Le mont Saint Michel
Le mont Saint Michel....Qui n'a pas rêvé de lui ?
Reflexions après une visite au mont d'un compagnon de route... Calou, tu nous manques !
"Dragon du Ciel, Dragon de la Terre….. ou un rêve de dragon pour balayer le manichéisme apparent des principales représentations des forces de la vie ? La Dame foulant au pied le reptile, Michel faisant de même l’épée à la main.
La Dame, matrice infatigable, disponible, apaisante, protectrice, en offrande permanente.
Si Elle est familière, il aura fallu attendre de toucher à l’épée de feu pour ressentir jusqu’au fond des entrailles la voie de Michel,l a force de destruction au nom de la juste colère et ne connaissant pas le doute.
L’un et l’autre si complémentaires… Un seigneur pour protéger sa dame, une dame pour légitimer son seigneur.
Et ce rêve de dragon.
Un rêve ou la Dame enseigne à un nième degré d’interprétation l’essence draconique d'un homme qui se veut d’agir pour elle. Une image de plus pour faire des représentions de la Dame et de Michel une bien sympathique histoire, qui se résume en une question : Qui est le dragon de qui ?
La volonté matricielle pour apaiser la force destructrice, l’épée de justice pour contrôler la frénésie de création ?
Michel n’est-il pas ce dragon de la Dame lorsqu’il est temps de mettre l’épée au fourreau ? La Dame n’est-elle pas ce dragon que Michel doit retenir lorsque le désir de création devient incontrôlable ? Un Ouroboros à deux têtes ? Le Tao ?
Dès lors devient dragon de l’autre celui qui perd son corps d’homme ou de femme. Indiquant que ses dessins ou son énergie ne sont plus compatibles avec le principe humain ? L’autre prend alors un rôle de régulateur, pour le recadrer dans ce principe ?
Le dragon comme symbolisme de l’excès ou du dépassement de l’état humain ?
Par état humain, doit-on comprendre davantage la viabilité de l’individu dans le système terrestre, n’étant humain que celui que la Terre reconnaît ? "
Avec l'aimable autorisation du chat....
Saint Michel, parèdre de la dame.
C'est à la demande de l'Archange Michel, "chef des milices célestes", qu'Aubert, évêque d'Avranches construisit et consacra une première église le 16 octobre 709. En 966, à la demande du Duc de Normandie, une communauté de bénédictins s'établit sur le rocher. L'église préromane y fut alors élevée avant l'an mil.
Au
XIème siècle, l'église abbatiale romane fut fondée sur un ensemble de
cryptes, au niveau de la pointe du rocher et les premiers bâtiments
conventuels furent accolés à son mur nord.
Au XIIème siècle, les bâtiments conventuels romans furent agrandis à l'ouest et au sud.
Au
XIIIème siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la
suite de la conquête de la Normandie, permit d'entreprendre l'ensemble
gothique de la Merveille : deux bâtiments de trois étages couronnés par le cloître et le réfectoire.
Au
XIVème et XVème siècle, la guerre de cent ans rendit nécessaire la
protection de l'abbaye par un ensemble de constructions militaires qui
lui permit de résister à un siège de plus de trente ans.
le choeur roman de l'église abbatiale, effondré en 1421 fut remplacé par le choeur gothique flamboyant à la fin du Moyen-Age.
Ce grand foyer spirituel et intellectuel fut avec Rome et Saint-Jacques de Compostelle l'un des plus importants pèlerinages de l'Occident médiéval. Pendant près de mille ans des hommes, des femmes, des enfants sont venus, par des routes appelées "chemin de Paradis", chercher auprès de l'Archange du jugement, peseur des âmes, l'assurance de l'éternité.
Devenue prison sous la Révolution et l'Empire, l'Abbaye nécessitera d'importants travaux de restauration à partir de la fin du XIXème siècle. Elle est confiée depuis 1874 au service des monuments historiques.
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