloître fut déblayé et Maurice Prin entreprit le travail, méritoire entre tous, de retrouver les colonnes et les chapiteaux qui manquaient.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__80_a












Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__84_aDouze éléments avaient été remployés au château de Maurens-Scopons, d'autres au château de Montredon, d'autres enfin sur un monument à Fourquevaux.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__87_a












Toulouse_Jacobins_8La ville les acquit, les plus souvent par rachat, et  les galeries sud et est du cloître purent être  reconstituées.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__86_a









Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__41_aLe pavement du cloître fut exécuté en carreaux de terre cuite de Perpignan et dans le sol furent enchâssées les pierres tumulaires, là même où elles furent retrouvées.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__48_a

















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__72_aLe puits central fut remonté à l'emplacement du puits primitif.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__46_a



















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__42_aLe  cloître est formé de quatre galeries  formant un carré régulier de 18 arcades de côté. Il reliait au départ l'église à la salle capitulaire, à la chapelle Saint-Antonin et à l'infirmerie (galerie orientale), au réfectoire, aux cuisines, aux dortoirs et aux cellules (galerie occidentale).
Toulouse_Jacobins_7 










Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__83_aLes colonnades géminées sont en marbre gris de Saint-Béat sont reliées par des arcs de briques. Elles soutiennent un toit en appentis reposant sur des arcs de briques, eux-mêmes reposant sur les chapiteaux. Les chapiteaux sont ornés de sculptures végétales.
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Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__73_aA l'angle nord-est, en face de l'entrée du réfectoire, se trouvait le lavabo octogonal dont les soubassements sont encore visibles aujourd'hui.





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18 juin 2008

La salle capitulaire

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__58_aLa salle capitulaire, datant d'entre 1299 et 1301, est située dans la galerie occidentale du cloître. C'est une vaste salle dont la voûte, portée par six croisées d'ogives, repose, le long des murs, sur de minces colonnes adossées et au centre, sur deux fines colonnes prismatiques en marbre.

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__61_a













Toulouse_Jacobins_11En dépit de la disparition de son ancien décor, elle conserve un charme peu commun. On y accède par un large portail à archivoltes de briques moulurées retombant sur des chapiteaux de pierre.














Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__63_aLes deux baies qui l'encadrent ont malheureusement perdu leur remplage.

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__69_a




















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__62_aLa salle est prolongée vers l'est par une abside tenant le rôle de chapelle. Voûtée d'ogives et nettement surélevée, elle prolonge visuellement l'espace de la salle capitulaire.
Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__71_a

















Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__56_aLes voûtains de la chapelle sont peints en bleu et parsemés d'étoiles.
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18 juin 2008

Le clocher

Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__43_aLe clocher repose sur le flanc nord de l'église et mesure 45 mètres de haut. Il a été construit entre 1275 et 1298 de façon similaire à celui de la basilique Saint-Sernin toute proche. C'est un clocher octogonal de 6 niveaux : les deux premiers, qui constituent l'assise de la tour, sont aveugles. Les quatre suivants, percés de baies géminées couvertes d'arc en mitre sur chaque face, sont en retrait successif.
Toulouse_Jacobins_13














Le_couvent_des_Jacobins_de_Toulouse__2_aDes lignes de dents d'engrenage relient les colonnettes d'angles à chaque étage, comme au niveau supérieur du clocher de Saint-Sernin.
quatre étages en retrait percés de baies géminées couvertes d'arc en mitre. Sa flèche originale a été détruite à la Révolution, parce que d'après la municipalité révolutionnaire de 1795, « elle outrageait le principe de l'égalité... »
Le_couvent_des_Jacobins_clocher_2

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