Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieux sacrés
lieux sacrés
Catégories principales
10 avril 2007

Saint Grelichon

Bourbon_l_Archambault_1aNous retrouvons ce Saint régional dans une ruelle de Bourbon l'Archambault, représenté en buste et vêtu d'habits sacerdotaux, abrité dans une niche d'une façade de maison.
Il est un des personnages les plus populaires et les plus énigmatiques de la ville. Il avait le pouvoir de guérir les femmes stériles selon la légende. Une certitude, c'est qu'il ne fut jamais évêque et ne fut jamais canonisé. Pire, l'église a combattu son culte.
Dans l'ancien temps, les noms portés révélait la personnalité et l'on assignait aux guérisseurs un pouvoir en rapport avec leur nom : Grelichon viendrait de "grelicher", chatouiller, ou bien de "grelot", testicules ? Etait-il un guérisseur, un moine, sage et érudit, faisant partie des capucins installés à Bourbon depuis 1622 ?













Bourbon_l_Archambault_16bLe rituel du culte est connu : les patientes allaient prier dans la chapelle guidées par un père capucin avant d'aller gratter la cheville de bois fixée sur le bas-ventre de la statue. Après une nuit passée en prières (accompagnées toujours du capucin), elles buvaient la poudre miraculeuse macérée dans du vin blanc.

Bien que le diocèse de Bourges ait interdit l'exercice du culte de Saint Grelichon vers 1820, les femmes n'en continuèrent pas moins de s'en remettre à la statue pour combler leur désir de maternité. Au milieu du XIXème siècle, le curé exaspéré fit remplacer la statue de bois par une en pierre peinte, celle-là même que l'on retrouve au musée Augustin Bernard. La statue réapparut dans un grenier et fut remise dans la niche de la maison. Pour plus d'informations sur Saint Grelichon, demander à l'office du tourisme de Bourbon l'Archambault la plaquette de Madame Paulette Debordes.

http://www.coldev.org/sanctuaires/index.php?r=cons&sr=cons&id=211

Publicité
10 avril 2007

Notre-Dame de Vernouillet

Bourbon_l_Archambault_24aC'est au musée des amis du vieux Bourbon de Bourbon l'Archambault que se trouve la statue de l'ancien prieuré de Vernouillet. Elle fait l'objet d'un pelerinage le 8 Septembre, fête de la nativité, à l'intention des futurs mariés et des couples stériles. Cette vierge en majesté est restée dans le monastère bénédictin de Vernouillet jusqu'à la révolution. Alors cachée dans le tronc d'un chêne, trop étroit pour la contenir, l'enfant fut raboté.

Le prieuré est une propriété privée maintenant, et les visiteurs sont les mal-venus.
« L’ensemble du prieuré fut vendu 5300 livres, le 26 mars 1791, par le district de Cérilly. L’ancienne chapelle a été transformée en habitation particulière qui, dans un petit réduit, a conservé la vieille statue de la Vierge. Cette chapelle était composée du sanctuaire (8mx6, hors d’œuvre) couvert par des voûtes d’arêtes dont les nervures retombent sur des consoles du commencement du XIVe s. Les parements de cette partie de l’édifice sont en grès et offrent un moyen appareil très régulier ; de la nef, qui mesure 13 mètres de longueur, et qui a été reconstruite plus tard et complètement bouleversée par les dispositions nouvelles de l’habitation. Un campanile surmontait le pignon du chœur. Sous le carrelage on a trouvé des cercueils de pierre en forme d’auge, avec leurs couvercles à pans. » (Abbé Joseph CLEMENT, Inventaire archéologique et bibliographique des communes du département de l’Allier. Canton de Bourbon l’Archambault

« La Vierge est représentée assise sur un siège sans dossier et muni d’arcatures trilobées sur les côtés ; elle a la tête couverte d’une cape et porte une robe à larges anches pendantes ; sur ses genoux est assis l’Enfant bénissant ; une niche à reliques est creusée dans le dos de la statue ; les vêtements sont ornés de peintures du XIIIe siècle formant des bandes remplies d’un jeu de losanges à fleurettes roses bordées d’ocre sur un fond bistré semé de croisettes noires. » (M. GENERMONT et P. PRADEL, Les Églises de France.)

