L'énergie de la Dame
Etonnant quand même. Cela a commencé dès les
années 50, tout doucement. Depuis quelques mois, le phénomène
s'intensifie gravement : les vierges noires sont volées, disparaissent
des musées et atterrissent dans les réserves, sont déplacées, partent
en restauration. Même Fourvière n'échappe pas à la règle : la vierge
dorée au dessus du sanctuaire a été enlevée par une grue hier, et la
vierge romane en dessous est en restauration depuis un bon moment.
Une intention particulière ? L'énergie de la Dame doit-elle être mise en sourdine, et si oui, par qui et pourquoi ?
Laisser
la place aux énergies de Michel afin qu'il puisse bosser tranquille, qu'elle puisse revenir une fois le boulot fait avec une intention nouvelle
destinée aux humains de l'ère du Verseau ?
Ou bien un bâillon pour qu'elle ne puisse plus parler à ses enfants ?
L'imbécilité à l'état brut et l'appât du gain, ou l'intelligence, malhonnête ou pas ?
Ou ma propension à la parano, je n'exclus pas non plus...
L'ermitage de Galamus, historique
L'Agly, la rivière des aigles, a tranché dans les roches calcaires des gorges, uniques par leur profondeur et leur étroitesse, qui furent pendant des millénaires un bout de monde, un désert au sens religieux du terme. La rivière est alimentée par de nombreuses sources et résurgences parfois chaudes (27°C) que l'on trouve tout le long des gorges.
http://fr.youtube.com/watch?v=KCi1rDqQDv8
Historique
Habitées sans doute depuis des centaines de siècles, les grottes naturelles s'ouvrant dans les entrailles de la paroi devinrent un refuge pour les ermites qui, depuis le VIIème siècle, y construisirent leurs modestes cellules, vécurent dans la prière et l'abstinence et moururent ici.
Ils placèrent le site sous la protection d'Antoine, leur saint patron, patriarche des moines du désert. Les premiers documents écrits concernant l'ermitage datent du XVème siècle. En 1482, les chanoines du chapitre de Saint-Paul-de-Fenouillet donnèrent Galamus aux franciscains, "pour y entretenir la dévotion". Mais rapidement les deux communautés religieuses furent en désaccord et les procès, jugés au parlement de Toulouse, succédèrent aux procès.
En 1560, les religieux de saint François abandonnèrent l'ermitage qui redevint propriété du chapitre. Jusqu'à la révolution française des ermites gardiens continuèrent à y vivre, Galamus étant pour les habitants de Saint-Paul-en-Fenouillet un lieu sacré où l'on se rendait souvent en solennelle procession pour invoquer la protection de saint Antoine. Témoin celle qui fut organisée en 1782 lors de la grande épidémie de suette (sorte de gangrène ) qui tua 14 personnes en 4 jours mais s'arrêta après cette manifestation de foi.
En 1791, comme tous les biens appartenant à l'église, l'ermitage fut vendu aux enchères. Mais son acquéreur, Pierre Baudet, ermite lui-même, ne fit que protéger ce bien qu'il rendit en 1807 à la fabrique de l'église de Saint-Paul, association qui gérait les biens paroissiaux.
Ce n'est qu'en 1843 que l'ermitage retrouve la tradition franciscaine avec l'arrivée du Père Joseph Chiron appelé "Père Marie".
Le XIXème siècle fut celui de la modernité. La municipalité de Saint-Paul avait défendu depuis longtemps le projet d'une route reliant les Pyrénées Orientales à l'Aude, et qui passerait par les gorges de Galamus. Celle-ci fut percée, non sans mal, et achevée en 1892. Cet exploit technique fut chanté par le poète local Léonce Rives et son quatrain en occitant, gravé dans la roche, au-dessus du tunnel, marque l'entrée des gorges.
« Dins aquel roc pelat que trauco la sabino
Oun l'aglo dins soun bol gausabo soul beni
Penjat per un courdel ambe la barromino
L'home coumo l'ausel a troubat un cami »
« Dans ce roc pelé que troue la sabine
Où l'aigle dans son vol osait seul venir
Pendu par une corde avec la barre à mine
L'homme comme l'oiseau a trouvé un chemin »
L'ermitage est aujourd'hui propriété du bureau de bienfaisance de Saint-Paul, (action sociale), et une exposition permanente retraçant l'historique de ce site va y être ouverte.
Anciennes photos tirées du site :
http://jeantosti.com/galamus/galamus.html
Texte sur Galamus écrit en 1995 pour la mairie de Saint-Paul de Fenouillet par Guy Normand
L'ermitage de Galamus
Jusqu'au début du siècle, soit pendant 100 ans, Galamus fut un sanctuaire respecté, où de nombreux pèlerins venaient partager un instant de vie de ces saints hommes. Ils arrivaient à l'ermitage par le petit sentier qui serpente dans la forêt. Celui-ci, transformé en 1843 en chemin de croix, voyait se dérouler tous les ans des processions à l'occasion desquelles de profanes et joyeux repas champêtres se mêlaient au sacré du rite.
