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9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus, historique

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L'abbaye de Valldaura-Santa Creus fut fondée le 4 décembre 1150, date de la cession par le grand sénéchal Guillem Ramon de Montcada d'un domaine qu'il possédait à l'abbaye cistercienne de la Grandselve, située à proximité de Toulouse.

Une fois arrivé à Valldaura, Guillaume de Montpellier, délégué de l'abbé de Grandselve , donna une appréciation négative, les terres n'étant pas assez fertiles pour le bon fonctionnement d'une abbaye. La première communauté s'installa en cherchant d'autres terres. Elles arrivèrent par l'intermédiaire des dons du comte Raymond Berenguer IV et de Guerau Alemany.

 

 

poblet_santa_creus_113La première étape de la construction de l'abbaye de Santes Creus dura une centaine d'années, les parties les plus caractéristiques étant édifiées entre la fin du XII ème siècle et le début du XIII ème.

Pere de Valldaura (1158-1184), le premier abbé né dans le pays, fut le véritable fondateur. Entre 1158 et 1174, il approuve le plan qui reprend le shéma cistercien classique et est copié de la maison mère de la Grandselve, ruinée pendant la révolution.

 

 

 

 

 

 

 

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Les travaux de l'abbatiale de Santes Creus furent engagés en septembre 1174. Puis vint, après quelques déboires, un siècle de splendeur. L'abbaye devint désormais le tombeau des comtes-rois qui multiplièrent les dons. Les travaux furent financés par les souverains. Le seul problème, c'est qu'ils oublièrent quelque-peu les idéaux Bernardins... La transformation au gothique suivit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1835, la communauté abandonne l'abbaye en août. La cessation légale des activités intervient le 11 octobre. L'église est incendiée et l'abbaye est dévastée.

1870, le bagne de Tarragone est transferé à Santes Creus. 700 forçats sont installés en ses murs.

1921, l'abbaye est déclarée monument national le 13 juillet.

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Je me permets une intervention perso... Le nom de l'un des abbés nommés à vie à santes Creus m'interpelle. Je n'oserai pas dire au niveau de mon vécu, mais... presque ?

Cet homme s'appelait Guillem de Ferrera, abbé de 1347 à 1375. Si parmis vous quelqu'un peut me donner de plus amples renseignements sur lui, je l'en remercie d'avance.

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9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus

poblet_santa_creus_109L'abbaye de Santes Creus possède l'un des shémas de construction les plus réussis de l'architecture cistercienne. La distribution des espaces épouse parfaitement le plan idéal du monastère bernardin. L'église est adossée à l'aile nord du cloître, comme dans la plupart des abbayes cisterciennes.

Nous pénetrons dans la première enceinte par un portail décoré dans le style baroque C'est dans cette enceinte que vivaient la majeure partie des serviteurs laïques de l'abbaye.

 

 

 

 

 

 

 

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Du porche royal nous accèdons à la deuxième enceinte. A l'intérieur, la fontaine et la façade de l'église principale, l'abbatiale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_125La visite de l'abbaye commence directement par le cloître principal. Il est de style gothique et sa construction de fit sur l'emplacement d'un ancien cloître roman dont seules les galeries est et nord étaient finies.

Les travaux commencèrent en 1313 sur ordre du roi Jacques II, désireux d'enrichir le monastère qui allait être son mausolée.

 

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_126 Mais sa construction n'avança vraiment qu'à partir de 1331, sous la direction d'un important architecte et sculpteur d'origine anglaise, Reinard des Fonoll.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_185Il devait terminer son ouvrage 10 ans plus tard, et nous le retrrouvons vraissemblablement représenté sur l'un des chapiteaux, tenant compagnie à un boeuf/taureau (Mithra ?)

9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus, le cloître

poblet_santa_creus_130Le cloître forme un rectangle de 35 mètres par 40. Le plan original prévoyait un carré de 35 de côté. Le nouveau tracé englobe le petit temple au lavabo, situé à l'endroit désigné dans le plan idéal d'un cloître cistercien. Bien sûr, l'eau est présente en ce lieu, ainsi que des réseaux telluriques puissants. Les moines devaient se purifier...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les chapiteaux sont de toute beauté et représentent un bestiaire impressionnant.