Bourbon_l_Archambault_21a« Cette curieuse figure de la Vierge, qui paraît remonter au XIIIe siècle, est sculptée en bois plein de chêne. La madone est assise sur un siège droit, sans dossier, mais dont les côtés sont élégamment ornés d’arcades trilobées et ajourées. La Vierge est vêtue d’une cape qui recouvre sa tête et dont les manches longues et pendantes forment de nombreux petits plis qui lui donnent un cachet byzantin. Le capuchon d’où s’échappent les cheveux ondulés rappelle la vieille coiffure de cette région. Dans la partie dorsale de la statue on a creusé un compartiment – sorte de custode de reliques – qui était autrefois fermé par une porte scellée de trois pentures dont deux ont disparu. La Vierge repose sur un coussin et tient sur ses genoux l’Enfant Jésus bénissant le monde à la manière latine. Toute la statue, sculptée dans le même bois, est peinte, la robe et la chape en rouge, l’Enfant Jésus en vert, la chaise en blanc avec ornements rouges et verts. » (Abbé Joseph CLEMENT, Inventaire archéologique et bibliographique des communes du département de l’Allier.)









Bourbon_l_Archambault_Vernouillet_1Réputée pour être la protectrice des amoureux, elle donnait lieu à un pélerinage en septembre au cours duquel les jeunes filles cherchant un mari lui offraient un ruban de couleur moyennant quoi leur voeu était éxaucé dans l'année. Il fallait mettre un ruban autour du cou de la statue et emporter un morceau de ceux qui s’y trouvent déjà. Les jeunes filles alors disaient :

"Boun vierge des nouyés,
Parente à nout'Javot
Bayez m'dont un houmme
Qu'au siesse fait comme veudra
Tordu, bossu mais pourvu qu'en siesse un."

Le musée Augustin Bernard de Bourbon-l'Archambault est ouvert à la visite. Demander à la Maison de Pays, au siège de l’office de tourisme, à 14 h 30 et à 16 h 30, où le départ se fait pour le Logis du Roy pour une visite d’une heure et quart environ. Il me reste à remercier Madame la conservatrice pour sa gentillesse et pour sa passion pour la ville et son musée.

Bourbon_l_Archambault_8aLe musée Augustin Bernard, fondé en 1937 par cet érudit Bourbonnais membre de l’Institut, comporte plusieurs parties réparties sur les deux niveaux de l’ancien établissement thermal, aujourd’hui classé Monument Historique. A l’entresol, la célèbre Vierge de Vernouillet.  La curiosité de Bourbon, Saint-Grelichon, mais aussi des vestiges provenant de la Sainte-Chapelle du château.

Bourbon_l_Archambault_12a

Bourbon_l_Archambault_5a


10 avril 2007

L'église Saint-Georges de Bourbon-l'Archambault

Bourbon_l_Archambault_26aBourbon-l'Archambault dont le nom est tiré à la fois du dieu celte des sources, Borvo, et de la première famille des Bourbons, les Archambault, est connue depuis l'Antiquité pour les vertus de son eau thermale. Situé sur la voie romaine venant de Bourges (Avaricum), Bourbon-l'Archambault était le chef-lieu d'une châtellenie dont dépendaient Franchesse et Saint-Aubin-le-Monial.
C'est dans cette ville que se situe au XIIème siècle le "Roman de Flamenca", histoire d'amour écrite en langue d'oc. Le Bourbonnais, fondé dès le Xème siècle à partir de la forteresse des sires, puis des ducs de Bourbon, constitue la frontière entre le royaume de France et le duché d'Aquitaine. Cette position-clé explique la fortification impressionnante, dont quatre des quinze grosses tours encore intactes permettent d'en mesurer la toute puissance.









L'église Saint-Georges

Bourbon_l_Archambault_37b Simple chapelle bénédictine jusqu'au XIIIème siècle, l'église Saint-Georges de Bourbon-l'Archambault est d'inspiration bourguignonne.
Construite dans la seconde moitié du XIIème siècle, sur l'emplacement d'un ancien temple romain dédié à Apollon, l’église n’était à l'origine qu'une simple chapelle abbatiale des "Dames de Saint-Menoux". Elle ne devint église paroissiale qu'au XVIIIème siècle, et fut alors le siège d'un important archiprêtré du diocèse de Bourges.





Bourbon_l_Archambault_38aPendant la Révolution, elle est devenue dépositaire d'un trésor constitué par l'insigne Relique de la Vraie-Croix et une épine de la Sainte-Couronne, l'une et l'autre apportées à Bourbon en 1287 par Robert, le fils de Saint-Louis, époux de Béatrice, Dame de Bourbon et dernière descendante de la lignée des sires de Bourbon.










Bourbon_l_Archambault_49aLe plan de la chapelle primitive était celui de la "croix latine", peu prononcée en raison du faible développement du transept. Elle comportait trois nefs, la nef principale étant flanquée de deux chapelles absidiales dédiées à la Sainte-Trinité et à Notre-Dame. Le chœur était légèrement incliné à gauche.