Ce chemin fut ouvert dans le lit d'un ruisseau, le Rec de la Coume Daniel, à la fin des années 20. Il fut terminé en 1929 grâce au syndicat d'initiative qui s'occupait alors du site. Malheureusement, l'innondation catastrophique d'octobre 1940 détruisit complètement toutes les parties de cet ouvrage. Il fallut attendre 1945 pour que les escaliers et le pont soient reconstruits, le tunnel dégagé de toutes les roches qui s'y étaient accumulées.
Certains ne se sentent pas à l'aise en ce lieu : "L'ermitage de Saint-Antoine-de-Galamus est construit dans un lieu désert, sauvage ; son aspect inspire un vague sentiment de tristesse : encaissé entre deux hautes montagnes, taillées à pic, au fond d'une gorge étroite et sombre.
Parvenu à l'ermitage par un sentier, ayant, d'un côté, un précipice dont l'oeil ne sonde la profondeur qu'avec effroi, et, de l'autre, la roche abrupte et nue, on est tellement à l'étroit dans ce sanctuaire mystérieux, qu'il semble qu'on y manque d'air et de lumière : on y a froid... La chapelle est creusée dans les flancs du granit ; l'eau qui suinte de ses parois vous fait éprouver un malaise indéfinissable." (Joseph Sirven)
d'autres, comme moi, prennent de la vitesse afin d'arriver le plus vite possible, attiré par un indéfinissable sentiment d'appel. Exaltation, joie, admiration, respect et enthousiasme furent mes compagnons pendant la descente.
De nombreux genévriers de Phénicie agés de plus de cinq cent ans s'accrochent aux rochers surplombant les escaliers descendant sur la cour intérieure.
Dans un petit renfoncement de la paroi rocheuse, la très modeste tombe de Pierre Verdier, ermite mort pendant le rude hiver 1870. Ce religieux la creusa lui-même, choisissant de demeurer pour l'éternité dans ce lieu.
Dès la première grotte, on devine comment le sacré et le profane se mêlent : dans une vasque naturelle qui recueille les eaux de ruissellement, on peut voir les piecettes, témoins de voeux dont on ne sait s'ils furent exaucés. cette première grotte serait dédiée à Marie-Madeleine. Il est vrai que l'on retrouve ici un peu de l'atmosphère de la sainte-Baume.
"Cette partie des cavités de Galamus devait avoir une extension considérable sous la forme d’une galerie dont l’accès comblé est aujourd’hui introuvable. Effectivement, en 1597, Albert Fonçay Map (archives Louis P. Poincet) s’aventure dans ce boyau circulaire en compagnie d’un religieux du nom de Marie-Bernard Brauge. On ne saura jamais ce qu’il advint de ce dernier… car seul Albert Fonçay Map fut retrouvé 3 jours plus tard par des journaliers ! Couvert de blessures, il ne se souvient de rien. Sortant parfois d’une léthargie agitée il profère des propos incohérents. Il décède 3 semaines plus tard dans une crise de délire apparemment sous l’emprise d’une terreur incontrôlable.
Le récit des derniers jours de ce malheureux est tenu dans la note manuscrite (1601) d’un certain P. Poincet (on ignore sa fonction et son prénom dont on a seulement l’initiale ‘P’) qui, assistant le chirurgien, recueille minutieusement les propos et circonstances de l’accident.
Sans doute à la suite de cette tragédie le père Albouys, constatant l’effondrement près du départ de cette faille cylindrique, fait obstruer définitivement cette ‘gueule infernale’.
Aujourd’hui seul le regard habitué à ce genre de détail ‘géologique’, aidé de l’information du père Albouys, permet de deviner le départ ‘cylindrique’." (http://www.societe-perillos.com/galamus.html)
Sur la place de l'ermitage, un prodige : un magnifique platane, enraciné dans le roc, pousse pratiquement sans eau. Il est aujourd'hui immense. Selon la tradition, l'arbre daterait de la procession durant l'épidémie de suette, en 1782.
La cloche de l'ermitage a une légende mêlant, là aussi, la superstition au sacré : elle exaucerait les voeux de celui qui la fait sonner, surtout ceux concernant les mariages.
La grotte chapelle est l'endroit le plus chargé de mysticisme. Elle fut le premier refuge des ermites dès le haut moyen-âge. Des reliques de saints y furent entreposées à cette époque, comme dans tous lieux de procession ou de pèlerinage. Cette grotte fut aménagée en église en 1910 par le curé de Saint-Paul.
