Le cloître
Un premier cloître fut mis en chantier pendant la deuxième période de construction des Jacobins, entre 1251 et 1252. Les Antonins voulant plus grand, on reconstruisit un nouveau cloître entre 1306 et 1310, les éléments de l'ancien étant utilisés pour ajouter un petit cloître à l'ouest de l'église.
En 1810, quand l'empire attribua les Jacobins à la ville de Toulouse et que l'armée en prit possession, le cloître, gênant l'évolution des chevaux, fut démoli aux trois quarts.
Entre 1965 et 1970, le grand cloître fut déblayé et Maurice Prin entreprit le travail, méritoire entre tous, de retrouver les colonnes et les chapiteaux qui manquaient.
Douze éléments avaient été remployés au château de Maurens-Scopons, d'autres au château de Montredon, d'autres enfin sur un monument à Fourquevaux.
La ville les acquit, les plus souvent par rachat, et les galeries sud et est du cloître purent être reconstituées.
Le pavement du cloître fut exécuté en carreaux de terre cuite de Perpignan et dans le sol furent enchâssées les pierres tumulaires, là même où elles furent retrouvées.
Le puits central fut remonté à l'emplacement du puits primitif.
Le cloître est formé de quatre galeries formant un carré régulier de 18 arcades de côté. Il reliait au départ l'église à la salle capitulaire, à la chapelle Saint-Antonin et à l'infirmerie (galerie orientale), au réfectoire, aux cuisines, aux dortoirs et aux cellules (galerie occidentale).
Les colonnades géminées sont en marbre gris de Saint-Béat sont reliées par des arcs de briques. Elles soutiennent un toit en appentis reposant sur des arcs de briques, eux-mêmes reposant sur les chapiteaux. Les chapiteaux sont ornés de sculptures végétales.
A l'angle nord-est, en face de l'entrée du réfectoire, se trouvait le lavabo octogonal dont les soubassements sont encore visibles aujourd'hui.