 

 

 

 

Je n'ai que rarement vu autant de personnages ailés, de chauve-souris,de singes, d'ânes, tout ce petit monde étant représenté avec de grandes oreilles.

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poblet_santa_creus_180Dans l'aspect négatif, la chauve-souris est l'image de l'hypocrisie et de la duplicité. C'est elle qui conduit les mauvais génies qui hantent les nuits. Mais elle est aussi le symbole de l'esprit contemplatif qui étudie les textes sacrés afin d'en découvrir le sens caché. Elle est l'évocation de l'âme à la recherche de la lumière. (vu à Saint Bertrand de Comminges)

 

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poblet_santa_creus_179Même un ange tient en main un sarment de vigne tandis que ses pieds se retournent à la façon des acrobates. Il n'est plus de ce monde, les pieds ne touchent plus la terre. Façon habile de nous dire que le vin fut la "boisson des dieux" dans notre europe occidentale ?

9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus, la salle capitulaire et le deuxième cloître

poblet_santa_creus_199La salle capitulaire occupe un vaste espace carré de 11 mètres de côté et couvert de 9 voûtes disposées sur des croisées d'ogive soutenues par 4 colonnes.

De la salle capitulaire part un escalier qui nous mène au dortoir. Cette immense salle de 46 mètres par 11 communique au nord avec l'église.

Le parloir ou corridor unissant le cloître gothique au deuxième cloitre, est suivi de l'entrée à la salle des moines transformée à l'époque moderne en chapelle Saint Bernard. La salle des moines fait 17 mètres par 11; elle est recouverte de 6 voûtes soutenues par 2 colonnes.C'est l'une des plus belles salles de l'architecture de Santes Creus, avec la salle capitulaire. Malheureusement, je n'ai pu la prendre en photo.

 

poblet_arches2Le deuxième cloître est construit sur un plan rectangulaire de 25 mètres par 37. Il est considéré par de nombreux chercheurs  comme une oeuvre de la première période de l'abbaye.

poblet_santa_creus_135Il serait donc antérieur au cloître principal. Il joua un rôle de trait d'union entre les espaces en intégrant le palais royal. On peut voir au sol les restes du premier lavabo.

Guillem de Ferrera intervint dans cet espace pour le réorganiser au plan plus fonctionnel. Il fit sculpter ses armes dans la cour du palais. Ce palais fut construit par Jacques II lorsqu'il décida de fixer sa résidence à Santes Creus.

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poblet_santa_creus_212Le palais était indépendant de l'abbaye et l'on pouvait y entreret sortir sans gêner les moines. La structure du palais est gothique: une cour entourée d'une zone d'habitation. De royal, il devint abbatial et fut réaménagé.

 

 

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_223La zone située derrière le cloître s'organisait autour d'une chapelle, qui fut la première église de l'abbaye avant de devenir chapelle de l'infirmerie au XIII ème siècle: c'est la chapelle de la trinité.

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Elle est construite sur un plan rectangulaire de10 mètres par 5. Elle reproduit le modèle typique des églises de la fin du XII ème siècle. Il n'y a pas d'abside se détachant de l'ensemble, la porte est orientée au sud, eu égard à la fonctionnalité de la chapelle et non pas au modèle. (fonctionnalité englobe réseaux telluriques)


 

 

 

 

poblet_santa_creus_218Ces premières dépendances de Santes Creus ont non seulement été modifiées, mais aussi démembrées en grande partie. Seuls subsistent aujourd'hui quelques pans de mur qui témoignent de leur existence. Il nous reste une merveilleuse fontaine... C'est ici que je me suis sentie le mieux.

9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus, l'abbatiale

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Retour à l'église abbatiale. Elle est en forme de croix latine. A son chevet, seule se détache l'abside centrale, carrée. Les 4 absides latérales n'ont pas de projection extérieure, ce qui vcontribue à favoriser la disposition en croix. Il y a 3 nefs séparées par de solides piliers soutenant les voûtes de la nef centrale et des latérales. Sa longueur intérieure est de 71 mètres, et le transept en fait 35. De partout des eclatoirs d'une forme particulière. Je sais que j'en ai déjà vu de semblables, mais je ne me souviens plus où....

