Cathédrale San Sabino de Bari
Dedicacée à la vierge, mais plus connue sous le nom de San Sabino, dont les reliques sont conservées dans la crypte depuis que l'évêque de Canosa, Angelario, les a transférées au IXème siècle, la cathédrale se dresse sur le site d'une ancienne église dont les traces en sont encore visibles dans le sous-sol extérieur.
Construite au XIème siècle, elle a été partiellement détruite, comme l'ensemble de la ville, en 1156. À la fin du XIIème siècle, l'archevêque Rainaldo a commencé la reconstruction de l'église.
Le bâtiment a suivi le modèle de la basilique San nicola, en utilisant des murs qui étaient déjà existants, les portails et les magnifiques séquences de colonnes, importés de Constantinople, réduisant toutefois à un simple élément ornemental la galerie, qui reste factice, et portant un dôme avec une frise islamisante à l'intersection du transept.
Seul l'un des deux clochers a gardé sa hauteur.
Sur le flanc nord, l'ancien baptistère, le trulla, avec un plan circulaire, utilisé depuis les premières années du XI ème siècle.
Pour la cathédrale, tout comme pour la majeure partie des monuments des Pouilles, l'arrivée du baroque a marqué le début d'opérations importantes. Ici signé par l'architecte napolitain Domenico Antonio Vaccaro, ce travail a cependant été enlevé pendant les travaux de restauration dans les années cinquante.
La façade à double pente, soulignée par de petites arches et par des porte-à faux zoomorphes et anthropomorphes, porte une triple rangée de piliers et reçoit le portail du XVIII ème siècle.
Sous le portail central on trouve encore des traces de l'original, sur les côtés duquel sont posés deux lions.
Au-dessus de la corniche, une statue de la vierge, encadrée par celles de San Nicola et San Sabino. Au dessus de la niche, une double fenêtre à arcatures, séparées, au centre, par une petite colonne torsadée.
Dans la partie supérieure de la rosace, les sculptures remontent au XII ème et XIII ème siècles.
Au-dessus de ces sculptures se trouvent d'élégantes corniches faisant le tour du bâtiment, en passant par le front extérieur de la courbe du dôme, les deux grandes fenêtres du transept et la grande fenêtre de l'abside.
Le bâtiment a été conçu sur un plan comportant trois nefs avec un transept.
L'espace est articulé avec une double rangée de colonnes sur le sommet desquelles est fixée une série d'arcades surmontées par une fausse galerie qui surplombe la nef principale.
Le pourtour de la nef est marqué par de petits arcs.
À l'intérieur de la cathédrale, la chaire épiscopale, le tombeau de l'archevêque Romualdo Grisone, le tabernacle et la chaire de Alano da Termoli sont du XIII ème siècle.
La crypte conserve les stucs, le revêtement de faux marbre des colonnes et les autels conçus par Domenico Antonio Vaccaro autour de 1740.
Dans le sous-sol extérieur, au niveau de la nef centrale, on peut encore apercevoir les structures du bâtiment existant avant la cathédrale, la position des trois nefs et de l'abside centrale.
Sur le portail Nord, on trouve, sculptés dans un des piliers de la porte, la représentation des 7 chakras principaux, avec l'énergie qui les relie. Les 4 chakras supérieurs sont séparés des trois inférieurs par une fleur stylisée.
Nous retrouvons cette représentation dans les églises du Beaujolais, en particulier les églises d'Avenas et Belleville