Bourbon_l_Archambault_86aAu XVème siècle, les bas-côtés furent élargis, au niveau de la troisième travée, par la construction de deux chapelles latérales de style gothique constituant une sorte de faux transept à la chapelle primitive. Celle située au sud date probablement du début du XVème siècle (début du gothique) ; elle s'ouvre par une baie en anse de panier ; elle est voûtée sous quatre bandes d'ogives et éclairée par deux fenêtres tréflées ; primitivement placée sous le patronage de Saint-Crépin, elle est devenue "chapelle Saint-Georges". La construction de la chapelle au nord est nettement postérieure à celle de la précédente. Elle porte en effet la marque d'un gothique plus avancé. Voûtée d'ogives avec liernes et tiercerons, elle est éclairée par une baie à "rampage flamboyant" annonçant le gothique du même nom. Primitivement dédiée à "Messire Saint-Antoine", elle porta successivement les vocables de "Vigier" et de "Saint-Aubin" ; elle est devenue la "chapelle de la Sainte-Croix" depuis le 12 juin 1791, date à laquelle le maire de Bourbon y fit transporter les Reliques conservées jusqu'alors dans la Sainte-Chapelle du château.


Bourbon_l_Archambault_65aEntre 1845 et 1851, d'importants travaux d'agrandissement et d'aménagement furent entrepris. Les chapelles absidiales disparurent. L'église fut prolongée par un nouveau chœur profond, précédé de deux travées et entouré d'un déambulatoire flanqué de trois chapelles rayonnantes. A l'issue de ces travaux, les dimensions de l'église furent portées à 52 mètres de long et 14m40 de large.







Bourbon_l_Archambault_74aEntre 1871 et 1880, les bras du transept furent prolongés par deux chapelles au plan semi-circulaire : la chapelle de la Sainte-Vierge en 1872, la chapelle du Sacré-Cœur en 1879.
Le monument lui-même est de style roman bourguignon "de transition".















Bourbon_l_Archambault_89aLa porte, construite dans un profond ébrasement sur l'axe de la nef centrale, est formée de quatre puissantes archivoltes qui reçoivent huit colonnes engagées dans des angles rentrants et dont les chapiteaux sont couronnés de feuillages, d'ornements géométriques et de têtes humaines dans le style de celles qu'on rencontre à Souvigny. Deux autres colonnes, plus volumineuses, sont engagées sur la face, surmontées de chapiteaux de même style que les précédents. Enfin, la voussure de l'archivolte extérieure est ornée de rudentures (moulures en forme de bâtons rappelant les éléments constitutifs de la frise "dorique" de l'architecture grecque) pressées (visibles seulement sur les côtés) s'apparentant à des triglyphes antiques.
L'ancien tympan en pierre a disparu pour faire place à une figuration en bois de Saint-Georges terrassant un dragon.

Bourbon_l_Archambault_34a La partie supérieure du bahut est couverte d'un rampant soutenu par une corniche fruste que supportent neuf modillons formés par des têtes humaines, dont seuls ceux des extrémités sont en relativement bon état. Sur les vingt-huit autres, répartis sous la corniche et dans les murs des bas-côtés, on trouve encore quelques têtes humaines, mais plus encore certains ornements géométriques d'inspiration régionale.
Les fenêtres de la façade sont en plein cintre, entourées d'un cordon de billettes.
Une gargouille à tête de démon part du point d'amorce de la chapelle de la Sainte-Croix avec le "bas-côté".

Bourbon_l_Archambault_82a En entrant dans l'église, on remarque les caractères distinctifs du style roman bourguignon : voûte principale dépourvue de fenêtres, en tiers-point, ou berceau brisé, interrompu par les arcs en plein cintre des croisillons, le tracé en arc brisé, en mitre, se retrouvant sur les grandes arcades réunissant la nef aux bas-côtés qui, eux, sont voûtés d'arêtes. Ces arcades reposent sur des piles cruciformes flanquées de quatre colonnes engagées dont les bases sont allégées par une assez large "scotie" ouverte entre deux "tores" parfois agrémentées d'un "câble".






Les chapiteaux

Bourbon_l_Archambault_67a Placés sous des tailloirs ornés ou simplement creusés d'un cavet qui se prolonge, le long de la nef, dans un bandeau, plusieurs des chapiteaux sont demeurés "épannelés", mais d'autres sont revêtus de feuilles d'eau, de marques ou de scènes intéressantes. A l'opposé de l'influence bourguignonne qui caractérise l'église, ces chapiteaux relèvent plutôt du style sculptural auvergnat : chapiteaux ornés de rinceaux symétriques et enroulés, hautement décoratifs, ou d'oiseaux, ou de feuilles de plantes aquatiques, chapiteaux à personnages.