S'y trouve une sculpture de Saint-Antoine, réalisée dans du platane par un artiste Saint-Paulais. Le saint possède les traits d'un ermite de Galamus, le Père Joseph Chiron, appelé "Père Marie".
Chiron, fils de Cronos et de l'Océanide Philyra, réputé pour sa sagesse et sa science. Artémis et Apollon lui avaient enseigné la chasse, la médecine, la musique et la divination. Versé dans la connaissance des plantes, il en avait retiré l'art de guérir : il fut le maître d'Asclépios. Saint Antoine le guérisseur... Remarquable clin d'oeil du temps.
S'y trouve aussi un carré Sator, trouvé sur des papyrus Egyptiens, en Asie Mineure, en Europe centrale, à Pompéi, dans le temple dédié à l´amour, bien avant que n´y soit implanté le christianisme.
http://60gp.ovh.net/~yakaasso/yaka/soleil/ls_car5.php
http://www.letarot.com/Maitre-Jacques/pages/carre-magique-Rota.html
Les deux grottes naturelles de Galamus qui s'ouvrent dans la paroi rocheuse servirent-elles de lieu de culte à des rites païens ? Et les anciennes fées reviennent-elles nous visiter ?
Cette photo a été prise par les caméras de surveillance de l'ermitage, le gardien actuel ayant demandé que le site soit protégé, suite à des visites innoportunes. Ces caméras se déclenchent au mouvement ou à la chaleur, et les images sont envoyées à une société de télé-surveillance et enregistrées. La "lueur" est ici à plus de 8m de haut dans le platane. Elle s'est déplacée, s'arrêtant parfois.
Les tentatives d'explication impliquant des phares de voiture, des lampes torches etc. n'ont pas été concluantes. Demandez donc au gardien, si vous allez lui rendre visite qu'il vous montre les photos. Il se fera une joie.
Saint Antoine
Antoine, né vers 251 en Haute Egypte, avait dix-huit ans lorsque moururent ses parents, chrétiens à la fortune considérable, qui lui laissaient le soin d'élever sa petite sœur. Observant et pratiquant, il fut un jour vivement frappé par cette invitation de Jésus : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel : viens et suis-moi ! » (Mat, XIX 21). Il obéit, mais fit toutefois une réserve des ressources nécessaires à sa sœur. Bientôt il fut impressionné par une autre parole du Sauveur : « Ne vous mettez pas en peine du lendemain. » (Mat, VI 34).
Il se débarrassa de sa réserve, confia sa sœur à une communauté de vierges, et se retira dans une solitude voisine de Qéman, entre Memphis et Arsinoé ; conduit par un vieil ascète, Antoine partagea son temps entre la prière et le travail. Cette demi-retraite ne lui suffit pas longtemps ; quand sa réputation lui amena trop des visiteurs, il se réfugia dans un des anciens tombeaux égyptiens de la montagne où, de temps à autre, un ami lui apportait des provisions. Là commencèrent ses tribulations : le démon lui livrait de furieuses attaques. Un matin l'ami charitable le trouva étendu inanimé sur le sol ; il le rapporta au village où, le croyant mort, on prépara ses funérailles. Antoine reprit ses sens et demanda à être ramené immédiatement dans sa grotte.
Les assauts du démon continuèrent. Antoine chercha une retraite encore plus profonde, au delà du Nil. Vingt ans, il vécut enfermé dans un château ruiné, toujours aux prises avec Satan.
Sollicité par les visiteurs qui venaient lui demander ou des miracles ou une règle de vie, il établit en 305 des ermitages où ses disciples, attentifs à ses discours et s'inspirant de ses exemples, pratiquaient un héroïque détachement.
En 311, Antoine entendit dire que la persécution de Maximin ensanglantait l'Egypte ; il descendit à Alexandrie pour encourager les martyrs et partager leurs souffrances. Il s'attendait à être mis à mort, mais il ne fut pas inquiété. L'année suivante, il reprit le chemin de sa solitude ; animé d'une sainte émulation, il s’y imposa des jeûnes et des veilles plus austères. Il s'enfonça dans le désert de la Haute Egypte pour fixer sa résidence au mont Qualzoum, appelé plus tard Mont Saint Antoine, où il s'installa près d'une source, au milieu d'une palmeraie. Il cultivait lui-même un petit jardin pour aider à sa subsistance.
Les disciples restés près du Nil construisirent le monastère de Pispir où Antoine les venait visiter à intervalles réguliers. Dans ses dernières années, il permit à deux de ses disciples, Macaire et Amathas, de rester près de lui. De 312 jusqu'à sa mort, Antoine demeura dans son ermitage où il y recevait des visiteurs animés de dispositions fort diverses : les uns lui demandant des miracles ou des enseignements, les autres cherchaient à l'embarrasser, comme ces philosophes grecs ou ces ariens qu'il réduisit au silence. Athanase, son futur biographe, y vint à plusieurs reprises ; l'empereur Constantin lui écrivit pour se recommander à ses prières.
