La chapelle Saint-Pierre
Autrement appelée ermitage, on y accède par une porte du XIVème siècle percée dans le mur d'enceinte et gardée par un saint Pierre tenant une clef.
"La petite église souterraine de Montmajour fut l'asile de saint Trophime et de saint Césaire. Ces quarante-cinq marches que l'on descend, des héros, des saints, des princes les ont descendues ; Charlemagne les descendit aussi avec ses douze pairs, quand il vint s'agenouiller dans ce sanctuaire dont les murs ont tant d'éloquence. Cette caverne naturelle, avec sa nef de trois ou quatre arceaux uniformes, son long corridor étroit et sombre, qui se termine par une grotte allongée, est une des plus belles pages de l'histoire du christianisme." (D'après « Revue de l'Agenais » paru en 1875)
On y pénètre par un vestibule voûté en berceau constituant une sorte de narthex. Deux niches plein cintre sont taillées dans le roc.
L'église comprend deux nefs. Celle du nord est creusée dans le roc. La seconde nef est voûtée en plein cintre et comprend une nef proprement dite, une travée de choeur et une abside. Au sud, de grandes arcades retombent sur des colonnes à chapiteaux. Ces colonnes sont toutes des remplois (romains). Au nord, les arcatures retombent sur des piliers carrés.
Les chapiteaux ont en commun des rosaces, des corbeilles végétales, des astragales au ruban de dents-de-loup, qui évoquent le cloître de Saint-Philibert de Tournus. Ce qui place la construction entre 1030 et 1050.
Un étroit passage conduit à une sorte de grotte naturelle où la tradition médiévale voyait les cellules des premiers moines.