Bourbon_l_Archambault_52aL'église ancienne comptait soixante-six chapiteaux au galbe uniforme. Un certain nombre d'entre eux ont disparu lors des travaux d'agrandissement de l'église. Il en subsiste un peu plus de cinquante. Certains sont sculptés, d'autres sont peints ; plusieurs sont à la fois peints et sculptés ; neuf, enfin, sont des chapiteaux dits "à personnages" de style typiquement auvergnat.
Bourbon_l_Archambault_51a


















Bourbon_l_Archambault_68aParmi ces derniers, il y a lieu de citer :






Bourbon_l_Archambault_48acelui se trouvant sur la face du premier pilier gauche (peint et sculpté) représentant un évêque avec sa crosse et entouré de trois infirmes ;











Bourbon_l_Archambault_80bcelui dit "des musiciens", l'un des plus remarquables, sur la face du pilier gauche de la chapelle du Sacré-Cœur, avec un personnage semblant battre la mesure, entouré d'autres jouant du syrinx (flûte de Pan), de la viole et du cor ;















Bourbon_l_Archambault_53aceux des piliers du transept représentant : l'un des anges sonnant de la trompette au jugement dernier et l'autre des anges présentant des phylactères énumérant les bonnes et mauvaises actions ;
d'autres, sur chaque pilier du chœur (de face), représentant : l'un des anges adorateurs étendant les bras comme les anges "orants" des catacombes, l'autre deux anges bénissant le peuple ;









Bourbon_l_Archambault_54asur le pilier gauche du chœur (côté nef) sont représentés deux anges portant une couronne, représentant la Très Sainte Trinité au milieu de laquelle se tient l'Agneau Pascal;

sur le pilier droit du chœur (côté nef) on peut voir un mélange de têtes humaines et d'oiseaux fantastiques affrontés au milieu de volutes de feuillages et de grappes de fruits ;











Bourbon_l_Archambault_77ale dernier des chapiteaux "à personnages" (sur la face, côté neuf, de la "Vierge de Pierre") est celui dit de la "Luxure" représentant un diable cornu entouré de deux personnages montés sur un bouc et soufflant dans un cor.














La Chapelle de la Sainte-Vierge

Bourbon_l_Archambault_59a Elle est dominée par l’admirable statue, en marbre blanc, de la "Vierge à l'Enfant" datant du XIVe siècle, qui provient de la première Sainte-Chapelle du château (autel de Notre-Dame, au-dessus du Trésor). Cette statue fut apportée à l'église le 12 juin 1791, en même temps que les Saintes-Reliques, ce qui la préserva probablement d'une totale destruction.

http://www.ot-bourbon.com/fr/l_eglise_saint-georges_79.php

10 avril 2007

La vierge de Siradan ?

Siradan_10Dans l'église de Siradan, dans les Hautes-Pyrénées, une statue de vierge, qui pourrait avoir les attributs d'une vierge noire, Notre-Dame du perpétuel secours.

Siradan_11















Siradan_8

9 avril 2007

Eglise Saint-Bathélémy de Bresnay

Bresnay_2aA partir du moyen-âge, l'histoire de Besnay est liée à celle se Souvigny. La paroisse fait partie de la chatellenie de Verneuil et de l'ancien diocèse de Clermont.

Bresnay_3a


















Bresnay_7aL'église Saint-Barthélémy comporte une nef de tois travées et deux collatéraux.












Bresnay_planL'abside est flanquée de deux absidioles. Le plan en a été remanié plusieurs fois. Ainsi, la voûte originelle n'existe plus. A l'extérieur, le chevet du XIIème siècle est désaxé par rapport à l'ensemble de l'édifice.












 

Bresnay_4aLe portail date de la fin de l'époque romane et possède des colonnettes à chapiteaux feuillus.

Au XVIIIème siècle, la nef est refaite et le clocher reconstruit.















Bresnay_12aUn autel en pierre polychrome représente le martyr de Saint sébastien, entouré de deux archers célèbres, Saint Crépin et saint Crépinien. Il est classé aux monuments historiques.