Le baptistère reste sobre...

 

 

 

poblet_santa_creus_225L'église a une grande abondance d'ouvertures, malheureusement la grande rosace est cachée par un retable baroque. ( bon, j'espère qu'ils auront bien froid et plus de bois pour chauffer... plus que le retable baroque...ohhh, c'est ballot !!!!) (non, c'est joli quand même un retable baroque) (si si, je vous assure) (ah bon ? ça se voit tant que ça que j'aime pas ? ) (mais y'en a qui aiment, alors bon...)

 

 

 

 

poblet_santa_creus_117L'architecture extérieure de l'église fut modifiée  par une tour-lanterne coiffant le transept à partir de 1314, financée par...devinez-qui...Jacques II. Cette tour est visible de très loin et semble étrangère à l'esprit de l'abbaye. Par contre, l'esprit de l'abbaye se retrouve, comme à Poblet, dans les vignes magnifiques qui l'entourent.

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4 septembre 2006

les fontaines et le réseau de l'eau à Mende

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lozere_039Dans toutes les descriptions de Mende, depuis le moyen-âge, on parle du grand nombre de fontaines. Les eaux serpentent aussi sous les maisons à travers un réseau de canaux souterrains qui rejoignent le Lot.

lozere_042Pas étonnant qu'une petite Dame ait élu domicile au milieu de tout ça!  Les eaux, la montagne de Menât non loin, où Saint Privat tient lieu de parèdre à défaut de Saint Michel. Il y a même sa grotte... Mais ce sera pour une prochaine visite.

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lozere_036La fontaine qui se trouve au sud de la cathédrale s'appelle la "fontaine du griffon". Griffon est un mot occitan qui désigne le jaillissement d'une source. les Mendois connaissent la fontaine comme la fontaine de l'Aoumenet, le petit homme, qui commande la sortie des eaux et porte sur son poingt un faucon dont le bec laisse couler un filet d'eau. Cette fontaine existait déjà au XV ème siècle. C'est l'une des plus importantes de Mende, en raison de sa position haute, qui permettait à ses eaux abondantes de s'écouler dans presque toutes les rues de la ville.

4 septembre 2006

La vierge noire de Mende

Cette vierge aux lignes byzantines, les croisés l'auraient rapporté d'Orient par Guillaume de Peyre entre entre 1212 et 1222, où les moines du mont Carmel, héritiers d'Isaïe, l'auraient sculptée dans un bois très dur, (peut-être de l'olivier), "dans le culte de la vierge-mère. Elle est datée pourtant du XI ème siècle.

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Assise sur un siège d'époque récente, drapée dans une robe aux plis harmonieux, elle tend les bras en avant. tout le corps était peint en rouge, seule la tête et le cou sont recouverts d'un vernis noir.

Elle apparait dans l'histoire dès 1249: Randon de Chateauneuf rend hommage à l'évêque Odilon de Mercoeur devant " l'altar de Madona Santa Maria, en la gleiza de Mende ".

lozere_025Deux fois elle fut sauvée de la destruction. En 1579, quand les Huguenots eurent pris Mende, une vieille femme aurait eu l'astuce de demander "cette vieille souche de bois" pour son feu aux soldats de Merle qui allaient la brûler. Le 8 décembre 1793, les révolutionnaires la jetèrent à bas de son trône pour faire monter sur l'autel la déesse raison. Après la fête, une femme vint ramasser la statue oubliée et l'emporta, furtivement, sous son manteau.

Le 15 août 1894, on lui fit quitter sa chapelle (chapelle des mariages qui fut plus tard celle de Saint Roch) pour l'installer à nouveau sur le maitre-autel.

Revenue à sa chapelle en 1960, depuis que le maitre-autel n'est plus qu'une simple table .