Vers 340, se place la rencontre d'Antoine et de l'ermite Paul dans les circonstances qu'a décrites saint Jérôme, dans la vie du second. Antoine ambitionnait d'imiter plus parfait que lui ; il apprit en songe qu'un anachorète, riche en mérites, vivait depuis longtemps dans une partie du désert qu'il croyait inhabitée. Sans tarder, il se mit à la recherche du saint homme, parvint non sans peine jusqu'à sa cellule, mais la trouva fermée. Paul qui l'avait pressenti, ne veut voir aucun être humain. Enfin, Paul céda aux instances réitérées d'Antoine, et les deux ermites tombèrent dans les bras l'un de l'autre, se saluant mutuellement par leur nom, s'entretenant des choses de Dieu, pendant qu'un corbeau apportait leur nourriture, un pain entier ce jour-là. ( http://www.eglise-armenienne.com/Hagiologie/Saints_universels/Antoine.htm )
Voici leur conversation telle que nous la rapporte le Synaxaire :
Alors Paul demanda:" " Le monde subsiste-t-il ? " - " Oui. " - " L'injustice existe-t-elle encore sur la terre ? " - " Oui. " - " Les magistrats gouvernent-ils avec l'erreur de Satan dans l'esprit, en tyrannisant les faibles ? "
L'autre répondit: " Il en est ainsi. "
Paul prophétisa ensuite le développement du monachisme, et les divers troubles qui toucheraient l'Eglise. Le corbeau vint leur apporter un pain entier, pour la première fois depuis quatre-vingts ans. Peu après cette visite, Antoine vit l'âme de Paul monter au ciel dans la joie des anges. Il trouva le corps de Paul, l'enveloppa du manteau offert par l'empereur Constantin à saint Athanase, et, aidé par deux lions, il l'ensevelit en ce lieu, où se trouve depuis le IVe siècle le monastère Saint-Paul. Antoine offrit la tunique de Paul, en feuilles de palmier, à Athanase, qui la portait lors des grandes fêtes.
Sur la fin de sa vie, Antoine descendit une seconde fois à Alexandrie où il convertit nombre d'hérétiques et d'infidèles. Peu après son retour, il annonça à ses deux disciples sa mort prochaine, leur fit promettre de ne révéler à personne le secret de sa tombe, légua à saint Athanase son manteau de peau et celui sur lequel il dormait. Il expira doucement en 356, un 17 janvier selon la tradition.
Les religieux ayant adopté le mode de vie solitaire de saint Antoine sont appelés anachorètes, s'opposant aux cénobites qui choisissent la vie en communautés monastiques.
La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes, notamment Jérôme Bosch, Pieter Bruegel, Dali, Max Ernst, Matthias Grünewald, Diego Vélasquez. Gustave Flaubert lui a également consacré un récit (La Tentation de saint Antoine).
( explication des détails de la tentation de saint Antoine de Bruegel )
De nombreuses représentations du saint nous le montrent accompagné d'un cochon portant une clochette. Selon Émile Mâle, qui signale que cette tradition date de la fin du XIVème siècle, le cochon n'a rien à voir avec la vie du saint mais avec un ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 (les Antonins) : les porcs n'avaient pas le droit d'errer librement dans les rues, à l'exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette.
Flaubert écrivit trois versions de ce long poème cosmique où l'anachorète de la Thébaïde dialogue avec des apparitions successives. Antoine, évoquant les souvenirs trop vivaces de son passé, connaît à nouveau les tentations démoniaques : des visions de luxe, les séductions du pouvoir ou de la volupté le sollicitent ; plus troublante encore est l'apparition de son disciple, Hilarion, qui lui présente « tous les dieux, tous les rites, toutes les prières, tous les oracles », soulignant les contradictions des Écritures. Et quand, sous le nom de Sciences, le démon dévoile à Antoine les secrets de l'univers, l'anachorète aspire un moment à se fondre dans la matière dont il aperçoit l'extraordinaire foisonnement.
Extrait de "La Tentation de Saint Antoine" de Gustave Flaubert :
- ISIS : "Ô Neith, commencement des choses ! Ammon, seigneur de l'éternité, Ptha, démiurge, Thoth son intelligence, dieux de l'Amenthi, triades particulières des Nomes, éperviers dans l'azur, sphinx au bord des temples, ibis debout entre les cornes des boeufs, planètes, constellations, rivages, murmures du vent, reflets de la lumière, apprenez-moi où se trouve Osiris !
Je l'ai cherché par tous les canaux et tous les lacs, -plus loin encore, jusqu'à Byblos la phénicienne. Anubis, les oreilles droites, bondissait autour de moi, jappant, et fouillant de son museau les touffes des tamarins. Merci, bon Cynocéphale, merci !