Bresnay_16aLes fonds baptismaux sont du XVème siècle, toujours en pierre polychrome. Ils sont octogonaux et attenants à une piscine carrée, décorés de blasons non identifiés.
Une statue de Sainte Anne en bois, du XVI ème siecle, tient la vierge dans ses bras et lui apprend à lire (lui montre le savoir ?)
Bresnay_17a

Publicité
9 avril 2007

Notre-Dame des Vernusses

Bresnay_Les_Vernusses_10abNotre-Dame de Vernusse est une vierge en majesté en noyer du XIIème siècle. Elle mesure 72 cm de haut. Jusqu'à la révolution, elle fut toujours vénérée dans l'ormeau ou elle fut découverte. Pourtant, Vernusse provient de "vern", qui veut dire aulne...
























Bresnay_Les_Vernusses_9abElle est pour l'instant dans une petite chapelle, au milieu du hameau des Vernusses, sur la commune de Bresnay. Cette vierge noire de toute beauté semble oubliée de tous. Heureusement, depuis peu, le maire a promis qu'il enverrait quelqu'un de temps en temps pour nettoyer l'endroit. La dame est reliée à Notre-Dame de Rocamadour et travaille avec le feu.

Bresnay_Les_Vernusses_7a

9 avril 2007

L'église Saint-Pourçain et la fontaine-lavoir de Louchy

Louchy_Montfand_6aSituée aux confins occidentaux de l'ancien diocèse de Clermont, la commune actuelle de Louchy recouvre le territoire de deux anciennes paroisses, dont l'une, située à proximité de la forteresse de Montfan a disparu.










Louchy_Montfand_11aL'église actuelle s'élève au milieu d'une petite place. Elle se compose d'une courte nef de deux travées et d'un transept romans, auquels furent ajoutés au XIVème siècle deux chapelles seigneuriales au nord et deux au sud de plan quadrangulaire, ainsi que le choeur de plan pentagonal. Au XIVème siècle, on éleva aussi le clocher à base carrée et au second niveau octogonal, qui à l'origine aurait du être couronné d'une flèche.
Louchy_Montfand_18a












Louchy_Montfand_13aLe coeur, articulé par des nervures, est donc gothique. Un Dieu en majesté domine dans le fond, fragment d'une sculpture plus importante.
Louchy_Montfand_22a


















Louchy_Montfand_23aLes peintures murales, qui recouvraient sans doute l'ensemble du monument, remontent aussi à l'époque médiévale pour les plus anciennes. Dans la nef, le berceau brisé est typiquement bourguignon. Il reflète l'influence de Tournus. L'église se révélant trop petite, on a percé les murs goutteraux très épais et dégagé quatre arcades pour agrandir l'édifice sur les bas-côtés.








Louchy_Montfand_8aL'église Saint-Pourçain est ainsi nommée en souvenir de Porcianus, enfant du village. Né en 450, il était esclave d'un seigneur franc, Mangulfus, propriétaire d'une villa. Porcianus gardait ses cochons. Las d'être maltraité, il s'enfuit et trouva refuge à l'abbaye de Mirande. Mangulfus récupéra le gamin, et la légende veut que Dieu s'en offusqua est le rendit aveugle. touché par le sort de son maitre, Porcianus pria Dieu de le guérir. Le miracle s'accomplit.






Louchy_Montfand_12aMangulfus, touché par la grâce, affranchit son porcher. Devenu moine, il se consacra à la parole de Dieu et à protéger ses concitoyens des envahisseurs. C'est ainsi qu'il défendit l'Auvergne des ravages de Thierry fils de Clovis et roi d'Austrasie, avant de mourir vers 532. L'église appartint à l'origine au prieuré de Saint-Pourçain qui relevait du monastère bénédictin de Tournus. Au dessus du porche est encore visible une inscription révolutionnaire faisant de l'église le "temple de la raison".












Louchy_Montfand_1aUn peu plus loin, la fontaine Saint-Pourçain se présente sous forme d'un lavoir au bassin très ancien, en parfait état.
Louchy_Montfand_2a


















Louchy_Montfand_3aL'eau y est abondante et de très bonne qualité. Elle fut construite là où le corps du saint aurait initialement été enterré. Son eau soulage les brûlures.

8 avril 2007

La Dame de Montsaunès


Montsaun_s_27La porte sud de la commanderie templière de Montsaunès nous réserve une surprise. En effet, nous trouvons sculptée sur l'un des chapiteaux de droite une belle vierge noire en majesté. C'est Notre-Dame, chère aux chevaliers.
Montsaun_s_29











Montsaun_s_28"En pays de Comminges et de Couserans, on ne trouve pas moins de trente-huit grottes (tutas), où l'on considère comme un fait historiquement incontestable que sont apparues des hadas, c'est-à-dire des formes féminines blanches à l'attitude divinement douce et bienveillante, lesquelles entretenaient en outre un rapport étroit avec des sources. Parmi ces évidentes résurgences de la Terre-Mère (la grotte et la source ), quatre furent reconnues par l'Eglise du XIXe siècle comme étant des apparitions d'une Vierge Marie (Montsaunès, Miramont, Sauveterre et Lourdes)."