Un nombre impressionant de reliques sont cachées entre ses deux épaules, dans une cache-reliquaire,ce qui est presque unique chez les vierges noires. L'inventaire canonique de 1857 en donne le détail:

Cheveux de la vierge, parcelles de ses vêtements, de son tombeau, fragments de la vraie-croix, sans oublier des restes des Saints Pierre, André, Paul, Martial, Denis, Jacques...

lozere_012Pour le cinquantenaire de son couronnement, en 1946, l'ancien curé de Mende écrivit ces lignes:

" Les 15 Madones Lozériennes les plus marquantes étaient les invitées de Notre-Dame de Mende: les unes venues en personne, comme celle de la Carce (Marvejols), de tout pouvoir (Langogne), de Pitié (Saint chély); d'autres, trop lourdes pour se déplacer, s'étaient fait représenter: ainsi les vierges du rocher (Meyrueis et Serverette) ou de la sentinelle (Nasbinals). Les madones de Quézac, de Nogaret, de la Malène étaient là; celle du bon-secours (les Salelles), de Beaulieu (Paulhac), de la Salette (Saint-Privat de Vallongue), de toutes grâces (Cheylard l'évêque) et enfin celle de Bouldoire, la dernière mais non la moins ancienne. Toutes assistaient à cette parade, qui eut étonnée nos aïeux du moyen-äge, habitués pourtant aux processions de reliques et aux rassemblements de prélats."

On ne saura jamais ce qu'est devenu son fils.....

pour les vierges noires, voir ici

4 septembre 2006

La cathédrale Notre-Dame et Saint-Privat de Mende

lozere_001La région est un ancien site de peuplement remontant à l'âge du bronze, mais la ville à proprement parler ne date que du Moyen Âge. (Viculus Mimatensis, tiré du Mont Mimât où se trouve l'ermitage de Saint Privat). la montagne du Gévaudan était un lieu sacré pour les Celtes qui vénéraient la déesse-mère.

lozere_005951 est la date souvent avancée comme celle de la constitution de l'évêché de Mende. Avant celle-ci, une église devait s'élever, suivant la coutume, au-dessus de la crypte de Saint Privat pour glorifier ce martyre qui suscita de nombreux pèlerinage dans la ville de Mende.

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lozere_003Le Gévaudan, au XIIème siècle, c'était couvert d'églises romanes, humbles pour la plupart mais d'une austère beauté, en harmonie avec cette terre.

Ce fut le pape gévaudanais Urbain V qui offrit à son diocèse natal la cathédrale gothique. En mars 1369, il donne à la future cathédrale une relique précieuse: une épine de la couronne du Christ que Saint Louis avait ramenée de terre sainte.(Je vous dis pas le poids de ses valises à ce pauvre Louis, avec tout ce qu'il a ramené de là-bas. Heureusement pour lui, je pense qu'il avait des porteurs...) Il donne aussi le chef de saint Blaise et des reliquaires.

lozere_007Les travaux de 1369-70 permirent d'édifier la nef. De nombreux tailleurs de pierre étrangers se joignirent aux ouvriers du pays: on reconnait le maître d'oeuvre Pierre Morel, de Majorque.( Il a construit la Chaise-Dieu, qui a les mêmes dimensions que Mende, puis on le retrouvera à Lyon et à Avignon) et Pierre Juglar.(qui édifia plus tard La Sainte Chapelle de Riom et le palais du Duc de Berry)

lozere_021La mort du pape marque l'arret des travaux. Pendant 60 ans, la cathédrale fut réduite à la nef: au milieu, côté sud, l'autel de la Sainte-Croix, au desus de la crypte de Saint Privat, les taisseries des galères d'Urbain V décoraient les murs; dans l'armoire aux reliques, on avait enfermé la Vierge, saint Blaise et les joyaux précieux.

lozere_024la cathédrale fut consacrée en 1521, de même que la monumentale cloche de la tour nord, baptisée la " non pareille de toute la Chrétienté ".(plus grosse cloche au monde, fondue entre 1517 et 1521 à Villefort et détruite lors des guerres de religion. Il n'en subsiste que le battant. )

lozere_046Détruit en grande partie durant les guerres de Religion, l'édifice fut restauré en deux étapes : à chaque fois, on chercha à renouer avec le style gothique. Ce principe présida à la rapide reconstruction qui intervint au début du 17e siècle - ce qui est un fait exceptionnel -, mais aussi aux importants travaux entamés de 1868 à 1906, où les architectes cherchèrent à imiter le gothique du XV ème siècle. On restaura alors les décors sculptés - et parfois on les restitua. Les chapelles, voûtées en berceau, furent couvertes d'une voûte d'ogives.

