Cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur, historique
La cathédrale de Narbonne se situe au cœur de de la ville actuelle. Au moyen-âge, elle se trouvait en bordure des remparts. Cet emplacement est issu d'une longue succession de lieux de culte. Approximativement sur le même emplacement se sont succédés une basilique constantinienne, élevée peu après l'édit de 313 autorisant le culte chrétien (détruite par un incendie en 441) puis une basilique latine construite en 4 ans par l'évêque Rustique (la basilique fut terminée le 29 novembre 445 : primitivement dédiée à saint Genès d'Arles, elle fut consacrée en 782 aux jeunes martyrs espagnols Just et Pasteur), puis une cathédrale préromane carolingienne reconstruite en 890 par l'archevêque Théodard, mort le 1er mai 893. Il en subsiste le clocher, en grand partie restauré, visible du cloître. Malgré l'aide apportée par trois papes, cette église tomba en ruine.
L'édification de la cathédrale est l'un des projets les plus ambitieux du royaume de France du XIIIème siècle. Saint-Just et Saint-Pasteur possède un chœur aux dimensions imposantes : 40 mètres de large, 60 mètre de long, pour un vaisseau central de 15,20 m de large. Les voûtes s'élèvent à 41 mètres de hauteur. Cette cathédrale est la 4ème plus haute de France, après Cathédrale de Beauvais, Amiens et Metz.
La première pierre de l'église actuelle fut posée par l'archevêque Maurin le 13 avril 1272, dans les fondements de l'actuelle chapelle du Sacré-Cœur. L'édification de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur fut projeté dès 1264 mais ne débuta qu'en 1272, et le chœur fut achevé en 1332.
La plus grande partie des collatéraux fut élevée de 1295 à 1309, puis le premier étage des tours et le chevet. Sa construction se termine en 1355. (Wikipédia)
La cathédrale inachevée
Elle devait avoir la forme d'une croix latine. Il est facile de remarquer que seul le chœur (la tête de la croix) est terminé et que le transept (les bras de la croix) est à peine commencé, ainsi que la nef (pieds de la croix). Plusieurs raisons sont évoquées: premièrement le manque de ressources, deuxièmement l'hostilité des Consuls à détruire les anciens remparts romains, protégeant la ville, qui fut déterminante, et les désastres accumulés par la ville au cours du XIVème siècle, comme la peste (1348 à 1355), démoralisant la cité et accumulant les ruines et deuils, ou bien la chevauchée du prince de Galles, dit le Prince Noir.
En 1514, l'archevêque Guillaume Briçonnet fit abattre les anciennes murailles qui passaient entre les constructions dénommées actuellement Cour Saint Eutrope et le bâtiment qui était récemment encore la chapelle des Pénitents Bleus après avoir été celle des templiers hors les murs. Lorsque l'enceinte fut élargie, l'emplacement devint la propriété des archevêques de Narbonne.
Enfin, en 1840, Viollet-le-Duc, entreprit de couronner l'oeuvre du XVIIIème siècle par un porche fortifié, mais des dissensions avec le Conseil de Fabrique l'éloignèrent de Narbonne au bout de quelques mois, et les travaux de la cathédrale sont demeurés depuis en suspens.