8 avril 2007

L'église de Châtel-montagne

Ch_tel_Montagne_1aaLa Limagne bourbonnaise est bordée par une montagne à l'est où, sur le rebord accidenté des monts de la Madeleine, sur les versants de la Besbre, s'impose un monument roman bien particulier : l'église de Châtel-montagne. C'est un édifice de rugueux granit qui associe les traditions auvergnates et celles de Cluny.






Ch_tel_Montagne_2aExistant déjà à une époque reculée comme en témoignent des silex taillés et des tessons de poterie, ce lieu devint probablement un oppidum gaulois, avant d'être occupé par les romains, protégeant l'une des antique voie qui relie Vichy à Roanne en passant par la Croix du Sud .













Ch_tel_Montagne_6_abOn a découvert, lors d'une récente restauration du dallage, une table dolménique sous le choeur de l'actuelle église, preuve que ce sanctuaire fut construit sur un ancien site mégalithique.
Ch_tel_Montagne_15a















Ch_tel_Montagne_4bEn 1082, le seigneur Dalmas et son épouse Etiennette donnent aux moines de Cluny tous les biens qu'ils possèdent à Châtel-Montagne dont l'église Notre-Dame, église construite en l'honneur de la Vierge Marie et dépendante du diocèse de Cluny. Selon une tradition orale locale, elle aurait été édifiée à l'initiative d'un riche habitant, nommé Ponthonnier. Le pape Urbain Il authentifie cette donation en 1095. Dénommée " castrum in montanis ", elle est le siège d'une des plus importantes baronnies du Bourbonnais.











Ch_tel_Montagne_5_abLa construction de l'église dans son volume actuel,  par agrandissement de l'église primitive, avec un cloître et un prieuré sur le terrain au nord de l'église, est donc l'oeuvre des moines clunisiens, entre 1082, date à laquelle ils ont reçu l'église en don, et le début du XIIème siècle, vers 1210,  période à partir de laquelle le style gothique s'imposa.  L'étude  archéologique  a  reconstitué  qu'elle  était  plus basse de  4 mètres, qu'elle s'étendait jusqu'au milieu du portail sud actuel et  avait  un  plan classique pour l'époque, avec un transept prolongé par trois absides, l'une médiane et deux latérales plus étroites.

Ch_tel_Montagne_43abDe cette église ont été conservées les parties basses de la nef et du transept ainsi que l'entrée des trois absides.

Puis en 1150, la nef est allongée, ainsi que surélevée de près de quatre mètres par la création des fausses tribunes, permettant ainsi le percement des fenêtres hautes qui assurent un éclairage direct.
Ch_tel_Montagne_45ab


















Après cette période fut crééCh_tel_Montagne_7_ab le massif occidental s'appuyant sur la façade qui vient juste d'être construite et dont les fenêtre doivent être rebouchées. La façade ouest sur deux plans, avec ses trois rangées de niches superposée est alors réalisée.











Ch_tel_Montagne_135aAu début du XIIème siècle, du choeur primitif, seule une très courte section de la partie droite des deux chapelles latérales  est conservée, assurant la jonction du nouveau choeur avec le transept primitif encore non remanié.










Ch_tel_Montagne_101aDeux grosses colonnes rondes marquent la séparation entre la partie droite du choeur et l'abside et facilitent le racordement des nouvelles voûtes avec ce qui a du être conservé.
















Ch_tel_Montagne__159aLes voutes du transept sont surélevées, unifiant les volumes. La tour du clocher, en deux étages, est érigée, probablement surmontée d'une flèche couverte de pierre. La construction s'achève avec la création d'un porche au devant de la porte latérale sud.

Au début du XIIIème siècle, époque où la grande église était achevée sous ses aspects actuels, la seigneurie appartient à la puissante famille de Montmorillon, puis à la fin du XIIIème siècle, au marquis de Lapalisse.











Ch_tel_Montagne_10abPendant la révolution, les manifestations locales du jacobinisme sont extrêmes,  le village est rebaptisé " Mont-sur-Besbre ", la flèche en pierre de 13 mètres de l'église est abattu à titre d'emblème de la superstition et toutes les archives détruites. En 1794, l'édifice est mis en vente et devient un entrepôt à salpêtre, gardé par les gardes nationaux, ce qui le sauve de la démolition.