Quelques dates et chiffres:

Longueur: 67 mètres, Largeur totale:29, Hauteur: 25. Abside entourée d'un déambulatoire (pas de transept ni de chapelles absidiales). Les chapelles latérales sont rectangulaires et les deux chapelles de Notre-Dame et de saint Privat sont pentagonales.

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image1105: consécration de l'autel

1308: Urbain V fait édifier la nef

1452-1467: achèvement de la nef et construction de l'abside.

1508-1516: construction des deux clochers

1581: Merle détruit la plus grande partie de la nef

1599-1605: reconstruction sans ornements

1846: installation de 9 cloches venues d'Avignon

1855: On dégage l'édifice au sud par la démolition du palais episcopal. On refait les portails nord et sud dans le style flamboyant

1896-1905:on édifie le grand porche d'entrée sous la rosace.

lozere_029De temps immémorial, l'Église de Mende est sous le patronage de Saint Privat. Dans son histoire des Francs, Grégoire de Tours relate les circonstances de sa mort et le range parmi les saints illustres des Gaules, avec Denis de Paris, Saturnin de Toulouse, Martial de Limoges, Martin de Tours, Ferréeol de Vienne, Julien de Brioude...
Saint Privat aurait été envoyé en Gévaudan par Saint Austremoine. Il serait né à Coudes, non loin de Clermont.

lozere_049La date du 21 août serait celle de son martyre. Grégoire de Tours le situe au temps de Valérien et Gallien (253-260). Dans son ouvrage sur Saint Privat le chanoine Remize dit qu'il fut martyrisé par les bandes de Chrocus aux vers l'an 258. A cette époque, des Alamans dévastèrent le Gévaudan après avoir ruiné Javols. La défense se concentra sur la forteresse de Grèzes qui tint en échec les envahisseurs.

lozere_050 Ceux-ci mirent la main sur Saint Privat réfugié dans la grotte du Mont Mimat. Il refusa d'ordonner la capitulation de son peuple. Maltraité et poussé à coups de bâtons jusqu'à Mende, on lui demanda de sacrifier aux idoles. Sur un nouveau refus, les bourreaux continuèrent à le supplicier et se retirèrent, croyant leur victime morte. N'ayant pu obtenir la réalisation de leur projet, les Alamans traitèrent avec les assiégés et quittèrent le pays. Saint Privat ne tarda pas à succomber et fut enseveli dans une crypte de la cathédrale de Mende.
Vers 631, son corps fut transporté à Saint Denis près de Paris. Vers 776, il fut transféré à Salone en Lorraine. Plusieurs localités du nom de Saint Privat, font état de ce séjour. Plus tard, un moine du nom de Clocbert le ramena en Gévaudan; sur le chemin du retour des églises furent bâties sous son vocable dans les environs d'Orléans et de Bourges.

lozere_047Les Mendois dissimulèrent les restes de Saint Privat dans les sous-sols de l'église Sainte Thècle à l'ouest du grand clocher actuel de la cathédrale jusqu'en 1170, où l'évêque Aldebert III du Tournel le ramena dans la crypte primitive. En 1579, les guerres de religion et plus tard la Révolution firent disparaître en partie ses reliques. Ce qui en subsiste est conservé en l'église de l'Ermitage.
Le culte de Saint Privat s'est toujours maintenu dans le diocèse de Mende. Le livre des « Miracles de St. Privat » relate un certain nombre de faits extraordinaires qui lui sont attribués.

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La grotte du Mont Mimat, n'a jamais cessé d'être un lieu de pèlerinage fréquenté. Dès le Xlle siècle l'évêque y installe à demeure, un chapelain. Les divers édifices qui l'avoisinent de nos jours, constituent un site propice au recueillement et à la prière.
Une quinzaine de paroisses lozériennes s'honorent du patronage de Saint Privat. L'aire de son rayonnement s'étend bien au delà du diocèse. Tout cela marque le crédit dont jouit encore le Saint que le Gévaudan a eu pour apôtre.

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