Elle donne au singe, amicalement, deux ou trois petites claques sur la tête.
Le hideux Typhon au poil roux l'avait tué, mis en pièces ! Nous avons retrouvé tous ses membres. Mais je n'ai pas celui qui me rendait féconde !"
Elle pousse des lamentations aiguës.
- ANTOINE est pris de fureur. Il lui jette des cailloux, en l'injuriant : "Impudique ! va-t'en, va-t'en !"
- HILARION : "Respecte-la ! C'était la religion de tes aïeux ! tu as porté ses amulettes dans ton berceau."
( http://pagesperso-orange.fr/jb.guinot/pages/antoine1.html )
L’abbaye Saint-Martin du Canigou
L’abbaye Saint-Martin du Canigou se situe sur le territoire du village de Casteil, sur les pentes du Canigou. Elle fut construite sur un piton rocheux. Dédiée à Saint-Martin, il serait étonnant qu'elle ne fut pas la suite de quelque site mégalitique.
Il est bien connu que Martin détruisait les mégalithes, et qu'il les remplaçait par des églises chrétiennes... Les légendes en font foi. Le conflent est riche en menhirs et dolmens. Je me demande si la pierre servant à receuillir l'eau destinée à désaltérer les marcheurs à l'arrivée sur l'abbaye...
Ces marcheurs doivent grimper sur le chemin de Saint-Martin, qui s’amorce à Casteil, et traverser la forêt de Marialles. Les chataigners en sont les gardiens. L'eau descend de la montagne en suivant des canalisations étonnantes.
Ils doivent passer par une belle porte de vie, qui marque une première enceinte énergétique, avant d'arriver à la chapelle de Saint-Martin le Vieux, qui servit de chapelle funéraire à l'abbaye et qui fut la première église paroissiale de Casteil.
Cette longue ascension est nécéssaire, comme dans tous les sanctuaires d’importance, afin de se vider physiquement et spirituellement, et se remplir d’énergie nouvelle arrivant en haut.
L’historique
L’abbaye est fondée le 12 juin 1005 par Guilfred Cabreta, comte de Conflent et de Cerdagne, avec la collaboration de son jeune frère Oliba, évêque d'Elne, sur l'emplacement d'une ancienne église.
Le 13 novembre 1009, l'abbé Oliba "vint au lieu appelé Canigou, pour consacrer en l'honneur de Saint Martin, de la Sainte Vierge Marie et de St Michel archange, l'église située en ce lieu qu'on appelle monastère du Canigou, construite dans la montagne par un prêtre que l'on nomme Sclua."
Les parèdres Saint Michel et Marie, sur l'ancien site sacré.
Quelques années plus tard, l'église se dote des reliques de saint Gaudérique, que Guilfred, avec l'aide de ses hommes, a gentiment dérobées à l'église St Sernin de Toulouse. L'abbatiale est alors agrandie par l'afflux des dons et re-consacrée.
Le comte se fera moine et rejoindra la communauté bénédictine qu'il avait créé. Il creusa lui-même sa tombe dans le roc du Canigou Il mourut en 1049 et y fut enterré. La taille de cette tombe montre que le comte mesurait près de 2 mètres, au contraire de sa femme, nettement plus petite.
L'abbaye commença alors rapidement à décliner : dès le XIIème siècle, elle est rattachée à l’abbaye de Lagrasse, dans l'Aude. Cela fut cause d'un conflit, avec mise à sac et pillage, qui se régla finalement par arbitrage du pape. Les moines survivants réinstallèrent le monastère. Les deux siècles suivants marquèrent une période de calme et de prospérité. Mais le terrible tremblement de terre de 1428 ébranla sérieusement le monastère : de nombreux bâtiments furent détruits, le clocher fut écrêté, l'église résista tant bien que mal. Ce fut quasiment la fin de l'abbaye car les terres qu'elle possédait, et donc les revenus engendrés (en argent ou en main d'œuvre) n'étaient pas suffisantes pour tout reconstruire.
En 1506 l'abbaye est placée sous commende et finit par être sécularisée en 1782 par Louis XVI.
Lors de la Terreur, l'abbaye fut fermée après expulsion des derniers religieux, et tous ses biens furent éparpillés, les reliques de saint Gaudérique sont transférées à Perpignan et les ossements de Guilfred furent descendu dans l'église de Casteil. En 1793 ils seront dispersés par les soldats de Ricardos. Les bâtiments se transformèrent alors en carrière de pierre pour les habitants des environs, les chapiteaux du cloître furent pillés, de même que les sculptures et le mobilier.