Ch_tel_Montagne_18L'absence de modification à l'époque gothique ou à la renaissance, et une restauration complète entre 1850 et 1890, qui a effacé des modifications et les ajouts tardifs, ont globalement conservé à l'église Notre-Dame de Châtel Montagne et en particulier au chevet roman à déambulatoire un aspect proche de son aspect tel qu'au début du XIIIème siècle.














Ch_tel_Montagne_122aL'église de Châtel-Montagne porte dans sa construction l'empreinte de diverse influences : relèvent d'une influence auvergnate, les détails du chevet de l'église (dont la forme générale est courante au XIème siècle), ainsi que les fausses tribunes de la nef, utilisées dans un petit nombre d'édifices répartis en Europe romane et qui sont fréquentes dans les transepts des "grandes" églises romanes d'Auvergne les quatre chapelles rayonnantes,( Il n'y a pas de chapelle axiale dédiée à la vierge dans les églises portant son nom), le sommier courant le long du déambulatoire et supportant les piliers, les deux piliers jumelés à l'entrée du déambulatoire.










Ch_tel_Montagne_11abSont d'influence bourguignonne, l'ensemble de la nef ( à l'exclusion des fausses tribunes), la décoration sobre limitée aux bandes lombardes et l'ouverture du porche sur l'extérieur au rez de chaussée, les ouvertures regroupées par trois, les piliers carrés des fausses tribunes, le clocher composé d'un soubassement et de deux étages dont un aveugle, décorés de baies géminées et aux angles amortis par des boudins, la décoration sobre limitée aux cordons de bilettes, la  facade originale : batie sur deux plans avec ses ouvertures percées au fond de six niches réparties en deux étages, elle a probablement influencé la construction de la cathédrale du Puy.
Ch_tel_Montagne_12ab











Ch_tel_Montagne_48aL'église comporte près de 90 chapiteaux, presque tous taillés dans un granit très dur, ce qui n'est pas sans conséquence sur le manque de finesse des sculptures et qui les a fait à tors traiter de "grossières".

Plusieurs chapiteaux ont été mutilés à la révolution ou par le zèle puritain du XIXème siècle, certains ont été remplacés par des chapiteaux à motifs végétaux lors des restaurations.


Ch_tel_Montagne_88a

Les tritons sont là pour nous indiquer les réseaux aquifères, les acrobates pour nous montrer la voie de l'initié.




 





Ch_tel_Montagne__162aLes 9 chapiteaux historiés les plus connus sont situés dans la nef : l'âne, tiré par une oreille, retenu par la queue, la luxure, aux cuisses martelées par la censure d'un conseil municipal vers 1835, l'orant bénissant l'assemblée, l'atlante à tête de grenouille, les joueurs de trompe.
Une partie des chapiteaux paraît antérieure au début du XIIème siècle et serait de réemploi.





 


Ch_tel_Montagne_66aDimensions de l'édifice : Longueur totale avec le porche : 41,35 mètres, largeur totale des 3 nefs : 11,45 mètres, hauteur de la voûte principale : 12,60 mètres.

Ch_tel_Montagne_70a


http://www.chatel-montagne.com/

Ch_tel_Montagne_109a



Ch_tel_Montagne_41ab

Ch_tel_Montagne_116a








Ch_tel_Montagne_64a




7 avril 2007

Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais du Montet

Le_Montet_1bLa paroisse du Montet appartenait autrefois au diocèse de Bourges. Cette église romane marque le centre d'un ancien prieuré bénédictin fondé en 1195 par le sire de Bourbon, Archambault II, et dépendait du monastère de Michel-de-La-Cluse à Avagliana près de Turin dans le Piémont.

Le sommet de la colline où elle s'élève a livré les traces d'une importante occupation antique, site néolithique et ancien camp romain.

Dévastée par les protestants en 1568, l'église originelle, où les premiers Bourbon avaient choisi d'élever leurs tombeaux, a été amputée au XIXème siècle de sa partie est.








Le_Montet_12aLe_Montet_16aActuellement, elle ne comporte plus qu'une nef et deux bas-côtés terminés par un petit choeur.

 


















Le_Montet_2aSes chapiteaux et son portail principal à l'ouest ont reçu un décor sculpté d'un grand intéret.

Le_Montet_6a





















Le_Montet_7aOn retrouve là, gravé dans la pierre, les indications sur toutes les énergies présentes en ce lieu : les serpents entrelacés montrent bien les deux vouivres se croisant sous l'église. Il y aurait aussi présence de rivières souterraines artificielles sous forme de galets.


Le_Montet_47a




Sur le parvis, un carré magique, et à l'emplacement du Saint Michel, une cheminée cosmo-tellurique.