Il faudra attendre le début du XXème siècle pour que l'abbaye reprenne vie. L'évêque de Perpignan alors en fonction, monseigneur de Carsalade du Pont, entreprit la reconstruction du monastère, dont il ne restait plus grand chose, si ce n'est le clocher, l'église (dont une partie de la voûte s'était effondrée), et trois galeries du cloître inférieur.
De 1952 à 1983, dom Bernard de Chabannes achève la restauration de l’abbaye et y rétablit la vie spirituelle. Le monastère est actuellement occupé par la communauté des béatitudes.
http://architecture.relig.free.fr/canigou1.htm
http://notes.romanes.free.fr/images/catalan66/stmartin/texte.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_St_Martin_du_Canigou
http://www.encyclopedie-universelle.com/abbayes%20-%20plans.html (plan)
Saint Gaudérique
Saint
Gaudérique ou Gaudéric est un saint local de Perpignan, fêté le 16
octobre. Il vécut au IXème siècle, et fut enterré à Viéville
(aujourd'hui Saint-Gaudéric dans l'Aude). Sa châsse est vénérée à
Perpignan. Il est patron du Roussillon, de Perpignan, de Saint-Martin
du Canigou, de Mirepoix.
Il
n’existe pas de document ancien sur la vie de ce saint. D’après les
pères bénédictins rédacteurs de " La vie des Saints et des Bienheureux
" les récits qui sont parvenus jusqu'à nous sont du domaine de la
légende. On le représente avec un bâton ou un épi de blé (retable de
Louis Généres, 1685, cathédrale de Perpignan qui provient de l'abbaye
de Saint-Martin du Canigou), ou encore accompagné de son attelage de
bœufs, car il était paysan.
Il exploitait en commun avec ses deux frères la terre reçue en héritage, en indivision. C’était un homme réputé pour sa piété.
«
Un jour qu’ils battent le blé sur l’aire, le ciel se couvre. Un orage
épouvantable s’approche. Gaudérique se met à prier. Miracle, les
nuages s’écartent en arrivant au dessus de l’aire, qui reste intacte
alors que la campagne environnante est ravagée.
Une
autre fois, connaissant sa piété, le carillonneur veut lui faire une
farce : Il sonne l’angélus alors que Saint Gaudérique passe la rivière
au gué. Sans hésiter le Saint s’agenouille dans l’eau, et l’eau
s’arrête pour qu’il ne se mouille pas. Désormais Saint Gaudérique sera
invoqué dans le Roussillon pour agir sur les éléments, il est "le
patron des écluses célestes". Chaque fois qu'il le paraît nécessaire,
on promène ses reliques en longues processions, pour lui demander
d'apporter soit la pluie soit le beau temps.
En 1014 les moines de Saint Martin du Canigou viennent dérober une partie des reliques du saint.
En 1648 l'abbaye du Canigou offre une partie de ces reliques à Louis XIII qui les confie à l’abbaye du Val de Grace à Paris.
Le restant des reliques qui étaient demeurées au Canigou fut transporté à l'église St Jean de Perpignan en 1783.
L'église abbatiale
Elle est
constituée de deux églises superposées : l'église inférieure, dédiée à Notre-Dame-sous-terre,
et l'église supérieure, dédiée à saint Martin.
L'église
inférieure est majoritairement souterraine, mélange de style pré-roman et de
roman primitif. Sa hauteur sous voûte n'excède guère
3 mètres
.
La partie
orientale (absides et travée attenante) remonte vraisemblablement à la
consécration de 1009, certains archéologues la font remonter au VIIIème siècle,
au temps des carolingiens, ce qui confirme la présence d’un ancien sanctuaire.
Le
reste de l'édifice date des années 1010-1020, en concordance avec les travaux
menés après l'acquisition des reliques de saint Gaudérique et la nouvelle
consécration de l'église.
Certaines colonnes et leurs chapiteaux ont été emprisonnés dans des piliers de maçonnerie pour les renforcer. Ils ont été dégagés récemment, et ont une ressemblance avec les colonnes de l’église supérieure.
L'abside et les deux absidioles voûtées en cul de four sont
taillées dans la roche.
La vierge
vénérée dans la crypte fut bien évidemment volée, remplacée par une copie.
L'église
supérieure est le résultat d'une seule campagne de construction, à savoir
celle menée dans les années 1010-1020 (en même temps que l'agrandissement de
l'église inférieure).
Sa construction a nécessité le renforcement des colonnes
de l'église inférieure, qui furent englobées dans des piles carrées.
Comme
l'église inférieure, l'église Saint-Martin est composée de trois nefs, séparées
par des colonnes monolithes et voûtées en berceau en plein cintre (sauf entre
la troisième et la quatrième travée, où la paire de support est de forme
cruciforme et soutient un arc doubleau).
Plus tardivement, on a adjoint à cette
église une petite chapelle afin d'y placer les reliques de saint Gaudérique :
cela a résulté dans la création d'une quatrième abside au chevet de l'église.
La
tour-porche, simplement adossée à la partie est de l'église, abrite une
chapelle dédiée à Saint Michel. Elle ne
fait plus que
19 mètres
,
après sa destruction partielle en 1428. Elle ne fut en effet jamais rétablie
totalement. Au premier étage, les faces sont percées de deux petites baies en
plein cintre surmontées de bandes lombardes (une seule baie côté ouest). Au
second étage, les faces sont alternativement percées de deux baies simples ou
de deux ensembles de baies géminées. Le crénelage date de la reconstruction.
Dans le
clocher, tout en haut, Saint Michel. Dans la crypte, tout en bas, la vierge. Normal.
Saint Michel nous est présenté maîtrisant le dragon à côté de la fontaine. Comme
Gaudérique, il est maître des eaux…
Le cloître
Les
restaurations des années 1900-1920 furent assez libres dans le cloître, dont il
est difficile d'imaginer l'aspect original. Il a la forme d'un quadrilatère
irrégulier (
14 mètres
de longueur pour les galeries nord, sud et est,
10 mètres
pour la galerie
occidentale).
Il comportait
deux niveaux, construits pour le premier au tout début du XIème siècle et pour
le deuxième à la fin du XIIème siècle. Le niveau inférieur, qui présentait des
galeries voûtées et des arcades en plein cintre dénudées de tout décor, n’a
conservé que trois galeries qui ont été fortement restaurées, leur faisant
perdre leur caractère d'origine.
Le niveau supérieur, couvert en appentis,
possédait des chapiteaux de marbre, qui furent éparpillés après la fermeture du
monastère à
la Révolution.
restauration a permis d'en récupérer certains, qui furent intégrés dans la nouvelle galerie méridionale. Cette galerie est en effet pure fantaisie, car l'aile méridionale des bâtiments conventuels avait totalement disparu et sa reconstruction était invraisemblable : d'où l'établissement de cette galerie sud, ouvrant sur le précipice, et réutilisant des chapiteaux tant de l'ancien étage supérieur (en marbre blanc, vers 1170) que d'autres leur étant postérieurs (marbre rose, courant XIIIème siècle).
Quelques
uns sont historiés. Nous trouvons la danse de Salomé, expliquée bien entendu
comme une allégorie de la luxure (arghhh),
une procession liturgique de moines,
des animaux
ailés tenant dans leurs gueules le bout de leurs ailes,
un arbre de vie sous
lequel ondule un serpent (connaissance) ou un poisson (Ichtyus, symbole de l’ère
des poissons que nous quittons),
la représentation de colonnes torves
surmontées de grenades (temple de Salomon ?). Difficile de trouver une
progression.
Les
pierres tombales, de style gothique, de trois abbés de Saint-Martin sont
insérées dans les piliers du cloître.
Le reste
des bâtiments conventuels date du début du XXème siècle : il ne restait
pratiquement plus rien des anciens locaux.
Les églises de Casteil
La
commune de Casteil comporte deux sites exceptionnels : l'un naturel, le massif
et le pic du Canigou ; l'autre historique, l'abbaye de Saint-Martin du Canigou.
Le territoire est recouvert de forêts jusqu'à 2000 mètres, avant de
s'élever jusqu'à 2784
mètres, hauteur du pic du Canigou.
L’ancienne
église de Casteil, la chapelle de Saint-Martin le Vieux, fut la première église
paroissiale.
C'est un
édifice du XIème siècle à nef unique.
L'église
est située sur la route reliant Casteil à l'abbaye Saint-Martin, à proximité du
château primitif des seigneurs de Vernet. De style roman, elle a été abandonnée
au XVIIème siècle au profit de l'église actuelle. Totalement négligé,
l'édifice, qui s'effondra, disparut bientôt presque totalement sous la
végétation.
Lorsqu'on se décida à le dégager et à le restaurer en 1978, il n'en
restait plus que les niveaux inférieurs du clocher et de l'église. Il fallut
quasiment reconstruire l'édifice, à nef unique charpentée terminée par une
abside semi-circulaire voûtée par un cul de four.
il s'agissait vraisemblablement d’une chapelle funéraire, d'une nécropole pour les moines de l'abbaye.
L’église Saint-Martin
D'abord
simple oratoire construit vers le XVème siècle, l’église actuelle s'est
agrandie à partir du XVIIème siècle, et est devenue église paroissiale en 1786.