Le_Montet_15a

















Le_Montet_18aSur les chapiteaux, des oiseaux affrontés buvant au même calice, des entrelacs, des rinceaux et autres feuilles d'acanthe rappellent ceux de Souvigny, alors que le portail, dont la frise grecque et les serpents sont authentiquement romans, rappelle l'un des portails du monastère de Cluse. Le style des chapiteaux porte à croire que l'équipe venue de Bourgogne vers 1150 pour embellir les monastères voisins se doubla d'une équipe de sculpteurs de l'école d'Auvergne pour les chapiteaux à personnages et les têtes phytomorphes (jaillissant de feuillages).

Le_Montet_19a















Le_Montet_45aUn superbe triton nous parle encore des deux courants d'eau souterrains avec sa queue de poisson bifide.












 

Le_Montet_44aSur un autre pilier, de la gueule d'un taureau (tellurisme) sortent les deux courants, qui se séparent en deux chacun, puis en trois. Ce qui nous donne 12 à la fin. Entre ces entrelacs, une grenade, symbole de la connaissance.















Le_Montet_23aUn lion à tête d'homme, ailes d'aigle et pieds de taureau (tétramorphe ou sphinx), les deux pattes arrière dans un vase entouré du serpent terrestre, les énergies d'en bas,(sur le serpent, les 7 chakras principaux) montre le cordon autour des reins du personnage à sa gauche (d'ailleurs ce n'est pas un noeud qui ferme le cordon, mais les deux pans passent l'un dans l'autre, le "flux" n'est pas coupé). Ce personnage est bien ancré par la position de ses jambes à la terre, et se relie au ciel avec un bras levé. De l'autre main, il montre son chakra coronal. Le cordon, ou ceinture des moines marque la différence entre les chakras supérieurs et inférieurs. Un des pieds du personnage est relié à une sorte de bourgeon-grenade, ou peut-être le symbole des failles, sur lequel le tétramorphe pose aussi une patte. La queue de l'animal se termine par une tête de... je ne sais pas trop quoi, (il se pourrait que ce soit la tête du taureau vu précédemment) regardant en arrière, vers le passé, vers l'expérience.

Le_Montet_42aIl a la gueule ouverte, pour raconter, prévenir ?  Le tétramorphe de l'autre côté a une crinière différente. Je pencherai pour une face de soleil et une face de lune, ce qui relie aux astres.
L'énergie du lieu nous permettrait-elle de nous élever ?
Dans l'explication "éxotérique", il est dit que ce chapiteau représente le prophète Daniel dans la fosse aux lions, levant une main afin d'imposer le respect aux bêtes...


Que ceux qui ont des oreilles entendent.







Le_Montet_39a



Et où va se nicher la connaissance ?










Le_Montet_9a

Le clocher, situé à l'angle nord-ouest du monument, est l'oeuvre de l'architecte Lassus, auteur du sacré-coeur de Moulins. Il s'est servi des pierres de l'ancienne église ruinée.

La longueur de l'église est de 60 mètres, largeur 15 mètres, longueur du transept 28 mètres, sa largeur 6 mètres, la hauteur des bas-côtés de 9 mètres, la hauteur du transept de 13 mètres et celle de la grande nef de 15 mètres.











A l'intérieur, plusieurs maquettes représentent Le Montet aux différents âges de son histoire :

Le_Montet_34aHabitée depuis la plus haute antiquité, la colline était, avant que la main de l'homme n'en eut adouci les pentes, un rocher, au sommet duquel les gaulois bâtirent un premier sanctuaire. Les romains installèrent également un camp fortifié, avec la présence d'un temple.





Le_Montet_35aLe christianisme s'implanta dans la région, et Le Montet fut évangélisé par Saint Ursin. Une modeste église fut construite près du sanctuaire païen. Le village est protégé par des palissades en bois contre les invasions wisigothes. Le Montet de par sa position géographique, était situé à la bifurcation d'anciennes voies romaines, donc gauloises, ce qui a permi son rapide développement.

Le_Montet_36aAu moyen-âge, Le Montet devint un poste d'observation. Le monastère fut fondé en 940 et devint un important prieuré de plus de 50 moines. C'est sur leur initiative que fut érigée la muraille d'enceinte de la ville.L'église prieurale était  considérée à l'époque comme le plus beau et le plus vaste des édifices religieux du Bourbonnais. Jusqu'au désastre de 1568, où la ville fut ravagée par les protestants. Il reste des traces de l'incendie dans l'église, sur les pierres.








Le_Montet_29a

Le_Montet_40a

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 3 514 755
lieux sacrés
Archives
Publicité