Elle est construite en galets et briques, et comporte une nef unique à chevet-plat voûtée en berceau, dotée d'une chapelle latérale au nord. La tour du clocher a été élevée sur la travée du choeur.
la RévolutionL'ancien mausolée du comte Guifred, fondateur
de l'abbaye Saint-Martin, a été transféré dans l'édifice à
http://fr.wikipedia.org/wiki/Casteil
http://jeantosti.com/villages/casteil.htm
Le prieuré de Serrabone
Situé dans la vallée du Boulès au coeur des forêts de chêne verts, Serrabone est construit sur un des versants du Canigou. Cette région est habitée dès le néolithique final. Une stèle, dite du Mas Nou, est présentée à l'entrée du prieuré de Serrabone. C'est un bloc de schiste qui servait de seuil d'entrée d'un mas proche du col des Arques. La pierre mesure 1,30 m de long sur 0,40 de large. Les deux motifs gravés peuvent paraître anthropomorphiques : le premier, sans doute symbole féminin, est composé d'un axe vertical avec un petit trait horizontal au sommet. Un autre trait horizontal coupe l'axe au milieu et est surmonté de deux points. Dans sa partie inférieure, l'axe traverse un cercle incomplet.
Le second représente peut-être la partie masculine : l'axe corporel se termine par deux traits écartés, avec au-dessus deux parallèles. La partie supérieure montre un losange coupé d'un petit chevron au dessus duquel se trouve une cupule. Une autre cupule ovale occupe l'espace entre les deux motifs.
Sainte-Marie de Serrabone (Serra bona : la bonne montagne) est une église fondée au Xème siècle, la plus ancienne mention du lieu remontant à 1069, date à laquelle une église paroissiale dédiée à la Vierge est citée. C'était à l'époque un lieu de pèlerinage, où de nombreux miracles s'étaient produits. En 1082, sous le patronage de seigneurs locaux et du vicomte de Conflent, qui lui donnent des biens et des revenus, l'installation d'un collège de chanoines est décidée, suivant la règle de Saint Augustin.
Un désaccord surgit alors entre les fondateurs et l'évêque d' Elne, révélateur des tensions engendrées par la "réforme grégorienne", qui voudrait soustraire les fonctions religieuses de l'autorité des laïques. L'évêque entend se réserver la nomination du prieur, mais les riches fondateurs refusent. Un compromis est trouvé, seuls les chanoines éliront leur chef.
Les religieux augustins mènent une vie communautaire, comme des moines, mais assurent aussi le service paroissial. Dans la première moitié du XIIème siècle, à côté de l'église, ils construisent des lieux qui leur sont propres : cloître, salle capitulaire, réfectoire, dortoir... et dotent le prieuré d'une parure sculptée.
70 ans s'écoulent avant que l'église rurale ne se transforme en prieuré. En 1151 a lieu la consécration du nouvel édifice par l'évêque d'Elne. L'évocation de cette cérémonie est matérialisée par des croix gravées dans les murs de la nef et de l'abside. L'édifice fera alors l'objet d'importants travaux d'agrandissement et d'embellissement. Ils ont aussi élevé un clocher au sud, une galerie cloître et un bâtiment en angle comprenant trois salles superposées.
Le collège était mixte, car comprenant des hommes et des femmes (qualifiées de converses).
L'apogée du prieuré fut de courte durée : les troubles commencent aux XIIIème et XIVème siècles avec l'individualisme croissant des chanoines (la vie en communauté a laissé place à des cellules individuelles par exemple...). La décadence devient alors inéluctable et atteint un tel degré au cours du XVIème siècle que le pape sécularise alors le prieuré, comme tous ceux rattachés à la règle de Saint Augustin en Espagne.
Rattachée à Solsona en Catalogne (nouveau diocèse établi à cette époque), la collégiale devient église paroissiale et tombe lentement dans l'abandon et l'oubli.
L'église Sainte Marie reste pendant deux siècles la paroisse du petit village de Serrabone.
On signale que bergers et troupeaux se réfugient occasionnellement dans le cloître ou l'église. En 1819 toute la partie occidentale de l'église s'effondre, minée par les intempéries, de même on n'hésite pas à démonter, dans le cloître, la rangée intérieure de colonnes et chapiteaux pour constituer un retable dans l'abside.
En 1822 la commune de Serrabone, pauvre et dépeuplée, est supprimée.
Remarquée par les archéologues, elle est visitée par Mérimée en 1834 : elle devient l'un des tout premiers "monuments historiques".
A partir de 1836 les premiers travaux de consolidation sont réalisés, complétés au XXème siècle par de nombreuses campagnes de restauration qui vont assurer le sauvetage définitif de l'édifice. Offert au Département des Pyrénées-Orientales par la famille Jonquères d' Oriola en 1968, le Prieuré de Serrabone est depuis cette date ouvert au public.
http://www.cg66.fr/culture/patrimoine_catalanite/monuments/serrabone/index.html
Wikipédia
http://notes.romanes.free.fr/images/catalan66/serrabone/cadre.htm
http://histoireduroussillon.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/PrieureDeSerrabone.php